Combattre les totalitarismes actuels

Combattre les totalitarismes actuels

Entretien avec Bernard Antony
Ancien député au Parlement européen
Président de l’AGRIF et de l’Institut du Pays Libre

Dans votre dernier livre, vous parlez des grandes tendances du monde ac­tuel. Quelles sont-elles ?

Plus exactement, je me suis efforcé d’analyser un certain nombre de phénomènes de no­tre époque. J’ai abordé notamment ceux qui relèvent du « néo-totalitarisme » contemporain caractérisé par son idéologie de « déconstruction sociétale ». Au siècle dernier, le grand historien Jacques Bainville définissait en deux mots l’essence des totalitarismes : « l’État déifié ». Aujourd’hui, la dictature est collective et non plus seulement étatique, avec différents centres d’orchestration idéologique comme l’ENA, l’école de la magistrature, les écoles de journalisme, les loges maçonniques… Mais c’est d’une pensée unique qu’il s’agit, celle ressurgissant sous les oripeaux idéologiques de l’anti-racisme (racisme en sens contraire et même haine nihiliste contre le réel). J’ai ensuite abordé les grands phénomènes idéologiques et religieux de notre monde. À savoir le judaïsme, l’islam, le communisme, la franc-maçonnerie et, bien sûr, le christianisme.

Vous accordez une large place au communisme. N’est-ce pas dépassé ?

Ce sera dépassé le jour où nous n’aurons plus la réalité actuelle de la Chine, de la Corée du nord, des trois pays d’Indochine, sans oublier ce qui demeure de dictature communiste à Cuba et au Venezuela. Mais, surtout, comment ne pas voir le « communisme culturel » qui imprègne toujours, chez nous, les médias et la culture du néo-totalitarisme?

La gauche actuelle vous semble-t-elle encore marxiste ou plutôt li­bertaire ?

La gauche française, divisée, est toujours très idéologisée, dans un entrelacs de courants marxistes et de ce que vous appelez « libertaires », tour à tour convergents et antagonistes, ceux du socialisme et ceux des anarchismes, avec aussi les apports du freudisme. C’est là le fond de la diversité historico-idéologique dont se nourrissent les dinosaures de la gauche. Il est riche en dialectique conflictuelle, mais dans une commune haine de la vérité et de la liberté de l’homme créé par Dieu.

La menace la plus immédiate contre notre civilisation est sans doute l’islamisme. Comment expliquez-vous la complaisance des « élites » à son égard ?

Sur les décombres de ce que j’ai appelé, dès 1980, « le génocide français », spirituel, culturel et démographique, l’islam s’implante, en effet, dans sa constante réalité de théocratie totalitaire. Auteur du livre « l’islam sans complaisance », je crois que celle de nos pseudo-élites vient essentiellement d’une fascination pour la force du conquérant islamique. On a connu semblables fascinations pour la force virile du nazisme et du communisme. De là, les phénomènes de collaboration.

Vous refusez de voir une différence de nature entre islam et islamisme. Ne risquez-vous pas, par cet « amalgame », de rejeter les musulmans pacifiques dans les bras des fanatiques ?

Ce n’est que depuis peu que l’on a voulu introduire une différence idéologique entre islam et islamisme. J’observe combien l’islam avance selon la dialectique de l’islam « pattes blanches » et de l’islamisme « mains rouges ». Plus ce dernier développe sa barbarie criminelle, plus, en contrepoint, on veut accorder au premier toujours plus de masses à accueillir, toujours plus de mosquées, toujours plus d’islamisation de nos territoires. Le terrorisme islamiste est certes une menace barbare à conjurer. Mais le danger, c’est l’islam, fondamentalement totalitaire. Nous ne le confondons pas avec les musulmans, considérés dans leur personne, que nous aimons, et parmi lesquels nous devons accueillir fraternellement ceux qui se convertissent à la charité du Christ.

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Comments (3)

  • frei Répondre

    Je suis complètement d’accord avec cet article .J’ajoute cependant que le danger particulier de l’islam vient de ce que cette idéologie politique totalitaire est parvenue à se faire passer pour une religion “comme les autres” .Il n’en est rien bien entendu puisque l’exégèse des textes islamiques montre que nous avons affaire à une pure et simple supercherie : Allah n’est pas Dieu et Mahomet est un faux prophète , inventé -à partir du Mahomet réel – au moins 2 siècles après l’existence de celui-ci .Et déjà dans un but politique : légitimer le pouvoir des califes .

    3 décembre 2016 à 8 h 24 min
    • Gérard Pierre Répondre

      Frei, je suis en tout point en accord avec ce que vous écrivez, et que je résumerais à ceci :

      « L’islam est un système politique totalitaire, … ADOSSÉ À UN PRÉTEXTE RELIGIEUX ! »

      4 décembre 2016 à 0 h 54 min
  • Gérard Pierre Répondre

    Si, pour le grand historien Jacques Bainville … [malheureusement plus très en cours dans nos facultés] … l’essence des totalitarismes était « l’État déifié », il convient peut-être de compléter ici la définition de ce qu’est un système politique totalitaire.

    Le totalitarisme est un système politique fermé, trouvant en lui-même toutes les réponses à toutes les questions, promouvant un PRINCIPE UNIQUE, et éradiquant par tous les moyens, Y COMPRIS LES MOYENS PHYSIQUES, tout ce qui est susceptible d’entraver l’émergence et la promotion du dit principe unique !

    Nous avons connu le totalitarisme brun, le nazisme, promouvant le principe unique de supériorité de la race aryenne !

    Nous avons connu le totalitarisme rouge, le communisme, promouvant le principe unique de la classe prolétarienne !

    Nous connaissons à présent le totalitarisme vert, L’ISLAM, promouvant le principe la religion unique, celle d’allah !

    Le totalitarisme rouge n’a pas entièrement disparu. Il a simplement choisi de mieux régner sur les esprits en faisant oublier qu’il était toujours un principe actif. C’est ainsi que les progressistes de droite développent parfois à leur insu des raisonnements typiquement marxistes ! …… Par ailleurs, combien d’écolos ne sont que des marxistes qui ont changé de régime ‘’alimentaire‘’ ?

    Ce totalitarisme rouge, dont nous devons encore subir quelques métastases résiduelles, finira tôt ou tard dans les égouts de la pensée politique !

    Celui de l’islam, en revanche, doit requérir toute notre attention et toute notre énergie car, bien qu’il soit historiquement le plus ancien, son regain de vitalité dopée à coups de pétrodollars représente un DANGER IMMINENT.

    Le premier antidote à envisager est celui de la connaissance !

    Qui, …… parmi le personnel politique, parmi les journalistes consciencieux, parmi les intellectuels télévisuels, …… a réellement lu les six mille et quelques versets ventilés à l’intérieur des 114 sourates du coran, au lieu de nous psalmodier tels des Psittaciformes que l’islam est une religion de paix ?

    Qu’ils se posent alors la question de savoir pourquoi, si tel était le cas, les extrémistes musulmans ne sont pas, précisément, EXTRÊMEMENT PACIFIQUES ! …… mais apparemment cette contradiction ne gêne pas grand monde chez ceux qui pensent qu’ils sont des penseurs !

    2 décembre 2016 à 11 h 40 min

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