La droite doit défendre l’entente nationale

La droite doit défendre l’entente nationale

La pédagogie défaillante de l’UMP laisse une place, pour beaucoup d’électeurs, à d’insensés discours gauchistes.
Un certain nombre d’électeurs voient la « gauche » défendant les « pauvres », et la « droite » œuvrant pour les « riches ». Sans nier des avancées sociales indiscutables venant de la gauche, son programme est-il aujourd’hui le meilleur pour défendre les intérêts des plus défavorisés ?
Une évidence devrait être à la base de toute « entente nationale » : la production de richesses ET leur juste répartition sont nécessaires à l’amélioration de la situation des moins favorisés. La droite devrait donc axer son programme là-dessus.

Première condition : la production de richesses. Elle vient notamment de nos exportations d’une part, et de la diminution de nos achats de produits étrangers et de nos dépenses de fonctionnement, d’autre part (NB : oui, même une telle évidence est à expliquer !).
Pour produire, il faut des idées et des capitaux. Les capitaux viennent de personnes – parfois « riches » – qui placent leurs économies dans les entreprises. Mais, pour prendre ce risque, les actionnaires doivent avoir l’es­poir d’un gain. Puisqu’on profite de leurs sous, il faut accepter, souhaiter même, qu’ils fassent des profits.

Pour exporter nos produits, il faut que leurs prix soient compétitifs. Qu’il faille moins de charges sur les entreprises est mathématiquement évident, mais le pays tout entier doit aussi se sentir lié à ses entreprises en diminuant ses dépenses et gaspillages, pour alléger son poids sur elles. Il faut replacer l’entreprise et l’intérêt général avant les avantages particuliers. Pour cela, il faut inculquer à chaque Français la notion du « vase communiquant » : tout avantage pour une caste particulière a un coût pour la collectivité, donc pour moi.
Deuxième conclusion : tout « avantage acquis » non justifié est à supprimer.

La nécessaire compétitivité de nos produits passe par celle du pays tout entier.
Il faut aussi pouvoir être fiers de notre pays. Pour cela, rappeler les grandes innovations technologiques françaises, par exemple Citroën, Dassault, le TGV… Inciter les médias à faire leur boulot en annonçant les succès français. Modérer le repentir sur notre histoire récente, en évoquant aussi les bienfaits que la colonisation apporta…

Seconde condition d’une entente nationale : la juste répartition des richesses.
Comme dans toute équipe, chaque membre a un rôle et besoin de l’autre.
L’ouvrier comprendra pourquoi il est normal que le patron ga­gne plus que lui et que l’actionnaire recherche le profit. Car il saura que son emploi existe grâce à cela.

Les « patrons » et les actionnaires comprendront que le système ne peut fonctionner qu’avec l’acceptation et la motivation des ouvriers. Par esprit d’équipe, les « patrons » réduiront leur salaire jusqu’au retour de la prospérité.
Le génie de la France doit gouverner. Le principe du « Grenel­le » doit prévaloir : les techniciens présentent des solutions, le peuple choisit et le gouvernement applique.
Compétences optimales + choix direct = moins de gaspillages et efficacité maximale !

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Comments (4)

  • pi31416 Répondre

    Il faut protéger Nozaki, le fameux économiste japonais.

    Et surtout éviter une nouvelle nuit du 4 août, nuit de l’abolition de Nozaki.

    15 mai 2012 à 15 h 01 min
  • Daniel Répondre

    "Deuxième conclusion : tout « avantage acquis » non justifié est à supprimer."
    En effet, mais comment un avantage acquis, c’est à dire acquis donc définitif, peut-il être justifié? au nom de quelle mystérieuse supériorité définitive un privilège serait-il justifié? Car tous les problèmes sont bien en rapport avec ce qualificatif définitif qui élimine le besoin de justifier ce que l’on touche  en fonction d’un mérite.

    Et à quel moment l’avantage de la fortune méritée ou non devient-elle à son tour un avantage acquis? … puisque l’argent produisant l’argent,
    puisque les banques peuvent faire travailler à leur profit un argent qu’elles n’ont que virtuellement,
    puisqu’il suffit d’une loi pour que les uns s’enrichissent au détriment du travail des autres mais qu’une autre loi peut ensuite les mettre en liquidation…

    11 mai 2012 à 22 h 20 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    " l’ouvrier comprendra pourquoi le patron gagne plus…"  … et bien ce n’est pas gagné d’avance et pour cela souvenons nous de la phrase historiquement  sociologique ( ou sociologiquement historique ) prononcée avec un grand sourire sympathique par le candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste aux dernières présidentielles : " être bien payé et en faire le minimum …."accordons lui que cet ouvrier de chez Ford  avait LUI pris un CONGE SANS SOLDE pour mener sa campagne et  qu’il n’a pas vécu sur le dos de la bête comme les deux finalistes

    9 mai 2012 à 17 h 06 min
  • dissident Répondre

    "avancees sociales de la gauche"? humm  rappelons nous 1983, qui a casse l echelle mobile des salaires ? on bloque les salaires meme en cas d inflation pour retrouver de  la competitvite, qui a augmente les cotisations  sociales, cree le forfait hospitalier toujours en vigueur?casse le systeme des pre retraites et j en passe et des meilleures mais c etait du Mauroy donc proche du peuple et le peuple de gauche a tout gobe ; ayons de la memoire car nous sommes plus proche aujourd hui de 1983 que de 1981 SANS RIRE

    9 mai 2012 à 17 h 02 min

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