Fiscalité écologique : un coût exorbitant

Fiscalité écologique : un coût exorbitant

La semaine dernière a été l’occasion d’un nouveau cafouillage dans la communication gouvernementale, au sujet de la fiscalité énergétique.
Jean-Louis Borloo annonçait dans Le Monde du 18 septembre son intention de généraliser son fameux bonus-malus à un certain nombre de produits de consommation courante. Le même jour, le Premier ministre, François Fillon, annonçait qu’il n’en était pas question. Dans la foulée, dans Libération du 20 et 21 septembre, Nicolas Hulot, « star » du Grenelle de l’environnement, réclamait un débat général sur la fiscalité énergétique et il est probable que sa demande soit assez largement reprise par la majorité, qui pourrait voir là une occasion de sortir de la crise de communication.

Le problème, c’est que la crise n’est pas uniquement de communication, mais aussi, plus sérieusement, de fond : que veut faire l’État ? que peut faire l’État ? que doit faire l’État ?

Manifestement, ces trois questions doivent être un peu trop simplistes pour nos « chers » dirigeants, car nous n’avons pas la moindre réponse.
Hulot a raison : il faut sortir du flou. Mais, réclamer à cor et à cri une fiscalité énergétique dans l’état actuel des finances publiques et privées, c’est se moquer du monde !

L’État n’a plus les moyens d’une politique de « grands travaux », à la keynésienne
. Ses finances sont exsangues. Mais le contribuable n’a pas davantage la possibilité de remettre la main à la poche. L’augmentation continue des impôts, sous tous les gouvernements, y compris l’actuel, jointe à une inflation qui repart, ne nous en laisse pas les moyens.

La seule chose qui reste possible, c’est donc une remise à plat de toute la fiscalité française. Mais, pour cela, il faut d’abord s’entendre sur ce que l’État doit faire. Nous pouvons donner quelques pistes d’économie au gouvernement : il est inutile que l’État s’occupe d’éducation (sauf en défiscalisant les dépenses scolaires des parents) ; il est inutile de faire une « politique de la ville »… Et surtout il serait fort utile de se souvenir que la politique sociale, la politique des transports… sont désormais des prérogatives des collectivités locales et que l’État pourrait donc cesser de payer des agents dans ces domaines ! Une fois cette émondation faite, nous sommes d’accord pour reparler fiscalité, mais pas avant !

Ensuite, nous pourrons éventuellement passer de la fiscalité du travail ou de l’épargne à une fiscalité écologique. Mais nous ne pourrons certainement pas envisager une fiscalité écologique sans réduire les autres !

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Comments (11)

  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Pour tous:

    allez lire l’excellent article intitulé "Subprimes sauce hollandaise" de Christiane Chavane sur le site http://le12eliberal.over-blog.org/

    Profitez en pour lire les autres articles de ce site

    Ce qui manque sur 4V ce sont des articles de cette moûture.

    29 septembre 2008 à 22 h 15 min
  • Jaures Répondre

    A Eiff: 35 à 50 milliards ? Sur ce même site, il y a quelques mois on lisait que l’immigration coûtait 6 points de croissance (soit environ 100 milliards). Ce qu’il y a de bien avec l’immigration, c’est qu’on peut en dire n’importe quoi et oublier le reste.

    28 septembre 2008 à 14 h 08 min
  • EIFF Répondre

    L’immigration coûte à la France entre 35 et 50 milliards d’euros chaque année et Sarkozy n’est même pas foutu d’économiser quelques milliards pour assainir la situation et permettre aux Français de respirer un peu ?? ! ! ! Son discours de Toulon aura été un grand moment de charlatanisme dans la grande tradition UMPesque, Sarkozy a admis qu’il n’avait aucun projet, aucun moyen pour redresser le pays. Et bien s’il n’est pas capable de remettre les choses en ordre qu’il quitte son poste, les Français attendent des mesures concrètes, rapides, sans attendre les consignes ou le feu vert de Bruxelles, du MEDEF ou de la CGT.

    27 septembre 2008 à 19 h 31 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Le socialisme c’est: <<Ce qui est à moi n’est pas à toi et ce qui est à toi n’est pas encore à moi.>>

    La meilleure défense étant l’attaque ce n’est pas en contrant les arguments fallacieux rencontrés sur ce site que l’on fera avancer la cause de la droite mais en ne cessant de harceler les socialistes et consorts dans leurs croyances.  La motion  "utopia" déposée par certains socialistes lors du congrès de Reims étant un bon exemple. Marx s’en retournerait dans sa tombe, ceci dit paix à son âme.

    En espérant que les éditeurs de ce site en tiennent compte dans leurs futurs articles. D’avance merci.

     

    27 septembre 2008 à 10 h 33 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Pour Jaures:

    Quand une taxe *) est créé et et que son bilan est négatif c’est à dire à la charge de tous les contribuables alors il est tout à fait normal de crier au fou. Il faut essayer de rester pragmatique, je sais que ce n’est pas une qualité spécifiquement française.

    Quant à votre candidature à l’Elysée, dites le à temps pour me permettre de voter avec les pieds. D’avance merci.

     

    *) taxe de Mr.Borloo, ami de la planète, sur les véhicules soit-disant pollueurs qui a contribué à faire chuter les ventes de ce genre de véhicules et de la TVA y afférent. Il n’y a pas de défiscalisation ici.

    26 septembre 2008 à 9 h 20 min
  • davis hermges Répondre

    il n’y a pas de fiscalite pour l’ecologie, donc on se calme. par contre il y a de la fiscalite pour les assassins de la finance que vous defendez si bien.

    26 septembre 2008 à 5 h 27 min
  • Jaures Répondre

    Quand on crée une taxe on est accusé de spolier le contribuable et quand on défiscalise l’ami Hans vous traite de névrosé. Si vous continuez je vais renoncer à me présenter aux prochaines élections présidentielles. Je vous aurai prévenu !

    25 septembre 2008 à 14 h 27 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<Le bonus-malus automobile a coûté 140 millions d’€ à l’Etat>>

    Seul un gouvernement avachi servi par une bande de névrosés peut faire une chose pareille en ces temps de vaches maigres.

    25 septembre 2008 à 9 h 06 min
  • Florin Répondre

    Des grands travaux, il en faut, et il faut les financer non pas par l’impôt, mais par le CREDIT BANCAIRE : imaginez un périph’ souterrain à péage, ou une ligne express Roissy-La Défense …ça se paierait tout seul, par une clientèle stable, dont les besoins réels seraient satisfaits. Au lieu de quoi, on ne dispose que de ce misérable RER B, sale et dangereux, et des taxis soumis aux bouchons, pour aller à Roissy.

    Un petit mot sur la décentralisation : c’est une folie !

     Toutes sortes de roitelets locaux, mégalos, corrompus ou simplement imbéciles, dilapident dans l’allégresse générale l’argent de leurs administrés, et souvent ont le culot de demander EN PLUS à l’Etat de mettre au pot chaque année !!!

    25 septembre 2008 à 1 h 54 min
  • EIFF Répondre

    Le gouvernement Fillon-Sarkozy a créé en un an une dizaine d’impôts nouveaux, multiplie les initiatives pour empêcher le Français de la classe moyenne de faire des économies et de s’enrichir, alourdit le climat du socialisme en laissant délibérement les collectivités locales dépenser et gaspiller l’argent du contribuable (c’était vraisemblablement le deal de Sarkozy et des socialistes avant l’intronisation du super-président), asphyxie les PME-PMI et les coûts de la productivité, brade notre patrimoine national à tour de bras …etc…. dans le même temps, le pouvoir en place soigne ses amis, un chèque en blanc de 130 millions pour Tapie, et maintient les privilèges du sytème féodal de cette république fromagère, appartement, chauffeur, régimes spéciaux, retraites dorées, salaires démesurés, voyages, champagne, petits fours, cadeaux, QUAND ON SE SERT ON NE COMPTE PAS telle est la devise de tous ces infectes seigneurs.

    24 septembre 2008 à 15 h 00 min
  • jaures Répondre

    Le bonus-malus automobile a coûté 140 millions d’€ à l’Etat: il s’agit donc bien là d’une réduction de la fiscalité, non d’un alourdissement des impôts.

    24 septembre 2008 à 14 h 01 min

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