Éducation nationale : les causes du désastre

Éducation nationale : les causes du désastre

Entretien avec Bernard Viallet
Ancien directeur d’école primaire dans la banlieue parisienne

1/ L’éducation nationale va mal. Le constat est à peu près général. Mais, comme ancien directeur d’une école primaire de banlieue, vous avez une connaissance directe de la situation. Selon vous, quelles sont les principales causes du mal?

On ne s’avancera pas beaucoup en annonçant qu’elle va même de mal en pis et qu’elle semble pratiquement irréformable. Les récents évènements avec la reculade de Xavier Darcos devant les lycéens n’en apportent qu’une preuve supplémentaire. Les causes du mal sont multiples, mais il me semble que la plus grave est l’idéologie « égalitariste » qui imprègne de ses vapeurs mauvaises l’ensemble du système. Tout le monde doit être placé sur le même plan, le maître doit être à l’écoute de l’élève.
Ses connaissances ne lui permettent en aucune façon de se placer en supérieur par rapport à lui. Tous les élèves se valent et doivent avancer du même pas. D’où absence de redoublement, de notation, d’évaluation (honnête) assortie d’examens avec « notes pondérées » pour atteindre et dépasser les 80% au bac après que l’école primaire ait envoyé en sixième un grand nombre d’enfants sachant à peine, lire, écrire, compter. Cette idéologie est très largement répandue autant dans le monde enseignant que dans les familles ou les médias. Elle s’accorde avec la fameuse non-discrimination et revient en fait à une totale absence d’exigence et à toutes les dérives du laxisme et de la non-transmission du savoir. Le résultat est accablant : maîtrise de la langue française de plus en plus mauvaise (verlan, langage SMS), incapacité pour certains étudiants de produire un texte compréhensible et sans fautes d’orthographe ou de syntaxe, difficultés de lecture, absence de culture générale et par conséquent de véritable capacité de raisonnement.

La deuxième cause découle de la première. Bastions de cette idéologie égalitariste, les IUFM dispensent une formation complètement inadaptée pour nos jeunes collègues. Des chercheurs, profs du secondaire ou du supérieur ont la charge d’apprendre leur métier aux enseignants du primaire alors que le plus souvent, ils n’ont jamais enseigné à ce niveau. Chez nous, ce ne sont pas les plombiers qui forment les plombiers comme le bon sens le voudrait, mais plutôt les informaticiens qui prétendent apprendre leur métier à des boulangers car notre travail en école élémentaire ou maternelle est fort différent de celui de nos collègues du secondaire ou du supérieur. Résultat une formation presque entièrement théorique et idéologique. Très peu de concret et à l’arrivée de jeunes collègues complètement démunis et souvent incapables de « gérer » une classe et de transmettre un savoir. Mais ce n’est pas grave, puisque si l’on suit les « pédagogistes des IUFM », c’est à l’enfant d’apprendre à apprendre et au maître à se contenter d’accompagner et d’encourager.

Ce qui m’amène à parler de la troisième cause : les méthodes fantaisistes qu’il faut pratiquer sous couvert de démarche dite « scientifique », intuitive, inductive et d’interdiction de cours magistral. Le maître ne doit pas amener une notion, c’est à l’enfant de la découvrir par lui-même. Malheur à l’enseignant qui tenterait de faire apprendre quoi que ce soit par cœur, (tables de multiplication, conjugaison, règles de grammaire ou d’orthographe), proposerait encore de faire des dictées, de lire ou faire lire à haute voix et même réciter une poésie ou une fable !
Avec ce genre de méthode, au mieux l’enfant perdra un temps fou, au pire, il pourra être handicapé à vie (dyslexie, dysorthographie, difficultés de raisonnement, agressivité et j’en passe…)

La dernière cause vient de l’encadrement qui soutient le système : les syndicats (qui cogèrent à tous les niveaux), les Inspecteurs et Conseillers Pédagogiques qui restent cramponnés à cette idéologie et refusent toute avancée pédagogique ou tout retour à des méthodes ou à des organisations de la scolarité de l’enfant qui pourraient fonctionner mieux. Ils sont dans l’erreur depuis plus de trente ans, mais ils persistent et signent car l’essentiel n’est pas d’enseigner, de transmettre des connaissances mais de « faire s’épanouir la créativité » et autres sornettes du même acabit.

2/ Pensez-vous que l’école ait vocation à éduquer, ou bien devrait-elle laisser les familles éduquer leurs enfants en se limitant à l’instruction ?

Quand le Ministère de l’Instruction publique a changé de nom pour celui ô combien valorisant de « Ministère de l’Education Nationale », la vocation de l’école a complètement changé. Et pour une fois on annonçait la couleur. Encore faut-il comprendre ce que les mots veulent dire. Jules Ferry avait donné comme missions à ses « hussards noirs » d’apprendre aux enfants à lire, écrire et compter pour que la révolution industrielle naissante puisse disposer d’une main d’œuvre suffisamment éduquée et adaptée à la technicité nouvelle des tâches à accomplir. Le pays avait besoin de bons artisans, ouvriers, techniciens, fonctionnaires etc… Et l’école a longtemps rempli sa mission à la satisfaction générale, non sans peine j’en conviens, mais avec des méthodes traditionnelles rôdées depuis des générations. Elle s’autorisait bien un peu de propagande sanitaire (lutte contre l’alcoolisme), civique ou patriotique (« nous reprendrons l’Alsace et la Lorraine), mais jamais au détriment des connaissances.
Depuis que l’Etat a eu l’ambition d’éduquer, charge qui selon moi ne devrait relever que des familles, nous avons pu assister à toutes sortes de dérives. L’idéologie (toujours elle) devient quasiment la matière principale à étudier : devoir de mémoire, éthique, citoyenneté, antiracisme, lutte contre les discriminations et j’en passe. Mais comme la fausse monnaie chasse toujours la bonne, plus d’Histoire évènementielle, plus de morale, plus de civisme, plus de « bonne camaraderie » et plus de note ni de classement. Il ne faudra pas s’étonner si la plus grande confusion règne dans les jeunes esprits. De plus, cette « éducation », qui n’est qu’un bourrage de crâne partisan se paie le luxe d’être souvent inefficace (je préfère ne pas répéter ce que de petits maghrébins disent de leurs camarades ou de leurs enseignantes juives par exemple…) et est pratiquée au détriment des matières classiques. Le temps passé à visiter et à commenter des expositions sur la guerre d’Algérie ou autre est forcément pris sur quelque chose d’aussi secondaire que le français ou les maths. Dernier aspect pernicieux de cette « Education » : certains parents s’en remettent totalement à l’Institution et lui abandonnent carrément leurs responsabilités. Combien de fois n’ai-je pas entendu de la bouche de mamans d’enfants entrant en CP : « Eduquez-le bien, moi je n’y arrive pas… »

3/ Le "multiculturalisme" des classes, notamment dans certaines écoles de banlieue, comme celle que vous avez connue, est manifestement un handicap pour une bonne transmission des savoirs. Malgré les discours en faveur de la "mixité sociale", la carte scolaire est de ce point de vue un échec retentissant. Quelles solutions envisagez-vous pour obtenir des classes suffisamment homogènes pour les instituteurs puissent y exercer leur fonction?

Un enfant d’origine étrangère n’a (a priori) aucune raison de moins bien réussir à l’école qu’un autre. L’école sut enseigner à des cohortes entières pendant des décennies, en France comme à l’étranger. Depuis ces trente dernières années, cela devient de plus en plus difficile pour toutes les raisons mentionnées ci-dessus et par la massification et l’hétérogénéité des classes. Dans certaines écoles comme la mienne, on peut trouver plus de vingt nationalités différentes et à peine 10% d’enfants autochtones. Le Français devient langue étrangère et les enfants communiquent entre eux à l’aide d’une sorte de sabir, mélange de verlan, de mots d’arabe, de portugais et autres qui n’a plus grand-chose à voir avec un langage compréhensible par tout le monde.

On parle beaucoup de « busing » (transport des élèves des quartiers vers d’autres plus « favorisés » pour ne pas dire plus « français »), histoire de rétablir un ratio plus souhaitable. Mais il faudrait arriver à un renversement de la proportion. Quand nous n’avions que 10% d’enfants étrangers dans nos classes (fin des années 60), l’imprégnation était nettement plus aisée, elle se pratiquait naturellement. A priori, je ne suis pas contre. Mais je note qu’aux Etats-Unis cette pratique a été abandonnée (connaissant le pragmatisme des américains cela ne doit pas être sans raison) et que techniquement cela ne sera pas facile à réaliser dans nos secteurs ne serait-ce que pour des raisons démographiques.
Je serai nettement plus favorable à un retour à des méthodes plus traditionnelles et surtout à une organisation différente de l’école. Je propose en effet qu’une progression par niveau de connaissance remplace la montée « à l’ancienneté », qu’enfin on se libère de l’âge d’état-civil et qu’on laisse chaque enfant progresser selon ses capacités, ses acquis, ses connaissances. Il pourrait progresser à son rythme. Une école à la carte. Du sur mesure. Chaque élève ayant des objectifs à atteindre vérifiés tous les trimestres se trouverait dans une logique de réussite faite de petites ou grandes victoires. On ne lui demanderait jamais de sauter plus haut qu’il ne peut. Mais on monterait progressivement l’élastique. Actuellement, tout le monde doit franchir la même hauteur au même âge et chaque année, on monte un peu plus le fil sans se soucier que certains n’ont jamais pu franchir la hauteur précédente. Et on s’étonne de la catastrophe à l’arrivée. En fait, nous nous fixons sur une sorte de niveau moyen théorique et tentons de faire avancer tout le monde en même temps. Résultat, les meilleurs traînent, s’ennuient voire se dégoûtent en classe pendant que le tiers ou le quart en difficulté prend de plus en plus de retard et ne le rattrape jamais. Les enfants d’origine étrangère seraient les plus à même de profiter de cette organisation en « groupes » ou « classe de niveau » qui se pratique d’ailleurs dans certains pays étrangers (Etats-Unis, Russie, Israël), mais qui est farouchement combattue car soupçonnée d’élitisme (le péché capital du pédagogue français) par nos idéologues à la Meyrieu ou Bourdieu.

4/ On entend souvent des voix s’élever pour critiquer telle ou telle méthode pédagogique moderne, tout spécialement la méthode globale pour l’apprentissage de la lecture. Presque systématiquement, la réponse du ministère ou des enseignants consiste à dire que ladite méthode n’est plus en usage et que l’on instruit ainsi des faux procès. Pourriez-vous nous dire si la méthode globale est encore en application?

Pour répondre à votre question, les deux parties disent vrai, mais ne disent pas tout. Il est exact que plus aucune maîtresse de CP ne pratique la méthode globale pure en lecture et cela depuis des années. (Quoi que…) L’application de cette méthode, imaginée au départ pour apprendre à lire aux handicapés mentaux légers, s’est très vite montrée inefficace et désastreuse dans ses conséquences (dyslexie, dysorthographie). Tout le monde s’est rabattu sur la méthode dite « mixte », c’est à dire avec un départ global suivi d’un travail syllabique. C’est ce qui est toujours pratiqué par l’immense majorité des collègues de CP qui pensent ainsi cumuler les avantages des deux pratiques. Il n’a bien entendu jamais été question de retour pur et simple à la méthode analytique (terme préférable à syllabique) jusqu’à ce qu’un certain M. de Robien ne le demande. On sait combien il a peu été obéi !
Pour moi cette méthode mixte peut se révéler une sorte d’escroquerie. Si la partie globale est courte (15 jours ou 3 semaines) ce n’est que moindre mal, mais si elle s’éternise en mois ou en trimestres (ce que arrive très souvent), elle est tout aussi nocive que la globale. J’ai vu des enfants « deviner » des textes, lire sans lire ou sans comprendre un traître mot de ce qu’ils lisaient, en répétant des textes comme des perroquets, montrer des mots et en énoncer un autre vaguement ressemblant grâce à cette trouvaille géniale que l’on conserve pieusement avec de fallacieux arguments du genre : « C’est une démarche intelligente, scientifique, de recherche. L’enfant observe le mot en entier, il appréhende la phrase dans son ensemble. Il introduit du sens dans sa démarche. Alors qu’avec la syllabique, ce n’était que rabâchage idiot et association mécanique de sons qui ne voulaient rien dire et dégoûtaient à tout jamais l’enfant de la lecture… »
Arguments qui me semblent partiaux pour ne pas dire fallacieux. Je ne suis pas un grand spécialiste des méthodes de lecture, mais je peux attester d’une chose. Tant que l’on a pratiqué la méthode analytique (syllabique), extrêmement rares étaient les cas de dyslexie. Depuis que les méthodes globales et mixtes sont entrées en vigueur, les orthophonistes et autres rééducateurs psychopédagogiques croulent sous la tâche. Etonnant, non ?
Il ne s’agit donc pas d’un faux procès, mais d’une réalité tronquée assortie d’une certaine dose de mauvaise foi.

5/ De façon générale, le "pédagogisme" qui a fleuri après 1968 est-il toujours à l’ordre du jour? Et, si oui, quels en sont les dangers?

Il est plus que jamais au goût du jour même s’il n’est plus d’une grande nouveauté ! Il imprègne les IUFM, pollue toute l’Institution et permet à certains de jouir d’agréables sinécures pendant que les collègues ne savent plus comment s’y prendre pour transmettre la moindre connaissance. Pédagogisme et égalitarisme sont les deux mamelles de l’inculture pourrait-on dire en s’inspirant du bon Sully… Il fallait en finir avec les « Héritiers » (Bourdieu), empêcher que les parents puissent intervenir dans les apprentissages des enfants pour permettre aux classes les plus défavorisées de se retrouver à égalité avec celles qui pouvaient offrir plus. D’où ces folies comme les maths modernes, les grammaires « structurales » ou « fonctionnelles » et ce jargon totalement abscons (« apprenant » pour « élève », « référentiel bondissant » pour « ballon » ou « moyen » pour « enseignant ») qui donne l’illusion d’un savoir inaccessible au commun des mortels. Savoir égale pouvoir. Mais cette belle théorie a fait long feu. Après trente ans d’application, il y a moins d’enfants de classes défavorisés sur les bancs des grandes écoles qu’avant ! Bizarre…
Les dangers de cette accumulation d’erreurs et de mauvais choix sont innombrables et incommensurables. Deux et bientôt trois générations de « malappris » (allusion au livre de M. Bayrou éphémère prédécesseur de M. Darcos) et plus le temps passe, moins la possibilité d’un sursaut devient plausible. Les jeunes enseignants ont eux-mêmes appris à lire, écrire et compter de cette déplorable façon. Il me fallait corriger les fautes d’orthographe ou de syntaxe dont les livrets de certains jeunes collègues étaient truffés. Comment quelqu’un qui ne maîtrise pas l’orthographe peut-il l’enseigner ? Et combien reste-t-il de maîtres ou de maîtresses capables de réintroduire ces méthodes traditionnelles qui avaient fait leurs preuves quand on les a abolis ?
L’ennui avec l’illettrisme et l’inculture c’est qu’ils sont les fourriers de toutes les violences et de tous les totalitarismes. De plus, à une époque où les technologies se font de plus en pointues et où la concurrence entre les diverses zones du monde est de plus en plus sauvage, seuls les pays qui auront les systèmes éducatifs les plus performants pourront rester dans la course. Ce qui n’est pas notre cas. Mais peut-être était-ce la volonté secrète des hommes du pouvoir : disposer d’un peuple de crétins et d’abrutis juste bon à remplir des caddies de supermarché et à se délecter devant les sottises de la téléréalité… Des gens qui ne réfléchissent pas, qui ne remettent jamais rien en question, mais qui ne produisent rien d’innovant non plus.

6/ Conclusion

Comme je ne voudrais pas terminer sur une note aussi lugubre, (les enjeux sont considérables) j’ajouterais ceci. Tout espoir n’est pas perdu. L’immense majorité des familles veulent le meilleur pour leur enfant. Beaucoup savent combien peut être déterminant un bon cursus scolaire. Certains se saignent même aux quatre veines pour offrir un enseignement de qualité. Il suffirait que les médias exposent honnêtement la réalité devant l’opinion publique et surtout que les hommes politiques fassent enfin preuve de courage et de bon sens pour que tout change assez rapidement. Les enseignants sont dans leur immense majorité des personnes honnêtes et de bonne volonté. Dirigés différemment par l’Institution, libérés de l’idéologie dominante, ils ne manqueraient pas d’évoluer. Mais pour cela, il faudrait faire autre chose que de se contenter de libérer le samedi matin (sans revoir la journée de l’enfant sur l’année) et de proposer des enseignements à la carte au lycée…


Bernard VIALLET
Directeur d’école élémentaire
Auteur du livre « Le Mammouth m’a tué » (Ed. Tempora)
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Comments (26)

  • VITRUVE Répondre

    @Jaures

    "OLEO PERDIDISTI" ou bien, si vous êtes plus radical: " MARGARITAS ANTE PORCOS": face à vos contradicteurs, quand comprendrez-vous ces proverbes? ( ceci, si le modérateur, sur ses critères bien sévères pour les gens de droite (il en existe, c’est comme les poissons volants), qui pensent comme nous, nous laisse vie, s’adresse aussi à IOSA qui est bien courageux sous la mitraille, mais fera bientôt comme VITRUVE…SAS quand à lui, semble blindé au NI-CR, ça rebondit! C’est bon pour le moral!…)

    VALETE

    16 février 2009 à 11 h 52 min
  • siniq Répondre

    Jaures

    Mieux vaut l’ ignorance que la culture toute prête et toute digérée que veulent nous imposer vos bien-pe,sants qui soit dit en pensant scolarisent leur progéniture dans les meilleurs établissements des grandes villes où ils officient.

    Je comprends le mécontentement des professeurs de ces lycées ou collèges voyant défiler les futurs dirigeants de la France aussi incompétents que leur géniteurs.

    Les directeurs des grandes écoles peuvent aussi choisir les élèves qui voudront fréquenter leurs établissements.

    Pour le professeur de ma fille, il n’est pas un cas isolé car les professeurs de collège se plaignent souvent des résultas médiocres de certains enfants en lecture et dissertation.

    Mettre sur l’ intelligence des enfants , les errements de l’ enseignement public et de leurs gourous, c’est pathétique mais pas surprenant de la part d’ un potentat du socialisme mitterrandien

    15 février 2009 à 14 h 27 min
  • Ben Répondre

    Jaures, quand le monde inversera sa tendance, tu inverseras ton discours aussi.

    15 février 2009 à 11 h 51 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Jaures <<Quant à ceux qui nous disent que l’école  fait de nous des "décervelés", je dis essayez donc l’ignorance >>

    Je crains bien que l’école publique ait réussi ce que vous redoutiez et votre réaction en témoigne, malheureusement. Essayez donc de regarder autre chose que le journal de 20:00 et enlevez de temps en temps vos lunettes socialistes qui vous empêchent de voir. Vous constateriez que la vie ce n’est pas uniquement du "social" et des "exigences aux autres" déclamés à longueur de journées sur le pavé des rues.
    Il est vrai que vous et vos semblables ne peuvent que survivre dans un enfer fiscal. La crise aidant le masque va tomber et les privilèges et apanages des super-protégés disparaitront. Le secteur privé, exsangue, attend avec anxiété ce moment historique.

    15 février 2009 à 10 h 27 min
  • Jaures Répondre

    Cher Hans, les écoles privées sont les premieres à demander des moyens: subventions municipales, profs payés par l’état et cotisation des parents. En plus, elles peuvent choisir leurs élèves. Lors de la dernière manif pour la défense de l’école, de nombreux enseignants du privé étaient présents (ils subissent également les suppressions de postes).

    Quant à ceux qui nous disent que l’école  fait de nous des "décervelés", je dis essayez donc l’ignorance !

     

    14 février 2009 à 21 h 44 min
  • lucterios Répondre

    …citation!…Deliquescence…Proprieté qu’ont certaines substances solides de se liquefier lentement.(Prenons par exemple,une vielle nation plus que millénaire.)  par absorption progressive de l’humidité atmosphérique.(nous dirons ici,une absorbtion tres rapide et massive d’éléments allogenes disparatres.)   = sic   Liquefaction! ou,Etat qui en resulte                                                                                                                         Decadence compléte;perte de la force,de la cohésion.   =Décomposition,décrépitude,ruine.                             Tomber en déliquescence."Déliquescence de l’Occident  bourgeois"  (Curtis)                                                       Tout est déja ecrit,lorsque les accapareurs des pouvoirs;Tous les pouvoirs!N’ont qu’un seul but ,les avantages du pouvoir! Que leur faut il pour durer? ,survivre,et transmettre ce pouvoir a leur caste?                     Des Veaux tant et tant,qu’ils leur faut bien une ou plusieurs usines pour les fabriquer.       Educ’nat, télé,ciné,publicité,passivité,et une gamme infinie a decliner?

    14 février 2009 à 15 h 02 min
  • Ben Répondre

    Sondage: combien de temps le socialisme agonisera-t-il encore?

    Et le modérateur de ce site me permettra-t-il de faire la pub du mien? Voici son adresse:

    http://a-bas-les-taxes.skynetblogs.be/

    13 février 2009 à 14 h 21 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Jaures <On trouve des textes de Saint Augustin qui villipendent les jeunes pour "leur paresse et leur manque de respect>>

    Jaures, citant St Augustin, on tombe des nues! Pourquoi pas les Psaumes ou les Béatitudes? C’est vraiment de la dialectique matérialiste pur sucre.

    13 février 2009 à 0 h 33 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Jaures >>Tout cela demande des moyens très importants (formation, effectifs, locaux,…). B.Viallet ira-t-il au bout de sa logique *) en demandant des moyens accrus pour l’Education Nationale ?>>

    Réaction typique de Jaures, ne rien modifier au mamouth  et augmenter sa taille et en plus avec des finances à sec. Cela devient de l’acharnement digne des gosplans soviétiques.
    Essayez donc les collèges privés pour vos filles, Jaures et vous verrez la différence. Vous constateriez que les moyens ne sont pas la panacée universelle et que la compétence professionnelle peut faire des miracles.

    *) en travaillant plus vous pourriez déjà contribuer par vos impôts supplémentaires à financer vos souhaits. Ce serait déjà un bon exemple pour tous et une belle concrétisation de la "logique" que vous exigez surtout des autres.

    13 février 2009 à 0 h 27 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    "Les-4-Vérités"    –  12 02 09

    Le constat est dramatiquement juste. Et @Jaurès a tort  : non pas d’affirmer qu’on enseigne encore les tables de multiplication, mais de prétendre (ou d’espérer ?) qu’ "on peut (on doit, affirme-t-il sans rire) la critiquer et la faire évoluer. De même que @GACHET, ce n’est pas parce que le SNALC –  "syndicat apolitique" rappelez-vous sans rire (comme si, normalelement, TOUS les syndicats ne devraient pas l’être)(1) –   "énonce depuis trente ans, et continue à le faire sur son site" –  les maux qui frappent l’EDUCATION (prétendue) NATIONALE, que le "MAMMOUTH" sera sauvé. Plus qu’une évolution, il faudra une véritable révolution !

    Il y a un "mal français" (celui, d’ailleurs, de la Médecine officielle) qui, au lieu de remonter à l’origine du mal, se borne à le constater, et à sortir de sa "trousse" des remèdes-miracles (comme les Médecins à partir du "Vidal"), à faire appel, lorsque le mal empire, à une succession de spécialistes ou prétendus tels qui, généralement, aggrave la madie en même temps que la note. Mais sans jamais demander aux malades, aux patients, de se remettre en question, de remettre en cause leur miode de vie, ou même de pensée…

    Tant qu’on ne voudra pas reconnaître les causes profondes du mal, de la maladie, aucun remède, aucune solution de sera efficace.

    Et ce n’est pas avec un livre, pas avec dix, pas même avec cent, et Dieu sait si des enseignants  – professeurs des écoles, directeurs d’école, professeurs de collège, de lycée, ou de fac, et même président d’Université – en ont écrit des livres sur le sujet, que l’on guérira le "MAMMOUTH" archi-malade, qu’il se réformera. Ceci parce que le mal qui le ronge comme un cancer est trop ancien. Il date de la "Libération" ,  de De Gaulle qui a laissé la Gauche, particulièrement le "Parti Communiste Français" s’emparer de l’Ecole de "Jules-Ferry", celle de la République. Des "commujistes" qui, pour bien montrer quels étaient leur objectif  – celui de l’Union Soviétique – :  prendre en main l’EDUCATION (entendez par là l’ENDOCTRINEMENT) des enfants qui lui étaient confiée, les endoctriner. Il na pas été neutre de débaptiser l"INSTRUCTION PUBLIQUE" pour l’appeler "EDUCATION NATIONALE".

    Progressivement, à l’idéologie "comnuniste" soi-disant "résistantialiste, se sont ajoutées d’autres idéologies : maçonnique ("endémique", dans "L’ECOLE DE LA REPUBLIQUE"), anti-colonialiste, anti-antisémitisme, anti-raciste, celle de la libre sexualité, et même de l’homosexualité, pro-métissage, anti-nationalismee, la "soixante-huitardise" avec son fameux "Il est interdit d’interdire !", etc. au détriment de l’Instruction proprement dite, au détriment aussi de l’identité française. L’ECOLE AVAIT AINSI PERDU SA "NEUTRALITE" ! Insensiblement, l’Ecole laïque qui  – particulièrement entre les deux Guerres, avait été le creuset de la citoyenneté, celui qui avait permis l’assimilation de centaines de milliers d’enfants d’immigrés, celui de la Nation française, est devenue l’école du "droit à la différence", du "cosmopolitisme"(2), en même temps que celui du refus de toutes les valeurs traditionnelles(à commencer par les "valeurs morales" enseignées  – par seulement avec les fables de LA FONTAINE !) accusées d’avoir des relents "judéo-chrétiens", de la famille….  A cela s’est ajouté la "technocatie" qui, délibérément, a faussé l’enseignement de base : celui de la lecture et de l’écriture, en imposant certaines méthodes pédagogiques, telle que la "lecture globale" qui a formé des "illettrés", comme s’ils avaient voulu délibérément niveler les enfants (les "apprenants", selon leur jargon) au niveau de ceux qui, parce que d’origine étrangère, avaient déjà des difficultés propres à la différence de langue, sans parler de niveau social ou culturel(3), celel aussi du dénigrement des "métiers manuels" , du "Bac pour tous", etc. à fabriquer des garçons et des filles mal dans leur peau, des ratés, des aigris, ou des gens qui, faute d’être formés à un véritable métier, ne siongeaient qu’à devenir de (petits) fonctionnaires ppour avoir la "sécurité de l’emploi". Je caricature à peine !

    Et, sans désespérer, je crains que si, chacun individuellement, quel que soit nôtre âge, notre degré d’instruction, notre niveau social ou professionnel, nous ne prenons pas conscience que, depuis plus de soixante-ans, l’Ecole de la République a fait de nous des décervelés, des consumméristes, des adeptes de le Pensée Unique et du "Politiquement Correct", parfois même des "zombis", rien ne bougera, rien ne changera chez le "MAMMOUTH". La preuve, c’est que le SNALC en trente ans n’a pas réussi à faire bouger les choses. Pas plus que les dizaines de livres écrits par des enseignants ou des non-enseignants… On le sait, l’Histoire n’a été, au cours des âges, qu’une sucecssion de "bascules", de revirements. Rien ne dit que, brusquement, tout ne basulera pas pour que l’on retrouve les valeurs familiales, les valeurs morales, les valeurs de sacrifice, etc. qui ont fait la grandeur des Hussards noirs de la République (auxquels ont appartenu mon père, un de mes oncles, des frères, soeurs, belles-soeurs, beaux-frères, etc.), de l’Ecole de la République, et de la France !

              Cordialement, Jean-Claude Thialet

    (1) les syndicats politisés sont non seulement tolérés en FRANCE par TOUS les Gouvernements – de droite comme de gauche – mais aussi financés par eux avec l’argent des contribuables !

    (2) pas au sens que vient de vouloir lui donner Bernard KOUCHNER pour discréditer Pierre Péan et "enterrer "l’affaire KOUCHNER" !

    (3) à propos des "immigrés" dont le poids pèse de plus en plus dans dans certaines écoles où l’on trouve jusqu’à 70 "nationalités" (et dionc langues, j’imagine) différentes : je ne me lasserai pas de rappeler qu’à l’époque du Protectorat au Maroc, l’Instruction Publique (franco-maricaine) dans sa grande sagesse avait créé des écoles "marocaines" où étaient accueillis de jeunes Marocains du "bled" dont les parents, pas plus qu’eux, ne parlaient pas un seul mot de français, vivant souvent dans des nouallahs de paille et de roseaux, sans eau ni électricité. Au bout de deux ans, ces enfants parlaient, lisaient et écrivaient parfaitement notre langue, en même temps, d’ailleurs, qu’on leur dispensait un enseignement coranique. Il apprenaient l’histoire et la géographie du Maroc et de France, avec, notamment le célèbre "nos ancêtres les Gaulois" (4). Et avaient un pourcentage de réussite au certificat d’études équivalent )à celui des enfants de nos campagnes françaises. L’Ecole de la République, pardon du Protectorat, les formait ensuite à des métiers manuels ou les orientait vers nos lycées etc. Je me souviens avoir lu il a des années, dans la Revue "PERMANENCES", un article d’une institutrice BELGE qui préconisait de créer dans son pays des écoles primaires réservées aux enfants issus de l’immigration pour pallier précisément aux difficultés que la plupart des primo-arrivants rencontraient dans les écoles "indigènes" . Je précise pour les ignares que ce mot choquerait : nous les "souchiens", nous sommes des "indigènes dans notre pays, les immigrés étant les "allogènes" ! Oui, mais voilà, une telle proposition créerait un véritable tollé général chez tous les doctrinaieres et idéologues qui crieraient à l’apartheid. Y compris parmi ceux qui ne cessent de dénoncer le niveau de décrépitude auquel est tombée l’Ecole de la République. Car, n’en doutons pas : le mal est si profond que nous sommes toutes et tous atteints par l’idéologie dominante.. Y compris les générations qui, comme moi, ont été formées par l’INSTRUCTION PUBLIQUE, avant et pendant la Seconde Guerre Mondiale. Réfléchissons : nous n’osons plus appeler un "chat un chat", pas seulement par crainte de tomber sous le coup de la "loi scélérate "(dixit Jacques TOUBON !) GAYSSOT-FABIUS-ROCARD. Tout simplement par crainte de choquer un de nos enfants ou petits-enfants formés, ou plutôt déformés par l’EDUCATION "NATIONALE". Ainsi, je ne peux pas même prononcer le mot "immigré" sans voir se fermer le visage d’un gendre ou d’un petit-fils ! Et je m’y reprends à deux fois avant de dire ce que le pur bon sens, en dehors de tout sectarisme et de tout "racisme", dicte. En dehors de l’idéologie dominante, rien de doit se dire, à peine se penser ! Cela me rappelle Henry FORD qui disait à orpos de sa célèbre "Ford T", "vous avez le droit de chosir la couleur que vous voulez, à condition que ce soit le .. noir !". J’enlève ien sûr ici la connotation rciste quenpourrait avoir le mot "noir" !

    (4) aujourd’hui, l’Education qui se prétend "nationale" a honte d’apprendre aux élèves qui lui sont confiés notre Histoire !!!

    12 février 2009 à 22 h 32 min
  • Marc Répondre

    Des jeux plus stupides les uns que les autres ? Si cela est vrai pour la deux et le jeu de Nagui,le jeu de la une, j’aimerai vous voir à questions pour un champion, ou des chiffres et des lettres ! Que cela vous plaise ou pas,le niveau des enseignants aujourd’hui,est largement inférieur à celui de leurs anciens ! Ce n’est pas moi qui le dis,mais de nombreux anciens enseignants ! Dans ma famille,quatre anciens enseignants dont une de mes soeurs,et bien tous sont éffarés du faible niveau culturel des jeunes enseignants ! Quand à dire que la méthode syllabique n’est pas la panacée,il faut vraiment être de mauvaise foi pour dire cela . Cette méthode a été utilisée avec succès pendant plus de 70 ans,tous les élèves qui sortaient de l’école à 14 ans savaient lire couramment,écrire et compter,ce n’est plus le cas aujourd’hui ! Chaque élève connaissait notre pays,ses fleuves  ses rivières,ses départements ses chefs lieux ! Chaque élève connaissait la plupart de nos grands écrivains,de nos poètes,savait situer les Rois de France dans leur siècle,connaissait tous les présidents de la république,depuis la 3ème République ect…Quel élève de 14 ans aujourd’hui en serait capable ? Non ,nous les anciens,ne considérons pas les jeunes comme des crétins,les crétins,ce sont  les ignares qui passent leur temps à défiler,quand ils ne sont pas en vacances,et se foutent des élèves comme de leur première chemise! Ce que nous vilipendons,ce sont ces IUFMs,où est dispensé l’enseignement imbécile de quelques salopards gauchards,qui ont assassinés intéllectuellement plusieurs générations d’enseignants !

     

    12 février 2009 à 18 h 37 min
  • sas Répondre

    le plus gros budget de l’etat poutrquoi faire siniq…,?

    nous faire chier….

    militer , fabriquer du marxiste, du crétin et de l’assisté……mais sas ne sait pas dans quel ordre….

    sas

    12 février 2009 à 18 h 11 min
  • Jaures Répondre

    Cher Siniq, vous n’avez pas de chance. Vous êtes probablement tombé sur le seul prof des écoles à utiliser la méthode globale intégrale. Je me demande même où il a pu trouver un manuel.

    Il ne faut pas tout mettre sur le dos de tel ou tel prof ou telle ou telle méthode. Chacun peut observer que ses enfants, suivant le même cursus avec les mêmes instits et les mêmes méthodes auront des résultats différents. La maîtrise de la langue prend parfois des chemins étranges: tel enfant pas très doué en CM1 se révèlera au collège. D’autres, brillants et matures, rejoindront le rang. Le problème que je constate comme parent d’élève est que l’enfant qui arrive avec des difficultés au collège ne comble pas ses lacunes: il reste au mieux à son niveau et, trop souvent, régresse.

    Il est évident que le suivi des élèves devrait être plus individualisé mais la première mesure de Darcos est de supprimer les RASED, spécialement formés pour aider les enfants en difficulté. Par ailleurs, essayez de trouver une place en "classe relais" pour un collégien en difficulté !

    Marc, il faut cesser d’étalonner la France avec les individus qui se débattent dans votre téléviseur. Quelle que soit sa profession, je me méfie d’emblée du quidam qui participe pour gagner de l’argent à des jeux plus stupides les uns que les autres. Avouez par ailleurs que le fait que vous les regardiez ne joue pas non plus en votre faveur.

    De tous temps, les anciens ont considéré les jeunes comme des incultes. On trouve des textes de Saint Augustin qui villipendent les jeunes pour "leur paresse et leur manque de respect". Ne commettez pas les mêmes outrances que Brighelli qui prétend qu’un bachelier des années 60 avait le même niveau qu’un Bac + 5 d’aujourd’hui.

    Comme si un bachelier de 1960 avait pu entrer directement en 6ème année de médecine, être docteur en Droit, ingénieur système ou expert comptable.

    12 février 2009 à 11 h 41 min
  • Ben Répondre

    Emprisonnez les saboteurs de l’enseignement pour crime contre l’humanité. Ruiner des millions de carrières en est un.

    12 février 2009 à 11 h 16 min
  • ortrud Répondre

    Ce débat, qui pollue des milliers de pages et inquiète tout autant d’esprits, à moins que ce ne soit l’inverse, ne sera jamais éclairci parce que c’est un sujet tout simplement politique. Voir s’affronter deux individus aussi compétents l’un que l’autre: Aschieri et Darcos devrait nous combler d’aise. Or, nous assistons à un combat minable, où le énième ministre de l’EN, condamné d’avance, se heurte à l’omnipotent syndicat de l’EducNat qui semble être au courant de toutes les arcanes de sprojets avant même qu’ils ne soient publiés. Les enfants paient le prix de la lutte pour le pouvoir Ministre/Ministère.

     

    Je crois assez à la bonne volonté des enseignants, mais le résultat est là: or, ce résultat est très semblable dans d’autres pays européens  et on ne peut pas l’imputer à la gauche en tant que telle; en RDA, les enfants étaient remarquablement enseignés, quoique de façon univoque, mais ils avaient des bases solides, ce qui s’est retourné contre les dirigeants car ces jeunes gens gardaient leur sens critique; j’ai longtemps fréquenté la RDA et même épousé quelqu’un de là-bas. De telle sorte qu’au jour de la libération, les gens étaient prêts, même s’ils regrettent, pour certains, la performance des services sociaux de l’époque soviétique.

    Il est donc possible que l’entretien du délitement intellectuel soit un véritable complot adapté à notre type de société où les cultures résidentes sont des obstacles à l’universalité. Mais c’est tellement énorme que je le crois inconscient ou consensuel, par perte de repères et non par volonté propre. Ce qui est sûr, c’est que, progressivement, nos savoirs s’érodent et ne seront plus une raison de défendre notre espace culturel. Bien ? Mal ? Je ne sais, mais angoissant, c’est sûr.

    11 février 2009 à 19 h 43 min
  • Marc Répondre

    Jaurès,il faut arrèter d’écrire des ânneries ! Si certains enseignants font bien leur travail,il en est beaucoup trop pour qui ce n’est pas le cas ! Ne serait- ce justement qu’à cause  de leur propre manque d’instruction ! Etant retraité,je peux regarder la télé tous les midis,ce qui m’était impossible avant,étant artisan chef d’entreprise,avec quelques salariés,mais depuis ma retraite,je regarde les jeux du midi,le plus souvent c’est Nagui sur la 2 .Dans ce jeu,pratiquement tous les jours il y a des enseignants,et bien le niveau de la plupart d’entre eux,est à peine croyable ! Ce midi encore,un prof d’Anglais,ne savait pas les mois de l’année contenants un  B ! Une autre fois un prof des écoles, à la question : dans quel fleuve se jette la rivière l’Eure ? Réponse à peine croyable: dans la Loire ! Ou cet autre :dans quel fleuve se jette le Gard? Réponse dans la Garonne ! Ou cet autre encore,situant l’ile de la Réunion dans le Pacifique ! Et cela en moyenne une à deux fois par semaine, c’est éffroyable ! Les enseignants,sont aujourd’hui totalement incultes. Si l’on faisait passer un examen du niveau du certificat d’études primaires des années 50 aux enseignants,je veux prendre le pari,qu’un quart d’entre eux au moins, seraient recalés en Français,ortographe,histoire,ou géographie ! Ayant trois petits enfants,tous bâcheliers,je sais de quoi je parle ! Moi qui n’ai qu’un brevet élémentaire,du tout début des années 50, et bien comparé à eux,et là je suis formel,moi je suis politechnicien !

    11 février 2009 à 19 h 40 min
  • siniq Répondre

    Le plus gros budget de tous les ministéres et tout cà pourquoi?

    Une usine à pondre des crétins mais par contre les profs de collége sont toujours en formation.

    Jaures

    Ma fille cadette a appris par la méthode globale, une catastrophe sur toute la ligne mais le bien être des écoliers ne vous interresse pas, le principal c’est que le PS est toujours un vivier de voix . Vos dirigeants eux mettent leur progéniture dans les écoles privées les plus côtées comme l’ Ecole Strasbourgeoise. et quand il ne peuvent faire autrement que de passer par le public, les petits socialistes sont toujours dans les meilleurs établissements.

    Faîtes ce que je dit pas ce que je faît, les passe-droits ne sont pas réservés que pour les gens de droite.

    11 février 2009 à 19 h 10 min
  • Emeric Répondre

    Enseignant moi-même, je voudrais apporter quelques compléments à cet entretien très instructif:

    – malgré les innovations pédagogiques, les méthodes traditionnelles sont encore appliquées. Certains enseignants ne les ont jamais abandonnées, d’autres y sont revenus par pragmatisme. Mes élèves apprennent encore des poésies par coeur et ont régulièrement des dictées, par exemple.

    – le directeur omet deux facteur décisifs dans ses comparaisons entre l’actualité et le passé (d’ailleurs, les périodes de référence ne sont pas définies rigoureusement) : 1) la massification de l’enseignement secondaire, puis de l’enseignement universitaire, rendue nécessaire par la tertiarisation de l’économie et la démocratisation de la société. Ce changement d’échelle essentiel (enseigner un savoir à 20% d’une classe d’âge ou à 100 %) interdit de reproduire sans réflexion les méthodes d’autrefois. Là est le vrai débat: comment enseigner à toute une génération? 2) dans une génération où en moyenne un individu regarde la télévision trois heures par jour, il est vain d’espérer reproduire les enseignements littéraires d’autrefois. La réalité, notamment l’accès à l’information et à l’image, a trop changé pour "faire comme si".

    – l’enseignement en France souffre de lacunes structurelles, qui ont motivé les réformes dits "pédagogues", mais auxquelles malheureusement ils n’ont pas apporté de réponse efficace. D’abord le manque d’autonomie intellectuelle réduit notre inventivité et nos capacités de recherche et favorise le mimétisme, en haut de la formation (ENA, ENS…) et en bas (chômage des sans diplômes, rejet des institutions, y compris par la violence de groupe). Ensuite, les chercheurs français peinent à mélanger les disciplines et nos enseignements sont trop cloisonnés, conséquence d’une formation presque unidisciplinaire des professeurs et des habitudes de compartimenter en filière. Les Anglosaxons et les Scandinaves sont bien meilleurs à ce sujet. Ce sont eux d’ailleurs qui obtiennent les meilleurs scores dans les tests internationaux et ils sont bien plus proches du modèle des pédagogues que celui des traditionnels… Donc si la fuite en avant est nuisible, le retour en arrière serait désastreux.

    – les défis posés à l’école par l’hétérogénéité des publics ne sont pas insurmontables, les enfants des années 1890/1920 n’étaient pas plus francophones, vue la diversité linguistique régionale de notre pays, que ceux d’aujourd’hui. C’est une question d’appétence, ou d’idéologie si vous préférez. On avait alors envie d’apprendre une langue prestigieuse et si on n’avait pas envie, on y avait intérêt en termes de progression sociale ou de coup de règles sur la tronche donné symboliquement par une société qui doutait moins d’elle-même. Aujourd’hui beaucoup de Français n’aiment plus leur langue et on voudrait que les étrangers l’apprennent…

     

     

    11 février 2009 à 18 h 37 min
  • Jaures Répondre

    On peut (on doit) critiquer l’école et la faire évoluer. Mais si on part d’assertions fausses, on court à un échec bien plus violent.

    Tout d’abord, il est faux d’avancer qu’on n’enseigne plus dans les classes les tables de multiplication, qu’on n’y fait plus de dictées ou qu’on n’y pratique plus la lecture à haute voix. Mes 2 filles, avec des instites différentes dans une école de banlieue ont eu tout cela avec les notes (à partir du CE 2). Ce n’est pas la méthode syllabique qui empêchait d’avoir des enfants dyslexiques il y a 40 ans mais le fait qu’on ne les repérait pas: ils étaient généralement taxés de fainéants et se retrouvaient au fond de la classe avec un bonnet d’âne ! Comme B. Viallet le dit, plus aucun enseignant ne pratique la méthode globale. En fait, si vous interrogez les profs des écoles, vous verrez que chacun utilise la méthode avec laquelle il se sent à l’aise, ce qui est la meilleure solution. La méthode syllabique n’est évidemment pas la panacée et il faut chercher ailleurs les déficiences en Français qui s’observent le plus en sixième, moment où les enfants passent à 5h de cette matière par semaine, alors qu’ils pratiquaient la lecture et l’écriture quotidiennement en primaire. Ceux qui avaient quelques difficultés n’y résistent pas.

    "Faire s’épanouir la créativité" n’est pas une sornette. Sinon, à quoi sert d’apprendre ? Visiter une exposition, assister à une pièce de théâtre, écouter un chanteur  ne sont pas du "temps perdu". Une exposition permet de lier des textes à des images; où, à part dans une pièce de Molière par exemple, un enfant pourra entendre pratiquer à bon escient l’imparfait du subjonctif ? Qui peut nier qu’écouter un chanteur de qualité pour le jeune public permet d’enrichir le vocabulaire des enfants ? Comment peut-on se plaindre du manque de culture générale des jeunes et dire que les expos ou autres activités culturelles sont "du temps perdu" ?

    Je remarque que ce que préconise B.Viallet: suivi individualisé avec progression différencié par matière au rythme de l’enfant, est couramment pratiqué en Norvège, par exemple, qui affiche les meilleurs résultats européens en matière d’éducation. Sauf que, là bas, pas de méthode syllabique (ce qui n’empêche pas les enfants d’être bilingues), pas de notes avant 14 ans, les enfants peuvent négocier leurs notes, pas de classement. On est bien loin du bon vieux temps des "hussards noirs" !

    Par contre, il y 2 adultes par classe dont un spécialement formé pour détecter les enfants en difficulté. Des séparations par niveau selon les matières (on peut être dans le groupe A en math et dans le C en langue)… Tout cela demande des moyens très importants (formation, effectifs, locaux,…). B.Viallet ira-t-il au bout de sa logique en demandant des moyens accrus pour l’Education Nationale ?

     

    11 février 2009 à 16 h 26 min
  • rios Répondre

    j’ai lu avec intérêt ces propos, très intéressants au demeurant, mais ils se heurtent à " l’idéologie dominante" !, qui se croit  hélàs supérieure au reste du monde

    alors même que c’est loin d’être le cas

    une solution: utiliser les méthodes et méthodogies du système privé : objectifs, résultats, évaluations, et de surcroît mettre en oeuvre l’IWA2207

    BON COURAGE

    11 février 2009 à 13 h 39 min
  • sas Répondre

    Super l’erradication nationale en cogestion avec les syndicat marxiste subversif……ont largement réussi leur mission…..

    leurs récompense : desormais ils prennent des pains dans la tronche, par les élèves à qui ils osent imposer de retirer leurs baladeurs des oreilles…..

    VOUS AVEZ BIEN CHANTE MES CONS ? et bien dansez maintenant…..

    sas qui se marre

    11 février 2009 à 13 h 09 min
  • Anonyme Répondre

    Très bon article, il résume ce qui est dénoncé depuis des années par des gens honnetes et éclairés malheureusement traités de racistes, de réac et d’arriere gardistes.

    11 février 2009 à 11 h 27 min
  • chevalier teutonique Répondre

    Privatisons l’école. L’Etat doit se contenter de payer les professeurs en fontion de certains critères.

    ll est bien votre journal De Thieulloy !

    11 février 2009 à 9 h 57 min
  • Gachet Répondre

    Enseignant du second degré, je suis tout à fait d’accord avec ce funeste tableau. Je formulerai deux remarques :
    – il est possible de faire de la résistance pédagogique à condition de mettre en sourdine toute prétention d’avancement.
    – Tous les syndicats ne sont pas à mettre dans le même panier : visitez donc le site du SNALC, syndicat apolitique, qui dénonce depuis 30 ans tout ce qui est résumé dans cette lettre.

    11 février 2009 à 9 h 56 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<N’exagérons rien. Je fais des dictée, fais apprendre des poésies, fais réciter les tables à mes élèves et je n’ai jamais eu aucun ennui.>>

    Pas fort les dictée, pardon les dictées.

    11 février 2009 à 9 h 39 min
  • david Répondre

    N’exagérons rien. Je fais des dictée, fais apprendre des poésies, fais réciter les tables à mes élèves et je n’ai jamais eu aucun ennui. Pour le reste, ce constat est très juste !!

    11 février 2009 à 7 h 51 min

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