La France et la recherche scientifique

La France et la recherche scientifique

La semaine dernière, des centaines de chercheurs ont manifesté pour défendre la recherche publique. Au-delà des questions budgétaires qui motivaient cette manifestation, c’est l’occasion de rappeler l’importance de la recherche scientifique pour l’avenir du pays.

La recherche scientifique a toujours intéressé les peuples installés dans le pays qui deviendra un jour la France.

Ainsi constate-t-on que les peintures de la grotte de Lascaux (16 600 avant J.-C.) ne sont éclairées qu’un jour par an : au solstice d’été. Le choix de la grotte montre que les connaissances astronomiques des Gaulois étaient déjà très développées.

Depuis, bien des découvertes ont été réalisées en France.

En 1679, Denis Papin construit la première machine à vapeur du monde.

En 1770, la première automobile du monde roule, construite par Nicolas Cugnot.

En 1783, le bateau à vapeur de Jouffroy d’Abbans a navigué sur la Saône.

En 1859, Étienne Lenoir fait rouler la première voiture automobile utilisant un moteur à explosion.

En 1939, le gouvernement crée le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique). Le CNRS emploie aujourd’hui plus de 30 000 personnes et ses publications sont lues dans monde entier.

Le 29 septembre 1954, le CNRS participe à la création du CERN (Conseil Européen pour la Re­cherche Nucléaire). Participation administrative, financière et, bien sûr, scientifique. Les chercheurs ont, en effet, besoin d’une énorme machine très coûteuse pour connaître le comportement des particules.

Un immense tunnel décrivant un cercle de 27 km de diamètre est creusé à 100 mètres sous le sol près de Genève

Une petite partie de ce tunnel se situe sous la Suisse. Et les neuf dixièmes de cette gigantesque machine se situent sous le sol français. Ainsi, le CNRS prend, en pratique, en charge le fonctionnement technique de la plus grande machine connue dans l’histoire du monde.

Grâce à cette machine, notre connaissance sur l’origine de l’univers et le comportement des particules augmente tous les jours. On a fêté cette semaine les 6O ans du CERN.

Dans ce domaine essentiel qu’est la recherche scientifique, la France continue à tenir une place de premier plan.

Bernard Trémeau

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Comments (7)

  • BRENUS Répondre

    N’est ce pas dans cette boutique (cnrs) qu’il y a quelques années l’administration payait des “chercheurs” sans trop savoir sur quoi ils cherchaient, ni même où ils étaient, les plus glandos ne répondant même pas aux convocations. Il a fallu suspendre les salaires de certains pour les voir enfin sortir du bois….exiger leur pitance. Sans pour autant donner de raison de leurs absences prolongées. C’est bien beau de se gargariser d’une armée de 30000 personnes sensées réfléchir sur tout, mais surtout pas à ce qui pourrait se traduire par de la valeur ajoutée pour le pays. Pendant ce temps les brevets et l’argent qu’ils rapportent sont déposés par les étrangers (USA et autres) lesquels passent à la caisse sur ce qui est produit et que nous leur achetons. Mais nous, nous avons de brillants intellos qui se masturbent les neurones et cela nous fait une belle jambe. En plus d’une épine dans le pied pour ce que coute ce cirque.

    28 octobre 2014 à 19 h 55 min
  • fons Répondre

    Tout cela me rappelle quand même l’observation du Gle De Gaulle visitant le cnrs :” des chercheurs, on en trouve, des
    trouveurs, on en cherche !!”
    Si la France brille dans certains domaines, le fonctionnariat
    incite des chercheurs à la léthargie !

    26 octobre 2014 à 22 h 08 min
  • Jean-Pierre Répondre

    Pour tuer la recherche l’innovation et l’invention on ne pouvait faire mieux que de les filer à des fonctionnaires.

    26 octobre 2014 à 19 h 49 min
  • DeSoyer Répondre

    La recherche publique est “fondamentale”, mais doit-elle s’interdire l’efficacité? Pourquoi ne serait-elle que le refuge d’incompétents socialistes transis?

    23 octobre 2014 à 20 h 34 min
  • Boutte Répondre

    J’aime voir dans la même phrase la grotte de Lascaud et les Gaulois nos ancêtres dont les ancetres devaient vivre du côté de l’embouchure du Danube quand furent peintes les parois de ces grottes . Saluons quand même les recherches du CNRS qui, comme vous dites, coûtent un argent fou sorti de votre poche comme de la mienne quand elles aboutissent à des découvertes pratiques, ce que nos chercheurs d’ état refusent péremptoirement de considérer comme noble .

    23 octobre 2014 à 16 h 21 min
    • philiberte Répondre

      du haut de cette… grotte, 15000 ans ( au moins! ) les séparent!

      24 octobre 2014 à 9 h 15 min
  • HOMERE Répondre

    On va sûrement aborder le problème de la recherche fondamentale et appliquée dont on sait qu’elles cohabitent mal…en principe le CNRS est plutôt chargé de la recherche fondamentale…mais alors qui serai chargé de la recherche appliquée ? on va la carence de la stratégie des objectifs de cette institution qui n’est toujours pas résolue….des stages longs en entreprise et des partenariats avec les PME seraient peut être de bon principe…des consultants salariés des entreprises stagiaires au CNRS seraient aussi à créer….bref,les capacités de cet organisme au service des entreprises ne pourraient,à priori ,être que profitables à la condition qu’une stratégie efficace soit conduite.

    23 octobre 2014 à 15 h 06 min

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