La mauvaise voie

La mauvaise voie

Au lendemain de la Première guerre mondiale, la France s’est engagée dans la mauvaise voie, celle du marxisme-léninisme.

Cette sorte de fascination pour l’idéologie communiste arrivée au pouvoir à Moscou en 1917 est sans doute conforme à la mentalité profonde du peuple français toujours tenté par l’anarchie et l’égalitarisme. Cette sympathie multiforme pour le marxisme a conduit la France à la situation d’aujourd’hui, c’est-à-dire à une faillite morale, politique et financière.

Après des années de propagande, les socialo-communistes parviennent au pouvoir en 1936 avec le Front populaire, dont le premier objectif est la destruction de l’armée, ce que Léon Blum a clairement explicité – objectif complété par l’envoi d’une partie de l’armement français aux communistes et anarchistes espagnols qui, d’ailleurs, une fois vaincus par le général Franco, se sont réfugiés en France.

En même temps, on diminuait le temps de travail avec, pourtant, la promesse verbale de « donner à chacun selon ses besoins ».

La France ainsi désarmée, surtout moralement, il en résulta très logiquement le désastre de 1940. Aussitôt commença l’étroite collaboration des communistes français avec les nazis.

Ce qui est stupéfiant, c’est qu’une fois la France libérée par les armées américaines et anglaises, le général de Gaulle constitua un gouvernement où les « collabos » communistes figuraient en très bonne place avec Maurice Thorez, secrétaire général du Parti communiste stalinien, ministre d’État, bien qu’il ait été condamné à mort pour désertion devant l’ennemi (il s’était, en 1940, réfugié à Moscou). Le camarade Thorez avait également, au sein du gouvernement De Gaulle, un autre camarade : François Billoux, ministre de l’Armement. L’armée était bien encadrée !

Oui, me dira-t-on, mais les communistes français sont entrés en résistance en juin 1941. C’est vrai, mais ce fut sur ordre de Moscou et non de la France et, si – on peut l’imaginer – l’URSS s’était réconciliée avec l’Allemagne en 1943, aussitôt nos communistes se seraient jetés au cou des occupants pour leur demander des subventions…

La France, en partie écrasée par les bombardements alliés, se releva pendant les « 30 glorieuses », grâce à l’aide américaine et malgré la CGT communiste. On aurait alors pu penser que la France se stabiliserait avec un régime libéral.

Eh bien, pas du tout ! Après les désordres de 1968, on en revint, avec Mitterrand, au front populaire socialo-communiste. En 1981, Mitterrand fut élu chef de l’État avec l’aide des communistes, c’est-à-dire de Moscou, et, très logiquement, les communistes figurèrent au gouvernement avec, entre autres, un certain Anicet Le Pors, ministre chargé de noyauter la fonction publique.

L’impôt sur les grandes fortunes (et aussi les moyennes) fut aussitôt mis en vigueur, avec pour effet immédiat d’affaiblir l’économie et de faire démarrer le chômage (qui n’était alors qu’à 2 % de la population active) – le tout dans un esprit de lutte des classes, en d’autres termes de guerre civile larvée.

En même temps, l’immigration s’amplifiait, les socialo-communistes voyant là l’occasion de se constituer une clientèle électorale. Giscard et Chirac les y avaient considérablement aidés avec le regroupement familial et les naturalisations (qui atteignent aujourd’hui le chiffre de 150 000 par an).

En 2012, les Français fatigués des balivernes d’un président m’as-tu-vu, bling-bling, opportuniste et agité (et, actuellement, très occupé à neutraliser ses « amis »)… choisirent « le plus mauvais d’entre nous », en la personne d’un politicien socialiste du nom de François Hollande, élu avec l’appui des communistes et des verts qu’autrefois, on appelait anarchistes, mais qui ont remplacé leur drapeau noir par un drapeau vert.

Ces changements aggravèrent évidemment encore la situation, avec, actuellement, 3,7 millions de chômeurs indemnisés et un pays en faillite, malgré la fiscalité la plus lourde du monde et une dette colossale qui augmente de 460 millions d’euros par jour. La paupérisation de la population s’accentue donc très logiquement. Ce qui fait que la richesse par habitant est, en France, 12,5 % plus faible qu’en Allemagne – les Allemands étant, eux, imperméables à l’idéologie marxiste-léniniste (qui engendre le crime, l’incurie et la corruption), car ils ont eu tout le loisir d’en apprécier les résultats en RDA, colonie soviétique pendant 44 ans…

La très mauvaise gouvernance de la France est désormais dénoncée par tous les observateurs, qu’ils soient étrangers (Bruxelles, FMI, OCDE…) ou français (Cour des comptes). Tous soulignent que la France socialiste est un danger pour l’Europe et que le pays devrait être mis en tutelle, étant incapable de se réformer.

Ceci dit, on a encore le droit de rêver, avant que le rêve ne soit taxé. On rêve donc d’un pays dirigé par un gouvernement libéral, mais non dépourvu d’autorité, dont les ministres issus de la société civile imagineraient une fiscalité légère et intelligente. Il en résulterait un afflux de capitaux, des investissements multiples, le plein emploi comme en Suisse. La France serait un paradis fiscal. Tout le monde y gagnerait. Oh là, me dirait un socialiste, mais une France riche, débarrassée du socialisme, attirerait les évadés fiscaux venus de l’étranger. Ce serait immoral. Ce à quoi je réponds que pratiquer des ingérences agressives dans des pays étrangers, y envoyer des douaniers et des policiers récupérer des placements bancaires, n’est pas très moral non plus. Et la chasse aux évadés fiscaux par un pays mal gouverné, écrasé d’impôts et corrompu, est au moins aussi immorale que l’évasion fiscale elle-même. Au fait, de l’argent récupéré, que fait-on ? À ce propos, je me permets de recommander la lecture d’un ouvrage récent : « Histoire secrète de la corruption sous la Ve République » (Éd. du Nouveau Monde). Mais, attention, c’est un livre à lire assis, avec une tension normale et un sang-froid hors du commun !

Christian Lambert 

Partager cette publication

Comments (15)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    Pour une fois … relativisons ; voici deux chiffres qui concernent le ” choc fiscal ” en France

    73,6 milliards d’ euros ” administrés ” aux ménages et aux entreprises depuis … 2011; somme qui se décompose ainsi :

    – ” LaDroite ” : 36,5 milliards

    – ” LaGauche ” 37,1 milliards

    ceci mérite tout de même …. réflexion !

    13 décembre 2014 à 10 h 05 min
  • MC Répondre

    “La très mauvaise gouvernance de la France est désormais dénoncée par tous les observateurs” ….

    Il faudrait être sourd et aveugle pour ne pas s’en apercevoir ou bien être de gauche !

    Regardez le président de la gauche divisée comme il sourit bien et comme il exprime bien son optimisme ! il est heureux comme tout de sa “bonne politique socialiste”, et d’ailleurs il s’en vante à chaque intervention télévisée, c’est-à-dire quand il a le temps de rester en France.
    Il est fort occupé par ses voyages.

    12 décembre 2014 à 18 h 34 min
    • goufio Répondre

      François Hollande partira en retraite avec 36 000 euros par mois, il a de quoi être satisfait. Et vous vous aurez combien?

      15 décembre 2014 à 13 h 58 min
  • BRENUS Répondre

    Avec la photo de Mitterand, j’avais mal lu ” la mauvaise FOI” . Mais nous n’en sommes pas loin. Quant à la promesse “à chacun selon ses besoins” – jamais selon ses efforts -, nous y sommes. De sorte que les besoins sont immenses, les tendeurs de sébille légion et que les producteurs disparaissent peu a peu. Vivement le règne de l’ultra gauche pour obliger à la schlage tous leurs contradicteurs a redoubler d’efforts pour nourrir d’avantage de parasites. Je verrais bien jojo en capo fouetteur des actifs. Vite, des goulags, camarades.

    11 décembre 2014 à 0 h 44 min
  • DESOYER Répondre

    Petite erreur: le chômage était déjà de plus de 6 millions de personnes en mai 1981, soit près de 6% de la population active.

    10 décembre 2014 à 20 h 17 min
    • De Soyer Répondre

      Je me réponds à moi-même: il fallait lire 1,6 million de chômeurs.

      12 décembre 2014 à 16 h 05 min
  • euréka Répondre

    “Tous soulignent que la France socialiste est un danger pour l’Europe et que le pays devrait être mis en tutelle, étant incapable de se réformer.”

    Nous y viendrons, il n’y a pas d’autre issue, ou bien sortir de la zone euro, sortir aussi de l’UE.. Car il est impossible de se débarrasser du noyautage marxiste sans faire table rase du passé..
    C’est tout notre mode de fonctionnement, notre gestion qui sont gravement obérés par cette idéologie qui nous enferme.

    Plus de pragmatisme et moins d’idéologie, voilà le remède.

    10 décembre 2014 à 20 h 08 min
  • euréka Répondre

    “les Allemands étant, eux, imperméables à l’idéologie marxiste-léniniste (qui engendre le crime, l’incurie et la corruption), car ils ont eu tout le loisir d’en apprécier les résultats en RDA, colonie soviétique pendant 44 ans…”

    Pas tout à fait vrai car beaucoup d’Allemnds de l’Est sont nostalgiques de l’ancienne RDA. Bodo Ramelow membre de Die Linke et du parti communiste Est-Allemand vient d’être élu premier chef de gouvernement régional socialiste de l’Allemagne unifiée, et met fin à 24 ans de domination chrétienne-démocrate (CDU) dans la région.

    Même si les Allemands de la RDA avaient le gîte, le couvert et le travail assuré, tout le monde à égalité, ils ne se sentaient ni libres ni heureux.

    Cependant, beaucoup reconnaissent qu’aujourd’hui la vie est plus difficile en ex-RDA et qu’il y a beaucoup de gens très pauvres. ( un peu comme chez nous chez les érémistes. Chose qui n’existait pas avant.

    Vraiment ça crève le coeur de voir des individus regretter l’époque de la Stasi, du flicage, de la délation et des géôles communistes. Eux-mêmes sont très malheureux de faire un tel constat. Ceux qui sont nés et ont grandi dans ce régime resteront à jamais des inadaptés, excepté ceux qui ont eu la chance de faire des études très poussées.

    10 décembre 2014 à 19 h 55 min
    • Jacky Social Répondre

      Sans oublier que Marx et Engels étaient eux-mêmes allemands. Et Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht aussi. Mais qu’à cela ne tienne, on attend le plaidoyer de la Trollure sur cet article.

      10 décembre 2014 à 20 h 30 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        Allemands, Allemands ? … pas exactement si on fait exception d’ Engels un ami personnel du Grand Karl ! c’ est un peu comme si vous nous disiez que Baruch, Warburg ou Sachs étaient de purs WASP !

        10 décembre 2014 à 21 h 55 min
        • Jacky Social Répondre

          Marx, Rosa, Liebknecht et Engels étaient allemands. WASP n’est pas une nationalité. Les trois personnalités que vous citez étaient américaines, WASP ou pas n’est pas la question. Mais au fait que voulez-vous nous dire? Expliquez-nous. On est curieux de la réponse….

          10 décembre 2014 à 22 h 11 min
          • quinctius cincinnatus

            tous étaient ” internationalistes ” !

            13 décembre 2014 à 18 h 18 min
  • Amelie Répondre

    Confusion entre les verts et les anarchistes.
    Aimer la nature et vouloir la défendre, sentiment, et prise de conscience, qui existent, quelque soit le parti.

    10 décembre 2014 à 16 h 44 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      les ” Anarchistes ” se dénomment eux mêmes actuellement les ” Autonomes ” … c’ est bien d’ avoir rappelé à certains sur le blog qu’ il ne fallait pas confondre nos jeunes gens qui s’ inquiètent pour l’ avenir et les ” casseurs ” qui eux ne s’ inquiètent de rien sauf de pouvoir se fournir en alcools !

      14 décembre 2014 à 14 h 50 min
  • Amelie Répondre

    La première résistance était de droite, même interdite aux communistes.
    1943, la deuxième résistance, où entrent les communistes, qui cherchent alors à éliminer, jusqu’à tuer, sur le terrain, les premiers résistants.

    10 décembre 2014 à 16 h 33 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *