2017 : bons vœux pour l’Occident!

2017 : bons vœux pour l’Occident!

Électoralement parlant, 2016 fut une année bénie des dieux. Pour la première fois depuis… on ne sait plus quand, des perspectives dégagées s’offrent à nous. Le passage vers l’année nouvelle ressemble à la sortie d’un tunnel dont on finissait par douter qu’il eût une issue.

Le Brexit, le 23 juin, commença la série. Trump, le 8 novembre, confirma la marche irrésisti­ble de la révolution populiste con­servatrice dans le monde occidental. Par ricochet, il y eut même un frémissement au sein de l’Union européenne avec le vote italien du 4 décembre.

Nous avons assisté au premier coup magistral porté aux gauches soixante-huitardes qui croyaient avoir gagné la guerre culturelle. Coup d’arrêt aux mondialistes destructeurs des nations avec leur prétention à une gouvernance mondiale. Remise en cause de leurs théories « économiquement cor­rectes », si dommageables pour les classes moyennes, de leur idéologie immigrationniste-sans-frontiériste et des guerres fondées sur le principe (soixante-huitard lui aussi) d’ingérence humanitaire qui ont créé plus de personnes déplacées que le conflit de 1939-45.

Plusieurs maux qui se rassemblent en un seul : le « progressisme transnational ».

2016 restera dans l’histoire comme l’année où l’on a déboulonné les fausses idoles de leur piédestal et où la réalité a triomphé sur les utopies.

Il était minuit moins une, mais c’est arrivé !

Partout, les majorités silencieuses rappellent qu’elles sont invincibles une fois mises en marche, parce qu’elles représentent le plus grand nombre.

Toutefois, s’il y a un consensus informel sur ce que l’on veut voir disparaître, c’est le flou sur ce à quoi l’on veut arriver – en tout cas sur le continent européen et plus particulièrement en France.

Rappelons que nous, nous sommes sous le joug de deux socialismes : national et européen.
Pris au piège de l’euro, une sortie de l’UE semble si inextricable que les prétendants à la présidence préfèrent tous nous y enliser davantage.

Le FN seul parle de sortie, mais sa présidente n’est pas digne de confiance pour maintes raisons.

On se réjouit donc que Fillon ait évincé Sarkozy et Juppé.

Sans casseroles derrière lui, ni casier judiciaire, il a bon genre, il présente bien et, en plus, il a compris la nécessité d’en finir avec 35 ans de mitterrandisme. Il dit vouloir réduire les impôts (avec effet en 2018 seulement…) et les progrès de l’islamisme. Bien que timide, très loin d’être « ultra-libéral » comme dit la gauche, ce programme va dans le bon sens.

Il y a donc des raisons de voter Fillon sur le plan intérieur.

Las, pour la politique extérieure, Fillon regarde en arrière et accuse au moins quinze ans retard.

Il se dit souverainiste, mais réaffirme son attachement à l’Union européenne ! C’est incohérent. Il parle bien de négocier quelques réformes, oubliant que Cameron s’y est usé avant lui, mais envisage en fait une intégration accrue, voire accélérée, sous le prétexte éculé que « la France ne saurait naviguer seule dans le monde actuel avec les nouveaux défis ». Alors il veut nous lier davantage avec cette Union infernale (« harmonisations » de toutes sortes, dont fiscale et budgétaire avec mutualisation des dettes !), et il est impatient de « s’aligner » en tout sur l’Allemagne !

On est sidéré par ce manque de vision et d’imagination.

Au lieu de prendre le train en marche, de nous désengager progressivement de ce monstre dont l’implosion est inévitable (seul le moment est imprévisible) et de nous guider vers un Frexit, il se range avec les Merckel, Juncker et consorts, pas du tout aux côtés de Farage et de Trump. Il ne lui reste plus qu’à rejoindre le think-tank anti-populiste fondé par Tony Blair le 1er décembre dernier.

Pour la défense de la France, alors qu’il devrait appeler à un recadrage de l’Alliance atlantique, il nous ressort cette souris qui rugit, la mythique « défense européenne », combinée à l’illusoire protection que serait une entente cordiale avec Poutine, afin « de faire pièce aux Américains », comme nous l’explique Pierre Danon, un de ses porte-parole.
Certes, il lui faut racoler dans l’électorat de Marine le Pen, mais faut-il aller jusqu’à lui emprunter ses concepts et ses expressions ?

Alors, nos vœux pour la France ? Que Fillon prenne un peu de recul et corrige son programme. Et, comme il ne semble pas rigide, nous pourrions peut-être en 5 mois en faire un candidat vraiment enthousiasmant.

Que chacun s’y mette, dès à présent !

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Comments (2)

  • stan rymkiewicz Répondre

    Fillon est-il devenu, depuis votre article, “un candidat vraiment enthousiasmant” ?

    11 mars 2017 à 9 h 07 min
  • stan rymkiewicz Répondre

    “sans casseroles derrière lui” : c’est mignon comme tout !

    11 mars 2017 à 9 h 05 min

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