Curiosités nationales et internationales

Curiosités nationales et internationales

Au cours des commémorations du 11 novembre 1918, Emmanuel Macron a salué la mémoire du maréchal Pétain – « un grand soldat », a-t-il dit, ce qui est une évidence.

Le commandement de ce dernier en 1917 a été décisif. Il a compris que, dans cette gigantesque bataille meurtrière, il fallait penser davantage à l’homme. Déjà à l’époque, près d’un million de jeunes Français avaient été tués, bien d’autres blessés. Ceux qui restaient attendaient leur tour dans les tranchées, la boue, le froid, la vermine et les rats.

La guerre de 1914, c’est 1 357 800 tués, 3 595 000 blessés, 8 410 000 mobilisés, des régions dévastées. Le souvenir de ce que fut la réalité, et la dignité, commandent d’inhumer le maréchal Pétain parmi ses hommes à Douaumont

Il faut aussi avoir l’honnêteté de se souvenir que, dans la débâcle militaire et civile de 1940, les responsables politiques aux abois, ne trouvèrent pas d’autres solutions que de demander au vieux Maréchal de revenir aux affaires pour éviter le pire.

Mais voici qu’au moment même où Macron rendait hommage au Maréchal Pétain, un membre du gouvernement, Marlène Schiappa, bien connue pour son combat contre ceux qui furtivement caressent le bas du dos des dames, déclara : « Pétain est un traître. » Vlan !

Eh bien, s’il est un traître, le Maréchal doit être fusillé. Mais il est mort en 1951. Alors que faire ? Marlène Schiappa pourrait reconstituer son effigie en carton-pâte et la faire fusiller dans la cour des Invalides, dirigeant elle-même le peloton d’exécution, entourée des harceleurs attrapés et enchaînés.

Il va sans dire que cette cacophonie gouvernementale fait le plus mauvais effet. On notera « en même temps » que le Premier ministre, en visite officielle à Hanoï capitale du Vietnam communiste, a rendu hommage à Ho Chi Minh, qui a conduit contre la France la guerre d’Indochine, au cours de laquelle 47 000 Français ont trouvé la mort.

Cette forte dose de masochisme politique qui consiste à honorer ceux qui ont réellement trahi, généralement par idéologie socialo-communiste, a la vie dure (cf. ma chronique du 2 novembre, n° 1167). On se souvient ainsi des collaborateurs empressés de l’occupant allemand, jusqu’en juin 1941, qui figuraient en bonne place dans le gouvernement De Gaulle à la Libération, après leur retour de Moscou. Tous ces vaillants camarades s’étaient distingués dans la lutte contre l’armée, la bourgeoisie, le capital, avec, à leur tête, Léon Blum, chef du gouvernement en 1946-1947.

La curiosité internationale, c’est Donald Trump.

J’ai lu et entendu de tous côtés qu’à mi-mandat, Trump serait réduit à néant et que ce serait bien fait, puisqu’il n’était pas à gauche. Il serait rejeté aux enfers. En réalité, Donald Trump a renforcé sa position au sénat, dont le rôle est considérable, notamment en politique étrangère. Il n’a plus la majorité à la chambre des Représentants, mais de peu – cette chambre où viennent d’être élus deux musulmanes et deux Indiens originaires d’Amérique centrale et du Sud, détachement précurseur !

Donald Trump pourrait donc fort bien se représenter et être réélu. En tout cas, un président qui a instauré pratiquement le plein-emploi, avec un taux de chômage trois fois inférieur à celui de la France, qui a diminué les impôts, qui lutte contre l’invasion migratoire des « colorés » « sans dents », comme dirait François Hollande, je voudrais bien en avoir un comme ça en France. Quant à ses messages twittés qu’il envoie jour et nuit, Donald Trump ferait bien de se calmer. Il met un peu trop de vinaigre dans le potage et crée des tensions inutiles.

J’en reviens à la curiosité française. Il faut l’admettre, les Français ne sont jamais contents. Si le chef d’État est libéral, ils disent qu’il manque d’autorité. S’il fait preuve d’autorité, ils disent que c’est un fasciste. Ils élisent un président à une courte majorité, moins de 55 %, et un an après, le président démocratique n’a plus que 30 % d’opinions favorables. C’est le cas d’Emmanuel Macron, mais, pour autant, dans son genre, Macron n’est pas plus mauvais qu’un autre. Il est actif. Il « fait le job » et ne passe pas son temps à courir derrière les jupons. Il est tout simplement le produit du système qui est tel que ça ne peut pas marcher.

Même De Gaulle au pouvoir a perdu sa popularité. Finalement, les seuls que les Français ont paru accepter, ce sont les présidents Coty et Pompidou qui avaient pour eux le bon sens et une certaine modestie. Ils paraissaient au-dessus des partis. Macron, ce bon élève, soumis, lui, aux partis, aux syndicats, et à l’entente cordiale avec tous, paraît n’avoir désormais guère de chances de se rétablir dans l’opinion. Mais chaque président faisant regretter celui qui l’a précédé, on pourrait, lui aussi, le regretter un jour.

C’est là une des curiosités de la gouvernance française dont la devise paraît se résumer en : « Toujours plus mal. »

 

 

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Comments (3)

  • IOSA Répondre

    Seul un traître peut saluer la mémoire d’un traître !

    1 décembre 2018 à 7 h 10 min
  • Marquais Répondre

    …………..” on pourrait lui aussi le regretter un jour” . J’ai une autre formule moins littéraire, je dis souvent :” Çà pourrait être pire ” En effet l’avidité du peuple et l’absence de toute morale constructive ont rendu progressivement ce pays ingouvernable. Et l’immigration telle qu’elle est éxercée n’est pas faite pour arranger les choses… comme on dit !

    26 novembre 2018 à 10 h 14 min
  • ELEVENTH Répondre

    Marlène Schiappa….celle qui n’avale pas. Selon ce qu’elle dit : titre de son bouquet hautement intellectuel “les filles bien n’avalent pas”.
    Si vous ajoutez la sortie du bizantin girouette, ministre lui aussi, :” à Paris un restau c’est 100 euros minimum hors vin” pour calmer les gilets jaunes, là vous aurez tout compris. Avec ces hurluburlus on perd son temps à parler d’histoire, ils flottent dans l’ether et il ne faut pas leur demander d’avoir les pieds sur terre.

    24 novembre 2018 à 16 h 54 min

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