L’islam et l’Église
Bravo à Guy Millière pour son excellent commentaire sur le rapport sénatorial relatif à l’islam. Il a tout dit sur le piège sémantique qui consiste à distinguer spécieusement l’islamisme radical de l’islam « modéré », un islam plus ou moins édulcoré qui serait soi-disant compatible avec notre culture et nos lois. Piège dans lequel est tombée la première, et les yeux grands fermés, l’Église catholique, en dépit de toutes les évidences et de toutes les avanies qu’elle subit depuis des lustres. Avec, chez certains, une propension aux risques et au martyre qui tient parfois du masochisme – pour ne pas dire de la velléité suicidaire. Le parti pris de dialogue inconditionnel, dit de « témoignage », ou de la joue tendue vient de se voir, une fois de plus : le christianisme a été giflé et insulté par la conversion de Sainte-Sophie en mosquée. Il est à espérer que les yeux fermés vont enfin se dessiller sur la dure et incontournable réalité d’un islam longtemps anesthésié par l’Occident mais qui, fort d’une démographie et d’une puissance conquérantes, redevient le Léviathan redoutable qu’il a été pendant des siècles.
Laisser un commentaire