La grande patience du peuple français

La grande patience du peuple français

Celui qui regarde modérément la télévision et se borne à parcourir quelques quotidiens est néanmoins confronté à la primaire socialiste dix fois par jour. Comme la campagne électorale présidentielle dure depuis déjà trois ans, cet auditeur-électeur aura entendu parler de cette primaire 10 950 fois, à tel point qu’on peut se demander si la politique en France ne se résume pas à ce cirque socialiste qui, dans les médias, éclipse tout le reste.

Que peut-on en retenir ? Ceci :
« C’est moi, le meilleur. – Tais-toi, c’est moi. – C’est pas vrai, la meilleure, c’est moi. – Je suis la réincarnation de Jeanne d’Arc et de Mitterrand. Hollande, c’est un nul. Qu’est-ce qu’il a fait en 30 ans, Hollande ? Rien. »

On aura reconnu Ségolène qui a fait placarder des affiches sur les murs de Paris en caractères rouges : « Qu’a fait François Hollande en 30 ans ? Rien. » On conviendra que ce n’est pas très gentil pour celui qui fut son compagnon pendant 25 ans et le père de ses quatre enfants. Mais Ségolène peut changer d’avis et se rallier à François, peut-être futur président. Être, en quelque sorte, la première dame de France (même séparée), ce serait, malgré tout, pas mal !

S’agissant des projets de gouvernement de ces candidats à la présidence de la Répu­blique, c’est tout à fait séduisant. « Il faut réformer, mettre fin aux injustices, libérer le peuple des contraintes du travail imposées par le grand capital, revenir à la retraite à 60 ans, augmenter le SMIC, le nombre des professeurs, des policiers, des contrats aidés, démanteler les banques. » Comme le dit le camarade Montebourg, co-équipier du camarade Mélen­chon : « Ah, ça ira, ça ira, ça ira, les aristo-riches, on les pendra ! »

En réalité, ces candidats affichent des programmes très divergents. Ils ne s’entendent pas et sont arrivés à la limite de l’insulte. Ayant pris mon courage à deux mains, j’ai suivi le débat interne entre camarades-vedettes socialistes, le 5 octobre. J’ai constaté notamment, entre autres étonnements, que le mot « immigration » n’avait jamais été prononcé, alors qu’on évoquait les violences à l’école où l’on sait bien que, désormais, des classes entières sont composées d’élèves venus d’Afrique. Une lycéenne de la « diversité » a plaqué le professeur contre le mur et lui a asséné plusieurs coups de poings au visage, rapporte « Le Monde » du 5 octobre.

Néanmoins, il faut aménager la mixité sociale et ethnique dans les banlieues. Or, « Le Monde », journal pourtant de gauche, a, toujours le 5 octobre, dressé un état de ces banlieues. Une équipe de 5 chercheurs, conduits par le politologue Gilles Kepel, s’est immergée à Clichy sous Bois et Montfermeil, hauts lieux des émeutes de 2005. Qu’a-t-elle constaté ? Malgré les milliards engloutis dans la « politique de la ville », l’échec est total. « Dans les HLM, les charges sont impayées. Les trafics ont envahi les cages d’escalier, dans les ascenseurs vandalisés et donc souvent en panne, l’odeur d’urine est insoutenable… L’islam se renforce partout. La fréquentation des mosquées est maintenant beaucoup plus régulière. Rien qu’à Clichy et Montfermeil, on en compte 12. La pratique du ramadan est devenue systématique. Les missionnaires islamiques du Tabligh, le plus important mouvement piétiste de l’islam, sont de plus en plus influents… » Voilà qui rappelle ce qu’écrit Thierry Desjardins, ancien rédacteur en chef du Figaro, dans son dernier ouvrage intitulé « Assez de mensonges, d’hypocrisie, de promesses, de parlottes, de trahisons et de lâchetés » : « La pire des pauvretés s’est répandue à travers tout le pays. Les banlieues sont infernales, totalement quart-mondialisées, dont on ne peut imaginer la misère, la violence, le désespoir… » (p. 243)

De cette réalité alarmante, pas un mot chez nos candidats. Même constat dans le dialogue Hollande-Aubry du 12 octobre, où pas un mot n’a été dit sur l’immigration et l’insécurité, sauf sur le droit de vote à accorder aux immigrés. En revanche, le slogan : « Il faut faire payer les riches » revient constamment.

Eh bien, parlons un peu des riches. Chaque parlementaire coûte au contribuable quel­que 25 000 euros par mois, dont 7 100 euros de salaire (indemnité), plus 6 412 euros d’indemnité représentative de frais de mandat, plus les crédits affectés à la rémunération des collaborateurs personnels, plus de nombreux privilèges dont une fiscalité adoucie, plus les transports gratuits, plus des « voyages d’étude » aux frais de la princesse, plus une bureautique bien financée, plus une couverture maladie particulièrement généreuse, et j’en passe… Quant à l’infrastructure luxueuse où évoluent nos 925 parlementaires, elle coûte aux contribuables 2,5 millions d’euros par jour. Palais du Luxembourg, Palais Bourbon, personnel surabondant, parc de véhicules officiels avec chauffeurs de jour et de nuit, et ne l’oublions pas, le financement des partis par l’impôt. La démocratie n’a pas de prix !

Mais il y a, dans tout ce petit monde, les super-privilégiés : les parlementaires présidents de conseil général ou régional. Ils bénéficient, à l’égal du préfet, d’un hôtel de fonction avec chef de cuisine, maître d’hôtel, toute une domesticité stylée, voiture, chauffeur, etc. Or, c’est précisément le cas de François Hollande, président du conseil général de Corrèze, d’Arnaud Montebourg président du conseil général de Saône et Loire, pourfendeur des riches, et de Ségolène Royal, présidente du conseil régional de Poitou-Charente. Je n’ai jamais entendu dire que ces marquis beaux parleurs avaient la moindre intention de diminuer leur « pouvoir d’achat ». Tout au contraire, étant maîtres de leur budget, ils « s’augmentent » régulièrement.

 En d’autres termes, nos politiciens socialistes candidats à la présidence de la République se f… du monde.
Tout cela pour arriver à quoi ? Je vais vous le dire. Si Sarkozy est réélu, ça ira comme précédemment, c’est-à-dire que ça ira mal. Si Hollande est élu, ça ira encore plus mal dans une France surendettée, surimposée, envahie d’immigrés africains, arabes et musulmans, secouée par de constantes violences, avec un déficit commercial toujours plus important (les 35 heures de la dame Aubry) et un état de santé général sans doute pas très satisfaisant, puisque le peuple français est celui qui, au monde, consomme le plus de médicaments. Ce n’est pas tout. Si Sarkozy est réélu à 50,1 %, par exemple (ce qui n’est pas impossible tant ses adversaires sont médiocres), la gauche frustrée et sa clientèle syndicale, mais néanmoins subventionnée par le contribuable, déclencheront des émeutes.

Et, si l’Assemblée nationale passe à gauche, on aura le parlement tout entier, Sénat et Assemblée, contre le chef de l’État. Alors que pourrait-il faire ? Rien. En attendant, aucune solution n’a été proposée aux trois problèmes qui minent la France: l’immigration, l’insécurité et l’islam.
Pour autant, ne soyons pas trop pessimistes. La gauche et la droite sont toujours unies… pour augmenter les impôts !

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Comments (14)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    Personnellement , bien que ne les ayant pas suivis avec toute la constance indispensable à un esprit vraiment démocratique et uniquement par manque de "disponibilité cérébrale "*, j’ai trouvé très utiles les débats entre les postulants socialistes à la Présidence . Ils ont clairement montré l’absence  de crédibilité de tous les courants (de pensée ?) . Le débat politique ce n’est pas de la lutte gréco-romaine , mais du judo , sport où il faut savoir utiliser à son avantage les points faibles de son adversaire … ….merci à eux !  !   !
     * disponibilité cérébrale  = comme on zappe pendant les pubs de Coca-Cola sur TF1 !

    25 octobre 2011 à 9 h 30 min
  • HOMERE Répondre

    La réponse est non…..la vie constitue une avanie chez eux et c’est pour celà qu’ils dispensent la mort avec intention de la donner……nous étudions le moyen âge occidental qui fut,aussi,une grande époque de création…..aujourd’hui nous le vivons en pire mais en live !! sans la création…bien sûr !!

    Notre façon de vivre et nos moeurs,certes discutables, anéantitont l’islam naturellement car il comporte,en lui,les gènes de sa propre destruction….leurs "révolutions" ne sont que les soubresauts de leur société aux rigueurs économiques et aux excès de leurs ex dirigeants….le fond islamique reste intact.La vrai révolution est à venir qui conduira à pendre les imams et détruire les mosquées,alors on parlera vraiment de démocratie…pas avant !!

    Observez les résultats en Tunisie…..éloquents !!

    Mon Dieu sont ils attardés !!

    22 octobre 2011 à 10 h 43 min
  • Drakkar Répondre

    WatsonCorsica,

    La tronçonneuse, pas mal comme idée … Calibre .500 ?

    22 octobre 2011 à 9 h 46 min
  • WatsonCorsica Répondre

    Au fait ces salopards….sont ils musulmans ? Je vous pose la question.

    la vrai question est  : S"ils n’avaient pas été musulmans, auraient-ils été autant salopard !

    Le pire dans cette histoire : lorsque vous lisez les différentes réactions sur les forums, on peut constater que les intervenants au nom à consonnance arabo-africano-musulmane leur trouvent des justifications et continuent d’accuser ces horribles occidentaux qui persécutent ces divins musulmans !

    21 octobre 2011 à 9 h 51 min
  • Daniel Répondre

    Homère: ce jeudi 20 octobre est à marquer d’une pierre arabe. Vos interventions en série de cette aprés midi là  sont particulièrement drôles! .
    Pour la vente du cadavre, je ne sais pas qui ça peut surprendre, vu d’où ça vient!.   Sauf peut être un politicard du 16 éme qui n’a jamais mis les pieds en France!.

    20 octobre 2011 à 22 h 17 min
  • HOMERE Répondre

    Vous parlez comme des livres…fiction,roman,polar,…Dieu que c’est beau !

    Au fait savez vous….: qu’il y a un cadavre à acheter en Somalie…pas cher…..garantie par la charogne islamique Shebab (entre lui et moi il y a Shebab). Bah …..une vielle française catholique qui ne savait même pas marcher toute seule et qui était  féministe en plus …..çà vaut pas cher pour les Allah Akhbar.

    Au fait ces salopards….sont ils musulmans ? Je vous pose la question.

    Mon Dieu sont ils salomans ces musulpars……!!

    20 octobre 2011 à 15 h 27 min
  • revizor Répondre

    On se demande si les Français sont sourds et aveugles et croient aux miracles.

    Ne soyons pas dupes.

    On sait très bien ce qui se passera avec les socialistes.

    Ce sera la faillitte économique et la baisse de notre niveau de vie et cela pour toutes les catégories sociales et pas seulement les riches.

    On voit ce que font les socialistes en Grèce, en Espagne et au Portugal où les socialistes après avoir ruiné leurs peuples vont vraisemblablement être écartés du pouvoir aux prochaines élections

     

    20 octobre 2011 à 10 h 06 min
  • WatsonCorsica Répondre

    Lorsqu’un bus a été incendié à Marseille par des racailles et qu’une femme a été brûlée, François Hollande a dit : " c’est la faute du gouvernement qui n’a pas tenu ses promesses en matière d’emploi "

    Avec ce genre d’imbécile, je crois que la seule solution est la tronçonneuse !

    20 octobre 2011 à 9 h 59 min
  • pierre42 Répondre

    Seule une nouvelle révolution peut chasser tous ces pilleurs aux commandes depuis 30 ans .

    20 octobre 2011 à 9 h 54 min
  • Daniel Répondre

     Tony gencil:   "Il n’y a pas de problème que l’absence de solution ne parvienne à résoudre" disait Henri Queuille !"

    Ne rien faire là où sont les privilèges!.   Mais s’agiter et bousculer ce qui marche là où les problèmes  n’existaient pas encore.
    Banque et fonction publique: même combat! mêmes peurs.

    Des tribunaux du peuple, même en étant haineux et revenchards,  pourraient-ils faire plus de victimes innocentes que les banques et leurs serviteurs fidèles de la mafia politiques/fonctionnaires?
    Peut-on revendiquer l’innocence quand on protège et défend les privilègiés, participant ainsi à la division du peuple "opprimé",  tel le bon syndicaliste Jaurès… au service du grand banditisme bancaire sans le vouloir vraiment!. Simplement en défendant bêtement les castes qui squattent les institutions et qui  sont les outils indispensables des pouvoirs financiers mondiaux pour exploiter les peuples qui produisent. Mais pour un esprit qui désire la justice et la prêche avec les meilleurs intentions, il n’est pas facile de comprendre puis d’admettre qu’on agit comme un collabo … utile à ceux qu’on prétend combattre.
    La vérité et l’honnêteté ne se négocient pas au niveau des intentions et des croyances, c’est à dire du bord politique mais bien des choix concrets.    
    Quand nous serons tous logés à la même enseigne de l’insécurité qui se précise, les solutions et leurs applications émergeront avec une évidence surprenante pour rétablir une juste sécurité incluant  la liberté et son expression individuelle indispensable à l’évolution de l’Humain.  

     

    20 octobre 2011 à 7 h 33 min
  • Daniel Répondre

    Bon article et bonne intervention de greg pour un constat pessimiste mais réaliste.

    Cependant,  le paradoxe est que , seul un danger grave et incontournable, peut provoquer une prise de conscience basique:
     la Vie ne doit rien à quiconque et la sécurité est un bien précieux qui ne s’achète pas au supermarché. C’est un trésor à construire et à entretenir tous ensemble selon un système de valeurs morales élevé et exigeant .  
    Depuis le temps que la violence des guerres barbares s’est éloignée de notre civilisation, pourtant  élaborée à grand peine, beaucoup ont cru que c’était un droit acquis comme semblaient l’être  les congés payés et la sécurité sociale. Il commence juste à monter aux cerveaux de tous bords que les acquis avec garantie de l’Etat ne sont plus assurés et qu’il va donc falloir arrêter la sieste, non pas la sieste physique mais celle de la conscience de la réalité: nous sommes en danger aprés avoir voulu croire tous les bonimenteurs politiques ou syndicaux qui ont acheté les plus lâches avec quelques privilèges rassurants pour couvrir leurs détournements de fonds légalisés par eux mêmes.
    A ce stade, on ne peut savoir s’il ne sera pas nécessaire  de se battre physiquement, par contrainte et pour protéger nos vies. Car qui le fera à notre place, vu que les politiques et les institutions ne l’ont pas fait en temps de paix, quand c’était facile?

    19 octobre 2011 à 21 h 14 min
  • greg Répondre

    Je vois que je ne suis pas le seul à faire cette analyse, ça me rassure un peu.
    Effectivement nous sommes prêt de l’épilogue d’une longue période de chute qui s’est initiée en mai 1968
    où depuis  la gauche entretient  ses réseaux d’influences noués dés l’université, parmi les journalistes, les leader d’opinion artistes ou intellectuels,  les syndicalistes, entretenant ainsi ce climat de douce insurrection permanente.
    Grâce à un travail de sape permanent de tout ce qui faisaient les valeurs morales et le bon sens dans notre pays, s’est ringardisé, au profit de l’idéalisme bon genre du partage des richesses, de la vertu innée et des droits acquis.

    Le résultat actuel et qu’aucun des problèmes réels et décisifs qui concernent notre pays n’ont le droit de citer dans le débat politique et dans l’information des médias, laissant le peuple dans l’incompréhension de la réalité qu’il vit, et sans moyen collectif de réagir.
    Et ainsi l’islam s’est infiltré ne rencontrant qu’une resistance austracisée, les immigrés ne s’intègrent plus et peuplent des départements entiers aidés par une démographie galopante, leurs differences culturelles créent  une véritable balkanisation.
    Les privilèges de l’état providence sont tels qu’il est impossible aujourd’hui de toucher au traitements des fonctionnaires, à leur privilèges, a ceux des régimes spéciaux ainsi qu’aux aides sociales et aux revenus de remplacement.
    L’école n’apprend plus de métier, ne prépare plus au monde professionnel, livrée aux militants elle sert surtout au bourrage de crâne idéologique.
    En attendant l’opprobre est toujours versé sur ceux qui réussissent par leurs seuls mérites ou grâce à ceux de leur famille.  Une véritable persécution fiscale les poursuit accompagnée des infamies déversées  par une presse militante, et une culture sociale égalitaire entretenue tous les jours.

    Que propose la gauche, face à la pression grandissante de la compétition économique, de cette guerre déclarée entre les puissance industrielles, ni plus ni moins que le coup de la défense aux frontière, les négociations de Munich et la ligne Maginot.
    C’est éloquent et c’est tellement gros. Car il existe toujours en France cette mentalité de trouillard invétéré qui refuse de voir la réalité en face et préfère se réfugier dans ses illusions, tout en les imposant aux autres sous peine d’excommunication. Le nouveau Blum risque bien de s’appeler Hollande et la défaite sur le front économique provoquera la même stupéfaction.
    La révolte qui s’en suivra sera sans précédent en France, un mélange de lutte ethnique et idéologique improbable. Le compte à rebours est lancée, c’est pour dans moins de 5 ans.

    19 octobre 2011 à 18 h 55 min
  • Alex Répondre

    La prévisible disparition de notre belle culture française est une bien triste réalité. L’incurie et les mensonges des responsables politique crèvent les yeux (livre qui dérange énormément “les corps indécents”). Les banlieues sont de véritables poudrières. L’insécurité est partout, dans les écoles, dans les transports, dans les villes et même dans les campagnes. En 35 ans de gouvernance UMP et PS la France est devenue un champ de ruines où la misère suinte de tous les côtés. Le cauchemar ne fait que commencer.

    19 octobre 2011 à 11 h 23 min
  • Anonyme Répondre

    Excellent article qui me fait de plus en plus penser que nos difficultés ne se résoudront pas par les Urnes !

    "Il n’y a pas de problème que l’absence de solution ne parvienne à résoudre" disait Henri Queuille !

    Henti Queuille était-il un visionnaire ou un déconneur ?

     

    19 octobre 2011 à 10 h 44 min

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