George Bush a été un grand président

George Bush a été un grand président

Norman PodhoretzNorman Podhoretz est l’un des pères fondateurs du néoconservatisme. Il répondait aux questions du blog drzz.

La présidence de George W. Bush se terminera prochainement. Quel a été, selon vous, son plus grand succès ?

À mon avis, le Président Bush sera reconnu comme un grand président, car il a compris la menace que représente l’islamo-fascisme et a élaboré une stratégie pour la combattre.

Pensez-vous spécifiquement à l’Irak ?

La guerre en Irak est un seul champ de bataille d’une guerre planétaire qui couvre plusieurs fronts, dont l’Afghanistan et l’Iran.


Le plus grand succès de Bush a donc été la doctrine Bush elle-même…

Oui, c’est tout à fait cela. La doctrine elle-même et la manière dont Bush l’a poursuivie.

Comment définir « l’islamo-fascisme » ?

Je vois « l’islamo-fascisme » comme une bête bicéphale. Sa première tête est plutôt laïque et la seconde religieuse. D’un côté se trouvait le régime de Saddam Hussein et de l’autre le fondamentalisme des Talibans ou la « mollahcratie » iranienne. Ces deux groupes ont forgé une alliance d’opportunité afin de lutter contre le monde libre. Ils cherchent à détruire les valeurs de nos civilisations, surtout la plus fondamentale, notre liberté.

Des critiques affirment que l’efficacité de Bush a été réduite du fait qu’il n’a suivi deux programmes idéologiques qu’à moitié, sans en conduire un seul à maturation ?

Je suis d’accord avec certaines de ces critiques, qui affirment que le Président n’a pas suffisamment appliqué sa propre doctrine jusqu’à proposer, au final, deux pensées contradictoires. Cela dit, dans le monde réel, les politiciens doivent accepter des concessions stratégiques…

Vous êtes l’un des pères du néoconservatisme. Ce mouvement est souvent décrié. Comme le définiriez-vous ?

Le « néoconservatisme » se définit par son préfixe « néo ». Nous étions un groupe relativement petit d’intellectuels affiliés à la gauche qui, à la fin des années 60, a rejoint les rangs conservateurs parce qu’il s’est révolté contre le pourrissement des idées progressistes. Nous avons reconsidéré nos idéaux et avons décidé de nous ancrer quelque part entre le centre et la droite. Pourquoi « néo » ? Parce que nous représentions la nouveauté pour les conservateurs, et parce que nous leur avons apporté de nouvelles idées.
L’essence de notre pensée affirmait que l’Amérique incarnait une puissance de Bien dans le monde et qu’elle n’était pas responsable de l’antiaméricanisme, cette haine irrationnelle que notre pays inspirait à l’étranger.
Nous défendions les États-Unis contre les critiques émises à gauche et nous soutenions un rôle actif de notre puissance sur les affaires du monde, afin de répandre la liberté et la démocratie partout où cela était possible. Nombre de gens qui ont été appelés « néoconservateurs » n’ont rien du tout en commun avec nous.
Bush, Cheney, Rumsfeld, étaient conservateurs et le sont restés toute leur vie. De même, les jeunes « néo-conservateurs » n’ont jamais appartenu à la gauche. Ils sont restés dans le même camp toute leur vie. Aussi ne répondent-ils pas à la définition stricto sensu.

Comment interprétez-vous la situation en Irak ?

Depuis le début, je pense que la démocratie en Irak va réussir et nous sommes clairement sur la voie du succès, autant politique que militaire. Al-Qaeda en Irak est presque anéanti, les « Sadristes » ont été affaiblis et l’armée irakienne joue un rôle majeur, comme nous avons pu le constater avec surprise à Bassora. L’Irak a un parlement, un gouvernement élu, une constitution, et le pays avance prudemment, mais graduellement, vers une réconciliation nationale. À terme, cette nation rejoindra le monde libre dans la guerre contre le terrorisme en tant qu’allié des États-Unis – autant de changements qui étaient impensables du temps de Saddam Hussein.

(Source de l’image : http://www.politico.com )

http://leblogdrzz.over-blog.com/

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Comments (12)

  • VITRUVE Répondre

    AVE
    ah non Florin,
    tout ce que vous voulez, mais pas d’OGM!!!
    Attention tout de même de ne pas tomber du mirador (histoire connue…)
    VALE

    10 juin 2008 à 18 h 29 min
  • François Répondre

    J’ai un scoop: Jean Pierre, c’est Grepon le texan qui a appris à écrire le français. Amis patriotes, ne vous laissez pas tromper sur la marchandise.

    D’ailleurs, on fini par se demander pourquoi tous ces gens (Millière le premier) dont la vie est si pénible en France n’émigrent pas. Il n’est pas si difficile d’apprendre le globish et la vie aux USA n’est pas si chère que ça, enfin ça dépend du quartier où on vie. Allez les boys, cassez-vous, on demande pas mieux que d’être débarrassé de vous. Vous pourrez toujours devenir des américains de seconde classe et même vous enrôler dans l’armée pour allez défendre la démocratie irakienne et devenir peut être un jour des américains de première classe, si toutefois vous consentez à changer votre nom pour acquérir une consonnance plus "WASP", les anglo-saxons étant fondamentalement xénophobes et racistes.

    Cordialement,

    10 juin 2008 à 10 h 53 min
  • Jean-Pierre Répondre

    Il y a eu Reagan qui a fait s’écrouler l’immonde soviétique pendant que notre mitterand sovétisait la France, et il y a eu Bush qui a défendu l’Occident du terrorisme islamiste pendant que notre ben shirak se couchait devant eux, voilà la différence entre une nation qui se tient debout droite et une autre qui se vautre dans la décadence et la soumission.

    8 juin 2008 à 13 h 56 min
  • Florin Répondre

    à Vitruve : hé ben, tout le monde ne peut pas être EN MEME TEMPS dans les files d’attente des grandes surfaces, camarade ! Je vous laisse pousser votre chariot rempli d’OGM …

    Quant aux miradors aux check-points, OUI : le jour où un voisin  quelconque tirera des roquettes sur la France, je serais dans les miradors. Pas vous ???

    8 juin 2008 à 13 h 45 min
  • vitruve Répondre

    AVE
    que fait Florin ici?
    Je croyais qu’il devait se trouver en ce moment à son poste au mirador sur un check-point à GAZA…
    Ah non, il est parti voir "le Trouvère" à l’Opéra de Bagdad!
    VALE

    7 juin 2008 à 17 h 57 min
  • Anonyme Répondre

    Je ne sais qui est l’ami bien intentionné 194.5.134.— qui a complété sous mon nom mon texte.
    Il est bien évident que je soutiens les USA surtout quand je dis avec eux "God bless America". Je me comprend personnellement avec beaucoup d’entre eux sur cette façon là de considérer la politique.
    D’ici à soutenir Norman Podhoretz comme un messager de Dieu… Je pense que les USA en majorité ne le suivent pas; nous verrons bien prochainement mais en attendant je distingue l’un et l’autre.
    Je reçois en bien la devise de l’Iran "Dieu est le plus grand", ce qui ne m’empêche pas de refuser bien des attitudes de ses dirigeants.

    Mais je ne fais pas de manichéisme, et de plus dire que l’on a le choix entre l’Iran et les USA me paraît irréaliste. Il y a bien d’autres puissances visibles sur la terre. Sans parler des invisibles.

    5 juin 2008 à 4 h 01 min
  • ozone Répondre

    Valeurs…..Valeurs….Boursiéres peut étre…

     

    Apres la fin de son mandat vont sortir les collusions d’intérets financiers entre l’administration Bush et les fournsseurs de services pour la "guerre de la civilisation contre la barbarie" ,ça va pas étre joli joli…

    5 juin 2008 à 0 h 57 min
  • Florin Répondre

    Seule l’Amérique accepte de faire le sale boulot. Essayez de trouver 200 000 Français, Allemands, Espagnols etc etc pour aller VOLONTAIREMENT à la guerre … y’aura personne, bien entendu !!! Les Espagnols, après un attentat et 200 morts, ont voté brusquement pour un illustre inconnu, Zapatéro … ça en dit long sur leur état d’esprit … et les barbus sanguinaires ont VRAIMENT marqué un pas en avant, car s’il suffit d’une bombe pour changer la politique d’un pays, alors tous LEURS espoirs sont permis …

    L’Amérique sera le mât du Titanic :  dernière a être avalée par les flots, dans un monde qui coule.

    Je suis triste pour  Bush. Il n’aura jamais la reconnaissance qu’il mérite ( et il a dû vaincre non seulement un Saddam, mais aussi un pourri comme Chirac ).

    MAIS depuis peu, même la presse française ("la voix de son maître" gaucho-libértaro-démago) reconnaît que l’Irak a été pacifié, les gens se marient à nouveau, osent aller au théâtre ou s’asseoir sur un banc dans le parc … Ils ont mis du temps, mais ils ont écrasé les ordures. Tant mieux. Ce n’est pas la lâcheté europo-munichoise qui aurait permis d’aboutir à un tel résultat.

    4 juin 2008 à 22 h 53 min
  • Ofek Répondre

    Tu as raison Arthur,

    Rien de tel que d’être libre entre les quatre murs de sa prison idéologique.

    On a déjà vu le résultat quand on a plus de valeurs à défendre et quand on croit que toutes les valeurs se valent : communisme, national-socialisme, nazisme et maintenant islamisme, des centaines de millions de morts sur le compte des relativites-humanistes-droitdel’homistes et autres illuminés qui croient que tout le monde il est gentil.

    Décidément les gauchos-bobo sont incorrigibles, ils ne regardent pas l’histoire, ils la réécrivent, c’est plus simple pour propager des idéologies fétides.

    4 juin 2008 à 11 h 22 min
  • drzz Répondre

    La totalité de l’interview est disponible ICI :

    http://leblogdrzz.over-blog.com/article-19638099.html

     

    4 juin 2008 à 10 h 40 min
  • Arthur Gohin Répondre

    Ceci dit je préfère être dans un monde dirigé par les USA  que par l’Iran. Et donc même si je critique les USA je l’ai soutient.

    4 juin 2008 à 9 h 54 min
  • Anonyme Répondre

    Norman Podhoretz nous montre là une mode de pensée cruel, mais surtout déconnecté du reste du monde.
    Qui peut croire à son "alliance d’opportunité afin de lutter contre le monde libre"? C’est quand même bien son "monde libre" qui a poussé et armé Sadam Hussein pour une guerre d’annexion  terriblement meurtrière contre l’Iran.
    " La guerre en Irak est un seul champ de bataille d’une guerre planétaire"? En fait de planète les USA se retrouvent seuls dans un bain de sang auquel assiste le reste du monde, qui assiste en même temps à la déroute financière largement liée à cette guerre en Irak.
    "mollahcratie" en Iran, "moneycratie" dans le monde libre à la Norman Podhoretz: chaque élection porte au pouvoir un reflet de la mentalité du pays. D’ici à faire une guerre mondiale… on connait la chanson: "Vous êtes bon apôtre, s’il faut donner son sang, allez donner le vôtre…"
    "Ils cherchent à détruire les valeurs de nos civilisations, surtout la plus fondamentale, notre liberté". Même en occident, il n’y a plus grand monde pour croire que la liberté caractérise notre civilisation. Et le reste du monde ne risque pas d’envier la liberté que les USA ont apportée en Irak, si tant est qu’il estime en manquer. En effet je crois que l’être humain digne de ce nom tient surtout à sa liberté intérieure, et M. Podhoretz me fait l’effet d’être un mythologue en queue du peloton de l’humanité sur ce point, tout en s’estimant lui et les siens sauveurs du monde.

    4 juin 2008 à 4 h 30 min

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