Jean-Marie Le Pen : une leçon de politique

Jean-Marie Le Pen : une leçon de politique

Le deuxième volume des mémoires de Jean-Marie Le Pen vient de sortir. Il va de la fondation du Front national en 1972 à aujourd’hui.

Comme le premier volume, il s’agit d’un passionnant document pour l’histoire récente de notre pays.

Bien sûr, mémoire et histoire sont deux choses différentes et, inévitablement, tel événement (en particulier telle crise politique au FN ou au sein de la droite française) est ici relaté de façon partielle, voire partiale. C’est le lot de tous les livres de mémoire.

Mais il s’agit bel et bien d’un document pour l’histoire, car c’est la première fois que les quarante dernières années sont racontées par cet acteur de premier plan de la vie politique qu’est Jean-Marie Le Pen.

Mais ce livre est surtout une passionnante leçon politique.

Tout d’abord, je relève une insistance à laquelle nous ne sommes plus habitués sur les méfaits du fiscalisme.

Jean-Marie Le Pen est connu com­­me le principal tribun contre l’immigration de masse. On oublie trop qu’il est aussi un pourfendeur de l’État obèse. Ce n’est pas pour rien qu’il débuta en politique dans le mouvement de Pierre Poujade.

Or, lier fisca­lisme et immi­gration­nisme est décisif pour le combat politique : l’État-providence est la principale pompe aspirante de l’immigration et l’immigration oblige l’État-providence à grossir sans cesse.

C’est pourquoi la ligne Philippot était vouée à l’échec : on ne peut pas sérieusement lutter contre l’immigration en renforçant l’État-providence.

Je note aussi un rapprochement dont nous n’avons plus l’habitude aujourd’hui : le lien entre avortement et dénatalité d’un côté et immigration de l’autre.

La démographie n’est certes pas la seule raison de s’opposer à l’avortement. Mais, pour la survie du peuple français, il est impératif d’une part de stopper le grand remplacement et d’autre part de stopper le véritable génocide en cours (sait-on que plus de 10 millions de petits Français ont été légalement tués depuis 1975 ?).

J’ai été également frappé par le plaidoyer pour la justice sociale. Le Pen fait observer que, si les travailleurs français avaient été correctement payés pour leur travail, l’oligarchie n’aurait pas pu faire venir en masse des travailleurs étrangers dont l’accueil coûte si cher (et pas seulement financièrement) à la nation.

Une autre leçon tou­che à la « dédiabolisation ». Très justement, l’auteur fait remarquer qu’il n’appartient pas au « diabolisé » de se « dédiaboliser ». Qu’on le veuille ou non, en s’opposant à la destruction de la France, on s’oppose à des intérêts puissants qui peuvent aisément vous grimer en « fascistes ». C’est déplorable, mais c’est ainsi. Naturellement, il faut veiller à être aussi sérieux que possible, mais nous n’y pouvons rien et la stratégie de dédiabolisation est vouée à être extrêmement décevante.

La dernière leçon politique que je voudrais relever ici concerne la droite. Jean-Marie Le Pen remarque avec beaucoup de franchise que, si Chirac avait été clairement de droite, le FN aurait rencontré un succès bien plus faible. Le FN est essentiellement le reproche vivant des électeurs de droite contre les trahisons de leurs représentants. Si cette leçon pouvait être méditée par les dirigeants des LR et du RN, ce livre pourrait être aussi la base d’une renaissance française !

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Comments (6)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    en effet une leçon de politique sur le thème :

    ” comment s’ y prendre pour perdre ? ”

    ” Les 4vérités ” l’ hebdomadaire de l’ arrière garde d’ une idéologie désuète et inadaptée à notre Temps

    10 octobre 2019 à 13 h 59 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      ou plutôt … ” … pour surtout ne pas arriver au pouvoir ” … l ‘ opposition et l’ indignation systématiques étant toutes faites pour ma grande gueule et mes leçons … gratuites et sans risques de Morale et de Patriotisme

      12 octobre 2019 à 9 h 44 min
    • vozuti Répondre

      il est impossible de gagner si tous les médias sont contre vous.
      je me souviens de l’élection de 2002. lepen a fait le job,c’est chirac qui a été incapable de débattre.
      c’est comme si un joueur tétanisé par son adversaire abandonne avant le match,mais l’arbitre le déclare vainqueur alors qu’il a refusé de se présenter sur le terrain…dans ce cas là,l’arbitre était le Média,et les moutons(les électeurs) ont ensuite validé la décision inique de l’arbitre.

      13 octobre 2019 à 0 h 40 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        # mais même s’ il y avait eu débat Jean – Marie Le Pen aurait perdu face à Chirac en effet si

        # le Media comme l’ E.N. , les Eglises etc … ont certainement joué un rôle important et même primordial dans le façonnement des ” esprits ” , mais il { J.-M Le P. ) a aussi montré ses limites en ” com. ” là où il faut justement être assez ” habile ” et … maitre de soi pour contrer efficacement son adversaire et J. – M. Le Pen, un rien caractériel, ne faisait certainement pas dans le subtil se contentant de flatter sa ” clientèle ” dont il était alors facile de ” démontrer ” qu’ elle était excessivement agressive

        13 octobre 2019 à 7 h 32 min
        • vozuti Répondre

          lepen avait effectivement certaines faiblesses,mais il était très bon en communication et sur le fond les faits lui ont donné raison.tandis que chirac était un candidat extrêmement faible,incapable d’argumenter,tout juste capable de lire un prompteur, et son bilan était désastreux. de plus,son niveau de corruption aurait du le disqualifier.
          si chirac avait été jugé avec la même sévérité que lepen,personne ne l’aurait choisi ni comme président,ni comme concierge,ni même pour ramasser les poubelles.

          15 octobre 2019 à 0 h 19 min
          • quinctius cincinnatus

            ce n’ est pas être bon en communication que de SEULEMENT convaincre ceux qui sont déjà convaincus et vous savez aussi bien que moi que l’ électeur lambda choisira toujours celui qui promet les bonheurs terrestres collectifs sans efforts spirituels individuels

            nous avons besoin urgemment d’ une nouvelle ” élite ” … spartiate ! … pas de ” Tribuns ” de la Plèbe ( Le Pen, Mélenchon, Chevènement etc … )

            toujours un vrai plaisir que de vous lire

            16 octobre 2019 à 8 h 42 min

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