Le retour au nationalisme serait un désastre

Le retour au nationalisme serait un désastre

Depuis des semaines, il est évident que, pour les médias, il existe en France une « injustice sociale » qui ne fait qu’augmenter tous les jours. Et, au lieu de la réduire, le gouvernement actuel, « ami des riches », accentuerait les inégalités.

L’histoire montre que la taille détermine les revenus des riches. Plus le marché est vaste, plus les impôts qu’en tire le pouvoir sont élevés.

1) Pendant la paix romaine, en Gaule (de 52 avant JC à 280 après JC), des routes d’une grande qualité ont été construites, comme dans tout l’Empire. Elles avaient un rôle militaire évident, mais occasionnel, permettant aux légions romaines de se déplacer très rapidement pour réprimer une révolte locale. Elles avaient surtout un rôle économique permettant aux marchandises de circuler facilement entre les différents points de l’empire. Les amphores du vin étrusque produit près de Rome ont inondé toute la Gaule. Tandis que l’étain produit en Grande-Bretagne allait jusqu’à Chypre pour faire du bronze. Un véritable marché commun européen a alors existé. Il y a eu de très riches entrepreneurs, possédant de magnifiques villas. Tandis que les empereurs romains se sont fait construire des palais gigantesques.

2) Puis, pendant 500 ans, entre l’effondrement du monde romain, vers 280, et la prise de pouvoir de Charlemagne en Europe en l’an 800, le marché a perdu sa taille européenne. Pour ne retrouver que la taille d’un tout petit territoire regroupant une vingtaine de communes tout au plus, autour d’une petite bourgade. Dans ces tout petits territoires, les unités de mesure sont devenues différentes. De nombreuses monnaies sont apparues. Le seigneur se logeait au sommet d’une motte féodale peu confortable, mais plus facile à défendre. Il était très pauvre.

3) Avec Charlemagne et la « paix carolingienne », le marché a repris une taille européenne. On a remis en service quelques routes romaines. Les moines de Cluny ou de Cîteaux, et tous ceux qui travaillaient pour eux, sont devenus très riches.

4) Puis, avec l’effondrement de l’empire carolingien et la naissance des royaumes européens, le marché a pris une taille nationale. Des droits de douane limitaient aux frontières les échanges. Mais le coût des transports restait encore très élevé. Les rois de France ou d’Angleterre se sont alors fait construire de magnifiques châteaux comme Versailles ou Buckingham.

5) Avec James Watt et l’arrivée des machines à vapeur en 1789, la production des usines explose, tandis qu’à partir de 1804, avec les locomotives et les bateaux à vapeur, le coût des transports s’effondre.
L’offre augmente massivement dans le cadre national et les pays européens créent des empires coloniaux en Afrique, en Amérique ou en Asie. Les produits de ces pays, comme le cacao ou le caoutchouc, atteignent facilement l’Europe. De nombreux entrepreneurs font d’immenses fortunes. Les rois se font reconstruire de vastes châteaux.
Mais des nationalismes puissants divisent aussi l’Europe, et les nations européennes entrent en guerre par deux fois, en 1914 et en 1939.

6) Enfin, en 1945, tout change. Les pays européens décident de ne plus se faire la guerre et de créer entre eux un marché commun. Ils ouvrent leurs frontières aux produits provenant du monde entier. La taille du marché devient mondiale.
Les pays européens décident même, en 1992, de supprimer les monnaies nationales et de créer une monnaie commune, l’euro. Marché commun restant de son côté ouvert aux produits venant du monde entier.

Le perfectionnement des tran­sports par terre par mer ou par air rend chaque jour ce marché mondialisé plus solide. Plus de 50 % de ce que nous consommons provient maintenant de l’étranger.

Ainsi nous profitons rapidement des progrès technologiques réalisés en Amérique ou en Corée. Nos entreprises sont mises en concurrence avec les entreprises du monde entier. Elles doivent innover, devenir ainsi compétitives pour ne pas être éliminées. Mais elles profitent aussi de 6 milliards de clients potentiels. Leurs actionnaires gagnent beaucoup d’argent et leurs salariés en profitent aussi.
Le retour aux nationalismes économiques serait une catastrophe. Notre pouvoir d’achat s’effondrerait…

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Comments (21)

  • Inspecteur Juve Répondre

    Un p’tit commentaire à mon tour. Je me définis comme un libéral et j’aime assez la phrase de Pascal Salin "Le libéralisme est une utopie, mais une utopie réaliste" (et Dieu sait si l’ami Salin va loin dans l’utopie).

    Je pense donc, et je crois que les faits sont assez parlants, que la poursuite d’une ligne libérale entraine globalement une amélioration des conditions de vie (les socialistes trouveront toujours des exceptions pour justifier leur idéologie … irréaliste).

    Ceci posé, il faut savoir raison garder. Quand je lis sous la plume de M.Trémeau "Ainsi nous profitons rapidement des progrès technologiques réalisés en Amérique ou en Corée. Nos entreprises sont mises en concurrence avec les entreprises du monde entier. Elles doivent innover, devenir ainsi compétitives pour ne pas être éliminées. Mais elles profitent aussi de 6 milliards de clients potentiels. Leurs actionnaires gagnent beaucoup d’argent et leurs salariés en profitent aussi.", je me rappelle une étude récente sur la répartition de la richesse créée durant ses 20 dernières années aux Etats-Unis.

    De cette étude, il ressortait que le pouvoir d’achat de la majorité des américains avait stagné (voire baissé pour les classes les plus pauvres), tandis que la richesse des 1% les plus riches, avait au contraire augmentée. La richesse créée était donc intégralement confisquée par la superclasse, tandis que les autres devaient se battre pour stagner (et l’immigration mexicaine contribuait à se nivelage vers le bas). C’est un fait qui semble contredire la doctrine libérale et sur lequel j’aurais aimé des éclaircissements ou, à tout le moins, un commencement de débat. Dans cet article, on est dans l’affirmation, l’imprécation, la certitude aveugle … En tant qu’abonné, j’ai un peu de mal avec ces articles sans chair qui semblent se multiplier, les mêmes rédacteurs affirmant les mêmes certitudes au fil des années.

    Pour en revenir à ma remarque initialme, ça ne me semble néanmoins pas mettre en cause la doctrine libérale (mais ça lui pose un problème peu aisé à résoudre) : on pourrait par exemple dire qu’on manque au contraire de libéralisme, et que ça créée une sorte de "monopole des meilleures places", la superclasse étant plutôt consanguine. Ca se discute, j’en conviens, mais visiblement pas dans les pages de la revue !

    26 mai 2011 à 8 h 51 min
  • Mijanne Répondre

    c’est peut-être un mal pour un bien!!!

    23 mai 2011 à 4 h 32 min
  • sas Répondre

    QUAND ON PEUT FAIRE LE MOINS……..on peut tenter le plus….

    Mais en francenous avons jamais réussi a faire ce moins….a par les 30 glorieuse d après guerre où il fallait tout reconstruire sans gestion ni rationalité…..dans la precipitation et la concorde d après guerre

    mais maintenant ; on s aperçoit que notre superbe modèle social a été édifié a credit sur les autres génération……ceux qui viennentseront sans education, sans securité, sans travail, sans culture, sans retraite ni couverture……ET DEVRONT PAYER LES MILLIARDS EMPRUNTES par les nantis actuels syndiqués et glandeurs…dont 2 ou 3 millions de fonctionaires qui auront tout juste été "occupés"….

    GAGEONS que ces d’jeunes ne soient pas d accord…….quand a la vrais fausse bonne idée de substituer les d’djeunes apatrides crêve la aim en leurs pays misérables….pour remplacer nos ouvriers et petites mains à vil prix……je trouve ce scénario osé….

    ……je crains fort que vos rentes et défficits ne vous rattrapent

    3 000 000 000 D EUROS DE DETTE POUR CETTE RIPOUBLIK……pendant que mr vauzel en region PACA distribue 2 000 euros de prime de fin d année au personnel territoriale dans sa totalité ??????????????

    j hallucine…

    SAS

    22 mai 2011 à 16 h 27 min
  • Jaures Répondre

    Florin, la première chose est d’accepter que les charges sociales vont augmenter du fait de la durée de la vie et des progrès de la médecine.

    Ensuite, il faut répartir cette part du PIB consacrée à ces charges. Le PS propose déjà d’aligner la CSG sur tous les revenus, notamment ceux du capital. Je pense que les entreprises doivent également participer aux charges sociales car, elles mêmes, profitent de la bonne santé de leurs collaborateurs et les dirigeants ne crachent pas sur les progrès de la médecine quand eux ou un de leur proche est touché par la maladie. Que cette participation soit modulée en fonction de l’investissement de l’entreprise dans l’emploi ou la recherche est évidemment à considérer.

    Je pense qu’il nécessaire de lancer une large politique de prévention en faisant participer les produits qui nuisent notoirement à la santé: les cigarettes et l’alcool. Ces produits doivent être largement taxés pour en dissuader la consommation et le produit des taxes affecté à la sécurité sociale.
    Les médecins doivent également trouver leur place à l’école pour éduquer sur la santé: toutes les expériences montrent que l’éducation engendre les bons comportements qui permettent une prévention des maladies mes également une baisse des avortements.

    La formation des médecins doit intégrer l’économie du médicament. On constate une surconsommation en France sans réelle nécessité. Une information efficace a permis de diminuer de plus de 30% la consommation d’antibiotiques, cela doit être étendu.

    Actuellement, par la baisse généralisée des remboursements, on tente de faire de la sécurité sociale une assistance minimale qui ne prendrait en compte que les maladies graves. Il faut redonner à la sécurité sociale sa vocation d’origine: une santé de qualité pour tous quelle que soit son origine sociale. Cela a un coût, c’est indéniable, mais une bonne répartition de la charge associée à une gestion rationnelle permettra de conserver un lien social qui est le gage d’une société civilisée.

    21 mai 2011 à 12 h 11 min
  • Catoneo Répondre

    L’article de M. Trémeaux est une provocation à dessein. Il a réussi, et que voit-on ? La levée de boucliers de cohortes sans épées. S’il est certes souhaitable de prendre des mesures pour contenir un commerce déloyal – mais attention à nos subventions agricoles, à notre TVA zéro sur nos exportations, aux crédits de développement aéronautiques, etc – on sait que la prise de rang dans ce siècle est subordonnée à l’innovation. Plutôt que d’engloutir des milliards dans un modèle social que le monde nous envie sans jamais l’acheter, il serait judicieux de mettre vraiment le paquet sur la recherche et l’université et de libérer de toutes entraves les entreprises qui développent les nouveaux produits ou services. Ce serait bien plus sain que de les subventionner. C’est la libération de notre économie et la récompense des créateurs (même de petit calibre) qui vaincra, on en est loin. Le nationalisme économique a quelque chose à voir avec la soviétisation de la société (CNR 1945). Aparté : le TGV chinois est développé sur une technologie Siemens que les Allemands ont donné aux chemins de fer chinois, pour emm…. Alsthom peut-être, mais ils n’ont pas piraté.

    21 mai 2011 à 10 h 31 min
  • ozone Répondre

    L’Allemagne profite de l’euro,sans cela ses 45% d’exportation dans la zone serait bien moindre et sa position moins facile.

    Sans compter qu’ils sont bien endéttés et leur systéme bancaire fragile,les baisses de salaires vont se traduire par une détte privé accrue,raison du crash chez les anglosaxons qui ont entretenu des taux de croissance a crédit,de la fausse monnaie ou presque

    21 mai 2011 à 2 h 41 min
  • Florin Répondre

    Jaurès, il faudrait peut-être penser à proposer des solutions ?

    Que propose le PS ? ou l’UMP  ?

    Sont-ils à la hauteur des enjeux ?  Pas vraiment !!! On est dans la démagogie, dans le symbole, dans le "juste", jamais dans le "suffisant".

    On parle ISF !!! Mort de rire ! 3 petits malheureux milliards, sur un déficit annuel qui approche les 200.
    L’ISF, ce serait, selon certains, "juste", mais, de toute évidence, pas "suffisant", et pour cause !!!

    L’impôt sur le revenu (qui certes n’est pas le plus haut d’Europe, loin s’en faut) représente 40 malheureux milliards : autant que les seuls INTERETS de la dette publique ! Tout est dit, on est submergés, et ça va pas changer de sitôt.

    Comprenez bien, le gâteau est tellement petit (et il rétrécit chaque jour !) que ce n’est même pas la peine de se bagarrer dessus. Si j’ai besoin de 100 euros et vous me donnez 5, je vous dirai merci, mais mon problème ne serait pas réglé pour autant.

    Le budget, n’est pas une fin, mais un moyen. La richesse d’un pays, c’est sa capacité productive, et non pas son patrimoine, ou son compte en banque,  comme pour un particulier. Or, cette capacité productive est en déclin, A CAUSE DU DOGME DU LIBRE-ECHANGE !!!!! Mettons le doigt là où ça fait mal, pour une fois !

    TAXONS ces saletés qui arrivent par container d’Asie, toute cette camelote de basse qualité produite dans des conditions proches de l’esclavage, et avec l’argent finançons la protection sociale, et aussi la recherche scientifique. Remettons nos pays au travail !

    Vous me direz, il y a des pays qui s’accommodent fort bien du libre-échange (l’Allemagne par ex).
    OUI, à ceci près, ces pays, on les compte sur les doigts d’une SEULE main. Les autres, 95% du total, sont dans la m… la plus noire depuis un bon moment ! Je ne crois pas que seul l’Allemand soit intelligent et bosseur sur cette planète – je crois, en revanche, que chaque peuple a les dirigeants qu’il mérite …

    20 mai 2011 à 15 h 47 min
  • sas Répondre

    Mr tremau votre maitre étalon est il le veau d or ,,,,????? a quel prix cette modernité….casse sociale, ruine des nations ancienes au profit des emergentes……destruction de la nature et pillage des ressources humaines…..

    ON A TOUS TRES BIEN COMPRIS QUE LE POID DE L HUMANITE SUR SETTE TERRE EST DEVENU INSUPPORTABLE……..et il en arrive chaque année par millions en plus….

    outre qu une politique malthuisienne s imposera a tous ,comme en chine a un momment ou un autre….mais si on attend de trop on ne pourra même plus garantir la survie a un minimum d hommes et de femmes dans des conditions descentes…..

    DONC L OBJECTIF GENERAL EST BIEN LA DIMINUTION DE L HUMANITE (CELLE QUE LES MECHANTS VONT NOUS APPLIQUER SERA MOINS SOFT)…….LA DECROISSANCE ET LE RETOUR A DES FRONTIERE MAITRISABLES SONT PAS UN CHOIX MAIS UNE NECESSITE A LA SURVIE de nos ancienes civilisations….

    …..toutes les trahison opérées de l intérieur par des agents saboteurs et des traitres sont de toute manière vouées a l echec……l operation Troyenne ne peux prospérer…

    TOUTE L EUROPE VA SE REPLIER SUR LEURS ANCIENES FRONTIERES celles qui ont été maitrisée pendant 2 000 ans…

    LE NATIONALISME EST L AVENIR DE L EUROPE…..son seul salut….ou ce sera le CHAO

    sas

     

    20 mai 2011 à 13 h 32 min
  • Jaures Répondre

    Florin, vous citez des pays qui ne se portent pas trop mal sans faire partie de la zone euro, mais il convient de rappeler que le Royaume Uni n’en fait pas partie non plus et que situation n’est guère enviable. De même pour l’Islande ou l’Estonnie (cette dernière ne fait partie de la zone euro que depuis quelques mois).
    Et je rappelle que le chômage de la Suède est à 9%.

    Il convient donc de dire que c’est, plus que la monnaie, la politique économique qui participe à la réussite d’un pays.

    Dire qu’il suffit de faire ceci ou cela (remplacer les charges par une TVA à 30%) pour que tout fonctionne au mieux n’est pas pertinent:. L’économie n’est pas une science exacte: la même rêgle appliquée dans des contextes différents ne donne pas les mêmes résultats.
    Dans le contexte français, supprimer les charges sociales et les remplacer par une TVA sociale n’est pas réaliste: la TVA rapporte 127 milliards, même si mécaniquement, en l’augmentant de 50%, vous engrangez 60 milliards de recettes, cela ne couvrirait pas le budget de la sécurité social qui est de 400 milliards. Et rien ne dit que les économies réalisées par les entreprises se retrouveront dans l’activité comme l’ont montré les différentes baisses de la fiscalité (tva restaurateurs, taxe professionnelle,…)

    20 mai 2011 à 12 h 00 min
  • Alex Répondre

    @Ozone :

    Réponse très pertinente, mais la Chine n’est pas comparable à Hitler, puisque le parti communiste chinois possède moins de 20% du pouvoir dans les provinces… déjà ils ne tiennent plus Shanghai qui a pratiquement pris son indépendance…

    La Chine ressemble plus au bordel et à l’impérialisme de l’Union Européenne qu’aux USA et n’est donc pas comparable avec l’Allemagne nazi.

    20 mai 2011 à 9 h 41 min
  • ozone Répondre

    Alex

    "car l’innovation, la science, le progrès, ne sont possible que s’il y a la liberté d’expression, "

    Comme démontré sous Hitler.

    19 mai 2011 à 18 h 46 min
  • Florin Répondre

    L’article est sommaire et sans nuance. Sur une malheureuse page, on ne peut pas tout dire – mais, mieux vaut-il se taire que d’éparpiller des miettes de l’idéologie dominante.

    Les pays qui offrent un niveau de vie élevé sont ceux qui ont su, tout au long de leur Histoire, se protéger de la connerie du voisin.

    Les Danois – êtres intelligents, eux ! – ont dit NIET par référendum à la monnaie unique (incompatible avec leur système social généreux).

    Les Norvégiens, eux, ont fait mieux : ils ont dit NIET à l’UE. Et, miracle : non seulement ils n’en sont pas morts, mais ils vivent très bien … (le pétrole y est pour quelque chose, certes – mais des pays pétroliers dans ce bas-monde, y’en a  plein).

    Les Suisses ont résisté à Schengen (adopté depuis peu, et avec de gros dégâts), à l’euro, à l’UE. Résultat : une infirmière gagne en Suisse deux fois plus qu’ailleurs, les salaires sont hauts et permettent MEME AU PLUS HUMBLES d’en vivre – ce qui n’est plus le cas chez nous, avec un SMIC on crève à petit feu.

    La Suède a gardé sa monnaie, et ses impôts faramineux : devinez la suite ??? Leur économie se porte mieux que celle de la zone euro.

    La protection sociale N’A PAS à être financée par le SEUL travail. Rocard l’avait compris dès 1991, et a introduit timidement la CSG. Il aurait dû SUPPRIMER les charges sociales (salariales et patronales) et les remplacer par une TVA à 30%.

    Ceci, plus des taxes douanières (que la Chine, l’Inde, la Russie, les USA pratiquent sans problème), aurait permis de garder une INDUSTRIE en France.

    Au lieu de quoi, nous sommes un vaste sac percé, que personne ne remplit plus.
    Nous vivons (mal !) à crédit, en espérant des jours meilleurs, QUI NE VIENDRONT JAMAIS, tout comme il ne neigera pas de sitôt à Dubai.

    Le jour de l’échéance approche, comme pour les Grecs, Irlandais et autres brasseurs de vent et d’illusions.

    Pendant ce temps-là, le bon peuple s’enflamme pour des mesurettes imbéciles, comme les radars signalés-pas-signalés et la TVA petite-ou-grande au bistrot du coin.

    Pendant ce temps-là, les politocards nous bassinent avec leurs "projets" pour le pays (en oubliant opportunément de dire, qu’ils n’ont ni les moyens, ni l’envie de s’y coller).

    Il reste de l’espoir – mais uniquement dans un mouvement de masse, comme chez les voisins du Sud de la Méditerrannée.

    Gageons que, une fois le pack de bière terminé, les clopes interdites et l’assiette vide, le boeuf avachi sur son canapé se posera ENFIN les BONNES questions.

    Pour cela, 2012 me paraît trop tôt …

    19 mai 2011 à 17 h 35 min
  • Lefevre Répondre
    Je crois que l’auteur confond mondialisation et mondialisme. La mondialisation , avec la modernisation des moyens de transports , est certaine et inéluctable . Le mondialisme procède de volontés politiques (et pas seulement émanant des hommes politiques ) . La confusion des 2 rend ce discours possible , mais qui reste un sophisme.
    19 mai 2011 à 16 h 46 min
  • Bainville Répondre

    Commentaires instructifs  sur un article un peu primaire

    19 mai 2011 à 10 h 45 min
  • Jaures Répondre

    Le déficit avec la Chine est un faux problème: même si nos échanges étaient à l’équilibre avec ce pays, nous aurions un déficit supérieur à 30 milliards d’euros !
    Notre problème de taux de couverture est global et structurel. Bloquer les frontières ne servirait à rien: les entreprises françaises seraient-elles capables soudainement de fabriquer des composants électroniques ou des produits textiles à très bas prix ?
    Encore une fois, ce qu’il faut encourager c’est la recherche et l’innovation afin de créer des produits à forte valeur ajoutée et permettre aux entreprises de développer leur réseau commercial.

    Le problème est que nos banques sont trop frileuses et préfèrent investir leurs fonds dans des produits financiers spéculatifs que de donner leur chance à des PME novatrices.
    C’est pourquoi il faut créer un pôle bancaire public plus soucieux d’une rentabilité à long terme pour le pays que des profits à court terme pour quelques actionnaires.

    19 mai 2011 à 10 h 27 min
  • vozuti Répondre

    les commentaires sont beaucoup plus pertinents que l’article.

    19 mai 2011 à 3 h 08 min
  • Alex Répondre

    @Trémeau Bernard :

    Nous voyons les dégâts causés par le républicanisme et le front national nouveau lorsque on lit les commentaires des internautes en réaction à votre article, nous mesurons tout le travail qu’il nous reste à accomplir, pour que le protectionnisme ne ruine pas notre pays.

    Le protectionnisme, c’est bien là le terme qu’il faut employer, qui est plus approprié que le mot nationalisme.

    Le libre échange est parfaitement compatible avec la mise en oeuvre d’une politique migratoire choisie et radicalement identitaire.

    Le nationalisme est donc souhaitable lorsqu’il fonctionne avec le libre échange, il est alors du patriotisme, un attachement moral et patriotique à sa démocratie, contre la République.

    @TOUS :

    Les USA sont la première industrie du monde, la Chine est une chimère française, la Chine exporte moins que l’Allemagne, la Chine est incapable d’innover et sans la liberté d’expression ils en seront jamais capable, car l’innovation, la science, le progrès, ne sont possible que s’il y a la liberté d’expression, de plus, corrompus comme ils sont leurs centrales nucléaires finiront par exploser, leurs trains par dérailler et leurs barrages par céder, j’étais à Shanghai et je peux vous dire que la Chine est un chaos sans nom, avec de grands succès, mais des échec aussi grand…

    19 mai 2011 à 2 h 34 min
  • ozone Répondre

    "Le perfectionnement des tran­sports par terre par mer ou par air rend chaque jour ce marché mondialisé plus solide. Plus de 50 % de ce que nous consommons provient maintenant de l’étranger.
    "

    Et bientot on fermera boutique compte tenu que les mirifiques 6 milliards de clients potentiels achéteront aux mémes endroits et pour les mémes raisons.

    Déja l’expérience du "fabuleux" marché Chinois se traduit pour beaucoups d’entreprises par un formidable coup de pied au cul une fois leur savoir faire assimilé par les sangsues locales que le Parti à placé a leur coté comme condition pour pouvoir réver au "grand marché interieur";

    Quand le télégraph fut inventé des esprits chagrins mirent en avant la disparition des frontiéres,et a terme des nations.

    On connait la suite….

    18 mai 2011 à 21 h 13 min
  • Poussinet Répondre

    Un article qui donne dans le politiquement correct: ouvrons tout, ne contrôlons plus rien. Les produits chinois inondent déjà notre marché national et les entreprises nationales ne peuvent pas suivre à cause d’une concurrence déloyale ce qui entraine délocalisations et chômage. L’ouverture de nos frontières telle que nous la pratiquons aujourd’hui est irresponsable et entrainera le mort de notre civilisation. Au passage quelques bougres s’enrichissent largement, quelques technocrates avides de pouvoir prennent la démocratie en otage, la fin justifie toujours et encore les moyens. En vérité, cet article manque de bon sens et d’autocritique. Certes les empires mentionnés ont été prospères mais a la différence du monde actuel un control (rigoureux puisque militaire) était maintenu et l’armée était garante de la tranquillité. L’Europe est une passoire qui ne contrôle ni les flux migratoires ni les flux de marchandises ou de capitaux. Nous avons abandonnés nos culottes petit bateau pour de la camelote chinoise dans l’espoir de vendre 3 TGV, 2 airbus et une centrale nucléaire clés en main. La belle affaire. La marchandise chinoise n’est pas moins chère pour le consommateur et est de piètre qualité. Par ailleurs, nous laissons échapper notre technologie a l’étranger qui les copie et fatalement peut vendre moins cher (la Chine par exemple ne reconnait pas le droit des brevets). Nous pouvons voir aujourd’hui des trains chinois en circulation inspires du TGV (ça rappelle une histoire Tupolev). La bienpensante des socialo-écolo-pseudo démocrate condamne le nationalisme et la préférence nationale qui va avec. Quoi de plus normal que de préférer nos produits locaux, ce qui permet en partie de supporter l’économie locale et de maintenir le control de notre production et de ces normes, bref savoir ce que nous consommons. La consommation de produits étrangers dont l’équivalent existent ou existaient dans nos localités est un suicide économique : nous perdons notre savoir-faire et l’accroissement constant des couts de transport rendent ces produits plus couteux qu’une production locale. Ouvrons les yeux, bientôt il sera trop tard et on parlera de notre civilisation dans les livres d’histoire – un élan d’optimisme – comme de la civilisation grecque ou romaine. Protégeons notre économie comme le font les autres grandes puissances. Oui l’économie est mondiale, oui nous pouvons acheter et vendre sur un marché de 6 milliards d’habitants mais nous nous devons de conserver notre droit de pouvoir sélectionner ce qui peut pénétrer notre marche intérieur.

     

     

    18 mai 2011 à 15 h 40 min
  • vozuti Répondre

    entre le nationalisme extreme de 1914 et le mondialisme extreme de 2011 qui permet l’invasion arabe et la fuite de l’industrie,il y a peut etre un juste milieu,non?    vous passez d’un extreme à l’autre sans aucune nuance.

    18 mai 2011 à 14 h 45 min
  • Sterne Répondre

    Vision un peu trop catégorique à mon goût. Certes, on peut participer à des marchés à l’échelle mondiale et faire ainsi mieux fonctionner l’économie générale. On peut dépasser les frontières du territoire national pour développer le commerce. Mais il ne faut pas en faire un dogme et cela ne devrait pas nous empêcher:
    1 – de protéger nos frontières d’une invasion de populations affamées, totalement différentes des nôtres et qui veulent s’installer en France (et plus généralement en Europe) pour bénéficier des avantages sociaux et non pour s’intégrer à une civilisation. Il est clairement démontré aujourd’hui que cela coûte très cher à la France, or cet argent pourrait servir à aider notre recherche, notre système éducatif ou notre industrie. Rocard disait: "nous n’avons pas vocation à accueillir toute la misère du monde". L’accuseriez-vous d’être un affreux nationaliste quand il déclarait cela?
    2 – de protéger l’économie européenne, exactement comme les USA défendent l’économie américaine ou les Chinois l’économie chinoise, en sachant imposer parfois des barrières douanières et en limitant l’exportation des technologies de pointe.

    18 mai 2011 à 10 h 48 min

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