Accélérer la fin du monde

Accélérer la fin du monde

Coup sur coup, les journalistes français ont trouvé deux films américains qu’ils peuvent aimer sans retenue. Le premier est le dernier documentaire de Michael Moore. Il a eu la palme d’or à Cannes. Ce qui est sans importance puisque la palme d’or est tombée dans le caniveau depuis des années. Il s’appelle Fahrenheit 911 comme chacun le sait désormais. J’en traiterai éventuellement quand il sortira en salles. Pour le moment, je n’ai pas eu à m’infliger le supplice de le voir. Mais ayant vu « l’œuvre » précédente de Moore, je m’attends à un déluge de mensonges, de calomnies, de falsifications des faits et de délires racistes anti-blanc occidental : tout ce qu’on aime tant de ce côté de l’Atlantique.
Le second est l’œuvre d’un allemand installé à Hollywood, mais qui déteste publiquement tout ce qui est américain, sauf les chèques rémunérateurs. Son nom est « Le jour d’après ». Il vient de sortir dans les salles. Et il remporte un grand succès. C’est normal. Il s’inscrit, lui aussi, au cœur du prêt-à-penser ambiant.
Les amateurs de grand spectacle en auront pour leur argent et pourront voir, par le biais d’effets spéciaux remarquables, la réalisation de ce que Ben Laden lui-même n’aurait osé imaginer. Ce ne sont pas quelques tours qui volent en éclat, mais toute la ville de New York. Symboliquement, la statue de la liberté est renversée et submergée, d’autres grandes villes des États-Unis connaissent elles aussi le désastre et plusieurs plans montrent, avec une délectation morbide Los Angeles disloquée, balayée, broyée.
La cause de tout cela ? Le réchauffement global, bien sûr. L’imprévoyance des hommes. L’appât du gain des capitalistes. Le cynisme myope des dirigeants politiques américains, surtout, et il n’y a pas besoin de se livrer à un travail d’interprétation très approfondi pour deviner qu’ils sont républicains, conservateurs et qu’ils ressemblent aux membres de l’administration Bush. Aux fins que nul ne risque de se tromper, l’acteur choisi pour interpréter le vice-président borné ressemble, d’ailleurs, d’assez près à Dick Cheney…
Il y a des héros positifs, bien sûr : des scientifiques clairvoyants, généreux, désintéressés, et qu’on n’a pas voulu écouter : un sans-abri clairvoyant qui peste contre les automobilistes destructeurs d’environnement tout en poussant le caddie déglingué dans lequel il entasse ses affaires ; une féministe en colère ; un intellectuel de gauche new-yorkais qui décide de sauver une Bible non pour son contenu religieux (il est athée, cela va de soi), mais parce que l’imprimerie constitue l’un des accomplissements essentiels de l’humanité, avant que celle-ci ne choisisse la folie du développement économique effréné.
Il y a même une dimension tiers-mondiste : c’est du côté du Sud, vers un Mexique pauvre, humain, et ouvert qu’affluent les Américains rescapés, et les Mexicains, c’est souligné, ne se conduisent pas vis-à-vis des Américains comme les Américains se conduisent à leur égard, en tentant d’arrêter les immigrants clandestins et de contrôler leurs frontières.
« Le jour d’après » rencontre le succès en France : c’est logique. Si l’on ajoute tous les anti-capitalistes, tous les écologistes aigris, tous ceux qui pensent que le ciel va leur tomber sur la tête, tous les ennemis de l’Amérique et de la civilisation occidentale, on arrive, hélas, à une très nette majorité. Le film rencontre le succès aussi ailleurs qu’en France, aux États-Unis en particulier, et cela me semble plus inquiétant. Nous sommes dans une époque où plus que jamais les conformismes, les rumeurs, le grand spectacle l’emportent très largement sur la connaissance et le scrupule intellectuel.
Combien, parmi ceux qui sont allés, ou vont aller, voir « Le jour d’après » en salle, vont prendre de la distance avec ce qu’ils voient et discerner la niaiserie caricaturale du « message » ? Fort peu, j’en ai peur.
Combien vont prendre le « message » pour argent comptant et sortir de la salle de cinéma en se disant que vraisemblablement la fin du monde est proche, que la planète est au bord d’une catastrophe imminente qui ne sera arrêtée que si on décrète la croissance zéro ? Beaucoup, je le crains. Beaucoup aussi reprendront le discours disant que les États-Unis polluent le monde, qu’il faut rééquilibrer les « rapports Nord-Sud », et qu’il faut d’urgence prendre des mesures coercitives planétaires pour « sauver la nature ».
Pendant ce temps, Ben Laden et ses acolytes peuvent continuer à tisser les mailles du filet. S’ils tissent le filet jusqu’au bout, la fin du monde sera vraiment proche, et des films comme « Le jour d’après » apparaîtront comme ayant accéléré la fin du monde.

Partager cette publication

Comments (28)

  • jugurta Répondre

    Bonjour Mr millière je ne sais si vous lirez ces quelques lignes d’encouragement. venant d’un “djeunes” issu de l’immigration j’espère que ces mots auront une raisonnance, pas plus importante mais peut être particulière à vos oreiles. je vous lis depuis un moment et je crois que je suis rarement en désaccord avec vos points de vue.(antiaméricanisme ou premier sport national,désinformation sur le conflit Civilisation barbarie) sur cet article je voulais vous faire part d’une anecdote. voulant aller voir “le jour d’après”, plus pour tuer le temps d’un dimanche, que pour la qualité intrinsèque de cet opus,je me suis heurté à ma grande suprise à la vocifération anti-us habituelle. “mais tu ne sais pas que ce film fait l’apologie de la politique bushiste” je suis resté sans voix. voilà même quand le film s’attaque aux dirigeants américains, il en prend pour son grade. Voilà, courage et continuez! sachez qu’ il existe des hommes et des femmes “issus de l’immigration magrhébine” qui ne rendront pas les armes.

    10 juillet 2004 à 13 h 04 min
  • Joel Répondre

    Bien que ce ne soit pas le lieu ideal, je tiens a repondre a Jacques Furlainac, qui declare: ”Cher Guy, ton “patron” georges bush ordonne à la France de mettre la turquie dans l’europe. J’imagine que tu es parfaitement d’accord, n’est-ce pas?” je ne suis pas Guy Milliere, il n’empeche… Georges Bush (je passe sur le qualificatif de “patron” utilise ridiculement…) defend aant tout les interets de SON pays et de SES concitoyens qui l’ont elu. Ca semble etonner Jacques Furlaine, en effet en France le president defend les interets des autres pays et citoyens (Algerie, Maroc, pays arabes, en particulier) au detriment des interets de la France et des francais qui l’ont (si mal) elus. Il est certain que l’interet des Etats-Unis est que l’Europe s’enfonce AU PLUS VITE dans le goufre islamique ou elle se complait tant. Les diverses lois votees en Europe depuis une vingtaine d’annees favorisent non pas l’INTEGRATION, mais l’ENVAHISSEMENT des Etats membres, par des individus se reclamant d’une religion incompatible avec les valeurs europeennes. Voyant le masochisme des europeens, il est fort possible que Bush se dise “Apres tout, plus vite l’Europe sombrera, mieux ca vaudra pour l’Amerique”. Et il a parfaitement raison! En ce qui me concerne, j’ajoute que le DEVOIR de TOUT Europeen, et a fortiori de tout Francais, est de HATER la chute de l’Europe; l’envahissement musulman etant un facteur important de cette chute, il convient donc de le favoriser. Et a ce titre donc, je dis “OUI a l’entree de la Turquie dans l’Europe”! Ceci favorisera la “chute finale” (!), sans laquelle aucune Renaissance ne pourra avoir lieu. Vu l’aveuglement des europeens, et en particulier des francais qui se complaisent a voter pour les ordures qui favorisent l’islamisation du pays, eh bien ma foi.. Vous voulez de l’Islam ? En voila! Accueillons les turcs, puis les algeriens, marocains, tunisiens etc. Peut-etre qu’alors, quand la France et l’Europe seront soumis a la Sharia, PEUT-ETRE seulement les peuples d’EUROPE se reveilleront. Precipitons doncle mouvement! Joel

    3 juillet 2004 à 12 h 23 min
  • A propos Répondre

    “Ceux qui détruisent la terre … en utilisant de l’uranium appauvri en Irak ” Incidemment, si mes souvenirs sont corrects, l’armée US n’utilise plus d’uranium appauvri pour ses pénétrateurs depuis 1997, et emploie à la place du tungstène, qui ne pollue pas autant le site (il s’agit de pollution chimique, l’uranium appauvri n’est pas radioactif).

    2 juillet 2004 à 21 h 56 min
  • marie01 Répondre

    Merci Jacques ;)

    1 juillet 2004 à 10 h 23 min
  • Christophoros Répondre

    Peu importe qu’il s’agisse d’un conseil ou d’un ordre. Ceux qui ne se résignent pas à l’islamisation de l’Europe savent maintenant avec certitude qu’ils ont un adversaire objectif : Georges W. Bush. Pour lui seul compte le sort de l’Etat d’Israel et son copain Sharon.

    30 juin 2004 à 20 h 12 min
  • jacques furlainac Répondre

    “Mais ayant vu « l’œuvre » précédente de Moore,” Moi aussi j’ai vu “Bowling for Columbine” et bien que techniquement le film était très bien fait et très humoristique, l’argumentation était plutôt ridicule même si je me retrouve du même côté que M. Moore pour le contrôle des armes à feu. Par contre on me dit que Centigrade 9/11 est différent et de bien meilleure qualité. Pour marie01… bien tourné!

    30 juin 2004 à 18 h 48 min
  • Observateur Répondre

    “… et respectiez si peu son président de la république.” Ah, vous l’aviez remarqué. Je regrette le temps des hommes politiques responsables et compétents comme sous Pompidou. Je croyais que le pire avait été atteint avec Mitterrand. Que nenni! On a eu encore pire avec Chirac, le politicien le plus bête et incompétent que la France n’est jamais eu!

    30 juin 2004 à 18 h 37 min
  • marie01 Répondre

    Cher Jacques, G. Bush conseille (et non ordonne) à l’Europe (et non à la seule France) d’integrer la Turquie. Et lorsque Chirac par voie diplomatique ordonne à Israel de choisir tel ou tel partenaire de négociation (un arafat usé et corrompu, par exemple..), j’imagine que vous etes parfaitement d’accord?

    30 juin 2004 à 13 h 03 min
  • Philippe Répondre

    En effet l’histoire la vraie raconte que l’administration américaine à cause de l’embargo sur l’Irak a tué 1 million d’enfants irakiens. Les américains eux-mêmes dont certains des militaires de hauts rangs reconnaissent que l’administration Bush a mal traité ses anciens alliés que sont la France et l’Allemagne et que Bush a été trop arrogant avec ses alliés. Je m’étonne que vous aimiez si peu la France et respectiez si peu son président de la république. Si certainement le peuple américain est un grand peuple il en va autrement de son administration actuelle. Ceux qui détruisent la terre en refusant les accords de Kioto et en utilisant de l’uranium appauvri en Irak continuant l’oeuvre de destruction des populations civiles déjà engagé avec l’embargo seront anéantis d’après l’apocalypse de Jean. Je suis chrétien et en effet je crois que la bible est vraie ne vous en déplaise.

    30 juin 2004 à 10 h 47 min
  • R. Ed. Répondre

    Moi je suis plutôt pour les Centuries de Michel de Notredame, ce n’est pas moins crédible que l’Apocalypse selon St.Jean.On pourrait aussi demander son avis à Pacco Rabanne peut-être ?

    30 juin 2004 à 9 h 46 min
  • Observateur Répondre

    “L’histoire malheureusement raconte une autre version n’en déplaise à M. Millière.” Quelle histoire? L’histoire réécrite enseignée par les gauchistes de l’éducation nationale ? En France, les gens sont tellement imprégnés par la sous-culture de gauche, qu’ils finissent, sans s’en apercevoir, par dire tout et son contraire, sans se rendre compte du ridicule de leurs propos. Les médias et l’éducation Nationale leur ont ôté tout sens critique. Ainsi : – “l’arrogance des USA ” – “la 3ème guerre mondiale décrétée par Bush” – “Ce film est écrit dans l’apocalypse de Jean” Alors que l’attitude des USA n’est que celle d’un pays courageux gouverné par des hommes politiques compétents et responsables, à des années lumières des politicards français dont la politique extérieure ubuesque déconsidère la France sur la scène internationale. Il n’y a que les français pour ne pas s’en rendre compte !

    29 juin 2004 à 22 h 29 min
  • jacques furlainac Répondre

    Cher Guy, ton “patron” georges bush ordonne à la France de mettre la turquie dans l’europe. J’imagine que tu es parfaitement d’accord, n’est-ce pas?

    29 juin 2004 à 22 h 05 min
  • philippe Répondre

    J’ai vu le film 2 fois et j’ai beaucoup aimé les 2 fois. Ce qui m’a interpellé c’est que l’arrogance des USA pour une fois a fait place à de l’humilité une fois n’est pas coutume. Ce que dit se film est écrit dans l’apocalypse de Jean quend Dieu anéantira ceux qui détruisent la terre. Dans le petit monde de M. Millière le bien est toujours du coté des Etats-unis de l’angleterre et d’Israël. L’histoire malheureusement raconte une autre version n’en déplaise à M. Millière. Comme si un film pouvait accélerer la fin du monde mais par contre la 3ème guerre mondiale décrétée par Bush elle n’accélére pas la fin du monde alors que tout l’entourage de G.W Bush est intervenu pour éviter un soi-disant armageddon.

    29 juin 2004 à 14 h 18 min
  • Mouloud Répondre

    Tout le drame de Millère est là: il considère que chaque spectateur est un enfant. S’il n’était pas là pour nous ouvrir les yeux on serait vraiment perdu! Guy Millère c’est une sorte de Raymond Aron pour Staracademiciens…

    28 juin 2004 à 18 h 40 min
  • Isabelle Répondre

    Joel: Vous avez raison que beaucoup de gens verront ce film simplement pour se divertir mais je crois que Guy Milliere a raison d’ecrire que ce film suscite des reactions differentes de celles pour d’autres films du meme genre. Je connais des personnes qui, generalement, se sentent trop “intellectuelles” pour aller voir des films “catastrophes a grands effets speciaux” mais qui se sont precipites pour aller voir le “Jour d’apres” des sa sortie. Ils m’ont bien dit d’ailleurs qu’ils ne seraient jamais alles voir un tel film si ce n’etait pour son “message si important”. Mais je me demande si, tout comme les gens qui pretendent n’acheter le magazine Playboy que pour ses bons articles, ces pseudo-intellectuels n’ont pas finalement trouve une excuse pour aller voir un film a grand spectacle sans s’en sentir coupable. D’une maniere ou d’une autre, les exemples donnes par Guy Milliere montrent encore une fois la mauvaise fois et la superficialite des “intellectuels” de gauche, a savoir, cette grosse patate vulgaire et cupide de Michael Moore, qui devrait a leurs yeux representer tout ce qu’ils pensent detester chez les Americains, est devenue leur demi-Dieu et un grand film catastrophe americain, qu’ils mettraient normalement au niveau du pain et des jeux donnes aux masses romaines, devient un chef d’oeuvre du 7ieme art. Je pourrais dire qu’ils se sont finalement demasques si je ne savais pas depuis deja longtemps qu’ils sont tous(comme on dit en anglais) “full of hot air”(pour etre polie).

    28 juin 2004 à 16 h 14 min
  • Franchoillard Répondre

    Fahrenheit 9/11: If you don’t like the message, shoot the messenger!” Printed on Sunday, June 27, 2004 @ 10:28:14 CDT By Raff Ellis YellowTimes.org Columnist (United States) Michael Moore, the writer/director of Fahrenheit 9/11, is by no means an impartial observer nor does he pretend to be one. The message he has delivered in his latest film will make people feel passionately about the current administration, one way or another. This work in some ways resembles a Shakespearian tragedy — replete with villains, treachery, deceit and even a court jester (in the person of Moore himself) who pretends to be the fool but really knows and exposes exactly what is going on. In that role Moore deftly shows that the Emperor Bush has no clothes. This film does have the distinct potential, as Moore surely intended, of affecting the upcoming presidential election. If it can influence the fence-sitters — that small group of voters who haven’t yet made up their minds, then it will definitely have an impact. The challenge, however, is to get them into the theater to see the film. Moore is a messenger consumed with delivering to the audience his rather trenchant observations on the condition of society. Through his chosen medium, documentary film, he makes the point that Bush & Co. are a bunch of manipulating, deceptive, shifty liars. Even though most documentaries of our day express strong social views, there will be those who will claim that this work is but a blatant political diatribe against George W. Bush and not a documentary. All protestations aside, it is still a documentary and quite a good one at that. Moore’s subject matter seems always tied to blue collar America — jobs, unemployment, discrimination, guns and what he perceives to be a disinterested, dishonest and delinquent government and corporate hierarchy. You’ll see a lot of common folk — laid off, jobless, victimized and tragic folk — in this film. You’ll see him adroitly putting the lie to a number of disingenuous corporate and governmental policies. He shows their positions to not be in the best interest of the majority of American people. You will see him expose the self-described “War President” Bush, who most fervently wants to be viewed as a strong leader, to be instead a vacillating and indecisive one. Except, however, when he is ordering the adulation of his coterie of lackeys. “Nobody said ‘good drive,'” he scolds after hitting a golf ball. “Good drive!” the chorus chimes in. Now that’s the kind of leadership we need! Moore puts together news made by others into a unique and entertaining package. The information is not necessarily fresh and for the most part is, or has been, available to the general public. But each time you read one of his books or see one of his films, you have to be impressed by the dogged perseverance used in digging out the material, interviewing his subjects and lacing it all together in a coherent package. Such is the case with Fahrenheit 9/11. Administration apologists will say that he took cheap shots at the Bush family, that he is unfair in the way he ambushes people and edits out of context to prove his point. But isn’t that what the supposedly impartial news media has been doing, especially in the last couple of years? The press and TV have been overtly and unabashedly cheerleading the rush to war in Iraq. It was all done under the guise of news while they shamelessly broadcast the administration’s lies that convinced a majority of Americans a preemptive war with Iraq was just. And only recently are they showing the barest glimmer of introspection for what they helped bring about — destruction, death and chaos in a world much less safe than it was before 9/11. So, just like Moore, they had a point of view and enthusiastically expressed it except they masqueraded it as news, not as documentary. They avidly abetted Bush & Co. in other ways…in what they didn’t say, didn’t question or wouldn’t let be said or shown. The media followed the party line and brazenly hopped on the war wagon. This will not go down in history as one of journalism’s finest days. Now, the self-same media will take up the artistry of this pesky, unpretentious gnome and his most recent creation. The critical reviewers will fall all over themselves pointing out that Moore’s polemic is a biased, partisan diatribe, that he is actively working with the Democratic Party to defeat Bush, that he is grossly unfair. They will conveniently forget to criticize their own medium’s track record, like when they refused to offend sponsors by not condemning corporations for outsourcing jobs; refused to chastise the administration for policies causing millions to be unemployed; refused to point out the many lies the president told that they glibly and not so gullibly repeated. Oh yes, they can be uncritical when protecting their friends but very critical when the target is someone who the powers-to-be want to squash. The defenders of the Bush administration, as they regularly do, will expend most of their efforts attacking Michael Moore personally — even trying to get the movie banned or boycotted — in essence, shooting the messenger. They did the same with Richard Clarke, Anthony Zinni, Paul O’Neill and just about every other administration critic. They don’t spend a lot of time disputing the facts as presented because the facts are generally unassailable. I once sent an acquaintance one of Moore’s essays that pointed out several lies told by Dubya, all done in Moore’s usual pungent and humorous style. As most often happens in my dissenting mail, he sent back a one-sentence response — “Michael Moore, give me a break!” No refutation, no counter claims, no objection to the facts, just a disparagement of the author. Republicans, it seems, don’t like to engage in debate of the issues and use character assassination as their first line of defense. Shooting the messenger is much easier and seems to work out better for them. My recommendation: Go see the movie and make up your own mind. [Raff Ellis lives in the United States and is a retired former strategic planner and computer industry executive. He has had an abiding and active interest in the Middle East since early adulthood and has traveled to the region many times over the last 30 years.] Raff Ellis encourages your comments: [email protected]

    28 juin 2004 à 13 h 27 min
  • AGAMEMNON Répondre

    J’ai eu la même réaction que Guy Millière sur “Le jour d’après” et j’avais déjà fait part de mon point de vue il y a quelques semaines. Autant les effets spéciaux sont intéressants, autant le message véhiculé par ce film est détestable : l’Amérique, seule responsable d’une catastrophe climatique planétaire, alors que la Chine pollue à tout va, que le monde musulman lapine à raison de 3,5% de croissance démographique par an, après que Saddam est créé la nuit en plein jour dans tout le Moyen Orient pendant des semaines en faisant incendier les puits koweitiens! On croit rêver… Mais le clou, c’est l’accueil généreusement offert par le Mexique aux méchants Américains si peu accueillants pour leurs “dos mouillés”, et se contentant d’un effacement des dettes du Tiers-Monde pour leur ouvrir généreusement ses portes. On reste ébahi devant tant de niaiseries. La campagne anti Bush à commencé depuis longtemps. On en est maintenant au pilonnage d’artillerie lourde.

    27 juin 2004 à 21 h 57 min
  • La Vérité Répondre

    Ricou, “je pense que les irakiens auraient préféré visioner les deux films en question que de recevoir sur la gueule les bombes libératrices des shérifs du monde…”. Surtout les dizaines de milliers de gens que l’on a enfermés dans les géoles de Saddam Hussein ! Par exemple, cet enfant de 9 ans qu’on a attaché par les bras et torturé pour avoir écrit “Saddam est un ãne” au tableau, le docteur Shahristani, enfermé pendant 10 ans et torturé parce qu’il refusait de travailler sur la bombe atomique de Saddam, le Dr. Jaffar Dhia Jaffar qu’on a obligé d’assister aux souffrances extrèmes de l’un de ses collègues physiciens afin de l’inciter à se remettre à travailler sur la bombe, etc.

    27 juin 2004 à 21 h 30 min
  • R. Ed. Répondre

    2 commentaires intéressants , c’est-à-dire “La tante et le Ripou” de Jean de la Moore.

    27 juin 2004 à 21 h 03 min
  • FF Répondre

    Critique facile, ricou. J’aimerais savoir où vous étiez quand Saddam Hussein gazait les Kurdes avec du matériel français et allemands??????

    27 juin 2004 à 20 h 04 min
  • Ryan Répondre

    Lors de sa sortie, je ne comprenais pas pourquoi nos critiques étaient si enthousiastes par “le jour d’après”. Certains ont même dit que c’était un chef d’oeuvre du genre. Alors qu’auparavant, ces mêmes critiques conspuaient tout film hollywoodien, celui-ci devenait un film culte. Je comprends mieux maintenant. Il suffit d’insérer une allusion méchante sur les USA en parodiant un Cheney et en culpabilisant les occidentaux. Et hop, un film devient un chef d’oeuvre. Ah,les français me feront toujours autant rire. En revanche, je ne suis pas 100% d’accord avec Mr. Millière concerntant le réalisateur. Mr. Millière dit qu’il attaque toujours les USA quand il peut. Or, dans Independance Day, tout est à l’honneur des USA. Un président qui sauve lui même le monde un 4 juillet. Tout dans ce film était à la gloire des USA. Donc, je ne suis pas certain qu’il soit profondément contre les USA. Disons qu’il prend la vague alter-mondialiste du moment.

    27 juin 2004 à 20 h 01 min
  • Joel Répondre

    Cher Guy, Pour une fois je ne partage pas votre point de vue; J’ai achete le DVD de “Poslezavtra” (en russe :), et ce film a rempli son but: Me DIVERTIR. Le “message” vehicule m’importe peu, je prefere admirer les effets speciaux, et rire devant la stupidite de l’histoire! En ce qui me concerne il y a longtemps que je me fais “mes” opinions, et tel ou tel film n’y change RIEN. J’irai d’ailleurs voir aussi Farenheit bien sur, et je suis certain que mon soutien a Bush en sortira RENFORCE. De tels films de propagande ont en effet le merite de me renforcer dans mes convictions :) A bientot a Moscou! Joel

    27 juin 2004 à 19 h 13 min
  • ricou Répondre

    pffffff…quant à choisir entre deux maux, je pense que les irakiens auraient préféré visioner les deux films en question que de recevoir sur la gueule les bombes libératrices des shérifs du monde…

    27 juin 2004 à 12 h 45 min
  • M.G. Répondre

    Ne vous inquietez pas monsieur Millière, la plus part de ceux qui iront voir “Le jour d’apres”, en ressortiront la tête aussi vide qu’elle l’était deux heures auparavant . Le temps n’est pas à la reflexion pour la population francaise. Une bonne dose d’effets speciaux et le tour est joué! Un discours au second degres est incapable de faire reagir les neurones atrophiés de nos compatriotes. Ce ne sont plus des couleuvres que les francais avalent, ils en sont incapables. Une couleuvre fine, vive, rapide est devenue insaisissable. Non, aujourd’hui les Francais, amorphes, apathiques, ne sont capables d’avaler que des éléphants(à la M Moore)!! Mais gare à l’indigestion !!!

    27 juin 2004 à 11 h 50 min
  • Christophoros. Répondre

    Pour une fois, j’ai un point commun avec les “journalistes français” ( lesquels ? on dirait une dénonciation comme en est coutumier le Monde ce triste pensum ). Moi j’aime “sans retenue” ( I don’t take my pleasure sadly ) le cinéma américain qui n’est pas comme très souvent le cinéma français chiant, long et prétentieux ( A titre d’exemple j’ai visionné récemment le Mépris de Godart quelle connerie ! Ce film porte bien son nom et dire que nos pseudo intellectuels considèrent qu’il s’agit d’un “monument” du cinéma ) Contrairement aux français, les américains ne prétendent pas au soi-disant “Septième ( ? ) Art” il veulent simplement distraire ( “entertainment” ) et quand je ressors de la salle j’ai le sentiment d’avoir ” a good value for my money”. Cordialement.

    27 juin 2004 à 10 h 58 min
  • sebastien.leclercq Répondre

    J’ai vu le film que je suis allé voir pour les effets spéciaux (la vague submergeant New-York, c’est quelque chose à voir au cinéma), et j’ai partagé la même répugnance pour le message véhiculé. La haine de soi de l’homme blanc est le mur de Berlin mental à faire effondrer pour toute renaissance.

    27 juin 2004 à 10 h 43 min
  • marie01 Répondre

    Bien vu, Monsieur Millière.

    27 juin 2004 à 1 h 52 min
  • R. Ed. Répondre

    Très bien, Monsieur Millière, profitez vite de mon commentaire positif, les négatifs sont sûrement déjà à l’oeuvre !

    26 juin 2004 à 19 h 06 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *