Trump-Clinton : un débat biaisé

Trump-Clinton : un débat biaisé


Trump avait été dûment chapitré par ses conseillers : ne pas s’emporter, être pa­tient, gentleman et modeste, supporter stoïquement les atta­ques personnelles et les questions orientées ou futiles du « modérateur » à son service.

Tout cela pour quoi ? Convain­cre les sceptiques et autres indécis et les rassurer sur son caractère. Il devait être retenu et modéré ; retenu et modéré il fut et les sondages repartirent à la hausse pour Hillary.
Trump avait tout de même manifesté publiquement sa réticence à l’idée de cet exercice au vu de la liste des modérateurs : l’Afro-Américain Lester Holt de NBC News pour le 26 septembre et pour la suite deux femmes, Martha Raddatz de ABC News (WASP convertie au ju­daïsme et à la communauté jui­ve la plus radicale de gauche) et Elaine Quijano de CBS News d’origine philippine, enfin un WASP gay, Anderson Cooper de CNN, et Chris Wallace de Fox News dont on ose espérer qu’il soit au moins neutre.

Que les cadres du Comité national démocrate aient apprécié la liste établie par les gros médias tous ouvertement engagés pour les démocrates, cela se comprend : liste presque parfaitement représentative de la « diversité » multiculturelle, ethnique et se­xuelle (« presque », car les électeurs latinos s’estiment lésés…), mais surtout représentative de la pensée unique de rigueur.

Que les cadres du Comité républicain l’aient acceptée aussi est troublant. N’ont-ils toujours rien appris ?

Holt avait la consigne impérative de se démarquer de son confrère de NBC News, Matt Lauer, coupable d’avoir fait un vrai travail de journaliste lors du Forum des Commandants en chef, le 7 septembre, n’épargnant ni Trump ni Hillary, forum d’où Trump était sorti grand vainqueur et Clinton malade.

Pour ce premier débat, Trump avait donc flairé le traquenard.
Hillary, requinquée après 15 jours de bachotage intensif, de repos physique et les services de son coiffeur, avait l’air de ne craindre personne, sanglée dans son tailleur-pantalon rouge corrida, alternant un sourire-Jo­conde pour les moments d’écoute et un sourire-requin pour son temps de parole. Elle savait ses répliques par cœur et avait pratiqué ses éclats de rire spontanés. La salle qui aurait dû être absolument silencieuse, comme lors d’un procès, selon les règles du jeu, manifestait son soutien en applaudissant, sans jamais être rappelée à l’ordre par le modérateur Holt, concentré sur sa véritable mission : déstabiliser Trump, le pousser à une maladresse et ne poser à Clinton aucune question inconvenante. Il interrompit Trump 41 fois, Hillary 7 fois…

Trump eut le tort de se laisser entraîner sur les questions personnelles qui n’intéressent personne et perdit ainsi du temps et l’occasion de contre-attaquer. Par exemple, lui, sexiste ? Quid des techniques d’intimidation de l’ex Première Dame contre toutes les femmes tombées dans les filets de Bill ? Quid de l’argent reçu pour la Fondation Clinton de pays où les femmes sont légalement inférieures ? Il aurait pu retourner chaque question à son avantage.

Il a bien souligné que « l’expérience » dont elle se targue est plutôt une vulnérabilité et réussi à placer quelques éléments importants de son programme, mais il est resté délibérément sur la défensive. Il a joué la prudence.

Dès le lendemain, le vrai Trump était de retour : un discours en Floride, puis deux le 28 dans l’Iowa et le Wisconsin, un 4e le 29 dans le New Hampshire et un rallye géant le 30 dans le Michigan.

En contact direct avec ses compatriotes, c’est là, sur son turf, qu’il pense faire basculer les États flottants. C’est là que, durant tout l’été, il a présenté et détaillé sa vision pour briser le cycle de corruption et de déclin des Clinton-Obama : le legs de Bill Clinton, c’est non seulement un traité commercial calamiteux avec le Mexique mais aussi la crise des subprimes et le Onze Septembre. Celui d’Obama, la dette de 20 000 milliards de dollars, le chaos au Moyen-Orient, Obamacare, les attentats… Hillary ne ferait qu’achever cette œuvre de destruction et protéger tous les intérêts spéciaux qui coïncident si bien avec les siens.

Trump doit pourtant se plier de nouveau le 9, puis le 19 octobre à cet exercice du faux débat si typique du système qu’il défie. Mais, qu’il gagne ou qu’il perde, en fin de compte, ce sont les électeurs qui feront la différence, pas les téléspectateurs !

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Comments (2)

  • Claude roland Répondre

    Trump a fait comme Sarko dans son débat face à Hollande et ses “moâ président”. Il s’est fait réduire au silence.
    Hilary est une folle qui a déclarée que si elle est élue, elle attaquera l’Iran. Elle est drivée par les grande banques internationale sionistes et prête à déclencher la 3ème guerre mondiale qui arrange ces banques.
    Si Trump devient président, il a de forte chance de se faire assassiner.

    7 octobre 2016 à 11 h 09 min
  • Jacky Social Répondre

    “So you’ve got this crazy system (Obamacare) where all of a sudden 25 million more people have health care and then the people who are out there busting it, sometimes 60 hours a week, wind up with their premiums doubled and their coverage cut in half. It’s the craziest thing in the world,” – Bill Clinton

    Obamacare, clone du welfare state europeen, est effectivement la plus grande folie au monde et si meme Billy Boy le dit, alors pourquoi doit-on encore subir notre systeme socal europeen inique et inepte?

    5 octobre 2016 à 11 h 07 min

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