Cellules souches : la fin des maladies et du vieillissement

Cellules souches : la fin des maladies et du vieillissement

Après mon article sur les progrès foudroyants de la médecine, trois de mes lecteurs étant persuadés que les médecins tuent plus de malades qu’ils n’en guérissent, je pense nécessaire de revenir sur l’avancée fantastique que représente l’utilisation thérapeutique des cellules souches.

Les cellules de notre corps se renouvellent sans arrêt. Certaines très rapidement, comme les globules rouges du sang ou les cellules de la peau, d’autre très lentement comme les cellules du cerveau. Pour assurer ce renouvellement jusqu’à notre mort, il existe dans chaque organe ce que l’on appelle une cellule souche. Un organisme humain compte environ 200 cellules souches différentes, car il y a environ 200 organes particuliers.

Mais certaines malformations génétiques font que nous naissons parfois avec de mauvaises cellules souches ; et nous pouvons par exemple avoir dès la naissance une anémie falciforme bien souvent mortelle. Mais, au fil des ans, certaines de nos cellules souches font moins bien leur travail ; et nous pouvons par exemple avoir des cellules du pancréas qui fabriquent de moins en moins d’insuline : un diabète apparaît.

Actuellement, il ne se passe pratiquement pas une semaine sans qu’une nouvelle publication scientifique indique que l’utilisation des cellules souches va permettre de guérir un jour l’anémie falciforme, le diabète, le cancer ou la maladie d’Alzheimer.
Tout va tellement vite qu’il semble nécessaire de résumer ce qu’on est capable de faire.

– On prend un petit morceau de la peau du malade, et on isole la cellule souche responsable du renouvellement des cellules de la peau.
– On la fait vivre et se reproduire au laboratoire.
– On ajoute alors 4 petits morceaux de chromosome au génome de cette cellule souche, en utilisant un virus qui les transporte dans le noyau. La cellule souche capable de ne produire que des cellules de la peau est transformée en une cellule souche « totipotente », c’est-à-dire une cellule souche à partir de laquelle on pourra obtenir les 200 variétés de cellules souches responsables du renouvellement de tous les organes du corps humain. Et on fait se reproduire au laboratoire cette précieuse cellule totipotente.
– On remplace alors, selon la technique des OGM, le morceau anormal du chromosome qui est responsable de l’anémie ou du diabète par un gène normal.
– On modifie ensuite le milieu de culture de la cellule « totipotente », et on obtient ainsi à volonté des cellules souches responsables du renouvellement des cellules du sang ou des cellules du pancréas.
– On injecte alors cette cellule souche sanguine dans la moelle osseuse (ou cette cellule souche pancréatique dans le pancréas) de l’individu malade. Il n’y a aucun problème immunitaire.
– La cellule souche normale injectée se développe alors dans la moelle osseuse ou le pancréas. La maladie congénitale ou acquise disparaît comme par enchantement…

Des milliers de maladies peuvent ainsi être guéries allant du cancer à la maladie d’Alzheimer, des malformations congénitales aux maladies acquises.

Et ça marche déjà chez la souris que l’on guérit de son anémie falciforme, identique à celle de l’homme.

Ces sept manipulations successives ne sont pas toutes parfaitement au point. L’utilisation du virus pour la troisième manipulation peut par exemple exposer au cancer. Il faudra probablement encore quelques années, une dizaine tout au plus, pour que l’on prouve l’efficacité et l’innocuité de telles thérapeutiques chez l’homme.

Avec l’utilisation des cellules souches, la médecine devient capable d’éliminer les maladies et de stopper le vieillissement les individus. C’est à la fois merveilleux et un peu terrifiant.

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Comments (15)

  • xavier desroches Répondre

    il y a une faute à «vieillissement les individus» (à la fin du texte). Ce n’est pas «les», mais «des». petit commentaire sinon bon sujet d’article :)

    12 octobre 2010 à 1 h 11 min
  • olivier Répondre

    La mort sera toujours le quotidien de l’homme sauf que la première cause de mortalité dans le monde deviendra le suicide, c’est tout.

    Comme dit plus haut, les hommes vivront plusieurs centaines d’année, ce qui de toute manière révolutionera notre façon de vivre.

    J’ai appris il y a peu que la vieillesse était en fait une maladie génitale qui s’était transmis à tout l’être humain très tôt dans son développement, et c’est vrai que ça parait totalement logique. La sénilité n’a rien de logique dans la vie d’un être humain, il n’y a aucune raison de ne pas pouvoir y remedier. Je pense même que c’est l’un des buts premiers de l’intelligence.

    Je le répète ça n’empêchera en rien les hommes de s’entretuer. La mort reprendra alors la place qu’elle n’aurait jamais du perdre, c’est à dire être une anomalie de la vie.

    12 janvier 2008 à 14 h 51 min
  • Anonyme Répondre

    Allez tous voir "Je suis une légende" au cinéma, et ça vous donnera une idée de ce que la médecine est capable de nous pondre un jour relativement proche, à force de jouer aux apprentis sorciers avec les virus.  Si les terroristes de tout crin ne font pas d’attentat bactériologique mondial avant.

    En attendant, le rapport "La mort par la médecine" établi aux USA par plusieurs médecins, biologistes et scientifiques sur le nombre de morts iatrogènes donne bel et bien des chiffres énormes qui, à cause de certains comportements silencieux de certains praticiens sont encore estimés en dessous de la vérité par les rapporteurs.  Désolé, mais c’est comme ça.

    7 janvier 2008 à 18 h 49 min
  • un type Répondre

    " Ne pas confondre antiquité et barbarie SVP "

     

    Je ne confonds pas antiquité et barbarie, puisque je considère l’antiquité, dans laquelle on n’avait justement pas cette obsession obscène " de confession, de contrition, de repentir, de pardon, d’absolution, de rémission ", comme la plus grande époque de l’histoire terrestre.

    5 janvier 2008 à 21 h 14 min
  • autrevue Répondre

    Mais bien sur….

    Sur Mars… Ben voyons!

    On est même plus sur que les ricains aient vraiment posé quoi que ce soit d’humain sur la lune, et il y a des gars qui croient qu’on va aller sur Mars! Foutaises!

    Si on manifeste l’envie d’aller sur sur mars, c’est surtout parce qu’on sait bien qu’on pourri tout ici!
    C’est pas tellement par esprit de conquete, mais plutot par instinct de survie!

    De plus faudrait pas croire que les quidams vont en profiter, nous on sera bon a crever sur terre pendant que les elites iront ailleurs, apres que notre travail leur ait construit de quoi survivre ailleurs!

    Ah l’heureuse béatitude du naïf… Je vous envie par moment, mais souvent je vous plaint!

    A mon avis la place de l’homme est sur la terre, c’est la terre son berceau et son tombeau.

    5 janvier 2008 à 19 h 03 min
  • Anonyme Répondre

    "Terrifiant de revenir à l’Antiquité ? Ma foi, chacun ses idées." – Ne pas confondre antiquité et barbarie SVP

    "Je ne vois pour ma part aucune incompatibilité entre ces avancées technologiques et la religion catholique." – La religion catholique n’est pas la seule, loin s’en faut, est-il besoin de le rappeler ?
    Vanitas vanitatum ! (à deux titres).

    "Eh non, car bientôt nous aurons colonisé Mars, puis d’autres planètes dans d’autres systèmes planétaires. La science a réponse à tout." – Apparemment, car je le répète, la science s’avère sans effets  sur la nature profonde de l’être humain. Elle ne l’a pas changé d’un iota pour l’essentiel, bien au contraire. J’entends par l’essentiel l’aptitude à vivre avec ses semblables. Il est effectivement plus important (ou plus facile) pour elle d’aller sur Mars que de contrôler par exemple la démographie et tout ce qui en découle, à commencer par l’intolérance. Est-il plus ou moins important d’aller sur Mars que de savoir dans qu’elle état l’homme y parviendra ? A supposer d’ailleurs qu’il y parvienne, ce qui est loin d’être certain, du moins dans les délais qui lui restent pour accomplir ce qui ne serait en tout état de cause qu’une performance technique, à ne pas confondre avec un progrès de l’humanité.

    Science sans conscience n’est que ruine de l’âme, disait quelqu’un. C’est bien en cela que les manip génétiques peuvent inquiéter.

    5 janvier 2008 à 12 h 11 min
  • un type Répondre

    " La vie est une maladie toujours mortelle, et sexuellement transmissible. "

     

    Lol, je rigole aujourd’hui dites donc ! Après le catholicisme, on se la joue bouddhiste !! ( car le bouddhisme voyait dans la réincarnation, donc dans une très longue existence, une catastrophe )

    Mais moi je vous dis que la technologie et la génétique permettront un jour de créer des corps [b]incorruptibles[/b], et donc de vivre comme les dieux, pour l’éternité.

    Ce n’est pas n’importe quel livre, mais votre chère Bible qui le dit, dans l’épître aux corinthiens 1 ; 15 ; 35-52 : " les morts seront relevés incorruptibles ". Et si cela existe dans l’Ailleurs, pourquoi pas sur Terre ?

    5 janvier 2008 à 11 h 04 min
  • Luc SEMBOUR Répondre

    Je ne vois pour ma part aucune incompatibilité entre ces avancées technologiques et la religion catholique.

    La mort restera toujours le lot humain même si l’Homme vit 900 ans comme le Mathusalem biblique, ou plus encore. En effet, il ne faut pas oublier qu’un être vivant en bonne santé reste mortel (accident, meurtre, guerre, suicide, froid polaire, pollution, cataclysme, indigestion d’amanites phalloïdes, etc.).

    La vie est une maladie toujours mortelle, et sexuellement transmissible.

    Luc SEMBOUR

    ABU DHABI UAE

    5 janvier 2008 à 3 h 18 min
  • un type Répondre

    " A vouloir faire un monde sans morts, il n’en résultera qu’un monde sans (nouveaux)  vivants… "

     

    Eh non, car bientôt nous aurons colonisé Mars, puis d’autres planètes dans d’autres systèmes planétaires. La science a réponse à tout.

    4 janvier 2008 à 19 h 01 min
  • un type Répondre

    " Plus besoin de confession, de contrition, de repentir, de pardon, d’absolution, de rémission… Terrifiant ! Vraiment. Et ce n’est pas un croyant qui exprime cette autre peur.

    Le pire cadeau que la science ait fait aux hommes ne semble dorénavant plus être l’oisiveté. "

     

    Terrifiant de revenir à l’Antiquité ? Ma foi, chacun ses idées.

    4 janvier 2008 à 18 h 57 min
  • Laurent Répondre

    Billet intéressant ;)
    Je parle aussi des cellules souches sur mon blog.

    4 janvier 2008 à 15 h 40 min
  • autrevue Répondre

    Contrairement à l’auteur de l’article qui laisse transparaitre  un enthousiame béat comme si il allait profiter de cette avancée, je suis bien certain, qu’elle ne servira qu’à faire se maintenir les puissances contre les peuples. De toute façon il y a une impossibilité démographique et un paradoxe insurmontable à contourner avant de béneficier des avancées de cette technique, qui ne peut tout au plus qu’aggraver l’injustice et l’inegalité devant la naissance. A vouloir faire un monde sans morts, il n’en résultera qu’un monde sans (nouveaux)  vivants… l’oeuvre du créateur confisquée! Tuer le probable! Faire accepter la mort pour que vive la vie, c’est la condition, l’humanité le sait depuis longtemps, s’affranchir de cette condition est la tentation suprême N’est ce pas ce message que la religion chrétienne à porte à travers les siècles*? La religion escroquerie intellectuelle? Nous le sauront bientôt je pense…

    *Est ce que, par hasard, ce ne serait pas cette interrogation (plus que son esprit chevaleresque) qui motive Pierre Lance (http://www.les4verites.com//Le-crepuscule-de-la-race-blanche-1763.html ) à défendre l’église? Notez bien que je n’y vois rien à redire, sa franchise honore son élan salvateur même si celui ci est (selon moi) deguisé.

    3 janvier 2008 à 14 h 17 min
  • beligue Répondre

    "On remplace un morceau du chromosome malade par un gène"

    Et c’est là qu’il y a problème car cette opération se fait au hasard sur le chrosome et que l’on ne sait pas tout des séquences des gênes, de leur intervalle et de bien d’autres choses.

    Mais comme pour la vache folle,il suffira d’attendre pour être fixé

    3 janvier 2008 à 6 h 44 min
  • Anonyme Répondre

    Merveilleux d’imaginer la jeunesse perpétuelle du corps ! Terrifiant de penser à ce dont l’homme sera capable s’il n’a plus peur de l’au-delà. Car plus que la mort c’est les châtiments qui l’attendent après, pour l’éternité, qu’il craint parfois. Toutes les religions portent le même message sur ce point  Ceux encourus ici-bas devenant sans effet, il est à craindre que l’impunité rende peu enviable un sort prolongé.

    Plus besoin de confession, de contrition, de repentir, de pardon, d’absolution, de rémission… Terrifiant ! Vraiment. Et ce n’est pas un croyant qui exprime cette autre peur.

    Le pire cadeau que la science ait fait aux hommes ne semble dorénavant plus être l’oisiveté.

    2 janvier 2008 à 22 h 05 min
  • un type Répondre

    Goûter aux fruits de l’Arbre de Vie est pour moi certes merveilleux et ne me terrifie pas le moins du monde.

    2 janvier 2008 à 12 h 43 min

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