Environnement et énergie : des suggestions

Environnement et énergie : des suggestions

La dégradation de la Nature par les activités humaines est très ancienne ; il y a plus de 2 000 ans, le Liban souffrait déjà de déforestation. La prise de conscience de ce phénomène dans les temps modernes a commencé aux États-Unis, ce qui a entraîné la création du parc national de Yellowstone en 1872, puis, plus tard, de beaucoup d’autres. Les pays européens n’ont suivi cet exemple que bien plus tard, surtout la France, toujours extrêmement timide sur les problèmes écologiques. Il fallut attendre le président Pompidou, lui-même assez peu sensible à ces sujets, pour que soit créé le ministère de l’Environnement !

Or, il s’agit là de questions sérieuses, voire dramatiques : réchauffement de la planète, dégradation des terres arables par l’agriculture intensive, pollution des eaux… À cela s’ajoute la raréfaction du pétrole et de l’uranium radioactif. Toutes choses obscurcies par les sottes campagnes antinucléaires.

Une des raisons de cette crise a été, tout au long des cinquante dernières années, de multiples et fort coûteux gaspillages. Tout s’est passé comme si on avait adopté les idées de l’économiste J.-B. Say pour qui les ressources naturelles étaient inépuisables. Ces gaspillages sont dus, certes, à l’inconscience des dirigeants, mais aussi à un snobisme qui touche toutes les catégories sociales. Comme celui des voitures puissantes et rapides, symboles de richesse, de force et de virilité. Ou bien, suivant, hélas, un modèle américain, celui de la multiplication de piscines privées, ou de la climatisation des voitures, inutile et dispendieuse.

Le snobisme a souvent entraîné la disparition de techniques efficaces, mais jugées obsolètes. Ainsi, en agriculture, le cheval ! Le tracteur, coûteux, fragile, polluant, parut la solution de beaucoup de problèmes. Et devint signe de richesse et de modernité. Or, les paysans sont devenus très sensibles à celle-ci, contrairement aux « gens des villes » souvent nostalgiques du « bon vieux temps ». Au Québec, j’ai visité une ferme qui, en France, paraîtrait idéale, presque un modèle inaccessible. Aucun tracteur, seulement des chevaux ! Bien sûr, dans certains cas le tracteur est indispensable, par exemple quand on refuse tout animal de ferme, tout élevage, activité récente et non traditionnelle.
Encore qu’on voie aussi se développer une « agriculture sans labour » qui semble prometteuse. En tout cas, pour qui possède quelques vaches, le coût de l’entretien d’un cheval est insignifiant. Convient-il même de revenir à la traction bovine ? Une méthode vieille de dix mille ans, apparue dès la naissance de l’élevage ! La question mérite d’être posée, mais pas aux maniaques de l’industrialisation. Les vaches devenues stériles pourraient aussi être utilisées avant d’être « réformées ».

Dans un domaine différent, quand apparut la navigation transatlantique par bateaux à vapeur, les navires à voile, dits clippers, rivalisaient avec eux pour la vitesse et le confort. Certes, il serait absurde de revenir à la marine à voile. Mais on peut envisager des bateaux mixtes utilisant le moteur pour certaines manœuvres ou par mer trop calme, et la formidable énergie des vents quand il y en a. La chose serait déjà utilisée, ou, en tout cas étudiée, au Japon et en Russie.

Georges Claude (1870-1960) fut un remarquable inventeur, à la manière d’Edison. Il eut l’idée d’utiliser l’énorme énergie engendrée par les échanges entre eaux chaudes et eaux froides, superficielles et profondes, ce qui suppose des équipements lourds et complexes. L’expérience fut tentée sur les cotes du Gabon peu avant la guerre 1939-1945. La technologie d’alors était insuffisante, les mouvements marins trop puissants et les installations se brisèrent. Pendant la guerre, Claude tomba dans une collaboration forcenée et extravagante, ce qui contribua à l’oubli de ses idées scientifiques…

Jadis, il n’était peut-être pas possible d’exploiter les gisements pétroliers sous-marins mais aujourd’hui ce sont pratiques courantes. L’idée d’utiliser la force des marées a été réalisée dans l’estuaire de la Rance (après un projet sans suite pour l’Aber Vrac’h). Quoique les résultats aient été intéressants, il s’en est suivi des phénomènes d’envasement fâcheux, mais la technologie était sans doute insuffisamment étudiée et l’idée de G. Claude semble bien différente.

Il est remarquable que le réchauffement climatique soit survenu en même temps qu’une sensibilisation plus grande à la biodiversité, aux problèmes énergétiques et pétroliers.

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Comments (6)

  • R. Ed. Répondre

    Le réchauffement de la planète, c’est la nouveau motif pour nous pomper des sous .

    Uniquement chez les Occidentaux, naturellement, les pays "émergents" comme on dit, "en voie de développement", eux ne sont pas touchés par les nouvelles taxes qui s’abattent sur nous.

    Chez moi, par exemple, si j’utilise l’eau du robinet, je paye, et c’est normal, mais je repaye une deuxième fois pour la même quantité d’eaux usées, non seulement celles que je rejette, mais aussi pour celle que je bois.

    Je  paye l’eau que je bois, la TVA qui l’accompagne et ensuite je suis taxé pour l’avoir bu …

    Plus toutes les taxes écologiques qui accompagnent presque tous les produits que l’on achète.

    A quand une éco-taxe sur le litre de carburant acheté à la pompe ? Parce que là, on est certain, le carburant, cela pollue. Et bizzarement, il n’y a pas d’éco-taxe sur ce produit .

    Il est vrai que le litre de super est presque une taxe à lui tout seul.

    16 novembre 2007 à 10 h 27 min
  • Anonyme Répondre

    Il y a les dommages causés par l’homme – individuellement et collectivement coupable en la matière, n’en déplaise à certains docteurs es environnement  – et puis il y a les autres, dont les amuseurs ne parlent pas, probablement plus encore par ignorance que par démagogie ou stupidité.
    Qui sait que les pets des mammifères, et en particuliers des ruminants, participent dans une mesure significative à l’effet de serre ? Qui nous parlera des hydrates de méthane sédimentaires (gisement énergétique représentant plusieurs milliers de fois les ressources en pétrole ayant jamais existées), dont le dégazage a des effets sans commune mesure avec ceux de toutes les activités polluantes de l’humanité ? Quel apôtre de l’écologie serait disposé à aller sincèrement aussi loin que son prêche y engage autrui, en cessant ses propres gaspillages ?

    15 novembre 2007 à 21 h 46 min
  • Anonyme Répondre

    FLORIN : Mais noooooon, Mr Barrucand ne plaide pas pour le retour au cheval et aux boeufs, mais pose simplement une question étayée de remarques.  Il faut arrêter les procès d’intention, spécialité très Gauloise…

    Celà dit, son article suscite une remarque.  Si des inventions ont foiré autrefois, c’était souvent dû non pas au fait que l’idée était mauvaise mais au fait que la technologie de l’époque n’était pas adéquate pour réussir.  Ainsi, en réitérant des anciennes expériences, on les voit réussir assez souvent actuellement.  Il ne faut donc pas jeter le bébé avec l’eau du bain, même si les gens adorent faire ça.

    OBSERVATEUR.  Vous avez raison sur beaucoup de points.  je me tue depuis des années à dire que l’homme ne provoque pas le réchauffement planétaire mais l’accélère seulement.  Le cycle est naturel et a plusieurs causes conjointes : l’activité humaine ne fait que comprimer les évènements dans le temps. Le soleil en est une, mais cette cause est forte parce qu’actuellement, la ceinture de Van Halen s’affaiblit depuis quelques années, exposant notre planète à des rayonnements dangereux qui influent sur le climat (et la peau des gens).  Bref, j’ai fait un article sur mon site qui réunit tous les paramètres ensemble, ce qui donne une image panoramique de la situation, tout en exposant le fait que si on sortait des inventions des cartons, on aurait depuis des lustres les vrais solutions pour avoir de l’énergie quasi gratuite.  Mais les pétroliers et certains industriels richissimes n’y ont pas intérêt.  Comme pour beaucoup de choses (notamment la médecine, mon domaine) beaucoup de puissants ont intérêt à ce que les peuples en sachent le moins possible.  Et je lutte moi-même contre tout obscurantisme depuis des années. 

    Donc en ce qui me concerne, vous avez prêché un convaincu. Mais merci d’avoir fait relai.

    15 novembre 2007 à 19 h 06 min
  • sas Répondre

    Pour le bien être des accords de grenelle……combien de tonnes de co2 la france devra t elle financer pour rattraper l’immense gachis dus aux grèves de nos connards nantis ,,,,??????

    sas

    15 novembre 2007 à 12 h 20 min
  • Observateur Répondre

    Vous écrivez : "Or, il s’agit là de questions sérieuses, voire dramatiques : réchauffement de la planète, dégradation des terres arables par l’agriculture intensive, pollution des eaux… À cela s’ajoute la raréfaction du pétrole et de l’uranium radioactif. Toutes choses obscurcies par les sottes campagnes antinucléaires."

    S’il y a bien des problèmes écologiques causés par l’homme, il s’agit essentiellement de la réduction de la biodiversité, de la destruction des écosystèmes comme les forets tropicales, de la disparition de très nombreuses espèces végétales et animales, de la désertification de certains territoires dus la disparition des forets, de la pollution de certaines mers, territoires etc… mais nullement du réchauffement planétaire, qui n’est absolument pas dû à l’homme, ce que vous semblez ignorer, peut-être par méconnaissance du sujet. En effet, il est très difficile en France d’être informé sans être désinformé continuellement, les médias étant tenus par des idéologues gauchistes qui ont  intérêt à propager toutes sortes de désinformation, afin de favoriser tout ce qui pourrait aller dans le sens d’interventions arbitraires plus ou moins mondialistes et imposées par la force par l’ONU leur grand machin, l’UE … que sais-je.

    Donc pour résumer, s’il y a bien une augmentation du taux de co2 qui remonte au début de l’ère industrielle, soit depuis environ 1850 dans les mesures du taux de co2 (: le taux de co2 est ainsi passé à 0,038 % aujourd’hui contre 0,028 % en 1850), cette augmentation reste négligeable dans l’augmentation de la température.

    Le principal gaz à effet de serre est la vapeur d’eau qui contribue pour  environ 97 % à l’effet de serre, les autres gaz à effet de serre sont le co2 dont les concentrations très faibles jouent un rôle quasi insignifiant dans le réchauffement, et méthane dont les concentrations sont très très faibles et donc qui joue un rôle NEGLIGEABLE.

    A quoi est dû alors le réchauffement de la planète ? IL EST DU A L’ACTIVITE DES TÄCHES SOLAIRES qui varient selon plusieurs cycles périodiques. Ainsi des scientifiques ont démontré, en projetant les cycles solaires dans les prochaines années, que la terre connaitrait un MAXIMUM DE TEMPERATURE EN 2048 ! De plus des courbes de comparaisons des cycles de tâches solaires et de la température correspondent parfaitement, alors qu’il n’y a pas de correspondance entre le taux de co2 et la température : par exemple dans les années 40 et 50, la température moyenne a régulièrement diminué.

    C’est cette variation de l’activité des tâches solaires qui explique la variation de la vapeur d’eau et donc explique uniquement d’augmentation de l’effet de serre et de la température. 

    En outre, la température a connu constamment  de fortes variations de la température au cours de l’histoire, beaucoup plus importantes qu’aujourd’hui. Ainsi au début de l’ère tertiaire, il y avait des forêts … en antarctique.

    A l’époque glacière, il y a à peine plus de 20.000 ans, le niveau de la mer était … 100 m plus bas qu’aujourd’hui et pour donner un exemple, la corse était reliée au continent, l’Angleterre était reliée au continent.

    Plus près de nous, au moyen âge, au XiV ème siècle, il y eu un petit âge glacière avec une température de plusieurs degrés en dessous de la température moyenne actuelle. Et il y eu aussi une période où la température était nettement plus chaude qu’aujourd’hui. Par exemple, à cette époque le Groenland était une terre verte, d’où son nom quand il a été découvert.

    et ainsi de suite.

    L’HOMME N’EST PAS RESPONSABLE DE L’AUGMENTATION DE LA TEMPERATURE DE LA TERRE, J’espère avoir réussi à vous convaincre, et tant pis pour les écologistes mondialistes et autres partisans d’un état mondial qui semblent augmenter jusque dans notre gouvernement pour imposer ses postulats faux et ses dirigismes à la planète entière.

     

     

    14 novembre 2007 à 16 h 15 min
  • Florin Répondre

    On a quand-même de la peine à y croire ! Une plaidoirie pour la traction animale !!! Pourquoi pas pour l’éclairage à la bougie, pendant qu’on y est !!! La clim’ : du gaspillage. (le frigo aussi, sans doute). Le tracteur : un luxe. La voiture : un jouet inutile.

    Une fois que l’on aura jeté tout cela à la poubelle, on pourra retourner tranquillement dans nos grottes (à Lascaux ou ailleurs).

    14 novembre 2007 à 1 h 45 min

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