Euthanasie : le marketing compassionnel des médias

Euthanasie : le marketing compassionnel des médias

Les souffrances de Chantal Sébire ont relancé le débat sur l’euthanasie – ou, plutôt, pour parler clair, sur le « droit au suicide assisté ». La loi Léonetti, du 22 avril 2005, se trouve mise en accusation. Mais, au-delà du cas particulier, le traitement médiatique de l’affaire laisse rêveur.

La première chose qui saute aux yeux, dans le traitement journalistique du cas de Chantal Sébire, c’est le caractère superficiel de la presse française. Mais, dans cette affaire douloureuse, la légèreté confine au criminel – car on prétend s’arroger le droit d’abréger la vie d’autrui sur la base de renseignements erronés. Ainsi, la quasi totalité des commentateurs ont répété qu’il était impératif de revoir la législation en matière de fin de vie, pour deux raisons : la loi Léonetti serait un « étouffoir », imposé par la droite réactionnaire, du débat sur l’euthanasie, d’une part ; et, d’autre part, le cas de Chantal Sébire justifierait l’aide médicale au suicide du fait de douleurs insupportables et incurables.
Or, l’une et l’autre de ces affirmations sont largement discutables.

Il n’est pas certain que tout ait tenté pour apaiser les douleurs de Mme Sébire. On sait, en particulier, que la proposition du Pr Arnold Munnich, conseiller de Nicolas Sarkozy pour les questions de santé et de recherche, d’une nouvelle expertise médicale n’a pas été suivie.
Plus généralement, il semble que Mme Sébire se soit tenue (ou ait été tenue, dans le cas malheureusement envisageable où elle aurait été manipulée) à l’écart de toute proposition de soins palliatifs et de traitement de la douleur. Je ne vois donc pas comment l’on pourrait, sur la base de ce dossier manifestement incomplet, et peut-être même volontairement tronqué pour faire de Chantal Sébire la nouvelle « icône » du lobby pro-euthanasie, considérer que, dans certains cas où la douleur est insupportable et incurable, la législation actuelle serait inadaptée. En réalité, personne ne sait si Mme Sébire aurait pu finir ses jours sans souffrir.

Quant à la loi Léonetti, le moins qu’on puisse en dire, c’est qu’il ne s’agit pas d’une loi « réactionnaire ».
Il faut noter que cette loi a été élaborée dans le même genre de contexte passionnel que l’affaire Sébire. Il s’agissait à cette époque de l’affaire Vincent Humbert. Mais la logique est toujours la même : focaliser l’attention sur un cas douloureux, sans donner au public les moyens d’apprécier la situation (faute de compétences médicales, bien sûr, mais aussi faute de laisser les points de vue discordants s’exprimer dans la presse), et réclamer dans la foulée un changement de la loi. Rappelons au passage que, quelques mois après la mort de Vincent Humbert, l’un de ses médecins avait signalé que, selon lui, le jeune homme n’avait aucune volonté de mourir…

Quant au contenu, la loi Léonetti regardait, ce qui me semble du bon sens, du côté de la limitation de l’acharnement thérapeutique – et non du côté de l’augmentation des « droits » du corps médical en matière d’interruption de la vie. Personnellement, je pense que cette loi Léonetti fait courir des risques non négligeables aux patients incapables d’exprimer leur volonté. Le corps médical ou les proches peuvent être tentés de considérer que ces patients souhaitent en finir avec un « acharnement thérapeutique » et donc les « débrancher » sans leur aveu. Par ailleurs, la loi Léonetti encourage logiquement l’utilisation de produits analgésiques pour adoucir les souffrances. Or, ces produits ont souvent comme « effets secondaires » d’abréger la vie (et sont parfois utilisés en milieu hospitalier principalement en vue d’abréger la vie, l’effet secondaire devenant l’effet recherché…). Par conséquent, la loi Léonetti n’est certes pas dépourvue d’ambiguïté. Mais il faudrait une exemplaire mauvaise foi pour considérer qu’elle constitue une obligation légale de souffrir !

Par ailleurs, on voit mal pourquoi une loi « Sébire » aurait une durée de vie plus longue qu’une loi « Humbert ». La logique médiatique, fondée sur la compassion sur commande, et l’absence de réflexion, s’oppose frontalement à la logique législative.

Peut-on ajouter encore que les enjeux économiques de l’euthanasie sont trop clairs pour qu’on puisse les négliger : dans un pays où la Sécu est en déficit chronique, où il y a trop peu d’enfants et où le nombre de vieillards croît exponentiellement, qui ne voit que certains lobbies ont des intérêts manifestes – et qui n’ont rien à voir avec la douceur de la fin de vie – à légaliser l’euthanasie ?
Or, la législation d’un pays civilisé doit viser prioritairement la protection des plus faibles. La France ne se grandirait certainement pas en légiférant dans l’émotion et dans l’urgence sur ce dossier…

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Comments (6)

  • Guillermo Répondre

    Quelle tartufferie cet article !  Même si je ne conteste pas le rôle délétère joué par la presse, je partage totalement la réprobation quasi unanime des commentaires ci-dessus.

    << Il n’est pas certain que tout ait tenté pour apaiser les douleurs de Mme Sébire …>> . Mais de qui se moque t’on ? Comme si c’était le le sujet ! Le sujet est que si une personne n’a plus envie de vivre (ce qui était plus que compréhensible dans le cas de Mme Sébire) on lui foute la paix, douleurs physiques  supportables ou pas, et que l’on interdise strictement à des "’hypocrites bien intentionnés" d’aller  lui faire la morale pour l’obliger à continuer à vivre malgrè elle.  On imagine que la décision doit être forcément difficile.  Il s’agit d’un droit à la dignité la plus élémentaire. Ca parait logique que certains fachos ne puissent comprendre ça. 

    Fatalement un jour l’euthanasie sera autorisée partout (sans doute encadrée pour éviter les "coups de tête" ou sombres histoires d’héritages, etc.).  Mais croyez bien que la France sera l’un des tout derniers pays à sortir du moyen-age.

     

    4 avril 2008 à 17 h 39 min
  • WULFGAR Répondre

    A part  les 2 ou 3  indécrottables  bigots  habituels qui s’expriment  sur ce site , l’article ne semble pas , pour l’instant , déclencher une vague d’adhésion des lecteurs …

    3 avril 2008 à 11 h 07 min
  • IOSA Répondre

    Qui parle de loi ?

    Ce que veulent les gens en fin de vie, c’est mourir dignement…sans souffrance.

    La mort est une grande aventure que personne ne peut raconter après en être revenu et qu’il y a t’il de mieux que " partir " avec l’accompagnement de ceux que l’on aime pour ce dernier voyage ?

    La question est simple et se pose pour ceux qui  " accompagnent "…… poursuites judiciaires ou non ?

    Le reste n’est que polémique venant des croyances ne tenant absolument pas compte du libre arbitre de tout un chacun .

    Vous parlez de calculer le degré de souffrance physique… vous dites que tous les moyens nécessaires ne sont pas utilisés pour apaiser cette douleur physique, mais tenez vous compte de cette souffrance interne qui n’est pas véritablement physique, mais touche à l’essence même de l’être?

    La légalisation de l’euthanasie n’aura que pour seul objectif de permettre à ceux qui ne veulent plus vivre de partir sereinement.

    Celà vous choque, mais quelle en est la véritable raison ?

    Posez vous cette question avant de dire ce qui est bien ou mal pour les " autres "…

    Pour ceux qui souhaitent l’euthanasie, parce qu’il n’est plus possible de vivre autrement…Dites vous que je comprend vos raisons, votre acceptation de la mort qui est  votre volonté de mourir en paix en sachant que vos accompagnateurs ne seront pas poursuivit…

    2 avril 2008 à 21 h 23 min
  • Marc Répondre

    Toujours le même discours,toujours la même Tartuferie,pour ne pas légiférer ! Personne ne demande le droit de tuer son  voisin,mais seulement de légiférer, de manière à ce que le médecin ou la famille ayant aidé quelqu’un à mourir,ne soit pas poursuivit en justice comme un assassin ! Mais tout cela,encadré bien sûr par la justice . Il faut que cesse de brailler tous ces faux-culs,tous ces Tartufes,que l’on n’entend pas récriminer contre l’avortement,qui n’est pourtant  qu’un assassinat d’embryons d’êtres humains,ne demandant qu’à vivre ! Mais on ne leur demande pas leurs avis,on les tuent,car eux ne peuvent pas se défendre ! Et dans le même temps,on refuse à une personne saine d’esprit mais ne supportant plus sa maladie,le droit d’être assisté pour mourir ! Tous vos arguments,ne sont que fumisteries . Je suis Catholique,non pratiquant,mais pour moi,la liberté individuelle est sacrée ! Ce que le droit accorde aux femmes,le droit de tuer leur progéniture, pour convenances personnelles,le droit doit faire la même chose pour des adultes consentants ! 

    2 avril 2008 à 19 h 24 min
  • Jaures Répondre

    On voit qu’il est difficile d’avoir un débat serein sur cette question. D’un côté (lire l’article récent de P.Lance) comme de l’autre, on s’envoit des lobbies à la figure sans réellement penser à l’intérèt du malade en fin de vie. Car il ne faut pas oublier que la question ne se pose que pour les malades incurables en état de souffrance.

    Il est a noter que les pays qui ont légalisé la fin de vie assistée sont aussi ceux qui ont les soins palliatifs les plus performants. En France, nombreux sont ceux qui, faute d’être traités dans un établissement équipé, ne bénéficient pas de traitements anti-douleur performants. Il convient de rétablir d’abord cette équité.

    Ensuite, on peut discuter de ce qui peut représenter pour le malade ce que Montaigne appelait "une sortie raisonnable".Ce que l’on constate, c’est que quand une telle loi n’existe pas dans un pays, ceux qui en ont les moyens s’exilent pour trouver ce qu’ils cherchent. Là encore, comme ce fut le cas pour le droit à l’avortement, deux poids et de mesures existent: la souffrance et la solitude pour les plus démunis, l’accompagnement et la sollicitude pour les privilégiers.

    Je constate également que l’on est bien circonspect quant à la souffrance des autres. Si Mme Soubire estimait que ses souffrances étaient insuportables, c’était à elle de le décider. Sauf à penser que sa vie ne lui appartenait pas et qu’elle ne devait pas décider de la quitter à sa guise.C’est un autre débat.

    Quant à l’exploitation médiatique de l’affaire, elle fut, comme d’habitude,vulgaire et obscène.

    2 avril 2008 à 13 h 59 min
  • Luc SEMBOUR Répondre

    Magnifique article de Florin Aftalion.

    Bouffée d’oxygène, modèle de clairvoyance et d’équilibre sur cette délicate question de la fin de vie. Nous sommes loin des délires de P. LANCE qui tombe régulièrement tête-première dans toutes les chausse-trappes de ce même sujet.

     Je voudrais profiter du débat de l’euthanasie pour décrire ce qui me semble être la nouvelle scission de société que le « socialisme ambiant » a mise au point et poursuit de façon aussi insidieuse que certaine, via ses bras armés les plus actifs, en particulier les medias français.

    Rappelons que la vision socialiste de base est « la dictature du prolétariat ». Or la notion de prolétariat s’est émoussée puisque désormais tout le monde se prétend peu ou prou prolétaire, et que la confusion des genres se généralise en tout. La dictature ayant saigné à blanc tous les prolétaires autant qu’elle a pu, surtout en France, elle doit trouver de nouvelles victimes sur qui reporter sa faim, à qui dévorer des richesses. Or le vrai problème du socialisme ambiant en 2008 est qu’il a historiquement accordé trop de faux droits à tout le monde, lesquels dans sa logique étriquée, se traduisent in fine à la généralisation des seuls « droits à jouir de la vie ».

     

    Les conséquences sont inattendues.

    Le droit à jouir s’est forcément d’abord fait au détriment du contribuable qui a été sommé de payer pour tous ceux qui étaient classés « défavorisés » par rapport à la moyenne.

    Puis le droit à jouir a été interprété comme le droit à ne pas avoir d’enfants. Les médecins ont été sommé d’assassiner 220 000 enfants à naître chaque année.

    Parallèlement le droit à jouir généralisé ne pouvant pas résulter dans une baisse du niveau de vie actuel, trop exactement opposée au but recherché, les générations futures ont été chargées d’honorer la facture en se retrouvant écrasées d’emprunts exorbitants.

    Ces mêmes générations futures auront à nettoyer des Himalaya de déchets polluants qui continuent à s’accumuler. A propos sait-on que National Geographics montre la constitution par les courants marins d’un nouveau continent artificiel au nord du Pacifique dont la taille est 4 fois celle de la France (tout de même !), exclusivement constitué de centaines de milliards de bouteilles en plastique et d’autres déchets flottant ?

    Enfin le droit à jouir génère une insupportable quantité de vieillards dont l’entretien médical a un coût venant s’opposer de façon directe au droit à jouir des « jeunes ». Il faut donc tuer les vieux.

     

    On remarquera que le socialisme a généré ses propres problèmes. Il les résout de la façon la plus brutale possible imaginable toujours aux dépends des plus faibles, de ceux qui n’ont pas la possibilité de revendiquer de façon audible leur droit à jouir à eux. Ce sont les nouveaux serfs, les esclaves du socialisme qui impose impitoyablement ses excès et sa logique d’égoïsme de masse, de nouvelle raison du plus fort, de nouvelle donne révolutionnaire de la « lutte des classes » .

    Ces nouvelles classes de serfs qui se dessinent inexorablement ne sont pas du tout celles que l’on aurait pu imaginer il y a seulement 50 ans.

     

    Je vois donc 4 classes de serfs du socialisme taillables, corvéables, sacrifiables à merci. Ils se confondent comme par miracle avec ceux qui n’ont strictement AUCUN recours, ceux qui ne peuvent rien faire pour se défendre, car ils n’ont aucune échappatoire. Citons les:

     

    Je reprends ici en grande partie un article passé.

     

    1-la classe des CONTRIBUABLES, qui est magnifiquement piégée, par des centaines d’impôts, de prélèvements, retenues, taxes, intérêts de retard, et amendes… A part les recours à la fraude (très sévèrement punie) ou à la fuite (vilipendée ou ignorée selon le cas), le contribuable est condamné à contribuer de force, même s’il désapprouve totalement le montant comme l’utilisation et la répartition des prélèvements. Nous assistons ici à une guerre d’usure entre contribuable et fisc, où tous les coups bas sont permis, où la résignation, le mépris et la haine réciproques sont généralisés. Le contribuable qui devrait être une espèce protégée, choyée, honorée, courtisée, encensée, au point de susciter de nombreuses vocations de contributions volontaires, est en permanence mené à la trique, menacé de redressement et souvent exécuté (s’il ne s’est pas suicidé). On remarquera que toute initiative, ou action gouvernementale française dérive immanquablement vers une ponction du contribuable, et jamais  vers un crédit d’impôt général, et trop peu vers une ponction du consommateur concerné par le nouveau service d’état.

     

    2- les GENERATIONS FUTURES à naître, qui sont très lourdement chargées de régler le solde, par la magie des techniques bancaires d’emprunt international, avec garantie de l’Etat. Aucun syndicat ne descend dans la rue pour défendre les « avantages acquis » des générations futures. Leurs droits sont réduits à néant, puisqu’elles seraient bien en peine de brûler des voitures pour les faire connaître. La génération à naître est la botte secrète du gouvernement face au contribuable français exsangue. On notera que seuls les prêteurs étrangers s’inquiètent du sort réservé aux générations futures françaises.

     

    3- Ajoutons enfin, que par démagogie et « pour faire passer la pilule (c’est le cas de le dire)», auprès de la catégorie 1-, qui se sent incapable de supporter directement une famille nombreuse, on en est arrivé à la conséquence étatique logique, créant une ultime catégorie de sacrifiés: les AVORTES.  Les 220 000 avortés par an en France sont encore plus muets que les contribuables ou les générations futures. Eux sont bel et bien physiquement assassinés pour rendre psychologiquement et subjectivement supportable la charge fiscale de 1-, même si en fait cette « euthanasie » l’alourdit objectivement, et considérablement. En effet les avortés  sont intégralement remplacés par 220 000 immigrés illégaux ou régularisés ou de regroupement familial (que personne ne veut réellement mais qui s’imposent par le simple fait qu’ils sont déjà nés, peuvent donc parler, et sont politiquement intéressants car merveilleusement insolvables).

     

    Or les avortés, c’est prouvé, eussent-ils vécu plus longtemps, auraient été beaucoup plus solvables que les immigrés qui les remplacent. L’éducation et l’insertion d’un nouveau né français de famille déjà intégrée et acculturée, est beaucoup moins coûteuse que la mise à niveau et l’acculturation d’un jeune ou d’un adulte étranger (en moyenne sur les grands nombres). De plus cette acculturation peut nécessiter 3 générations et plus, ce qui multiplie les dépenses, car l’éducation de nouveaux nés pourtant qualifiés de français mais ayant le malheur d’avoir des parents trop mal acculturés eux-mêmes, restera longtemps une lourde charge pour l’Etat et donc pour 1- et 2-.

     

    Bref tout se passe comme si le contribuable, qui en moyenne n’est pas disposé à fabriquer de famille suffisante lui-même, se voyait de force affublé d’une famille artificielle, véritable prothèse socialiste, laquelle plombe beaucoup plus ses finances qu’une fabrication maison. Si l’on remarque aussi  qu’en France, la famille artificielle est programmée dès son arrivée pour rester à la merci des programmes étatiques et fortement dépendante de la manne fiscale (à la différence de ce qui se passe aux USA, au CDN ou aux E.A.U.), on comprend mieux le degré de perversité du système.

     

    4-les vieux et les séniles. Leurs consommations de prestations médicales est tellement élevée qu’ils coûtent autant voire bien plus dans les 5 dernières années de leur vie que dans les quatre-vingt précédentes. La tentation socialiste est immense d’abroger leur droit à jouir de la vie sous prétexte qu’ils ne jouissent pas assez pour mériter de vivre. Les appréciations subjectives socialisantes sur le degré négatif de la qualité de la fin de vie est la porte ouverte à l’euthanasie de plus en plus tolérée, de plus en plus précoce, de plus en plus systématique, et planifiée.      

     

    Conclusion :

         Les impuissants (contribuables), les absents (générations futures), les parfaitement sans défense (avortés), les impotents (vieux), bref tous les VRAIS maillons faibles de la chaîne de représentation politique, ont 100% tort dans leur collision frontale avec le système socialiste. C’est pourquoi j’écris ici, in absentia, le constat amiable à leur place . Ces sacrifiés sont le seul vrai gisement d’économie  en dernier ressort de l’Etat socialiste, toujours pris de court dans sa génération de richesses suffisantes. Le socialisme est bien une dictature de classe; le prolétariat a été remplacé par tous ceux pour qui le « droit de jouir » est un « avantage acquis » politiquement reconnu. Tous les autres n’ont pas de représentation politique admise.

    Même si l’on pourra trouver des situations partiellement comparables ailleurs qu’en France, l’ensemble de la situation française constitue le cocktail de ces faiblesses le plus délétère de tout le monde dit occidental. La régression française sur l’ensemble des critères de progrès communément admis est spectaculaire et exemplaire d’une idéologie en faillite permanente aussi évidente, néfaste et dévastatrice que déniée, minimisée et prosélyte.

    LS

    2 avril 2008 à 13 h 48 min

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