Préservons nos églises

Préservons nos églises

Je suis très attaché au patrimoine architectural de mon pays, et j’accorde peu d’importance aux raisons officielles de son élaboration au fil des siècles. D’ailleurs, avant de parler de nos églises, je voudrais dire deux mots du métro de Moscou. Si l’on en croit ceux qui l’ont visité, c’est le plus beau du monde ; ses entrées, ses salles et ses couloirs constituent une œuvre de grande qualité qui fait l’admiration des touristes et la fierté des Russes.
Ce métro fut pourtant, nul ne l’ignore, construit et décoré sur l’ordre de Staline, désireux d’en faire le symbole d’une triomphale réussite : celle du régime politique des Républiques socialistes soviétiques. Cet outil de propagande fut on ne peut mieux choisi : quoi de plus populaire qu’un métro, et quoi de plus incontournable pour toute personne visitant Moscou ? Nul doute qu’il a, durant des décennies, raffermi dans leur foi marxiste les dirigeants communistes de tous les pays du monde venus prendre leurs ordres au Kremlin, et impressionné les diplomates étrangers eux-mêmes.

Et puis, à la fin du XXe siècle, l’empire soviétique s’effondra, rongé de l’intérieur par une bureaucratie tentaculaire écrasant le citoyen afin de servir le culte de l’État collectiviste, le plus cynique et le plus froid de tous les dieux que nous inventâmes.

Alors, de par le monde, tous les hommes libres respirèrent : le monstre communiste était enfin terrassé ! Mais pour autant, nulle voix ne s’éleva pour demander que l’on détruise le métro de Moscou. Car il importe peu en vérité que les monuments et chefs-d’œuvre sortis des mains et des esprits humains les plus doués aient été, à toute époque, commandités par les puissants du jour pour mieux assujettir leurs semblables. Parce que ce qui compte vraiment, et chacun le ressent dans son cœur, c’est l’art, le talent, la compétence déployés pour les construire par les meilleurs d’entre nous, parce qu’ils portent témoignage du génie créateur de notre espèce et de la noblesse de ses plus beaux élans. Les dieux passent, mais les arts demeurent.

Les théocraties pharaoniques ont disparu avec le dieu Amon, mais les Pyramides sont toujours là et nous saisissent par leur grandiose architecture. La déesse Athéna est tombée de son trône, mais le Parthénon est toujours debout et attire vers l’Acropole les visiteurs du monde entier. Le christianisme s’éteindra, mais la chapelle Sixtine restera l’un des joyaux de l’Occident et les superbes cathédrales qui parsèment l’Europe seront fidèlement entretenues et restaurées par les républiques laïques.

Toutefois, ces prestigieux monuments ne doivent pas nous faire oublier les milliers d’églises de nos villes et villages, toutes surmontées du coq gaulois (symbole solaire de la plus haute antiquité), et qui, fussent-elles d’apparence plus humble, n’en recèlent pas moins des œuvres d’artistes et d’artisans de grande valeur issus de la France profonde. Hélas, nombre de ces églises sont abandonnées, ouvertes à tous vents, menaçant ruine et trop souvent mises à sac par des gangs apatrides qui pillent notre patrimoine national au profit de collectionneurs peu regardants sur l’origine de leurs acquisitions.

Or, chacune de ces églises et tout ce qu’elle contient est un trésor d’histoire précieux au cœur des villageois, qu’ils soient encore croyants ou non. Car l’église du village, ce fut la maison commune, le lieu convivial où s’établissait au fil des générations le lien social au sein de la communauté. C’était, et c’est souvent encore, l’endroit où se célèbrent les événements marquants de la vie de chacun : mariages, naissances, obsèques.

Autrefois, les temples païens remplissaient le même office et nos archéologues savent que la plupart de nos églises furent édifiées sur d’anciens lieux de cultes disparus ou détruits. Toute cité, petite ou grande, avait besoin d’un lieu de retrouvailles et de cérémonies où chaque membre de la communauté venait témoigner de son appartenance. S’il est vrai que ces temps sont révolus pour une large part, car l’individualisme libéral est en train d’enfanter parmi nous des formes nouvelles et encore balbutiantes de rapports humains fondés sur une plus grande autonomie de chacun, nous n’en devons pas moins conserver, respecter, sauvegarder ces clochers vénérables sans lesquels nos villages sembleraient émasculés.

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Comments (37)

  • levy guy Répondre

    tres interressant  tout ca  

    vous ne connaissez pas l’avenir  des religions 

    islam  christianisme  judaisme  et les recentes  bahais …..

    ou est dieu dans tout  ca  ???????????

     

     

    bon courage a toutes et tous   guy

    11 juin 2008 à 17 h 09 min
  • MAGNE Répondre

     A Camus

     "Mais je suis d’accord avec vous la vie est venue d’ailleurs. Par contre, si elle est venue d’ailleurs, comment affirmer que c’est le fruit du hasard ? On en sait rien ! "

    Je ne pense pas que la vie soit le fruit du hasard , mais le contraire . Seul la diversité de la vie est le fruit du hasard . La vie est "éternelle " , ou pluôt en dehors du temps .

    Cordiales salutations .

    MAGNE

    3 mai 2008 à 11 h 07 min
  • Camus Répondre

    à tucroy

    « que sont 300 ans à l’échelle de l’humanité » , d’accord mais je ne vois pas ce que vient faire le soleil … les échelles n’ont rien à voir. Des centaines d’années comparées à des millions voir des milliards d’années ? pourquoi insister spécialement sur le christianisme ?

    « le christianisme s’est répandu avec rapidité sur toute la planète » « affirmation archi fausse » ???

    1° en 322 l’empereur romain s’est converti au christianisme après que 300 ans de persécution des chrétiens aient eu lieu, je trouve ça rapide ! que vient faire la démographie là dedans ???

    2° l’islam après 1400 ans n’a pas conquis encore l’Europe malgré de nombreuses tentatives, et ne parlons pas des Amériques, et de l’Australie. Il a pour son compte une partie du Moyen Orient, une partie de l’Afrique et une partie de l’Asie. La comparaison est évidente. Religion « gagnante » ???

    3° je ne vois pas d’autre religion qui ait eu les performances du christianisme. Malgré qu’il décline, il est toujours la plus nombreuse.

    Maintenant, l’ « Avenir » personne ne peut prétendre savoir ce qu’il sera. Les projectives se sont souvent plantées.

    à magne

    Je parle de Voltaire parce que ces genres de conceptions ne sont pas très différentes de celles de celui-ci !

    Mais je suis d’accord avec vous la vie est venue d’ailleurs. Par contre, si elle est venue d’ailleurs, comment affirmer que c’est le fruit du hasard ? On en sait rien !

     

    Je ne compte pas poursuivre la polémique car chacun restera avec ses convictions.

    Je connais ces idées, je les ai eues pendant trente ans. A mon âge je ne risque plus d’y revenir.

    Je vous souhaite tout le bonheur à vous deux.

    Juste un mot de félicitation à Monsieur Lance pour ses livres « Savants maudits, Chercheurs exclus » Bravo !

    Et Bravo à Adolf

    29 avril 2008 à 0 h 10 min
  • IOSA Répondre

     A Adolf…..

    " En 1789, la dime était de 0,5% des revenus par an en moyenne en France. Et vous, vous payez combien de nos jours ? "

    1789 l’année de la révolution française, mais malgré tout le montant de la dîme supporté par les paysans pour le clergé était de 7 à 9 pour cent de la récolte brute d’avant la révolution et à celà il fallait rajouter les impôts du roi et les impôts directs…Donc un montant global de près de 50 pour cent du montant brut récolté.

    Après 1789 ? environ une douzaine d’année sans impôts, mais celà n’a pas duré.

    Pour le reste,  je meurs de rire à vous lire…l’inquisition pure et dure a durée 5 siècles et malgré tout,  vous reprenez le discours du pape…Ce même pape qui fut le maître désigné par JP2 aux commandes de la congrégation pour la doctrine de la foi, la nouvelle appellation de l’inquisition.

    Quand a construire une cathédrale bénévolement et celà durant plusieurs siècles ?…..Je pense que vous confondez la construction avec des fonds privés et le bénévolat de ceux qui l’ édifière car à cette époque les gens crevaient de pauvreté, alors ne faites pas d’amalgame qui pourrait laisser supposer que seule la foi des pauvres ( donc les plus nombreux ) durant des générations a participée à l’édification sans contrepartie pécuniaire.

    ps… Je ne suis pas formaté par l’école laïc, mais j’ai fais ma primaire dans une école dirigée par des frères en bretagne et cà c’est pas peu dire.

     

     

     

     

     

     

    28 avril 2008 à 21 h 01 min
  • Adolf Répondre

    "Bizarre, car j’ai moi une autre vision de par ce que j’ai appris à l’école, entre autre la dîme que les curetons de l’époque prélevait sur le quidam, les bûchers que l’on allumait pour montrer au peuple qu’il ne fallait surtout pas se révolter sous peine de passer au barbecue après évidemment avoir vu et entendu sa femme et ses enfants crépiter sur l’ardent brasier…."

    Ce n’est biens sur que de la propagande républicaine (c’est pour vous bourrer le moue qu’il est si important pour l’Etat de controler l’éducation et d’avoir des fonctionnaires formaté par d’autres fonctionnaires pour ce faire -d’ou l’interdiction des Universités privés en France).

    En 1789, la dime était de 0,5% des revenus par an en moyenne en France. Et vous, vous payez combien de nos jours ?
    .

    Quand au buchers, qui date de la renaissance, pas du moyenne age, ils étaient TRES rare. Fallait vraiment être complétement taré pour y passer..
    Je vous signal que toute société sanctionne ceux qui violent ses régles, et que ca n’a donc rien de choquant, d’autant plus que, sans l’Eglise, c’est la populace qui faisait le "ménage" elle même, dans le plus parfait arbitraire qu’on imagine.. Aprés, si vous êtes contre la peine de mort, c’est votre probléme et c’est anachronique.

    La différence entre le parthénon et la Cathédrale, c’est tout de même que la cathédrale fut édifié pendant plusieurs siécle bénévolement, alors que le parthénon le fut avec l’argent volé aux autres grecs, pour des raisons purement electorale, ce qui déclencha la guerre du péloponése et la ruine d’Athénes et de Sparte, et la fin de la gréce.

    28 avril 2008 à 10 h 57 min
  • MAGNE Répondre

    Bonjour . A Tucroy

    "Que sont 300 ans à l’échelle de l’humanité, de notre planète et de l’univers ? Dépassez Voltaire et mettez vos pendules à l’heure. Tous s’éteindra, y compris le soleil (déjà écrit mais apparemment non lu) et cet insignifiant assemblage de molécules, d’éléments physico-chimiques, que vous ête -tout comme moi-même et chacun de nos semblables-, et auquel vous prétez tant d’importance, disparaîtra comme le reste (y compris les religions et notre planète), sans que cela ait le moindre effet sur les milliards de milliards de corpuscules qui continueront de s’agiter dans un espace sidéral où il est bien vaniteux de vouloir s’assigner une quelconque place."

    J’aurai tendance à être , ou plutôt penser comme vous , mais la chose humaine et animale n’a rien à voir avec la Terre . La Terre était formée lorsque d’immenses météorites de glace ( venant de l’espace ) chargées de minuscules éléments transportèrent sur notre planète , la vie .

    Je ne crois pas comme Jérôme Monod que la vie soit le fruit du " Hasard et de la nécessité " , mais plutôt le fruit de la nécessité et du hasard .

    La terre et le soleil peuvent s’éteindre ; qu’importe , la vie reprendra son cours ailleurs , et nous en faisons partie ,et nous – mêmes continueront à vivre et prospérer .

    La Terre et le soleil en ont encore pour un bon moment , il serait bien plus amusant d’étudier ce qui meurt devant nous . Bien que cela n’ait rien à voir  avec la disparition du soleil et de la terre , nous pouvons assister ( est-ce un privilège ?) , à l’heure d’aujourd’hui ,à la disparition , non pas de la cinquième République , mais de la République tout court .

    Cordiales salutations . MAGNE

    22 avril 2008 à 18 h 14 min
  • Anonyme Répondre

    @Camus
    Il n’y a que la foi qui sauve … et qui fait dire n’importe quoi.
    Que sont 300 ans à l’échelle de l’humanité, de notre planète et de l’univers ? Dépassez Voltaire et mettez vos pendules à l’heure. Tous s’éteindra, y compris le soleil (déjà écrit mais apparemment non lu) et cet insignifiant assemblage de molécules, d’éléments physico-chimiques, que vous ête -tout comme moi-même et chacun de nos semblables-, et auquel vous prétez tant d’importance, disparaîtra comme le reste (y compris les religions et notre planète), sans que cela ait le moindre effet sur les milliards de milliards de corpuscules qui continueront de s’agiter dans un espace sidéral où il est bien vaniteux de vouloir s’assigner une quelconque place.
    "On peut constater quand même que le christianisme s’est répandu sur toute la planète avec rapidité, ce qui n’est le cas d’aucune autre religion." Affirmation archi fausse qui doit probablement tout à l’aveuglement de la foi. Pour l’expansion de la religion catholique, elle se produit à une rythme nettement inférieur à celui de la démographie. La religion gagnante, pour l’heure, est l’Islam, probablement en raison de la propagation exponentielle de la misère. Puisque le siècle semble être votre unité de mesure, notez que l’Islam en a 5 de retard sur le Christianisme, ce qui augure d’un avenir prometteur, pour la satisfaction de ses partisans.

    20 avril 2008 à 9 h 13 min
  • Camus Répondre

     

    Suite à l’article de Pierre Lance

    Une toute petite phrase « politiquement correcte » qui en dit long sur ses convictions : « Le christianisme s’éteindra, », me fait penser à notre grand Voltaire qui prévoyait la fin du christianisme quelques années après sa propre fin. Mais ce grand politique doit se retourner dans sa tombe car presque 300 ans plus tard le christianisme existe encore !

    Monsieur Lance est moins virulent, car Voltaire finissait ses lettres par « écraser l’infâme » (en abrégé) en parlant du christianisme.

    On peut constater quand même que le christianisme s’est répandu sur toute la planète avec rapidité, ce qui n’est le cas d’aucune autre religion.

    S’il diminue en France, il se développe dans d’autres pays.

    Il a vraiment beaucoup de mal à disparaître malgré toutes les persécutions qu’il a subit depuis l’origine jusqu’à nos jours, toutes les ridiculisations, toutes les accusations d’obscurantisme, et toutes sortes « d’anathèmes » plus ou moins outranciers.

     

    17 avril 2008 à 14 h 16 min
  • iosa Répondre

    à Magne…

    "A IOSA qui pense ,je le dis amicalement , que détruire les églises , cathédrales , chateaux etc … serait bénéfique à notre économie pour construire stades et habitations , je dis non .Les 100000000 de touristes qui viennent en France chaque année viennent justement visiter notre patrimoine culturel , et enrichisent notre économie"

    Votre argumentation tient la route, mais que faire pour ceux qui vivent sans logis?

    Allons nous détruire les terres d’agriculture pour en faire des terrains constructibles soumis aux spéculations des plus riches? 

    La démographie est là et à part faire comme en chine avec une loi sur l’enfant unique ?

    Nous manquons de terre pour vivre et l’argent que les touristes amènent en France crée t’il des emplois nouveaux et durables ?

    En ce qui concerne les stades, je le dis sans détour….c’était simplement pour exprimer que l’utilité d’une église ou d’un stade est dérisoire en comparaison aux besoins réels des francais, le Vatican qui accumule tant de richesses depuis des siècles devrait s’occuper de ses biens et non laisser aux contribuables la charge de l’entretien qui lui incombe, d’autant plus que cette charge va peser de plus en plus lourdement sur nous, puisque maintenant toutes les " religions" pourront y prétendre.

    En ce qui concerne les jeux olympiques et dans les circonstances actuelles, chaque médaille que la France pourra remporter en Chine aura le goût amer des trente deniers de judas et celà malheureusement pour les athlètes.

    Alors pourquoi y aller ? Pourquoi vouloir une médaille qui ne resplendira pas aux yeux des générations futures?

    Permettez moi de répondre à votre question adressée a M.lance au sujet des athés, puisque moi même je me sens tel….

    "Athée : qui nie l’existence de toute divinité . Pourquoi nier l’existence de ce qui de toute évidence n’existe pas "

    Tout simplement parce qu’au fond de moi même je sais que rien n’existe selon la dénomination que les chrétiens avancent sur Dieu, il y a trop de contrairio dans les faits et gestes des croyants et aucune manifestation divine malgré le nombre incroyable des églises édifiées en son nom….Et que partant de cette constation, on ne peut être agnostique, mais athé à défaut d’autre terme pour désigner ceux qui ne croient pas en Dieu comme entité unique, créative de la vie. 

    Avez vous remarquez que chaque article mettant en avant la religion ou ses accessoires dérivent toujours sur l’interminable critique des croyants envers les athés ?

    A quand une vraie discussion ou chaque homme et femme pourront argumenter leurs idées sur l’utilité des actions à mener pour que la vie de tous soit meilleure ?

    16 avril 2008 à 18 h 54 min
  • MAGNE Répondre
    Bonjour .
    "Monsieur Pierre Lance est comme ma grand-mère. Il est partisan de conserver les boîtes et les vieux cartons, même s’ils ne contiennent plus rien.

    « – Mémére, pourquoi tu gardes ça ?……

    –         c’est le carton dans lequel il y avait mes chaussures de mariée ! ……… bien sûr les chaussures ont été usées depuis, …… elles ont été jetées mais je garde la boîte, …… en souvenir ! …… et en plus tu as vu ? …… elle est belle, la boîte, …… hein ? »"
    Chaque fois que je relis ce passage cela m’amuse , et la première fois que je l’ai lu je me suis dis : tiens cet homme doit être trés intelligent parcequ’il a de humour ( Michel Leeb est le seul homme à m’impressionner , "mais je me soigne ") , et que je pense à tort ou à raison que l’humour et intelligence vont de pair .
    Ce n’est pas sans raison que Daniel répond à Gérard Pierre par une démonstration où tout est dit admirablement .Daniel et Gerard Pierre sont jumeaux .
    A IOSA qui pense ,je le dis amicalement , que détruire les églises , cathédrales , chateaux etc … serait bénéfique à notre économie pour construire stades et habitations , je dis non .Les 100000000 de touristes qui viennent en France chaque année viennent justement visiter notre patrimoine culturel , et enrichisent notre économie
    Je rejoins IOSA  en rappelant cette phrase de Wilhem Friedrich NIETZCHE : " il y a plus de raison dans ton corps , que dans ta meilleure sagesse " . Je respire en apprenant que nos athlètes ne vont pas porter ce ridicule emblème des Droits de l’Homme . C’est aux politiques de faire comprendre à la Chine qu’il faut respecter les humains , et ne pas prendre les sportifs en otages . Nous pourrons assister à de beaux jeux .
    Pour finir , je "crois "connaître M. Lance . Je ne lui reprocherai qu’une chose c’est son spiritualisme athée . Je vais essayer d’argumenter comme nous le conseille à juste titre un des lecteurs ( M. Aregundis ) ( tout le monde n’a pas cette faculté , et personnellement il m’était plus facile au lycée de résoudre un problème de maths , ou de me plonger avec délices dans la physique , mais bref …) . Athée : qui nie l’existence de toute divinité . Pourquoi nier l’existence de ce qui de toute évidence n’existe pas .
    En prenant une formule niant l’existence de ce qui n’existe pas , vous semblez y croire , ce que je ne pense pas .
    Pourquoi de pas avoir dit d’emblée : spiritualiste agnostique , tout simplement , ce qui vous rapprocherait immédiatement de  Daniel , et nous aurait permis de comprendre plus rapidement .
    Cordiales et respectueuses salutations à tous . MAGNE
    16 avril 2008 à 11 h 01 min
  • Anonyme Répondre

    @ Luc Sembour : 

    « … le christianisme s’éteindra » – comme le reste, y compris le soleil. Admettez, en attendant, que la flamme vacille quelque peu. La belle époque est là aussi bien révolue.

    « … le christianisme qui a été fondé dès le premier jour » – S’il s’agit du premier jour du Christianisme, tout à fait d’accord avec vous. Mais il y a eu bien d’autres "premiers jours" avant celui-la, au cours d’une histoire de l’humanité autrement plus longue que n’importe laquelle de ses religions.

    « Les églises américaines pays riche, sont très nombreuses, très fréquentées, etc. … » Nombre et fréquentation non sans rapport avec le nombre de sectes pullulant dans ce pays dont le niveau spirituel est particulièrement édifiant.

    « … religions précédentes, se sont toutes jugées indéracinables. Il [P. Lance] extrapole là sans fondement identifiable. » – Est-il réellement besoin de "fondement identifiable" ? Toute religion digne de ce nom (et le christianisme n’est pas la seule) a besoin de tout sauf de fondement identifiable. La foi y supplée. Relisez-vous. Merci

    @ LMagne :

    « Seuls l’architecte et les maçons tailleurs de pierre sont payés. Le Peuple participa librement avec ferveur »

    Il y a toujours eu un bénévolat (plus ou moins volontaire) pour servir les grandes causes. Voir le Mondial de foot, le nettoyage des plages après une marée noire, les restos du cœur, par exemple.

    @ François :

    « … pour construire des cathédrales, il fallait avoir la foi » – Toutes les grandes constructions nécessitent la foi. En se limitant au "bâtiment", d’autres temples que les cathédrales, dédiés à d’autres dieux, en attestent de par le monde et les époques.

    « Je n’ai rien contre les livres notez bien, quand ils sont bien compris et bien utilisés » –  Il était effectivement inutile de préciser que ces livres, contre lesquels vous n’avez rien, doivent aussi être convenablement écrits. Cela va de soi.

    @HansImSchnoggeLoch

    « Pierre Lance aurait pu citer l’islam dans les religions qui vont s’éteindre » – Inutile, son tour viendra, (s’il en a le temps), comme pour tout autre chose. Il se trouve tout bonnement qu’il est la dernière en date des grandes religions en expansion.

    Etc. etc. etc. Il y aurait tellement à dire.

     

    Il n’en demeure pas moins que les églises, et en particulier celles qui ont été construites alors que la foi qui les inspirait était non encore polluée, expriment le génie humain et appartiennent en cela à notre patrimoine. Mais elles sont loin d’en être le témoignage unique.

    14 avril 2008 à 21 h 53 min
  • MdM Répondre

    J’en ai pas grand chose à faire des églises en fait.  J’interviens juste à titre de divertissement pour dire que je suis scié de rire  de la répartie de Pierre Lance "Je n’ai rien à répondre à Daniel ni à no.second.to …".

    J’avais déjà remarqué la puissance des arguments de no.second.to.   Cette fois il a encore frappé fort.

    Premier argument : "Pierre Lance est un mégalo".

    Second argument : "Je fais tellement fort en disant ça que je vais sûrement être censuré".

    Troisième argument : "Oncques ne faillit".

    Balèze, balèze tout ça !

     

     

     

     

     

    14 avril 2008 à 20 h 56 min
  • Daniel Répondre

    Gérard Pierre :

    Vous avez le mérite d’aborder un thème qui me parait essentiel au point, me semble t-il, qu’il soit la clé de tous les maux dont souffrent les Français inutilement: Qu’est-ce que l’intelligence? Je propose un point de vue:

    Je pose comme préambule: j’ai toute confiance en l’intelligence. Face à l’intelligence, face à une personne qui représenterait l’intelligence, je n’ai aucune raison d’avoir peur et c’est un vrai bonheur de me trouver en face de quelqu’un d’intelligent dans la définition que je prête à ce mot. Si je fais une erreur, je suis heureux qu’une personne plus intelligente m’explique en quoi je fais erreur et comment ne plus faire erreur. … Si nous étions tous intelligents, nous serions unis, unis pour l’intérêt final de chacun, contre toutes les formes de souffrances. Nous ferions ensemble tout pour faire reculer la mort! ou plutôt les diverses formes de morts inutiles qui constituent une offense à l’intelligence.

    Peut-on dire que l’intelligence dans son idéal ne peut nuire à l’homme puisque toute situation autre serait plus mauvaise?

    Peut-on évoquer que le sens de l’intelligence semble être lié irrémédiablement à la Vie, avec recherche de définition de la notion de bien? Que la mort semble avoir produit les mots qui évoquent la notion générale de mal, et en cas de morts inutilement provoquées par l’homme, la notion morale de mal et de bêtise.

    Si cette présentation est proche de la vérité, cela indique que nous admirons culturellement l’intelligence là où elle n’est pas, coquille vide. Nous adorons une statue ou pire, un faux Dieu.

    Je pars donc de la définition qui donne à ce mot la capacité de faire lumière sur tout problème qui semble empoisonner la vie.

    Il me parait évident qu’en ce pays, le sens de ce mot est culturellement tout autre; et tous les comportements individuels, comme les rapports entre les Français, sont conditionnés par une définition perverse de ce mot.

    En effet, chacun de nous établit son échelle de valeurs pour servir au mieux ce qu’il définit, à tort ou à raison, comme le plus intelligent. De cette échelle de valeurs découlent quotidiennement les choix et les comportements. Ici se construit la notion de « bonnes » intentions où chacun a le « juste sentiment » d’avoir fait le mieux possible, en fonction de ce qu’il a défini comme « valeurs ».

    Collectivement, la définition de l’intelligence a été longtemps imposée par l’Éducation Nationale et sa messe obligatoire qui a réduit le désir d‘apprendre, le désir et le plaisir d‘être surpris. Un enfant a été classé et dit « intelligent » quand il entrait facilement dans l’apprentissage déterminé par le système scolaire. Et le diplôme a servi naturellement de référence comme valeur d’intelligence et sa mesure principale. Il a fallu de nombreux livres pour concevoir que d’autres formes d’intelligence existaient.

    Pour mettre en évidence les conséquences de la définition culturellement erronée de l‘intelligence, nous pouvons prendre l’exemple du dernier tueur en série médiatisé au moment de son récent procés. Le témoignage du psychiatre chargé de mesurer la responsabilité du tueur cynique le définit comme un « être très intelligent comme seuls 2 ou 3% des individus le sont…»

    Essayons de décoder:

    Malsain mélange d’admiration pour une « intelligence » que ce « scientifique » envie car cela correspondant à l’échelle de valeurs de cet homme qui a fondé sa vie professionnelle et sa dignité d’homme sur la réalisation de la définition scolaire. Avec reconnaissance sociale confirmant un mérite rémunéré et donc un choix juste. Admiration d’un outil, (l’intelligence) chez un individu qui vient de démontrer par les faits qu’il est un cas d’exceptionnelle bêtise, un cas d’incapacité intime à organiser par l’intelligence la gestion de ses pensées et de ses pulsions. (Une bonne mécanique à laquelle il manque l’essentiel: un bon conducteur, quelqu’un d’intelligent!)

    Comment fait ce « scientifique » pour admirer à la fois:

    – l’intelligence comme principe recherché et espéré,

    – sa propre intelligence qui constitue le socle de sa propre construction,

    et dire que ces belles valeurs dont il est modelé ont produit ce qu’il réprouve.

    Il est donc amené dans une contradiction et une impasse: condamner moralement l’aspect négatif du crime produit avec un outil qu’il aimerait bien avoir! ? : faire partie des 2 ou 3% … les plus intelligents… selon lui-même … mais aussi selon la culture ambiante qui le conforte dans ses choix de valeurs…. Incohérence intellectuelle, devenue culturelle au plus haut niveau de la hiérarchie , établie elle même selon la même contradiction!

    La valeur culture a subi à peu prés les mêmes dégâts pour les mêmes raisons: elle a été récupérée comme moyen d’affirmer une supériorité sans la prouver.

    Observons un autre aspect des mensonges qui s’organisent pour bénéficier gratuitement du label « intelligent ».

    La science, (la vraie, encore une fois ) est rassurante car elle n’affirme pas, elle démontre. L’esprit scientifique donne le sentiment de confiance qu’on accorde à l’intelligence.

    Le principe scientifique qui consiste à établir un lien entre un effet et une cause est rassurant.

    Or, curieusement, cet excellent principe est évacué des relations humaines. Il est remplacé par un code de Droits qui se veut de plus en plus inquisiteur et qui veut prédéfinir la responsabilité hors de toute notion de Devoir individuel, donc de pensée personnelle, donc de choix librement établi à un niveau moral, face à sa propre conscience. La vie ne reproduit jamais 2 fois la même situation mais le Droit prétend les prédéfinir toutes, remplaçant l’individu dans son choix et dans sa liberté. Supprimant ainsi la part d’expression humaine qui caractérise sa nature et sa fonction d’humain avec, en particulier, le risque de se tromper et la nécessité de le reconnaître et de réparer. C’est-à-dire sa responsabilité vis-à-vis de lui-même et vis-à-vis de son environnement. Alors que cela constitue en même temps sa propre mesure, et la seule authentique !. Donc impossibilité de construire sa conscience par la compréhension des causes profondes produisant leurs effets visibles … Et introduisant au passage la notion profondément humaine et essentielle de pardon,  indissociable de la compréhension.

    Juste un petit complément:

    Principe de base de la science reconnu culturellement comme bon sur le plan technique : établir les liens entre cause et effet: démonstration!.

    Même principe scientifique rejeté et fui culturellement quand il s’agit de l’appliquer à la dimension humaine: la responsabilité personnelle, individuelle reste le principe scientifique de cause à effet , donc expression directe assumée de l’intelligence. Mais vérifiée par les faits, par la réalité. Pas de place pour les rêves de bonté ou les "bonnes" intentions!.  

    Revendiquer la responsabilité personnelle est une condition à l’intelligence et un signe de maturité. Mais hélas, cela ne peut fonctionner que si l’élite (ceux qui se considèrent et se déclarent publiquement comme intelligents, et en tirent pouvoir) donne l’exemple et en développe le désir. L’école reste le meilleur outil pour reconstruire une prise de conscience générale de l’idéal humain,  après avoir reconnu ses graves erreurs, leurs conséquences sur la société, compris les motivations qui l’ont conduit à l’illusion,   et rétablit les conditions pratiques de sa propre responsabilité.

    Autre élément indispensable à une culture de la responsabilité: l’égalité de droits protecteurs assurés par l’Etat. C’est une condition de base…

     

    sauf erreur de ma part, étant aussi faillible que P.Lance.

    Que je remercie de m‘avoir répondu qu‘il ne voulait pas me répondre.

    Parce qu’il a ressenti à mes apostrophes précisément ce que nous ressentons aux siennes: haineuses et vaniteuses. C’est un bon début pour une communication authentique…

    14 avril 2008 à 13 h 50 min
  • François Répondre

    Mr Lance,

    Vous maniez l’ironie dites-vous mais je crains que vous ne la maniez qu’à sens unique. Plus je regarde ma bibliothèque plus je constate que les livres sont effectivement des choses plates, mais ça n’est évidemment  pas à prendre au premier degré, aurais-je ma place ici si tel était le cas?

    D’autre part, devrais-je vous rappeler qu’au fil du temps et de son voyage dans les différentes parties de l’Asie, le bouddhisme a coopté la totalité du panthéon hindhouiste, ainsi qu’une grande part de sa théologie (en admettant que ce soit le mot approprié) et qu’aucun bouddhiste actuel ne renierait ce mot de "Karma"?

    Gérard Pierre nous fait un bel exposé sur ce que peut-être l’intelligence mais l’intelligence quelle qu’elle soit n’expliquera jamais ce qu’est la foi. Que j’ai et que vous n’avez pas, ce qui ne fait pas de nous des ennemis loin de là. Ce qui nous sépare irrémédiablement, c’est plutôt notre éthique. Je me moque en effet éperdument que l’athéïsme meure ou se développe et ne pouvant absolument pas caractériser ma foi avec des mots, ceux qui essayent se ridiculisent assez régulièrement (et je ne parle pas de religion mais uniquement de la foi), je vis ma foi sans animosité particulière visà vis de l’athéïsme et autres couillonades. Il me semble d’ailleurs que si j’étais homme de plume, je dépenserais plus d’énergie à creuser mon sillon qu’à me moquer de celui des autres.

    Il viendra un temps et il faudra encore de nombreuses catastrophes pour que beaucoup s’apercoivent que le matéralisme est un miroir aux alouettes. Ce jour là ils se retourneront vers quelque chose de simple, compréhensible et bienveillant (malgré ses errements) en clair le christianisme car je crains bien que votre haute philosophie, comment peut-elle être ignorée par autant de gens si elle est si haute que vous l’estimez d’ailleurs, ne soit à la portée des âmes simples.

    Cordialement,

    14 avril 2008 à 11 h 13 min
  • Pierre LANCE Répondre

    Je constate avec beaucoup de plaisir que le niveau littéraire de ce forum (du moins en ce qui concerne les commentaires de mes articles) est devenu depuis quelque temps très satisfaisant et d’une qualité de beaucoup supérieure à ce qu’il était au début. J’ignore si notre modérateur y est pour quelque chose et s’il a éliminé les messages vulgaires ou désobligeants qui parfois faisaient tache, mais le fait est que l’on peut désormais prendre intérêt à toutes ces contributions, dont la plupart s’efforcent d’élever le débat. Je regrette que certains de mes propres messages soient très mal interprétés et que l’on me prête des intentions qui ne sont nullement les miennes, mais je suppose qu’il faut le supporter et admettre que chacun a son propre prisme et sa propre grille de lecture. Mais encore une fois, dès l’instant que l’on reste courtois et que l’on respecte la langue française, il n’y a pas à se plaindre. Si je prends la peine, lorsque j’en ai le temps, de répondre tour à tour à l’un ou à l’autre, ce n’est nullement, comme certains paraissent le croire, pour “distribuer des bons et des mauvais points”. Loin de moi une telle idée. Mon seul objectif est de tenter de préciser l’une ou l’autre de mes opinions qui aurait été mal comprise au premier abord. Il est vrai que je suis parfois incisif et pratique volontiers l’ironie, mais il est radicalement erroné de dire que je méprise qui que ce soit. Si je méprisais mes contradicteurs, je ne prendrai pas la peine de leur répondre. Gérard Pierre l’a très bien compris et je lui en sais gré. Non, Monsieur Aregundis, je ne vous tiens absolument pas pour un niais et je n’ai rien dit qui puisse donner à croire que je pense cela de vous. Pourtant vous prétendez que je le pense très fort. Si vous en êtes à exprimer ce que vous croyez que je pense sans le dire, je ne puis évidemment rien y faire, sinon vous avertir que vous êtes à deux doigts de la paranoïa. Merci à Magne de nous avoir redonné ce beau texte de Michelet, dont le style est un régal. Je n’ai rien à répondre à Daniel ni à no.second.to., leurs apostrophes aussi haineuses que vaniteuses ne présentant pas le plus mince intérêt. Heureusement elles ne suffisent pas à ternir le niveau général.

    14 avril 2008 à 1 h 04 min
  • Aregundis Répondre

       

    Pierre Lance a la science infuse.

    Les martyrologes recensent des dizaines de milliers de saints, ce qui est relativement peu en deux millénaires. Il n’est sûrement pas facile de s’élever au dessus de l’humaine condition pour se consacrer à l’amour des autres, parfois jusqu’au sacrifice. Il ne faut pas confondre ces compilations bollandistes avec les récits hagiographies qui mêlent fortement la légende à la réalité, comme par exemple La Légende dorée de Jacques de Voragine (13ème s.) et d’autres Vitae qui constituent des genres littéraires à but édifiant et non une théologie. Beaucoup sont vénérés dans le monde entier. Certains « petits saints » (au sens de la notoriété) n’ont qu’une importance locale et donnent lieux à des manifestations ou la religiosité le dispute au folklore. Cela aussi fait partie de notre culture. D’autres ont tenu chronique de leur temps. La postérité honorera Grégoire de Tours comme « le père de l’Histoire de France ». (E. Universalis). Notre calendrier porte le nom d’un pape. Un autre Grégoire. Qui n’est d’ailleurs pas un saint. Je pourrais citer beaucoup de grands esprits qui furent aussi des savants et qui font l’honneur de notre culture dans le monde. D’ailleurs le concept même de sainteté a évolué avec le temps. C’est la force de l’Église de s’adapter à son époque, même s’il lui est arrivé de traîner un peu les pieds. Vous voyez que je n’ai pas besoin de vos rodomontades pour me faire une opinion objective.

    Il est abusif, réductif (et franchement bête, excusez-moi) de dire que ces hommes et ces femmes aient été « d’anciens dieux », s’il est vrai que quelques uns d’entre eux été substitués localement à d’antiques pratiques païennes. On sent chez vous une volonté de dénigrement systématique qui étonne. Qu’est-ce qui vous pousse donc à vous ériger en donneur de leçons permanent : " Les esprits conditionnés dont les jugements stéréotypés…" Merci bien! Qu’est-ce qui vous prend ? Pourquoi rabaisser ceux qui vous font l’honneur de vous interpeller ? De distribuer bons et mauvais points comme un pion atrabilaire ? Si j’étais le seul à subir vos aigreurs, je m’inclinerais. Mais tout le monde ici en prend pour son grade avec une raideur partisane stupéfiante. Ne vous étonnez pas des réactions que vous recherchez sciemment. J’essaie toujours de nourrir mes contributions avec des faits, des dates, des exemples quand cela est nécessaire. Cela ne vous convient que pour en tirer des arguments a contrario. Par exemple, je n’insinue pas que vous soyez marxiste ! Je dis que votre athéisme militant (ce qui est défendable) volontiers anticlérical (ce qui l’est moins), s’inspire – que cela vous plaise ou non – d’une idéologie matérialiste et antichrétienne, laquelle prend sa source – Lénine s’en glorifiait – dans la pensée révolutionnaire de 1789. Ce qui n’est pas vraiment un compliment, je l’admets, mais je ne dis pas que vous êtes marxiste ! J’écris bien et vous lis mal ? Je vous retourne le compliment, cher ami !

    Quand à propos d’une église je parle de « coquille vide » (pour traduire votre point de vue), je ne parle nullement de ce qu’elle contient – œuvres d’art, statues et mobilier (régulièrement volés par les gangs manouches pour alimenter un trafic international), je parle de ce que vous niez : l’Esprit. L’Esprit, oui, l’Esprit de Dieu, et non pas une vague « spiritualité » syncrétiste de bazar qu’on peut cuisiner à toutes les sauces et conduit à toutes les dérives sectaires ou nihilistes. Une société sans morale et sans repères, où plus rien d’autre ne compte que le fric, les « droits » en veux-tu en voilà et sans la moindre contrepartie pour les justifier, et la République pour tous, jusqu’à la ruiner. Je tiens là un discours de droite. Pourquoi le cacherai-je ? Sarko a raison de souligner l’importance morale de la foi chrétienne, laquelle suppose des règles de comportement et des devoirs là où la raison athée ne voit que des droits et voit les obligations comme un "retour à l’ordre moral". Ah, bon Dieu que le risque ne court guère ! Un « lieu convivial » dites-vous ? Oui, on le voudrait bien. C’était il y a très, très longtemps, quand l’Eglise, bonne fille, permettait qu’on envahît les lieux sacrés de carnavals, de Fêtes de Fous et autres bacchanales. En  ces temps que les ignorants disent obscurs.

    Votre tournure d’esprit particulière y voit ce qu’un touriste voit ; ce que j’y vois quand j’assiste à un concert de musique baroque. Et du reste, j’ai pris quelque distance avec l’Église de Vatican II. Une Église tombée aux pattes des cathos de gauche au prêchi-prêcha « solidaire » ne m’inspire plus vraiment. Je ne vous donne pas entièrement tort. Nos églises deviennent bel et bien des musées. Mais prenons acte, vous et moi, que nos idées sont inconciliables. Bon et alors ? La belle affaire ! Alors, je vous le dit sans m’énerver : ma participation ici n’a d’autre ambition qu’un désir de discuter entre nous, entre gens civilisés aux idées proches. Si c’est pour me faire traiter quasiment d’imbécile, de niais qui n’a rien compris, de béni oui-oui et de grenouille de bénitier (non, vous ne le dites pas dans ces termes, mais vous le pensez si fort !), alors dorénavant je m’abstiendrai de répondre à vos articles. Je vous salue bien.

    13 avril 2008 à 16 h 07 min
  • no.second.to Répondre

    Monsieur Lance n’ admet pas la contradiction,il se prend pour un nouveau être suprême.Il suffit de lire sa biographie sur internet dans le genre mégalo,on ne fait pas mieux,il ne manque que la photo mais peut être ne veut il pas déclencher un rire génaral.

    Notre modérateur laisse ces remarques acerbes et personnalisées passer son sécateur censeur peut être en ferat il de me^me avec le mien.

    Oncques ne faillit

    13 avril 2008 à 14 h 23 min
  • Pierre LANCE Répondre

    À Aregundis : 1) Ce que j’écris n’a rien à voir avec la lutte des classes, invention marxiste dépourvue de toute réalité, aucun individu n’étant disposé à s’enfermer dans une “classe”, et toujours prêt à sortir de celle dans laquelle on voudrait le confiner, pour peu que le succès personnel veuille bien lui sourire. 2) Je n’ai fait aucun développement sur le soviétisme, aberration éphémère dont nous sommes heureusement débarrassés, et qui a fait plus de tort à l’athéisme qu’à la religion, hélas. 3) Je n’ai jamais nié la base spirituelle de l’Histoire ni des civilisations en général. J’ai seulement nié qu’elle soit religieuse et qu’elle ait pu être chrétienne en ce qui concerne l’Europe. Mais vous ignorez manifestement ce qu’est une civilisation et plus encore ce qu’est la spiritualité. 4) Je supporte parfaitement la contradiction – et même je l’apprécie – lorsqu’elle est courtoise et argumentée. Ce qui est malheureusement un peu trop rare sur ce site, où certains déversent leur bile sans vergogne dès que l’on écorne leur catéchisme. 5) “Cet homme est difficile à cerner”, dites-vous à mon sujet. Mais ce n’est vrai que pour les esprits conditionnés dont les jugements stéréotypés ne leur permettent pas de comprendre un homme qui pense librement, inclassable par définition. Leur petite collection d’étiquettes est soudain inutilisable. D’où évidemment leur perplexité. 6) Je n’ai jamais dit que les églises étaient des coquilles vides. Et puisque vous êtes si oublieux, je vous recopie une de mes phrases : “Or, chacune des ces églises et tout ce qu’elle contient est un trésor d’histoire précieux au coeur des villageois, qu’ils soient croyants ou non. Car l’église du village, ce fut la maison commune, le lieu convivial où s’établissait au fil des générations le lien social au sein de la communauté.” Et vous répétez à peu près ce que je dis en prétendant me contredire. Amusant, mais bizarre…. 7) Merci de tout ce que vous dites du Vieux-Lyon, qui confirme étonnamment tout ce que je dis de ces héritages traditionnels qui englobent mille choses nullement chrétiennes. 8) Qu’un jeune enfant ait été ému par la légende de Blandine est parfaitement normal et témoigne d’une belle sensibilité. Mais que, devenu adulte, il n’en soit pas encore revenu, c’est quelque peu navrant. Cela dit, l’histoire du Taureau est peut-être vraie, car la sensibilité animale est parfois surprenante et bien mal comprise des humains. Mais je ne vois vraiment pas ce que cela a à voir avec le christianisme, qui a longtemps prétendu que les animaux n’avaient pas d’âme. 9) De nombreuses communes ont en effet un nom qui commence par “Saint”, mais la majorité de ces “saints” ne sont que d’anciens dieux païens locaux qui ont été estampillés par l’Eglise, faute de parvenir à s’en débarrasser. Vous devriez tout de même savoir au moins cela. En conclusion, cher Aregundis, je trouve que vous écrivez assez bien, mais que vous lisez fort mal. Sans doute allez-vous en conclure que je suis décidément “irascible”. Tant mieux si cela vous conforte, car cela ne me trouble guère.

    13 avril 2008 à 1 h 29 min
  • Daniel Répondre

    Notre super spécialiste en tout nous fait une fois de plus l’honneur de sa redondance sur un sujet qu’il revendique en même temps ne pas connaître et ne pas vouloir approcher même de loin!.   P. Lance n’est pas à une contradiction intellectuelle prés dés lors qu’il veut nier l’existence de ce qu’il n’a jamais connu.  Ses certitudes et ses croyances rejoignent celles des "grands" prêtres de toutes époques qui se prenaient  pour les représentants officiels de Dieu,  en même  temps que le passage obligé vers  Dieu … et du coup s’en éloignaient totalement.  L’orgueil,  pour l’un et les autres est toujours le pire obstacle de l’homme et de l’esprit. Pierre, lui, se voit en berger pour une ère nouvelle. Mais un berger dictateur.  

    P. Lance omet que pour avoir une réponse sur un sujet, il faut au minimum se poser la question! Nier le sujet peut-il permettre de le comprendre???

    P.Lance utilise la méthode coué pour lui même…  et ça marche!:  "Il est impossible que d’autres comprennent ce que je ne comprend pas! " . " Il est impossible que d’autres comprennent ce   … " . "Donc, le christianisme s’éteindra!";   "le christianisme ne repose sur rien puisque je n’ai rien vu , rien entendu, rien compris" donc "le christianisme s’éteindra" .  Pourtant, il s’étonne très fort que d’autres ne comprennent pas ce qu’il comprend!  au point de les traiter avec mépris quand ce n’est pas avec haine. Mépris? Haine?  oh! non, pas lui! il ne va pas haïr des individus inexistants!!! …   

     Il n’a pas une réponse personnalisée sans une formule doucereuse et méprisante pour qui ose penser différemment. 

    "la micro secte de P.Lance n’est pas la pire". Calomnie selon P.Lance! ?    Je ne pense pas un instant que P. Lance ait désiré fonder une secte.  Cependant, on peut légitimement se poser la question quand  on voit l’intolérance et le cynisme en réponse à toute analyse qui ne sied pas au Maitre…. qui en même temps , se définit lui même comme un grand humaniste!.    Et comment un gourou parvient-il à obtenir  dépendance et obéissance?   

     La différence entre les intentions et les actes s’appellent croyances et en constituent la démonstration.   Se définir comme un grand humaniste implique de se comporter comme tel. Sinon , ce n’est qu’un des multiples mensonges destinés à tromper, trahir, mépriser ,  en l’occurence ses lecteurs, mais aussi ses proches.  Tout ça pour se convaincre soi même!.  

    Et pour ce qui est des contradictions de cet ordre, les textes de P. Lance en sont tellement truffés qu’on ne peut passer son temps à les démonter.

    Les croyances ne sont pas réservées au seul domaine religieux. Sinon notre pays irait parfaitement bien  depuis la séparation de l’église et de l’Etat et P. Lance y serait heureux puisqu’il se verrait tel qu’il est:   un modeste citoyen qui cherche le sens de la Vie  mais qui subira la mort sans pouvoir l’empêcher ni la maitriser.   

     

    13 avril 2008 à 0 h 15 min
  • MAGNE Répondre
     
    Jules michelet
    Texte
    Voilà un prodigieux entassement, une œuvre d’Encelade. Pour soulever ces rocs à quatre, à cinq cents pieds dans les airs, les géants, ce semble, ont sué… Ossa sur Pélion, Olympe sur Ossa… Mais non, ce n’est pas un confus amas de choses énormes, une agrégation inorganique… Il y a eu là quelque chose de plus fort que le bras des Titans… Quoi donc? le souffle de l’esprit. Ce léger souffle qui passa devant la face de Daniel, emportant les royaumes et brisant les empires, c’est lui encore qui a gonflé les voûtes, qui a soufflé les tours au ciel. Il a pénétré d’une vie puissante et harmonieuse toutes les parties de ce grand corps, il a suscité d’un grain de sénevé la végétation du prodigieux arbre. L’esprit est l’ouvrier de sa demeure. Voyez comme il travaille la figure humaine dans laquelle il est enfermé, comme il imprime la physionomie, comme il en forme et déforme les traits; il creuse l’œil de méditations, d’expérience et de douleurs, il laboure le front de rides et de pensées, les os mêmes, la puissante charpente du corps, il la plie et la courbe au mouvement de la vie intérieure. De même, il fut l’artisan de son enveloppe de pierre, il la façonna à son usage, il la marqua au dehors, au dedans, de la diversité de ses pensées; il y dit son histoire, il prit bien garde que rien n’y manquât de la longue vie qu’il avait vécue, il y grava tous ses souvenirs, toutes ses espérances, tous ses regrets, tous ses amours. Il y mit, sur cette froide pierre, son rêve, sa pensée intime. Dès qu’une fois il eut échappé des catacombes, de la crypte mystérieuse où le monde païen l’avait tenu, il la lança au ciel, cette crypte; d’autant plus profondément elle descendit, d’autant plus haut elle monta; la flèche flamboyante échappa comme le profond soupir d’une poitrine oppressée depuis mille ans. Et si puissante était la respiration, si fortement battait ce cœur du genre humain, qu’il fit jour de toutes parts dans son enveloppe; elle éclata d’amour pour recevoir le regard de Dieu. Regardez l’orbite amaigri et profond de la croisée gothique, de cet œil ogival, quand il fait effort pour s’ouvrir, au XIIe siècle. Cet œil de la croisée gothique est le signe par lequel se classe la nouvelle architecture. L’art ancien, adorateur de la matière, se classait par l’appui matériel du temple, par la colonne, colonne toscane, dorique, ionique. L’art moderne, fils de l’âme et de l’esprit, a pour principe, non la forme, mais la physionomie, mais l’œil; non la colonne, mais la croisée; non le plein, mais le vide.

    Au XIIe et au XIIIe siècles, la croisée enfoncée dans la profondeur des murs, comme le solitaire de la Thébaïde dans une grotte de granit, est toute retirée en soi: elle médite et rêve. Peu à peu elle avance du dedans au dehors, elle arrive à la superficie extérieure du mur. Elle rayonne en belles roses mystiques, triomphantes de la gloire céleste. Mais le XIVe siècle est à peine passé que ces roses s’altèrent; elles se changent en figures flamboyantes; sont-ce des flammes, des cœurs ou des larmes? Tout cela peut-être à la fois.

    Source
    Passage tiré du tome II de l’Histoire de France (1833)
    12 avril 2008 à 18 h 39 min
  • Gérard Pierre Répondre
       Non monsieur Pierre Lance, je n’assimile pas, …… « j’homothétise ». Vous ramenez arbitrairement à 1 le scalaire constant K de ma comparaison pour la commodité tentante de la réduire à une « confondante absurdité », et vous avez succombé à cette tentation. Je vous pardonne néanmoins, en bon chrétien que j’essaye d’être. Et puisque vous semblez m’accorder quelque intelligence, puis je vous exposer quelle est ma conception de cet inestimable instrument au service de l’Esprit ?
     
       Quantitativement, chacun en est pourvu dès la naissance en proportions très variables. Il n’y a donc aucun mérite à en déborder tout comme il n’y a aucune culpabilité à ressentir dans le fait d’en être chichement doté. On peut donc schématiquement la représenter par un cercle aux diamètres très différents selon les individus.
     
       A l’intérieur de ce cercle trois zones devraient en principe se répartir l’aire à parts assez égales : l’une affectée à l’intelligence rationnelle, la seconde à l’intelligence irrationnelle et la troisième à l’intelligence du cœur.
     
       Nous ne disposons d’aucun levier pour agir sur le diamètre de nos cercles. Tans pis, cela fait partie du postulat divin (cf. la parabole des talents qui prend ici tout son sens et induit une problématique totalement inverse de celle retenue pour le fonctionnement de nos civilisations occidentales). De surcroît, la répartition de nos formes d’intelligences se fait rarement sur la base de trois secteurs de 120° chacun. En revanche, nous avons la possibilité de corriger en partie les disproportions de cette répartition. A noter que les frontières entre les trois espaces ne sont pas constituées de lignes infranchissables mais plutôt par des zones de forte interpénétration. Il convient donc d’en travailler tout particulièrement l’interactivité.
     
       C’est ainsi que le rationaliste façon Taine a voulu utiliser son intelligence rationnelle en la travaillant au centre. Il y gagna en assurance, ce qui conforta encore son argumentaire à ses propres yeux. Le chercheur travaillera plutôt à la limite des zones rationnelles et irrationnelles, son raisonnement étayant ou annihilant ses intuitions. Le poète, comme le mystique, surfera sur la zone intermédiaire entre l’intelligence irrationnelle et celle du cœur. Saint-Exupéry abhorrait les logiciens, pensant qu’il y avait plus de vérité contenu dans l’image du poète que dans la démonstration glacée du raisonneur.
     
       J’ai la faiblesse de penser qu’une utilisation équitable des trois formes est la plus sûre façon de marcher sur le chemin menant vers la Vérité. Tel que vous vous laissez percevoir à travers vos écrits, il semblerait que vous ayez le souci permanent de privilégier la raison au point de lui octroyer un secteur de plus de 180°, et ce au détriment évident de l’un des deux autres, voire des deux. Aussi, lorsque Luc Sembour écrit : « Le problème de LANCE est qu’il mourra très vite, … // … et qu’il aura l’expérience très désagréable de l’immortalité de son âme, si elle est confrontée à l’éloignement de Dieu. Il hantera alors sans fin les boyaux du métro … // … pour essayer de comprendre où il a fait fausse route. » je ne peux m’empêcher d’espérer que, découvrant alors que Saint-Exupéry disait peut-être vrai en proclamant : « C’est l’esprit qui mène le monde et non l’intelligence » l’honnête homme que vous êtes ne manquera pas d’en tenir compte et qu’alors, un peu plus sensible aux clignotants qu’il avait peut-être trop négligés jusque là, il opérera comme il devra le faire.
       Quoi qu’il en soit, je vous sais gré monsieur Pierre Lance de prendre la peine d’échanger avec vos aimables contradicteurs. Votre cas est suffisamment isolé chez les 4 vérités pour être remarqué.
    12 avril 2008 à 16 h 15 min
  • Aregundis Répondre
    J’ai écris dans beaucoup de forums de la presse : Le Point, l’Express, Le Figaro… Je suis persona non grata au Nouvel Obs, à Libération, à Arte. Les gens de gauche n’ont que la tolérance à la bouche mais ne tolèrent pas la discordance politique. Ils ne connaissent qu’une chose : la ligne éditoriale.
    J’ai cherché un autre espace d’échanges et j’ai trouvé 4 Vérités Hebdo. J’ai lu les papiers de ses chroniqueurs et constaté – sinon le bien fondé de leurs opinions qui ne concordent pas toujours avec les miennes –  une ouverture d’esprit qu’on ne trouve aujourd’hui qu’à droite. Ainsi, les idées de notre ami Pierre Lance ne sont pas exactement les miennes. Mais je lui reconnais du style (souvent passionnel), un vocabulaire recherché, des textes bien écrits. C’est d’ailleurs bien le moins qu’on attend des chroniqueurs, outre la rigueur de l’information qu’ils sont censés nous proposer.
    Encore ne suffit-il pas que les journalistes aient du talent. Pour qu’un forum soit intéressant, il faut que ses participants en aient aussi un peu; c’est rarement le cas. Internet est peuplé d’énergumènes illettrés, victimes et épaves d’une Éducation nationale laxiste. Fatigué de déchiffrer des sabirs débiles, c’est la bonne qualité du texte des intervenants : Lux Embourg, Netchaëv, Saint-Ex, Sophie… qui m’a décidé à me joindre à eux sur le forum des 4 vérités pour y apporter mon modeste grain de sel.
    Alors, tout en reconnaissant à chacun le droit de dire ce qu’il veut, de la façon qu’il veut (ou qu’il peut), je veux dire ici à IOSA (et quelques autres qui se reconnaîtront), qu’ils gagneraient à présenter des objections qui tiennent un peu la route. Il ne suffit pas de répéter ce qu’on a lu ici ou là, de perroqueter des lieux communs qui n’apportent rien aux débats. Bref, il ne suffit pas de dire que Cléopâtre avait le nez trop court. Il convient à l’appui de ses affirmations de citer des dates, des noms, des références, ou à défaut, argumenter un peu. Un tout petit peu, de grâce ! Et surtout de nuancer son propos. Rien n’est plus agaçant que des choses justes exprimées sur le monde imprécatoire. Tout n’est pas noir ou blanc. Les bons opposés aux brutes et aux truands. La nature humaine est complexe. Les hommes et leurs institutions sont faillibles. Les civilisations sont mortelles. Ce n’est pas Pierre Lance, à qui j’adresse mon bonjour, qui dira le contraire. Bon dimanche à tous.
    PS  pour les mécréants : dimanche, déformation de dies dominica, substitué au sabbat juif, et premier jour de la semaine chrétienne, a constitué de fait, et avant la lettre la première avancée sociale. L’économie antique, fondée sur le travail forcé et l’esclavage, ignorait le repos.
    12 avril 2008 à 16 h 11 min
  • Barthélémy Répondre

    A Monsieur P. Lance.

    Le texte du " Parthénon et le métro " est entièrement de Jean Cau, c’est pourquoi je l’ai séparé de mon intervention personnelle.Ce qui ne me dispensait pas pour autant de placer des guillemets.

    Veuillez m’excuser si j’ai causé une quelconque confusion.

    Cordialement ,

    Barthélémy.

    12 avril 2008 à 10 h 11 min
  • Pierre LANCE Répondre

    Merci au lecteur qui m’a envoyé un superbe videorama du métro de Moscou. Il est en effet magnifique. Je ne regrette pas de l’avoir pris comme exemple d’une oeuvre architecturale qui survivra longtemps à l’idéologie qui l’avait motivée, n’en déplaise à Luc Sembour et à Barthelemy, qui devraient faire l’effort de s’élever au-dessus de leurs préjugés. (Je me ferai un plaisir de transférer cette video à qui me la demandera)

    12 avril 2008 à 2 h 16 min
  • Pierre LANCE Répondre

    À Magne : Merci de nous rappeler Gilbert Cesbron. Qu’il ait été catholique ne l’affaiblit pas à mes yeux. Je ne suis pas sectaire. Ce qui m’interésse chez un homme, c’est le talent et la compétence et ses croyances m’importent peu. Mais votre citation de Michelet me semble sur la fin quelque peu chaotique. Auriez-vous l’amabilité de nous restituer le texte exact ? À François : Vous devriez vous instruire un peu sur le karma (qui est beaucoup plus hindouiste que bouddhiste); cela vous éviterait le ridicule. Il est vrai que lorsqu’on en est à juger que les livres sont “des choses assez plates”, il n’y a plus qu’à tirer l’échelle… À Luc Sembour : Je constate avec plaisir que votre second commentaire est d’une bien meilleure qualité que le premier. Il est évidemment normal que vous jugiez mon article “nul sur le fond”, puisque vos convictions héritées vous interdisent d’en goûter la substantifique moëlle. De votre part, un jugement favorable m’inquiéterait. Mon credo n’est absolument pas le laïcisme, qui d’ailleurs ne peut pas être un credo, puisqu’il n’est rien d’autre que la tolérance républicaine de tous les credos possibles et imaginables. Et de toute manière, vous ne pouvez pas connaître mon credo, puisque vous ne lisez pas mes livres. Je n’en peux donner que des bribes dans mes articles des “4 Vérités” et il est normal que vous ne vouliez même pas y réfléchir, puisque vous avez la “chance” de posséder la vérité absolue révélée par l’Evangile une fois pour toutes. Il n’y a rien de surprenant au fait que le catholicisme (ainsi que l’évangélisme d’ailleurs) se développe partout chez les peuples du tiers-monde, dont je vous rappelle qu’il est issu. Il est idéalement fait pour eux. Ce qui était incongru, c’est qu’il puisse régner en Europe. Mais, fort heureusement, il en disparaît peu à peu. Et l’Islam n’a aucune chance d’y prendre sa place, car il ne parvient même pas à occuper l’esprit de plus de 15 % des personnes originaires des pays musulmans. En fait, le problème de l’Islam en Europe n’est aucunement un problème religieux. Il est avant tout démographique, économique et politique. Ce qui, certes, n’est pas rien… “Nul ne peut connaître le futur”, affirmez-vous témérairement. Mais si, cher monsieur, on peut parfaitement connaître les grandes lignes du futur, dès lors qu’on sait analyser les grandes lignes du passé, pour la bonne raison que l’évolution de l’humanité est cyclique et franchit des étapes clairement identifiables, à condition évidemment de disposer de la culture appropriée. Mais je ne vous entreprendrai pas sur ce thème, auquel vous ne comprendriez probablement rien, pas plus que Stephen Hawkins d’ailleurs. Dommage que vous vous abaissiez à traiter “L’Ere nouvelle” de “micro-secte”. C’est seulement une revue de prospective fort appréciée de ses lecteurs depuis 26 ans. Mais il est fatal que l’on tombe dans la calomnie quand on est pauvre d’arguments. Je me demande quel plaisir vous pouvez prendre à vous rapetisser de la sorte. Un effet pervers de l’humilité chrétienne, peut-être ? À Gérard Pierre : Donc vous assimilez les églises et les cathédrales à de vieilles boîtes en carton ? C’est curieux comme l’esprit de contradiction peut amener des gens intelligents à prononcer de confondantes absurdités. À HansImSchnoggel.och : J’ai maintes fois parlé négativement de l’Islam, comme de toutes les religions d’ailleurs. Aussi le minimum d’honnêteté de votre part serait de ne pas dire n’importe quoi au sujet d’un auteur dont vous n’avez presque rien lu. À Barthélémy : Ce que vous dites de la Russie est très vrai. Ces malheureux Russes n’ayant jamais connu la liberté, ni de corps ni d’esprit, ils titubent depuis deux siècles entre la religion, le marxisme et la vodka. Quel destin ! Quel karma ! Lorsque vous citez un auteur – en l’occurrence Jean Cau – prenez soin de placer des guillemets aux bons endroits, afin que l’on sache bien quand c’est lui qui parle ou vous qui parlez. En tout cas il est vrai que les églises construites actuellement sont des horreurs architecturales (la cathédrale d’Evry est un véritable chancre). C’est l’une des raisons pour lesquelles je préfère qu’on entretienne ou qu’on restaure les anciens édifices. Cordialement à tous.

    12 avril 2008 à 2 h 00 min
  • IOSA Répondre

    BOF!!!

    Il y a encore des gens qui croient vraiment que le mot liberté rythme avec religion, sans chercher à comprendre que ce n’est uniquement encore et toujours le sentiment d’appartenance à un groupe qui fait que la foi revient en force dans certains pays où justement la dite religion était interdite.

    Dans ces mêmes pays, il aurait suffit d’interdire la circulation des voitures pour qu’au moment où le régime en place fasse chute libre, pour que tout et un chacun fasse le plus que nécessaire pour en posséder une, d’ailleurs c’est surement ce qui va se passer en chine lorsque le régime communisme d’une autre époque aura fini de perdurer, mais d’ici là…. il n’y aura plus de pétrole.

    Au fait… Vous pensez vraiment ce que vous dites quand vous affirmez que les églises et bâtiments de cultes furent construits avec ferveur ?

    Bizarre, car j’ai moi une autre vision de par ce que j’ai appris à l’école, entre autre la dîme que les curetons de l’époque prélevait sur le quidam, les bûchers que l’on allumait pour montrer au peuple qu’il ne fallait surtout pas se révolter sous peine de passer au barbecue après évidemment avoir vu et entendu sa femme et ses enfants crépiter sur l’ardent brasier….

    Sans doute ai-je mal écouté et que la muraille de chine fut aussi construite avec ardeur et ferveur….

    Et si on rasait les églises pour en faire des HLMS, pour ma part, je ne verrai aucune objection, pas plus d’ailleurs en ce qui concerne les monuments historiques qui coûtent très cher en entretien ?

    A choisir entre un stade de foot ou une église….lequel a vraiment une utilité ?

     

    12 avril 2008 à 1 h 34 min
  • UN chouka Répondre

    Au dela des religions officielles dont pèrsonne n’ignore le role joué sur la piétaille ignarde du moment,(nous avons d’ayeur  les notre en ce moment ?  ;-) , il faut bien reconaitre qu’a ces époques ou l’énèrgie etait principalement disponible sous forme d’èsclavagisme ou de rouerie générale ,ces gens se donaient la peine de faire des choses au dessus de leurs moyens individuels ? 

    Qu’ils rèstent pour le moment le symbole de la ruse des sèctes de cette époque,ne doit pas déprécier les oeuvres de ces travailleurs ?

    Pour ma part, j’adores admirer ces ouvrages .

    11 avril 2008 à 18 h 17 min
  • Aregundis Répondre
    Pierre Lance admire les églises et déplore leur disparition sans se préoccuper, nous dit-il d’emblée, des « raisons officielles » de leur élaboration. Que pouvaient bien être alors la « raison officielle », de Maurice de Sully, fils de paysan devenu évêque de Paris, d’entreprendre vers 1155 la construction, de Notre-Dame dont il ne devait pas voir l’achèvement ? Réponse : c’était « pour assujettir ses semblables » ! Notre ami ne redoute pas les anachronismes. Nous voici en pleine lutte des classes. On en fini jamais avec l’opium du peuple. Suit une curieuse homélie sur le métro de Moscou suivie d’un développement sur le soviétisme qui n’est pas là par hasard. Il répond à une logique de son cru confirmant une vision matérialiste de l’histoire puisée aux meilleures sources de l’athéisme idéologique. Pierre Lance hait ce qui lui sert de modèle. Je l’avais déjà remarqué dans un autre forum où il s’obstinait à nier contre toute vraisemblance la base spirituelle de notre histoire et des civilisations en général. Ceci dit sans vouloir brusquer ce caractère irascible qui supporte mal la contradiction. Néanmoins, il dit aussi une foule de choses intéressantes, et même attendrissantes, en affirmant exactement le contraire de son préambule. Cet homme est difficile à cerner. Pourquoi diantre tient-il conserver, aux frais « des républiques laïques » des édifices qui, selon lui, ne sont du point de vue religieux que des coquilles vides, et du point de vue social des symboles de l’exploitation ? Réponse : ils sont là, c’est un patrimoine, et basta. Mais ne veux pas reprendre avec lui une polémique close, quand bien même il me donne ici l’occasion – bien tentante, je l’avoue – de conter une petite histoire qui me concerne. Parce qu’un vitrail ou un retable raconte quelque chose, parce qu’une église, c’est des gens, des habitudes de vie, des coutumes enracinées dans la pierre et la glèbe et qui font l’histoire, ce qu’il reconnaît tout en niant leur genèse religieuse pourtant essentielle et sans laquelle ces témoignages n’auraient pas pu exister.
    Le Vieux-Lyon n’est plus ce qu’il était. Le petit peuple besogneux a laissé la place aux bobos incultes, aux « artistes » barbouilleurs de toiles. Pourtant, les bas reliefs des portiques de la cathédrale Saint-Jean (XIe s.) disent toujours une histoire prodigieuse à qui se donne la peine de s’en informer, de l’étudier, de fouiner. Une histoire religieuse, certes, mais aussi profane et même contestataire, voire blasphématoire. Alentour, c’est plein de ruelles et de traboules dont les noms pittoresques évoquent Rabelais et Pantagruel, le mage Agrippa et Cagliostro, les alchimistes, les Vaudois hérétiques, maître Philippe de Lyon, les Rose-Croix… Lyon, capitale de l’irrationnel et des illuminés de tout poil. Mais aussi les dévastations et atrocités de la Convention, plus irrationnelle encore dans sa folie meurtrière. Une histoire de 900 ans ! Et bien au delà encore quant la capitale des Gaules n’était encore que Lugdunum. L’antique dieu Lug qui sommeille, dit-on, sous la basilique de Fourvière, avant d’être remplacé par la puis Cybèle romaine. Le temps des empereurs persécuteurs et des chrétiens livrés aux lions dans l’amphithéâtre de Vienne. Une histoire inséparable des premiers appels que je ressentis de la foi chrétienne, quand j’étais encore enfant, au récit du martyre de sainte Blandine livrée à un taureau, qui la renifla, meugla, et l’ignora. On appelle cela un miracle dans les récits hagiographiques.
    Il ne fait pas bon se dire chrétien par les temps qui courent. Mieux vaudrait être bouddhiste et courir sus à la Chine. Un village sans son clocher (je ne vois nulle nécessité, monsieur Lance, d’en faire un symbole phallique) n’est qu’une localité sans identité, sans racines et sans âme. (Des milliers de communes portent un nom de saint confirmant, s’il en était encore besoin, le substrat chrétien de notre civilisation). Sans les traditions qui forment la trame d’une culture, on ne sait pas de quoi il s’agit. C’est comme un livre sans texte, une stèle aux caractères indéchiffrables ; ni expliquer pourquoi la conscience se désole devant la destruction des lieux de la foi chrétienne, faute de fric qu’on gaspille pour tant d’autres causes moins nobles. Le 19ème siècle a eu son Viollet-Leduc. Qui sera celui du 21ème siècle ?
    11 avril 2008 à 14 h 25 min
  • Barthélémy Répondre

    Le Parthénon et le métro

    …Au lieu de cela, sous l’imbécile prétexte de retour aux sources et de simplicité évangélique, nos prêtres veulent des églises plus laides que des hangars et sont prêts à célébrer la messe en complet veston.

    Il est vrai qu’avec les charges sociales, le coût des matières premières, le prix des terrains, la difficulté de former des apprentis et donc d’avoir de bons ouvriers, il est vrai que construire un temple coûterait trop cher…

    Au fait, éclatons de rire lorsque nous pensons que le temple construit par Staline fut un métro!…

    Les Grecs de Périclès le Parthénon, le Moyen Age Chartres et les Russes de Staline un métro ! Pleurons de rire.

    Jean Cau – Les écuries de l’Occident – La table ronde. 

    11 avril 2008 à 9 h 10 min
  • Barthélémy Répondre
    Le retour du religieux en Russie.
     
    La Russie de Staline, mais aussi de Lénine et de Brejnev, en digne héritière des " lumières " , fondée sur un athéisme militant et agressif, affirmait sa ferme volonté de supprimer définitivement toute trace de religion dans la Sainte Russie.
     
    En effet, puisque " incompatible avec la société socialiste ", le christianisme Ortodoxe était destiné à disparaître définitivement . Nombreux en étaient convaincus et particulièrement en France chez les intellectuels. " Tout anti-communiste est un chien " ( J-P. Sartre )
     
    La Russie de Dostoievki, de Soloviev, de Berdiaev, de Chestov et de Soljénitsine dépossédée de sa véritable identité ( l’internationale ne devait-il pas devenir le genre humain ? )
    se cherche des repères de manière à se redéfinir à travers son immense espace géographique et historique.
     
    Je pense que la majorité des observateurs y compris madame Carrère d’Encausse reconnaissent un retour du religieux presque exclusivement chrétien Ortodoxe dans la Russie actuelle. Boris Elstine lui-même n’avait-il pas souhaité rétablir la monarchie Russe?
     
    Aujourd’hui, en Russie, on n’entretient pas seulement le métro de Staline, mais on restaure les anciens lieux de culte et contrairement à l’Europe très décadente en phase terminale de socialisme égalitariste, les Eglises se remplissent de nouveau. On assiste au retour de la foi et du baptême y compris chez les responsables politiques.
    Les cours de religion sont de nouveau autorisés dans les établissements scolaires et les principales fêtes religieuses sont déclarées jours fériés. Ils n’est d’ailleurs plus d’évènements importants en Russie auxquels l’Eglise ne soit pas associée.
     
    La majeure partie des élites russes partage aujourd’hui la conviction que l’Ortodoxie est l’un des éléments de base de toute réflexion sur l’avenir de la Russie et elle est même perçue commme la  " seule gardienne de la tradition d’Etat, de l’IDENTITE nationale, de la culture et de L’HERITAGE spirituel du pays ".
     
    " L’Eglise de Russie, l’Eglise Ortodoxe reste celle qui, par tradition, est la famille spirituelle de la majorité de la population russe. Elle a toujours été le ciment national de ce pays auquel elle a servi de lien et de critère communautaires ". ( Hélène Carrère d’Encausse )
     
    Aujourd’hui dans l’Espagne très Catholique, l’Espagne de la reconquista, grâce au gouvernement socialiste et à Monsieur Zapatero,on marie désormais les homosexuels.
    Barthélémy.
    11 avril 2008 à 8 h 53 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Pierre Lance aurait pu citer l’islam dans les religions qui vont s’éteindre. Mais je pense qu’il n’est pas fou parce qu’il sait très bien qu’il est dangereux de citer négativement cette religion. Nos amis les Hollandais et les Danois en savent quelque chose.

    Dans son article pour la préservation des églises il était inutile d’annoncer la fin du christianisme. D’ailleurs qui sait ce que l’avenir nous réserve. Les gens réapprennent très vite le chemin de l’église quand les choses vont mal…

     

    10 avril 2008 à 20 h 41 min
  • Gérard Pierre Répondre
    Monsieur Pierre Lance est comme ma grand-mère. Il est partisan de conserver les boîtes et les vieux cartons, même s’ils ne contiennent plus rien.
    « – Mémére, pourquoi tu gardes ça ?……
             c’est le carton dans lequel il y avait mes chaussures de mariée ! ……… bien sûr les chaussures ont été usées depuis, …… elles ont été jetées mais je garde la boîte, …… en souvenir ! …… et en plus tu as vu ? …… elle est belle, la boîte, …… hein ? »
     
       J’ai eu l’occasion l’an passé d’assister à une conférence donnée par Jean-François Pernot, maître de conférence au Collège de France. Le sujet traité s’intitulait : LES ENJEUX DES CIVILISATIONS MEDITERRANEENNES . Le cher homme réussit l’exploit de nous parler uniquement de fortifications, de châteaux et d’architectures diverses sans jamais prononcer le nom d’un seul philosophe grec, perse, hébreu latin ou arabe ! …… une fois de plus j’eu le sentiment que l’on tentait de ne m’intéresser qu’à un emballage dont on ne souhaitait que je m’immisce dans ce qu’il avait pu contenir. Il s’agissait pourtant de l’enjeu de ……… civilisations, …… enfin paraît-il !
     
       La démarche de monsieur Pierre Lance me paraît relever des mêmes logiques. Je préfèrerais procéder par ordre : restaurer d’abord la foi, les croyants se chargeront ensuite de sauver les églises, les temples et les cathédrales. Quant à l’état laïc, il ne faudrait pas s’exagérer le rôle qu’il joue dans la sauvegarde du patrimoine religieux de notre chère France. J’ai fait suffisamment longtemps partie d’un conseil de fabrique en terre de concordat pour avoir quelque idée là-dessus.
    10 avril 2008 à 18 h 34 min
  • Luc SEMBOUR Répondre

    A P.LANCE, tout lecteur reste seul juge de ce qu’il lit.

    Il y a un parallèle évident entre les totalitarismes théocratiques  (ou assimilés tels par P.LANCE) avec leurs cortèges de réalisations temporelles plus ou moins spectaculaires et monumentales, et le christianisme avec ses cathédrales et ses milliers d’églises plus modestes.

    Tout l’objet de l’article de P.LANCE que je trouve personnellement nul sur le fond mais très bien fait sur la forme comme d’habitude, est de faire un parallélisme entre les errements passés: « foi marxiste », « Etat collectiviste… cynique et… froid », « monstre communiste enfin terrassé », « dieux que nous inventâmes », « théocraties pharaoniques », « déesse Athéna… tombée de son trône », et …le christianisme qui « s’éteindra » malgré ses cathédrales et la « chapelle Sixtine », aussi sûrement que le stalinisme aurait disparu, ne nous laissant guère de positif que le somptueux métro de Moscou.

    Personnellement je ne suis pas actionnaire de Vatican Inc., et l’éradication totale du christianisme catholique (comme des églises orthodoxes et de tous les protestantismes) n’aurait aucune incidence, ni sur mes finances, ni sur ma foi catholique existante.

    Un peu comme l’oumma des musulmans, l’Eglise est l’assemblée mystique de tous les croyants chrétiens vivants et morts. La construction ou la restauration des églises de pierre n’a pas d’intérêt religieux autre que de conforter l’Eglise de chair. Les églises américaines pays riche, sont très nombreuses, très fréquentées et le plus souvent modestes et sobres, voire spartiates.

    Cependant si le soleil d’Abu Dhabi n’était pas si fort, et P.LANCE pas si occupé à partir en croisade contre l’Eglise, la vraie, se cachant à l’ombre des pauvres (mais souvent si harmonieuses et si belles) petites églises de villages français, il pourrait visiter cette ville ultramoderne du Moyen-Orient avec profit. Il  constaterait avec désespoir que la communauté catholique y est en développement exponentiel, en opposition flagrante avec la France ou le Québec par exemple. Même phénomène inexplicable à Qatar. Et parait-il, même chose en Chine.

    Je serais curieux aussi de connaître les références historiques qui permettent à P.LANCE d’affirmer avec une érudition douteuse que les « religions précédentes, se sont toutes jugées indéracinables ». Il extrapole là sans fondement identifiable.

    S’il existe UNE seule chose que même les cerveaux les plus puissamment organisés reconnaissent comme vraie (Stephen HAWKINS par exemple), c’est que NUL ne peut connaître le futur. Et « il faut nourrir une bien grande vanité pour s’imaginer que son propre credo » induira un futur écrit d’avance.    

    P.LANCE a un credo : le laïcisme, aussi archaïque que certains philosophes grecs. Le laïcisme est très en vogue en France, surtout depuis que l’islam menace d’y faire sauter lentement mais sûrement tous les rivets et verrous républicains pour y instaurer la dictature d’Allah. Le credo laïciste, intéressant mais aussi peu nouveau que le judaïsme, est une religion à part entière, puissante, à la mode chez les nantis français, car jouissant partout d’un accès direct aux fonds publics. Il a son clergé, ses sacrements, ses sociétés secrètes, ses sectes et ses déviances.

    La micro-secte de l’Ere Nouvelle n’est pas la pire.

    LS Abu Dhabi

     

    10 avril 2008 à 14 h 14 min
  • François Répondre

    Karma, karma, ça me rappelle quelquechose… ça y est, c’est évident, Pierre Lance est bouddhiste, quelle rigolade! Je l’imagine avec sa robe safran et son crâne rasé.

    Plus sérieusement, c’est effectivement toujours le même article, avec des angles d’attaque différents. Mr Lance oublie simplement que pour construire des cathédrales, il fallait avoir la foi et que bien trop souvent la philosophie, même la plus haute, ne s’appuyant que sur la raison ne produit que des choses assez plates, des livres par exemples. Je n’ai rien contre les livres notez bien, quand ils sont bien compris et bien utilisés. La plupart des humains se nourissent aussi de sentiments et de pulsions que la raison est incapable de canaliser et se tournent donc vers le sport, la pornographie, la violence, la voiture, les collections de timbres, la musique et parfois même vers le catholicisme quand ils n’ont pas oublié ou qu’on ne les a pas détourné de ce si précieux héritage.

    Et encore une fois quand le christianisme aura disparu, les barbus joueront au foot avec votre tête.

    10 avril 2008 à 10 h 19 min
  • MAGNE Répondre

    Bonjour . " Tout lasse, tout passe , tout casse " Gilbert Cesbron l’écrivain catholique par excellence  ( et excellent écrivain ) .

    " Plus je vois les monuments gothiques , plus j’éprouve de bonheur  à lire ces belles pages religieuses  si pieusement sur les murs séculaires des églises .

    Elles étaient les archives du Peuple ignorant. Il fallait donc que cette écriture devint si lisible que chacun pût la comprendre . Les saints sculptés par les gothiques  ont une expression sereine et calme , pleine de confiance et de foi . Ce soir au moment où j’écris , le soleil couchant  dore encore la facade de la cathédrale d’Amiens ; le visage calme des saints de pierre semble rayonner . " David D’Angers .

    " La fléche flamboyante échappe comme le profond soupir d’une poitrine oppressée depuis mille ans .Et si puissante était la respiration  , si fortement battait ce coeur du genre humain , qu’il fit jour de toutes parts  dans son enveloppe , elle éclata d’amour pour recevoir le regard de Dieu .

    Regardez l’orbite amaigri et profond de la croisée gothique, de cet oeil ogival , quand il fait effort pour s’ouvrir  , au XII siècle . Cet oeil de la croisée gothique est le signe par lequel se classe la nouvelle architecture . L’art ancien , adorateur de la matière  , se classait par l’appui matériel du temple , par la colonne , colonne toscane , dorique , ionique . L’art moderne , fils de l’âme et de l’esprit , a pour principe , non la forme , mais la physionomie , mais l’oeil , non la colonne , mais la croisée , non le plein , mais le vide ". Jules Michelet

    Opus francigenum ( style français )  aurait dû garder son nom  , puisqu’il prît naissance , au centre de la nationalité française . Il naît avec la France  .

    Seuls l’architecte et les maçons tailleurs de pierre sont payés . Le Peuple participa librement avec ferveur .

    On peut dire , sans hésitation , que notre patrimoine architectural découle de la lumière de l’église ( Abbé Suger ) , et de la FOI .

    A ceux qui voudraient me répondre par des propos peu amènes , je ne dirai que cecI :

    Ego dominus tuus .

    Bien cordialement . MAGNE

     

    10 avril 2008 à 10 h 18 min
  • Pierre LANCE Répondre

    J’ai ouï dire que le soleil d’Abu Dhabi était très violent. Je crains que notre ami Luc Sembour ait omis de prendre les précautions nécessaires pour s’en préserver. C’est la seule explication que je trouve à sa déduction proprement délirante selon laquelle j’assimilerais le christianisme “à la foi mortifère des staliniens”, simplement parce que j’ai parlé du métro de Moscou. Je comprends que la phrase “le christianisme s’éteindra” plonge notre ami dans les affres de l’angoisse. C’est pourtant un évènement inéluctable dont le processus est déjà largement entamé. Mais je trouve assez touchante la naïveté de cette affirmation : “le christianisme a été fondé dès le premier jour pour être indéracinable”, comme si ce n’était pas le cas de toutes les religions précédentes, qui se sont toutes jugées indéracinables et ont toutes été déracinées. Tout simplement parce que c’est le mouvement normal de la vie et de l’évolution, les idéologies inventées par les hommes étant aussi mortelles qu’ils le sont eux-mêmes, bien que sur un rythme temporel évidemment différent. “Tout lasse, tout passe, tout casse”, comme chacun sait. Et il faut nourrir une bien grande vanité pour s’imaginer que son propre credo ne subira pas le sort commun. Quant à l’immortalité de mon âme, que Luc Sembour ne se fasse aucun souci à ce propos. Elle sera la continuation logique d’une vie consacrée à la liberté et à la connaissance. Mais les âmes de ceux que la paresse intellectuelle et l’immobilisme spirituel auront claquemurés dans des dogmes archaïques qu’ils n’auront jamais eu le courage de remettre en question devront recommencer inlassablement leur périple stérile et assumer leur triste karma. Ma compassion leur est acquise, mais ne leur sera pas d’un grand secours.

    10 avril 2008 à 1 h 01 min
  • Luc SEMBOUR Répondre

    P. LANCE n’hésite pas à tenter d’assimiler le christianisme à la foi mortifère des staliniens, asservissant les peuples. Toute la sémantique de l’article se résume en quatre mots : « le christianisme s’éteindra ».

    Ceci est le plus cher vœu de P.LANCE, le combat de sa vie, l’aboutissement de tout son être, tendu vers ce but suprême. L’avenir glorieux de P.LANCE est peuplé d’avortements, d’euthanasies, et son « grand soir » indépassable est celui de l’extinction du christianisme, la seule foi transcendante qui soit absolument antinomique avec son credo personnel et qui le nie en bloc.

    Le Vatican refuse absolument de voir dans ses propres collections fabuleuses d’œuvres d’art autre chose que des objets porteurs de foi mais sans aucune valeur sacrée intrinsèque, valeur réservée au très pauvre morceau de pain de l’eucharistie.

    P.LANCE s’accroche aux églises de pierres, symboles d’éternité,  alors que le pape lui-même ne le fait pas. P.LANCE ne comprendra jamais que les seuls temples qui intéressent les chrétiens sont les corps physiques éphémères des fidèles parce qu’ils y sentent la présence d’une âme éternelle, seul objet de toute leur attention.

    Le problème de LANCE est qu’il mourra très vite, bien avant le christianisme qui a été fondé dès le premier jour pour être indéracinable, car " les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle " (Mt 16,18), et qu’il aura l’expérience très désagréable de l’immortalité de son âme, si elle est confrontée à l’éloignement de Dieu. Il hantera alors sans fin les boyaux du métro de Moscou, ceux des pyramides, et les cryptes des églises pour essayer de comprendre où il a fait fausse route.

    LS à Abu Dhabi  

    9 avril 2008 à 18 h 28 min

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