Colonialisme

Colonialisme

Suite à l’article de Gilbert Martin dans le n° 1099, je voudrais ajouter une petite anecdote qui confirme cet article. Après avoir « abandonné » mes harkis – sans les désarmer –, j’ai préféré ne pas rentrer en métropole et suis parti au Sénégal pour reprendre « mon souffle ».

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Comments (4)

  • Philippe Rietzler Répondre

    Je confirme les dires de Gérard Pierre. La plupart des miens ont abandonné l’islam, certains portent fièrement la médaille de Lourdes, vont à la messe de minuit, d’autres sont ouvertement convertis au christianisme et baptisés.
    Ce faisant, ils ne font que retrouver la religion de leurs ancêtres Berbères. Ne pas oublier qu’il y avait encore des évêques en Kabylie jusqu’au XIe siècle. En 1959-60 j’ai encore vu en Kabylie, secteur d’Azazga, des femmes portant des tatouages en forme de croix sur le front. Donc ne pas désespérer…Ce que l’on peut regretter, c’est l’idée stupide qui avait court dans l’ administration, dans l’armée et dans l’église qu’il ne fallait pas chercher à convertir les musulmans. Ils étaient “bien” dans leur islam et ils devaient y rester. Sans réaliser que cet islam “bon enfant” n’était qu’un serpent endormi par l’écrasante supériorité de l’Occident dominateur dans tous les domaines depuis 200 ans.
    On connait la suite: l’islam a commencé à sortir de sa torpeur avec les mouvements du réveil (Nahda) du début du siècle dernier, avec les frères musulmans (1928), puis la décolonisation et la montée en puissance des pays pétroliers du Golfe avec leur salafisme attardé et fanatique, auquel nos dirigeants ignares et incultes ne comprennent rien (ou ne veulent rien comprendre) du projet théologico-politique de domination universelle qu’il implique. Et les chrétiens , au lieu de défendre ce qu’il reste de leur héritage et de sonner le tocsin, qui tendent la joue et le derrière pour se faire rosser…je veux rester poli ! Quelle abomination et désolation !

    10 juillet 2017 à 12 h 20 min
    • Gérard Pierre Répondre

      Merci monsieur Philippe Rietzler pour votre témoignage.

      Mon premier contact avec les harkis date de novembre 1963.

      Un séjour de deux semaines au camp de Rivesaltes, dans le contexte d’un stage guérilla, fit découvrir à mes camarades appelés et à moi-même une réalité, celle de la détresse des Harkis.

      Ils étaient là, plusieurs milliers, parqués, à attendre, …… Dieu seul savait quoi.

      Le soir, après l’entraînement, ils venaient à notre rencontre, nous demandant de leur expliquer le contenu d’une lettre reçue, voire de leur écrire une réponse. Ils nous racontaient ensuite, avec beaucoup de simplicité, les invraisemblables péripéties de leur exfiltration d’Algérie.

      La plupart d’entre eux étaient des miraculés de l’Istiqlal. Ils semblaient fatalistes, étonnés et dépassés, mais se tenaient toujours très dignes. Aucun ne fit montre d’amertume à notre égard.

      Depuis cette rencontre je ressens toujours un affectueux respect pour ces camarades aînés, traités avec tant de désinvolture et d’ingratitude par ceux qui nous ont gouvernés. Je réalisai à cette occasion que la France pouvait être ingrate et feindre d’oublier ses plus zélés serviteurs.

      J’en retins la leçon.

      10 juillet 2017 à 16 h 13 min
  • Gérard Pierre Répondre

    Fais-je erreur en me posant cette question :

    « Les harkis vivant en France ne se seraient-ils pas ‘’démusulmanisés‘’ ? »

    Rejetés par leurs ‘’coreligionnaires‘’ du FLN …… et les attentistes qui, désireux de faire oublier le trouillomètre qui les habita durant huit années, se montrèrent plus virulents et plus cruels que les fells et les djounouds, …… ils ne semblent pas ‘’courtisés‘’ par les imams issus du Dar al-Islam !

    Font-ils ramadan ?

    Fréquentent-ils une mosquée ?

    Quels rapports les immigrés ! ! ! … tous issus de ‘’l’héroïque résistance à l’oppresseur français‘’, … entretiennent-ils avec eux ?

    Cherchent-ils même à entrer en rapport avec eux ou avec leurs descendants ?

    Se trouve-t-il un seul sociologue, parmi tous ceux qui encombrent notre ‘’vénérable‘’ CNRS, qui se soit soucié d’examiner ce sujet, …… intéressant, au moment où les experts en déradicalisation glosent à perte d’ouïe sur leur nouvelle science ?

    4 juillet 2017 à 12 h 22 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      leurs descendants sont à ce qu’ on dit relativement nombreux parmi les fonctionnaires civils des catégories ” A ” et ” B ” ainsi que dans les professions libérales , chez les cadres et naturellement dans l’ armée et la police … il serait en effet intéressant de faire une étude sociologique ayant pour item les harkis pour bien les distinguer de la ” diversité “

      5 juillet 2017 à 18 h 12 min

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