La « Mauvaise vie », le mauvais choix

La « Mauvaise vie », le mauvais choix

M. Mitterrand au ministère de la culture : encore un mauvais choix de notre président !  Peu d’entre nous en comprennent la raison. Quelle peut-elle être ?

L’effet incantatoire lié au nom de Mitterrand ?  Les électeurs qui ont élu M. Sarkozy en 2007 ne gardaient nullement la nostalgie d’un ancien président socialiste…. Et s’il fallait afficher un grand nom du socialisme dans la composition de son ministère, il disposait dans sa propre majorité d’un député (M. Blum, député UMP des Bouches-du-Rhône). La personnalité politique qui portait ce nom avant lui figure, de façon non contestée, au panthéon socialiste en compagnie de Jaurès. Mais pourquoi cette idée saugrenue d’aller quérir ses « fruits » dans le dessous du panier de ses opposants ? Pourquoi nommer tant de ministres qui n’ont jamais reçu l’onction du suffrage universel ?
Le style de l’écrivain Frédéric Mitterrand ?
Assurément non. La description des déambulations nocturnes de M. Mitterrand n’a pas la légèreté, l’humour, l’autodérision de celle de M. Roger Peyrefitte sur le Zappeion d’Athènes (1). Les remugles de « l’avant-scène et de l’arrière scène » (sic) de la prostitution masculine donnent la nausée (2).

Convenons-en, nous n’étions pas obligés de les lire ; mais dès lors qu’il s’agit d’un ministre de la culture de la France, et que ses « bonnes feuilles » s’impriment sur nos quotidiens, nous y sommes contraints.
La stature du nouveau ministre ?
En déclarant, pour tenter d’excuser sa défense outrancière de M. Polanski : « J’étais dans un moment d’émotion très, très fort », il n’a pas manqué de s’attirer cette remarque : « Lorsqu’on est ministre, peut-on réagir sur le coup de l’émotion ? » (3)
Le respect des lois françaises ?
Le président, ci-devant ministre de l’intérieur, avait été l’auteur d’une loi relative à la prostitution, en créant un nouveau délit (4) : « le fait, par tout moyen, y compris par une attitude même passive, de procéder au racolage d’autrui en vue de l’inciter à des relations sexuelles en échange d’une rémunération ou d’une promesse de rémunération est puni de 2 mois d’emprisonnement et de 3 750 euros d’amende ». Un membre d’un cabinet ministériel en avait immédiatement fait les frais. Mais ce n’était pas en Thaïlande et il ne s’agissait de prostitution masculine…Dommage, il aurait été ministre.
Allez encore prétendre après cela que  « ce n’est pas le titre qui honore  l’homme, mais l’homme qui honore le titre » (Machiavel).

Gabriel Lévy

1- Les Ambassades. Editeur Flammarion,  Paris1951.
2- « L’argent et le sexe, je suis au cœur de mon système ; celui qui fonctionne enfin car je sais qu’on ne me refusera pas. »… « Good night sire, see you again. On peut prendre deux garçons, ou même plusieurs, aucune objection puisque la réponse est toujours : I want you happy. » Frédéric Mitterrand, La Mauvaise vie.
3- Laurence Ferrari. Interview de M. Mitterrand. TF 1, 20 heures, 8 octobre 2009.
4- Code pénal. Article 225-10-1

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Comments (6)

  • IOSA Répondre

    Ne confondons surtout pas homosexualité et pédophilie, car des deux, le premier met en cause deux ou plusieurs personnes consentantes et majeures, ce qui évidemment n’est absolument pas le cas de la pédophilie, qui elle, met en exergue la domination d’un adulte sur un enfant ( pubère ou non).

    Donc, de là à trouver une cause à effet de l’homosexualité à la pédophilie (ou l’inverse), c’est démontrer tout au plus, son aversion contre tout ce qui est "hors norme" et rien de plus.

    Mais il est possible d’être pédophile et hétérosexuel, comme il est possible d’être tout à la fois, sans pour autant en faire une généralité ou la règle.

    Il y a t’il une terreur pédophile ? Non, il y a la règle de prudence qui nous incite à rejeter tout ce qui représente plus ou moins la déviance et celà est tout particulièrement vrai en ce qui concerne les enfants dont nous en sommes responsables.

    Après que machin ou chose vienne se vanter des ses prouesses passées ou actuelles, il existe la Loi qu’il faut appliquer sans distinguer si machin ou chose est ministre ou notable.

    A partir de là, nous verrons plus clair dans la jungle.

    IOSA

    26 octobre 2009 à 22 h 46 min
  • Anonyme Répondre

    Je ne vois pas les choses comme M. Gabriel LEVY.

    Certes, ainsi qu’il le remarque, Frédéric MITTERRAND est très loin d’avoir la plume de Roger PEYREFITTE, mais aurait-ce été la condition pour en faire un ministre plus à son goût? Autrement dit, le très brillant Roger PEYREFITTE, supposé encore vivant et de l’âge de Frédéric MITTERRAND, ferait-il pour lui un "bon" ministre de la culture, puisqu’il estime que M. MITTERRAND en fait un "mauvais"?

    Il faut se rappeler que Roger PEYREFITTE a abondamment abordé le sujet de ce qui est désigné aujourd’hui par l’horrible mot de "pédophilie". A l’époque il s’agissait de pédérastie. Cet auteur a fait plusieurs ouvrages à très grand succès de ses aventures personnelles avec des mineurs,"Les Amitiés particulières", "Notre amour" , "Jeunes proies",etc… en revendiquant avec vigueur l’authenticité des faits, ce que personne n’a jamais imaginé mettre en doute. D’autres ouvrages à succès retentissant contaient par le menu les aventures sexuelles de très grands personnages de l’histoire, avec des mineurs.

    Il faut se rappeler aussi que PEYREFITTE vivait à une époque pourtant récente où l’homosexualité était très mal vue, presque partout hors la loi, et était un sujet tabou. Depuis, tout semble avoir évolué dans le mauvais sens. La licence morale corrompt presque tout, la vulgarité est générale, les illettrés sont partout, même aux chaires d’université. L’ignorance, la confusion éthique et la déperdition culturelle sont telles que par contrecoup la répression s’abat et se concentre de façon disproportionnée, effrayante et ridiculement sévère, sur des domaines aussi divers que la légitime défense, l’achat de travail non déclaré, l’évasion fiscale, le téléchargement, la "pédophilie", le "racisme", l’antiféminisme, les "sectes", et toutes les phobies: l’homophobie, l’islamophobie, etc…

    De façon non forcément visible par tout le monde, l’antiracisme sauvage comme la terreur anti-pédophile (laquelle statistiquement ne frappe quasiment jamais les authentiques pédophiles), gangrènent désormais sournoisement beaucoup de rapports humains, dans la plupart des pays d’Europe et aux USA.

    En particulier, la perception et la formulation redoublées d’une menace "pédophile" sont pour une bonne partie, des réactions justifiées à l’interdit officiel d’homophobie. Puisque cette interdiction légale dérange à juste titre la majorité de la population, laquelle n’est pas homosexuelle, en défouloir celle-ci reporte sa mauvaise humeur, sa sévérité et ses fantasmes sur les "pédophiles", lesquels ne sont certainement pas plus nombreux en proportion qu’ils ne l’ont été ces 200 000 dernières années. En un mot le raisonnement est : "puisque les gays sont hors d’atteinte, inattaquables et présents partout, j’installe un rideau de fer autour de mes enfants et gare à quiconque ose seulement approcher du rideau ou le critiquer".   

    Tout ceci génère un déplacement important des valeurs "admises" et donc des comportements, ce qui crée des fictions sociologiques, interagit sur les lois, qui (fictions et lois) se renforcent les unes les autres.

    Dans cette situation incontrôlable, il est peut-être révoltant mais automatique et normal que les "élites", qui se sont toujours estimées au-dessus de la plèbe et donc au-dessus du côté excessif ou exagérément contraignant de toutes les lois, soient les premières à en secouer le joug. Elles n’ont d’ailleurs aucun intérêt ni intention d’en faire profiter l’ensemble de la population. Ainsi, les mythes pédophiles officiels seront toujours réaffirmés, afin de mieux leurrer les naïfs.

    Le grand roi Louis XIV, dont le régime de droit divin reposait sur l’autorité incontestée de l’Eglise catholique, était le premier à protéger Molière qui se gaussait des dévots dans Le Tartuffe et, sans un appui royal indéfectible, n’aurait jamais pu faire passer nombre de ses œuvres contre les cabales. Louis XIV avait de très nombreuses favorites, lui ayant fait 16 enfants naturels et sa vie sexuelle n’était pas un exemple de rigueur morale. Son père Louis XIII était bien connu pour ses "mignons".

    La société "d’en haut" fait donc semblant de suivre la règle, et même en rajoute dans le discours officiel, afin de minimiser la prise de la critique. Dans les faits, mieux éduquée, mieux informée, forcément plus sophistiquée (mais pas plus vertueuse) que la moyenne nationale, elle sait très bien à quoi s’en tenir, et comment tourner les interdictions, de pédophilie, comme de bien d’autres, quand le besoin s’en fait sentir.

    Ainsi, Marine Le Pen s’insurge: “On a le sentiment depuis un certain nombre de mois que, encore une fois, il y a une caste de privilégiés qui s’auto protège, qui se défend, qui peut tout se permettre et qu’en revanche, pour le reste du peuple, on applique les lois à la trique”.

    J’ajouterai: "Ce n’est pas qu’une impression et c’est depuis des millénaires".  Le FN a particulièrement  souffert pendant deux décennies de la terreur antiraciste. Avec un opportunisme "de bonne guerre" Marine Le Pen se venge de cette très longue diabolisation en enfourchant à son tour le cheval de la terreur anti-pédophile: habile et efficace mais intellectuellement peu élégant.

    On comprendra donc le soutien appuyé du roi SARKOZY à son ministre de la culture. Les vagues envoyées par les bavures de maladroits pathétiques comme POLANSKI, ou les tollés soulevés par la franchise gênante (et de mauvais goût) de Frédéric MITTERRAND ne servent qu’à mieux baliser les écueils, afin de toujours plus habilement les contourner.

    Pour résumer: sans la banalisation de l’homosexualité omniprésente et triomphante (gay prides etc.), assortie d’ "homophilie forcée" ou d’homophobie interdite, il n’y aurait  pas de terreur anti-pédophile généralisée. Le tourisme sexuel serait moins florissant, MITTERRAND moins voyageur, et les élites moins privilégiées.

     LS

    26 octobre 2009 à 11 h 58 min
  • IOSA Répondre

    Grand changement à la cour de Caesar….Brutus renié par son père.

    Prémonition chez les Borgias ou le " bon choix contraint & forcé " ?

    IOSA

    ps: ceci est étrangement ressemblant avec l’histoire d’un cheikh arabe, qui tout les ans se faisait remettre les poils du menton de son fils pour connaître le moment où celui-ci serait devenu un homme……afin de le mettre à mort, par peur d’être renversé par sa progéniture.

    A moins que, la progéniture de la répudiée ne soit de moindre importance face à celle de la favorite ?

    Ou pire encore…….le bouffon ?

    23 octobre 2009 à 23 h 32 min
  • ozone Répondre

    Ce n’est qu’une affaire de trophé

    Comme le torero qui garde la téte empaillée du "toro" auquel il vient de faire une grande "faena".

    22 octobre 2009 à 20 h 02 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<Zut, je me suis trompé…je rectifie, il était courant d’avoir un bouffon et de placer son fils en digne héritier du trône.>>
    Pas mal écrit, certains peoples prominents doivent s’y retrouver.

    Nouveau conte de Grimm: le roi, la courtisane, le fils et le bouffon.

    22 octobre 2009 à 17 h 56 min
  • IOSA Répondre

    Aux temps des Rois, il était courant d’avoir un homo dans la cour(e)…

    Zut, je me suis trompé…je rectifie, il était courant d’avoir un bouffon et de placer son fils en digne héritier du trône.

    Là je crois avoir tout bon.

    IOSA

    ps: celà explique les raisons, même si celà sort de notre champ de compréhension.

    21 octobre 2009 à 23 h 36 min

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