La véritable crise commence !

La véritable crise commence !

J’écrivais dans l’éditorial du n° 184 (mai-juin 2008) de « L’Ère nouvelle » : « Après les trente glorieuses (1945-1975), nous venons de vivre les trente modestes (1976-2006) et nous entrons dans les trente précaires (2007-2037), lesquelles nous annoncent peut-être les trente infernales (2038-2068), à moins que l’humanité ne se ressaisisse et comprenne qu’il lui reste très peu de temps pour redresser la barre du Titanic planétaire qui fonce tout droit vers la falaise. »

Or, je viens de terminer la lecture d’un livre capital que je vous recommande vivement. Il s’intitule : « Pétrole : la fête est finie ! » (Éditions Demi-Lune, octobre 2008) avec pour sous-titre « Avenir des sociétés industrielles après le pic pétrolier ». Traduit de l’anglo-américain par Hervé Duval, il a pour auteur Richard Heiberg, enseignant au New College of Californie et mondialement reconnu comme l’un des meilleurs communicants sur la question du « pic pétrolier ».

Qu’appelle-t-on le pic pétrolier (Peak Oil) ? C’est le moment où le chiffre de la consommation mondiale de pétrole va atteindre, puis dépasser inexorablement celui de sa production. C’est encore loin devant nous, penserez-vous. Que nenni, Messires ! Les meilleurs spécialistes mondiaux situent ce moment crucial entre 2010 et 2015, autrement dit après-demain. (L’importation de pétrole de la Chine augmente actuellement de 30 % par an !)

Oh, certes, il y aura encore du pétrole pour quelques années et on en découvrira encore quelques gisements ici ou là. Mais comme la consommation ne cessera de croître, la raréfaction de l’énergie bon marché sera inéluctable. Or, le niveau de vie des pays industriels dépend totalement de la folle débauche énergétique à laquelle nous nous livrons depuis plus de 60 ans. Chacun s’inquiète de ce qu’il peut mettre d’essence dans son réservoir, mais il en faut bien davantage pour toutes les fabrications et infrastructures nécessaires.
Un exemple cité par Richard Heinberg : le seul réseau routier de Los Angeles a coûté aux contribuables 80 millions de dollars… au kilomètre ! De nos jours, toute construction ou fabrication exige une énorme quantité d’énergie, dans laquelle l’énergie musculaire humaine ou animale, qui jadis suffisait à tout, n’occupe désormais qu’une part infime.

Notre civilisation a pris un énorme retard dans le développement des énergies renouvelables, qui auraient dû être mises en œuvre massivement dès les années 80.
Les États-Unis ont une immense responsabilité dans ce domaine, en tant que première puissance industrielle du monde.

Et comme Nicolas Sarkozy le rappelait récemment, un bon exemple américain sur le plan écologique aurait sur le monde entier un effet d’entraînement. Hélas, l’administration Bush a été hyper calamiteuse à cet égard, comme à bien d’autres.
Les humains, c’est connu, attendent toujours les catastrophes avant de réagir. Certes, quand le pic pétrolier sera franchi, ils réagiront, et les plus lucides ont déjà commencé, mais la pénurie va surgir si vite qu’il sera impossible d’éviter au moins une décennie de dramatique récession, même si toutes les volontés s’unissaient dès maintenant pour agir dans le bon sens. Nous avons pourtant d’immenses possibilités.

Faute de place, je ne vous en citerai qu’une : il suffirait de couvrir de panneaux solaires 2,6 % de la surface du Sahara pour satisfaire la totalité de nos besoins actuels. Mais cela ne saurait se réaliser en quelques semaines. Et il faudra encore beaucoup d’énergie fossile pour construire les structures nécessitées par les énergies renouvelables, ce qui aggravera les problèmes d’approvisionnement. Mais surtout, nos efforts seront ruinés d’avance si l’explosion démographique n’est pas stoppée rapidement. Dès maintenant, il serait nécessaire que toutes les nations du monde adoptent, comme la Chine, le principe d’un enfant unique par couple, mais là aussi nous avons deux ou trois générations de retard. Et lorsque j’entends certains se réjouir de ce que la natalité française est aujourd’hui la plus forte d’Europe, je me dis qu’il y a vraiment des gens qui ne comprennent rien à rien.

PS : Je viens seulement de réaliser que cet article allait paraître dans notre n° 666, censé être le chiffre de la Bête de l’Apocalypse. Étrange coïncidence…

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Comments (22)

  • sas Répondre

    A siniq

    ……tu as tellement raison, que tu peux rajouter "grivellerie" en atgentine pour le ma,nche à couille initié arthuis…..

     

    sas

    3 décembre 2008 à 12 h 50 min
  • siniq Répondre

    Al Gore, Nicolas Hulot et Yann Arthus-Bertrand ont droit à tout notre respect. Ils ne sont pas plus parfaits que vous et moi, certes, mais ils ont tous les trois, avec d’autres, considérablement aidé à la prise de conscience de la dégradation planétaire.

    Des personnages exemplaires, qui pour deux d’ entre eux utilisent l’ hélico pour leurs déplacements et pour le dernier posséde une maison digne du château de Versailles ;l’ écologie c’est pour les autres et pour eux c’est la défonce dans le gaspillage te tout cela mon cher Pierrot, c’est vérifiable

    Allez grâce à vous je vais commencer ma journée par une pinte de rire , c’est toujours ça de gagner

    25 novembre 2008 à 6 h 44 min
  • Pierre LANCE Répondre

    Cher Jean-Claude Thialet, Relisant mon dernier message, je constate que j’ai en effet été un peu sec à votre égard et vous prie de m’en excuser. J’avais été agacé par votre réduction des énergies renouvelables au solaire et à l’éolien, ce qui me semblait difficile à pardonner à un “vrai écologiste”. Tout de même, j’ai écrit “ignorance monumentale” et non pas “ignorance crasse”. Je veux bien que vous me citiez, mais sans déformation SVP. Si je comprends bien, vous m’accusez de vouloir “donner des leçons”, tout en me reprochant de refuser de vous en donner à propos des énergies renouvelables ? Mais je n’ai pas que cela à faire, figurez-vous, et il vous sera plus profitable de les trouver par vous-même. Je vous ai donc dit “Cherchez et vous trouverez”, formule dont l’illustre parrainage ne saurait vous déplaire. Je ne sais toujours pas à quels “êtres supérieurs” vous faites allusion. Mais sur ce point je suis comme Thomas : je n’y crois que si je les vois. Al Gore, Nicolas Hulot et Yann Arthus-Bertrand ont droit à tout notre respect. Ils ne sont pas plus parfaits que vous et moi, certes, mais ils ont tous les trois, avec d’autres, considérablement aidé à la prise de conscience de la dégradation planétaire. Cela devrait suffire à susciter votre reconnaissance au lieu de leur chercher des poux dans la tête, comme le font les mesquins dont vous n’êtes certainement pas. Bien cordialement.

    20 novembre 2008 à 0 h 34 min
  • Pierre LANCE Répondre

    À Monneuil : À supposer que les gros producteurs d’énergie (c’est-à-dire les pétroliers) aient un plan B dans leurs cartons, comme vous le pensez ainsi que Jean-Claude Thialet, et ce que je souhaite sans trop y croire, ils ont déjà dix ans de retard au moins dans sa mise en oeuvre, car cela ne se fait pas à l’échelle planétaire en claquant des doigts. Donc, le pic pétrolier aura bien lieu. Et s’ils le savent mais se sont dit que dans un premier temps ils en profiteraient pour engranger de super bénéfices, ils se sont mis le doigt dans l’oeil, car une nouvelle flambée du brut plongera tout le monde dans la récession, comme nous en avons un aperçu dès maintenant. Les malins ne sont jamais aussi malins qu’ils le croient, tandis que les idiots le sont toujours plus qu’ils ne le supposent. Ce qui explique une bonne part des malheurs de l’humanité. Personne n’a jamais dit que l’énergie éolienne était la solution miracle, et chacun sait que le problème de l’énergie électrique est son stockage. Mais ce n’est nullement un problème insurmontable. L’une des solutions est la pile à combustible utilisant l’hydrogène, qui ne crée aucune pollution et stocke l’énergie dans les hydrures. Une autre est de mettre en panne les barrages hydroélectriques qui se remplissent au maximum pendant que l’on consomme vent et soleil. Et quand ces deux derniers faiblissent, on ouvre les vannes des barrages qui prennent le relais, les retenues d’eau n’étant rien d’autre que du stockage d’énergie gravitationnelle. On peut trouver bien d’autres astuces. De toute manière, ce sera le moment où jamais de crier : “L’imagination au pouvoir !” Et les petits inventeurs (pourquoi petits ?) que je chéris autant que vous, auront de belles occasions de se faire valoir. Et l’on pourra difficilement les occulter car tout le monde aura besoin d’eux. Sauf que si vous supprimez les brevets et que tout le monde puisse utiliser immédiatement les inventions sans payer de droits, vous ne trouverez pas un inventeur qui se casse la tête pour des prunes, sans parler de l’insupportable sentiment d’injustice. Ne yombez pas dans l’utopie. Le nucléaire ne peur pas être une solution définitive, car il est trop dangereux, y compris le stockage des déchets à la merci des tremblements de terre. Il n’est qu’une solution provisoire qui pourra aider à la transition, mais sans plus. À moins d’expédier les déchets sur la Lune, mais le coût serait exorbitant.

    19 novembre 2008 à 0 h 45 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    "Les 4-Vérités"    – 181108

    A Pierre LANCE. Mon "ignorance crasse" (je reprends là votre apostrophe !) en matière d’autres énergies renouvelables que le solaire et l’éolien (1) me paraît n’avoir d’égale que votre insolence ! Et pour un homme qui ne cesse de donner (sur ce forum) des leçons à des "cancres" (encore un mot dont vous me qualifiez) de mon espèce, je trouve que vous brisez un peu vite alors que vous aviez là une bonne occasion de me (de nous ?) nous donner une nouvelle leçon, cette fois-ci sur les autres "énergies renouvelables" sérieuses que vous connaissez…. Je m’en passerai et suivrai donc vos conseils en allant à la pêche sur … le Net ! Pour ce qui concerne les être supérieurs (espèce à laquelle vous me donnez parfois l’impression de prétendre appartenir)  je laisse le soin à ces "connards" (une autre de vos aimables apostrophes !) de se manifester le jour où ils l’estimeront nécessaire et/ou utile … Comme vous le constatez, j’appartiens personnellement à l’espèce qui croit à ces "billevesées pour midinettes mystiques" (pardonnez-moi de vous citer encore)(2), ce qui ne m’empêche pas non plus de savoir qu’on a souvent besoin de plus petits que soi …  Il faut de tout pour faire un monde… Sachez que j’écris cela sans rancune ni ressentiment. Cela n’est pas dans ma nature !     

                                                        Cordialement, Jean-Claude THIALET

    (1) je constate que nous sommes au moins d’accord sur les "biocarburants", pardon, les "nécro-carburants" ! Quant aux "vrais écologistes" qui les auraient condamnés, je n’ai pas encore entendu Al Gore se prononcer sur le cas aux Etats-Unis, au Brésil, en Indonésie. Sans doute était-il trop occupé avec le réchauffement de la planète ! A moins qu’il ne soit pas lui-même un "vrai écologiste". Tout comme, m’a-t-il semblé, les Nicolas Huot, Yann Arthus-Bertrand et autres donneurs de leçons planétaires … Les "vrais écologistes", eux, ne diposent pas du tam tam médiatique de la TV, de la radio et des (prétendus) grands médias !

    (2) dans mon jeune âge, j’en ai connu de fort agréables …et qui avaient aussi un q.i largement supérieur à celui que vous semblez leur prêter !

    18 novembre 2008 à 23 h 15 min
  • Pierre LANCE Répondre

    À Rosanov : Je vous trouve parfaitement injuste envers Giscard d’Estaing, qui n’a pas fait beaucoup plus d’erreurs que Pompidou (responsable de la première grande vague d’immigration provoquée par nous), et plutôt moins que Chirac, lequel était d’ailleurs Premier ministre lors du “regroupement familial” et poussa à la roue. Quant à Mitterrand, inutile d’en parler, ce fut l’abomination de la désolation. Vous avez raison, bien évidemment, à propos de son projet de Constitution mal ficelé. Au fait, savez-vous pourquoi ce projet était aussi incompréhensible et pléthorique ? Tout simplement parce qu’il en a confié la rédaction à une bande de bureaucrates dénués de toute psychologie comme de toute compétence littéraire. Il aurait mieux fait de l’écrire lui-même, car en s’y attelant il aurait compris, n’étant tout de même pas idiot, qu’un tel fatras n’aurait aucune chance d’être ratifié par les électeurs. Il s’en est d’ailleurs rendu compte, mais un peu tard, quand il a constaté que Chirac avait commis la gaffe de diffuser massivement et à nos frais ce texte qui était un véritable vomitif. Ce qui est invraisemblable, c’est que Sarkozy a refait la même erreur que Giscard et Chirac (alors qu’il est toute de même beaucoup plus malin) en essayant de faire passer le traité de Lisbonne, qui n’était que l’ancien projet à peine retouché, et sans imaginer que les Irlandais allaient inévitablement imiter les Hollandais et les Français et dire non à ce consternant galimatias. Cependant, pour ma part, je regrette toujours que ce projet, si mauvais qu’il ait pu être, n’ait pas été adopté. Car s’il l’avait été, l’Europe aurait un Président et un Ministre des Affaires étrangères en fonction pour deux ans et non pour six mois seulement ET QUE CELA ÉTAIT PLUS IMPORTANT QUE TOUT LE RESTE, dans le monde d’aujourd’hui. Mais les Français ne l’ont pas compris, ce qui me navre. À Jean-Claude Thialet : Vous seriez curieux de savoir à quelles autres énergies renouvelables je pense en dehors du solaire et de l’éolien ?????? Et c’est à partir d’une ignorance aussi monumentale que vous prétendez émettre des jugements ? Eh bien ne comptez pas sur moi pour vous informer. J’ai autre chose en tête que de faire la classe à des cancres. Allez-donc vous promener sur Internet et instruisez-vous. Mais bien sûr les biocarburants sont une énorme connerie, c’est évident, et la plupart des vrais écologistes les ont d’ailleurs condamnés. Moi aussi du reste, mais je finirai par croire que vous ne me lisez qu’à moitié, ou que vous avez des trous de mémoire. Concernant les pétroliers, j’espère que vous avez raison sur les projets cachés. Mais si c’est le cas, je vous parie qu’ils les mettront en route trop tard. Le drame des menteurs, c’est qu’ils finissent par croire ce qu’ils disent et se réveillent trop tard. “Les êtres supérieurs qui ont guidé les hommes…” Quoi, quoi, quoi ??? Vous en êtes encore à ces billevesées pour midinettes mystiques ? Et vous ne voyez même pas la contradiction entre notre tragique décadence et les “êtres supérieurs” qui nous auraient conduits jusque là ? Eh bien si vos “êtres superieurs” existaient, mon cher, je les traiterai de vrais connards.

    18 novembre 2008 à 0 h 54 min
  • Magny Répondre

    D’accord avec jean-claude Thialet : les transnationales de l’énergie ont certainement prévu l’après pétrole . Malheureusement la théorie coïncide rarement avec la pratique , et ils pourraient se prendre dans le tapis de leurs manigances , avec notre mode de vie comme dommage collatéral .  ( désolé d’avoir à vous annoncer que les choses ne se sont pas …heu … passées exactement comme nous le souhaitions . Mais heureusement il vous reste du bois pour vous chauffer ! )

    17 novembre 2008 à 17 h 57 min
  • Monneuil Répondre

    Il est en effet plus que probable que les (très) "gros producteurs" d’energie ont un plan B dans leurs cartons !

    L’éolien, le solaire etc. ne sont là que pour amuser la galerie ! Par exemple, en ce qui concerne l’électricité, un réseau doit toujours être, à tout moment, en équilibre parfait. Ceci implique que l’on puisse, quand besoin est, de mettre en oeuvre une sourice disponible. Il est facile d’imaginer que si vous voulez compter sur le solaire à 3 heures du matin, vous aurez des soucis… Il est tout aussi facile d’imaginer que si vous avez le pic de consommation à assurer à partir de 19 heures, rien ne vous dit que monsieur le Vent sera à votre écoute !
    Pour les bio-carburants, avez-vous idiée de combien nécessite, en énergie, la fabrication d’un litre d’éthanol ?… On peut lire aussi par ailleurs des espoirs côté pile à combustible : là encore, le coût est très élevé, et la pollution est bien au rendez-vous.
    Pour le nucléaire, les avis sont partagés. C’est pourtant LA solution, pour le moment du moins.
    Il est certain que les déchets posent problèmes, cela dit, les stocker dans des mines désaffectées ne serait probablement pas si compliqué, mais efficace, et sans danger… Pour de qui est d’une centrale, on sait faire à l’heure actuelle des lieux qui sont encore moins risqués que l’aval d’un barrage hydro-électrique. Mais il est vrfai que le risque, on refuse…
    Mais là encore, et compte-tenu de ce qui est dit plus haut, on ne peut pas avoir que du nucléaire, il faut obligatoirement d’autres source pour équilibrer le réseau. Et à l’heure actuelle, on ne dispose pour ce faire que de l’eau et du fuel (ou charbon).

    C’est vrai que beaucoup de "petits inventeurs" se retrouvent le couteau sous la gorge. Exemple : qui connaît le moteur Pantôme ? Un système qui permet de diviser par deux le carburant (essence). Or, et pour des raisons fort nobles, l’inventeur a refusé de déposer un brevet et a déclaré son invention du "domaine publci" alors, question, pourquoi n’est-ce pas utilisé ?
    Une des raisons à la lenteur des progrès techniques est bien justement ce regrettable "dépôt de brevet". Une absurdité en vérité, une contrainte étatique pour favoriser les grandes entreprises, et le lucre qui va avec. Il est faux de penser qu’il y aurait moins d’inventeurs s’il n’y avait plus de brevets qui protègent leurs inventions. Comme dit dans un autre post, ce sont les petits inventeurs qui font les grandes découvertes, ou tout au moins, celles qui apportent du positif à l’humanité. Et presque toujours, ces gens ne cherchent pas l’appât du gain, il n’y a qu"à aller voir les exposants au concours Lépine.  Le jour où il n’y aura plus de brevet, tout le monde pourra utiliser tout de suite, toutes les découvertes connues, sans royalties et sans droits, donc, avec un prix de revient diminué d’autant !
    Alors, avant d’aller chercher le bonheur dans une hasardeuse mondialisation – qui n’est en fait qu’une immense exploitation des plus productifs pour le profit des moins scrupuleux, alors, oui, abolissons cette histoire de brevet qui pénalise tant l’humanité.

    17 novembre 2008 à 17 h 10 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    "Les-4-Vérités"    –    16 11 08

    Cher Pierre LANCE. Deux ou trois mots, si vous le permettez, pour répondre à votre "post".

        – Primo. Lorsque vous (m’) écrivez : "Il ne faut pas réduire les énergies renouvelables aux éoliennes et aux panneaux solaires", je serais curieux de savoir à quelles autres énergies "renouvelables" vous pensez. Surtout pas   – du moins je l’espère  – aux "biocarburants" que Fabrice NICOLINO ne cesse de dénoncer sous le nom de "NECROCARNURANTS". Tant il est vrai que la frénésie de ce nouvel "or noir" qui a frappé des pays entiers (notamment le Brésil et l’Indonésie) a conduit à détruire des centaines de milliers d’hectares de forêt tropicale aggravant ainsi la crise climatique et – sinon directement la faim dans le monde (1) – du moins certaines pénuries alimentaires (2).

        – DEUXIO. "Vous préférez, m’écrivez-vous, vous en remettre aux projets cachés des pétroliers". Permettez-moi de vous rendre la politesse en vous répondant que c’est une remarque "QUI M’ETONNE UN PEU DE VOTRE PART". Un peu, et même beaucoup oserai-je ajouter. Surtout venant de la part de l’auteur de la série "SAVANT MAUDITS, CHERCHEURS EXCLUS". S’il est permis de penser que les "projets cachés" des pétroliers ne sont ni leur oeuvre, ni celle de leurs ingénieurs et de leurs laboratoires tout entiers "attachés à leur proie" (l’or noir !), rien n’interdit de supposer que ces mêmes pétroliers se sont acharnés, depuis quelques lustres, à acheter et à "cacher" (dans leur cartons ou leur coffres-forts) des tas de brevets, émanant de petits chercheurs sans moyens, qui sont susceptibles de remplacer la manne pétrolière et gazière (3). Ce serait méconnaître les "Majors" – et même leur faire injure – que de penser que, menacés par "l’épée de Damoclès" que représente le "pic pétrolier" dont ils ont d’ailleurs pu calculer assez précisément la date, ils se sont résignés à voir leurs entreprises disparaître. Je rappelerai, pour parler avec le langage du "marketing", que leur job  – contrairement à ce que pense le "vulgum" – n’est pas de vendre du pétrole et/ou du gaz, MAIS DE L’ENERGIE.

    Et je leur fais confiance. Ils ont certainement déjà dans "leurs cartons" le (ou même les) substitut(s) au pétrole. Et s’ils ne l’ont pas (ne les ont pas) sortis, c’est tout simplement parce qu’ils ne veulent pas voir réduits à néant les sommes colossales qu’ils n’ont cessé d’investir dans la recherche (de pétrole et de gaz) et dans le raffinage. Pensons  – et même souhaitons (mais oui !) – qu’au jour "P" (comme "PEAK OIL" !) les pétroliers sortirons comme par miracle le carburant dont l’Humanité a soif, même si elle apprend (lentement mais sûrement), pas seulement pour alimenter les réservoirs de ses automobiles.

    Et même, je serais provoquant en donnant l’impression de jouer au naïf.  Si d’aventure mon raisonnement était faux, je suis certain qu’au moment venu les êtres supérieurs qui n’ont cessé d’aider les Hommes sur le chemin des progrès tehniques et scientifiques, sauront suppléer à la carence des pétroliers …

           Bonne semaine à toutes et à tous, cordialement, Jean-Claude THIALET

    (1) je sais, vous allez me répondre que si les hommes étaient moins nombreux…. Mais en attendant, il faut bien vivre avec !

    (2) aujourd’hui, les ETATS-UNIS d’AMERIQUE¨- plus gros exportateur mondial de maïs –  consacrent   35 % de leur production à la fabrication d’un éthanol¨. Près de 80 millions de tonnes de maïs sont ainsi retirés du marché mondial chaque année pour alimenter les automobiles américaines. Ce qui n’a pas manqué de contribuer à la flambée des prix !

    (3) que l’on me permette de citer une anecdote. Il y a une quarantaine d’année, l’Agence HAVAS (dont j’étais un collaborateur) avait publié sous le titrre "INNOVATION ET MARKETING" un livre traduit de l’Américain qui montrait   – exemples largement connus à l’appui  –  que toutes les découvertes importantes du siècle (le XXème, donc) étaient le fait non des Entreprises ayant pignon sur le Monde, mais de petits inventeurs. Les premiers vivant sur leur acquis, et profitant au moment opportun de leurs énormes moyens financiers soit pour empêcher (parfois sous la menace, et même pire !) les seconds de porter tort à leurs "affaires", soit pour reprendre leurs inventions et/ou leurs découvertes à leur compte.

    16 novembre 2008 à 16 h 29 min
  • Rosanov Répondre

     

    @J-.C Thialet

     

    Complètement de votre avis, j’éprouve vraiment la même sensation générale que vous. Nous vivons dans une planète malade et dans un pays qui l’est encore plus. La France marche tellement sur la tête que j’ai de plus en plus l’impression d’un suicide collectif.  Il y a 30 ou 40 ans que les grosses dérives suicidaires ont commencé ; leurs effets se voyaient peu comme le pays détenait de bonnes réserves de santé.

     

    Mais puisque vous parlez de solaire et d’éoliennes ça nous ramène justement à celui qui fut le principal déclencheur de notre appauvrissement : Giscard ; l’homme de tous les échecs, lui qui fit tellement de conneries ( à commencer par le regroupement familial)  que Mitterrand arriva au pouvoir, bien qu’il fut détesté par deux Français sur trois.  Comme vous je pense que les éoliennes et le solaire sont une voie très prometteuse qu’il faut encore exploiter.  Un signe qui plaide en leur faveur c’est justement que Giscard se prononce contre.  Giscard le vaniteux est l’archétype de notre Nomenklatura ainsi que celui de nos Technocrates: il se fourvoie presque systématiquement et ne reconnaît absolument jamais ses tords, contre toute évidence.  Sans crainte du ridicule, déclarant que les centrales nucléaires ne sont pas polluantes, il ose demander que les Français soient vraiment consultés sur les éoliennes.  Pourquoi n’a-t’il pas demandé que les Français soient consultés sur le nucléaire ?  Il est vrai qu’il est prêt à dire absolument n’importe quoi en ce moment.  Son arrière pensée est de démontrer qu’il avait compris contre l’avis de tout le monde. Mais outre son incommensurable vanité, c’est aussi la jalousie qui le fait parler.  Il rêvait d’être à la tête de l’Europe et il enrage qu’un autre Français s’y trouve (un Français qui doit lui paraître un peu usurpateur comme il nous paraît à nous-même).  Il rêvait au moins d’être le père fondateur de l’Europe et sa constitution techno monumentale a fait un bide, comme il se devait d’ailleurs.

     

    Quand on voit qu’un tel individu à été porté au pouvoir, on n’a vraiment pas à s’étonner de la dégénérescence à laquelle notre pays est parvenu ni qu’on y soit parvenu si rapidement.

     

    Ce qui m’atterre encore d’avantage dans la chute du pays, ce n’est pas seulement qu’il abaisse tous ses moyens immunitaires, mais c’est qu’il est torpillé par ses propres dirigeants.  Vivant à Paris je suis aux premières loges pour voir les « logements sociaux » qui fleurissent comme des champignons, hors tout souci d’urbanisme d’ailleurs et qui paraissent autant d’hôtels réservés à l’occupant.  Ca doit ressembler à l’occupation de 40 où les Français devaient héberger l’occupant et en même temps payer l’occupation; et tout ceci avec la bénédiction de nos classes dirigeantes. (Je jette d’ailleurs bien moins la pierre aux dirigeants de cette époque qui eux avaient « le fusil sur la tempe »).

    Cerise sur le gâteau avec la mairie de Paris.  Je vois fleurir des placards publicitaires sur lesquels on voit une belle femme de couleur avec en dessous « Ce n’est pas parce que vous n’avez pas de papiers, que vous n’avez pas droit à un avocat ». 

    Là encore on est frappé par les irresponsables que nos compatriotes ont porté au pouvoir.  Manifestement on dirait que le maire de Paris n’a en tête que la provocation.  S’est-il senti au ban de la société pour ses tendances ? On veut bien le croire. Car il a manifestement l’obsession d’imposer des mixages contre nature, et celle d’imposer que les minorités en viennent à écraser la majorité.

    C’est au fond un vrai du PS : un dictateur qui viole la majorité, qui rackette l’électeur tout en se considérant comme un bienfaiteur de l’humanité.

     

    16 novembre 2008 à 11 h 11 min
  • Pierre LANCE Répondre

    À Noël Hanssler : “Nexus” est une très intéressante revue, mais qui parfois se plante royalement, ce qui est certainement le cas dans l’article en question. Et de toute manière je ne mettrai pas en balance un article de revue avec les 380 pages du livre de Richard Heinberg, qui a traité la question sous tous ses aspects et qui a très bien démontré la naïveté des “optimistes”. À Jean-Claude Thialet : Il ne faut pas réduire les énergies renouvelables aux éoliennes et aux panneaux solaires, car il y en a beaucoup d’autres. Et si, comme vous voulez le croire, ces énergies ne peuvent être qu’un “appoint” (un appoint à quoi, au fait, si le principal fait défaut ?) et que vous préférez vous en remettre aux projets cachés des pétroliers, libre à vous. Mais c’est une politique de l’autruche qui m’étonne un peu de votre part. Concernant la surnatalité, je n’approuve pas non plus les méthodes contraignantes de la Chine. Il a d’ailleurs été démontré par un rapport de l’ONU remontant à 1990, que si les femmes du tiers-monde étaient libres de leurs choix et bien informées en matière de contraception, la natalité baisserait, sans contraintes, de plus de 30 % en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud. Si celle que vous appelez Mme IVG croit certains scientifiques plutôt que d’autres, c’est son droit. Mais personne ne me fera démordre de la conviction qu’une femme est propriétaire de son corps et qu’elle est en état de légitime défense envers un faetus qu’elle n’a pas souhaité, et qui n’est pas un être humain constitué tant qu’il n’est pas né ou très près de l’être. Ou alors il faudrait considérer qu’une tumeur cancéreuse est aussi un “être vivant”, puisqu’elle est capable de créer un réseau vasculaire afin de s’alimenter aux dépens du corps qu’elle habite. En outre, il faut bien comprendre que le choix tragique devant lequel nous sommes est exactement le suivant : ou nous acceptons la liberté de l’avortement individuel dans le monde entier, oubien nous avorterons de l’humanité tout entière. Moi, j’ai choisi la survie de l’humanité. Mais je me trompe peut-être. Certains disent que si elle disparaissait, ce ne serait pas une grosse perte… Vous lisez trop en diagonale : c’est 2,6 % seulement de la surface du Sahara qu’il faudrait couvrir de panneaux solaires pour satisfaire nos besoins. Ce qui exigerait d’ailleurs de résoudre d’abord un certain nombre de problèmes techniques et le choix judicieux des zones aménageables. Quant à l’énergie nécessaire à cette réalisation, vous ne faites que me répéter et répéter Heinberg : Si nous tardons encore à mettre en oeuvre les énergies renouvelables, nous manquerons d’énergie fossile pour les réaliser.

    16 novembre 2008 à 0 h 56 min
  • Jea,-Claude THIALET Répondre

    "Les-4-Vérités"    – 15 11 08

    Si l’on ne peut qu’être d’accord, de prime abord, avec Pierre LANCE et ses prévisons des "TRENTE MODESTES" puis des "TRENTE PRECAIRES" (il aurait pu sans doute trouver un mot plus sombre encore !) qui feront regretter toutes les erreurs commises pendant les "TRENTE GLORIEUSES", et même avec l’annonce inéluctable de la baisse suivie de lararéfaction des ressources pétrolières et gazières sans parler du charbon, je ne suis pas certain que la Planète se trouvera pour autant privée de ressources énergétiques.

    Non que je crois à l’avenir universel des éoliennes ou des panneaux solaires (1) que, sans être compétent dans un domaine qui  – commme beaucoup d’autres d’ailleurs – me dépasse largement, je vois davantage comme des ressources d’appoint, comme il y a des chauffages d’appoint … Mais bien plutôt parce que je demeure persudadé que les majors du pétrole  – sinon les pays producteurs qui sont, à leur façon, des assistés de luxe ! – ont dans leur cartons des tas de projets viables qui remplaceront avantageusement les énergies fossiles. Des projets qu’ils auront soigneusement empêchés – pendant des lustres – de voir le jour. C’eût été trop demander aux pétroliers et aux gaziers de se laisser supplanter par une nouvelle énergie plus ou moins bon marché, et de voir réduits à néant, du jour au lendemain, leurs coûteux investissements en recherche, en raffinage et en distribution. Ce qui ne veut pas dire que l’Humanité n’aura pas une période de tansition plus ou moins longue, plus ou moins difficile, à vivre le jour où …

    En attendant ce jour plus ou moins proche (ce qui permettra aux pétroliers de jouer avec le "pic du pétrole" et avec notre portefeuille sinon avec nos nerfs)(2), il est certain que le monde, confronté avec les conséquences incalculables tant en durée qu’en importance du tsunami économico-financier, ne devra continuer à vivre dans l’inquiétude. Souhaitons simplement que, la peur étant le commencement de la sagesse, les peuples  – au moins les plus évolués –  ne prennent pas trop de temps à se débarrasser de la fièvre consummériste e( destructice de richesses (notamment de richesses naturelles), et que, sous le coup de la "crise" et de la peur de manquer d’énergies fossiles, ils se mettent en harmonie avec Dame Nature sinon avec leur conscience.

    Un mot encore : si je suis loin de partager (euphémisme !) les théories de Pierre LANCE en matière d’avortement, je suis tout à fait d’accord avec lui sur le fait qu’il est plus que temps que, après la CHINE (même si je suis loin d’apprécier ses méthodes plus que "contraignantes" qui semblent agréer à notre ami) TOUS LES PAYS qui ont une démographie galopante (Inde, Indonésie, Philippines, Egypte, etc.), et même ceux qui, ailleurs en Afrique ou en Amérique du Sud, sont incapables de nourrir leurs populations devraient prendre les mesures informatives et éducatives nécessaires. Autrefois, les maladies, les épidémes, et les guerres, mais aussi les famines, étaient des facteurs de régulation(2). Aujourd’hui, les pays surpeuplés (sans parler de certaines guerres plus ou moins "tribales") évacuent  leur trop-plein de populations vers les pays (prétendus) riches. Des pays de moins en moins riches, et plus en plus incapables d’accueillir (au sens positif du terme ) les centaines de milliers d’immigrés qui affluent chez eux et qui ne leur sont d’aucune utlité économique, scientifique, techniques, sociale ou culturelle, et qui s’installent dans la prolifération, et dans l’asssistanat permanent, autre forme de la mendicité qu’ils pratiquaient dans leur pays d’origine. Ce qui contribue à l’appauvrissement de l’Occident, sans aucun profit pour les pays en voie de développement comme on les appelle, faute d’avoir le courage de les dire en "voie de sous-développement". Pour ce qui concerne les pays dits "emergents" et à très forte population, comme la CHINE, l’INDE ou le BRESIL, même s’ils concurrencent de plus en plus scientifiquement, économiquement, ou même financèrement, les pays "avancés", ils les tirent aussi vers le bas en sous-payant une main d’oeuvre surabondante qui concurrence de plus en plus celles de ces pays où le chômage s’installe. Aussi, comme je réclamais naguère (sans succès, j’en conviens) d’exporter la CGT notamment de l’autre côté du Rideau de fer ou de bambou, je suggère aujourd’hui d’exporter dans les pays qui croûlent à tous les sens du mot sous le poids de la surpopulation, nos Associations spécialisées dans l’enseignement des méthodes de contraception.. Même si leur échec est patent en France où, chaque année, on continue à tuer plus de 220 mille bébés dans le ventre de leurs mamans. Des bébés (des foetus, pour être précis !) dont "MADAME IVG" vient de reconnaître avec les "progrès de la Science" (sic) qu’ils constituaient bien des "êtres vivants". Je souhaite aux Dames de ces Associations (et même aux Messieurs s’il y en a ! )bien du plaisir. Notamment dans les pays "musulmans". Mais en attendant, elles nous débarrasseront le plancher car toutes ces "bonnes âmes" sont les mêmes que celles qui trouvent qu’on n’accueille pas chez nous suffisamment d’immigrés. Des immigrés qui viennent faire chez nous des "enfants français" et qui permettent au "Coq français" de bomber le torse en prétendant que la France vieillissante a le meilleur taux de fécondidité dans l’UNION EUROPENNE ! Oubliant que la France de "vieux" est en train de se "beuriser" et de se "blackiser" sans profit pour son évolution scientifique, artististique, culturelle ou philosophique… Mais voilà qui nous même loin du "Pic pétrolier". Même si, comme dans un corps humain, tous les problèmes de l’Humanité sont liés …

           Bon dimanche à toutes et à tous, cordialement, Jean-Claude THIALET   

    (1) je ne sais pas si Pierre LANCE plaisante, ou s’il voit sérieusement le Sahara (ou plutôt, j’imagine,  l’équivalent de la surface du Sahara) couvert de panneaux solaires. D’autant que la fabrication d’un tel nombre de panneaux provoquerait une consommation d’énergie et une pollution qu’il vaut mieux ne pas imaginer !

    (2) au risque de choquer des âmes sensibles et bien-pensantes, je ne peux m’empêcher de penser à ces "battues"’ qu’on l’on est obligé de faire dans certaines de nos forêts surpeuplées par des sangliers, cerfs ou autres animaux que l’on a laissé inconsuidérément proliférer sans se soucier des problèmes … 

    15 novembre 2008 à 12 h 41 min
  • Noël Hanssler Répondre

    M. Lance, je n’ai pas lu le livre que vous citez, mais je suis abonné à l’excellent magazine Nexus qui dans son n°58 de septembre-octobre 2008 démonte complètement le mythe du pic pétrolier et cela d’une manière qui me paraît convaincante.
    Le pic pétrolier semble être au mieux une coquille vide issue de l’incompétence, au pire une manipulation de "ceux qui savent" et qui cherchent à créer une fausse pénurie.

    15 novembre 2008 à 10 h 59 min
  • Rabbin Dranath Très Gore Répondre

    laurence sudres:

    1. «Limiter notre consommation, limiter nos échanges, limiter les plus haut revenus, limiter le temps de travail»

    Par contre, limiter le lapinisme style muzz, pas question?

    2. «stopper les dépenses inutiles (transport, publicité, marketing, suremballages, guerres, …) »

    Je mets ça de côté pour la bonne bouche.

    3. «retrouver des notions de partage et d’hospitalité: fermer nos frontières aux biens de consommations pour protéger l’économie locale et les ressources locales (ainsi que la culture locale) tout en ouvrant les frontières aux hommes (plus de visa), aux idées et aux échanges culturels.»

    Ouvrir les frontières aux hommes tout en limitant sévèrement (en abolissant?) le transport, évidemment, ça mange pas de pain (voir 2 ci-dessus).

    4. «Développer l’agriculture locale, le commerce local, la ruralitée, les énergies renouvelables locales»

    Excellente idée. Ça développera les pénuries locales, les famines locales, comme au bon vieux temps.

    5. «développer l’implication citoyenne, associative et/ou politique»

    Excellente idée. Les mouches, la délation, les associations locales de surveillance "citoyenne" c’est absolument nécessaire dans ce genre de société, Fidel Castro l’a bien compris.

    Et on en revient à 1, qui vaut son pesant de caca…huètes «Limiter notre consommation, limiter nos échanges, limiter les plus haut revenus, limiter le temps de travail»

    J’ai mieux, bien mieux.

    Logements sociaux pour tous, gratuits. Pas de cuisines dans ces logements (faire la tambouille chez soi, c’est du gâchis énergétique). Cantines populaires et sociales pour tous, gratuites. Menu unique à chaque repas, pas de choix (lutte contre l’obésité oblige).

    Limitation des échanges par limitation de l’argent qu’on peut retirer chaque jour (s’inspirer de la brillante réussite du Zimbabwé dans ce domaine). De toutes façons, vous aurez le gîte et la bouftance gratos, pour quoi que c’est-y que vous auriez encore besoin de pognon par-dessus le marché, hein?

    Limiter les plus hauts revenus? Fastoche!  Tranche supérieure d’impôts: 100% (dès 1000 roupies de sansonnet mensuelles).

    Limiter le temps de travail? Pas de problème! Dix heures par semaine, ça vous va?  Ça devrait amplement suffire, vu qu’on produira quasiment plus rien.

    Rien que du bonheur!

    Dis-donc, cocotte, faut mettre un chapeau quand tu sors. Parce qu’il tape, le soleil australien, tu sais?

    15 novembre 2008 à 5 h 10 min
  • Pierre LANCE Répondre

    À laurence sudres : Mis à part votre utopie du revenu minimum universel, qui détruirait l’économie plus sûrement que tout le reste, et votre illusion de croire que les Burkinabais (toujours une majuscule à un nom propre de peuple, SVP) ont encore de la marge (aucun Africain n’a de la marge, ce qui explique qu’ils rêvent tous de venir chez nous), je souscris entièrement à toutes vos propositions. Mais comme personne ne voudra les appliquer volontairement, elles s’imposeront à tous dans la douleur. À Magny : Vous faites vôtre l’optimisme béat de ceux qui croient ou se persuadent que la techno-science résoudra tous les problèmes présents et futurs. Vous oubliez tout simplement le fait majeur que le livre de Richard Heinberg met en lumière : la techno-science ne peut continuer de progresser que si elle a suffisamment d’énergie. Or, elle va en manquer et sera donc réduite à l’impuissance. Car ce ne sont pas les inventions qui posent problème et vous avez raison, les inventeurs et découvreurs peuvent tout résoudre en théorie. Mais l’invention est peu de chose si sa réalisation ne peut s’effectuer faute d’énergie abondante et peu coûteuse pour fabriquer. (Sinon, Léonard de Vinci nous eut fait gagner cinq siècles). Donc, mieux vaut mettre vos illusions au placard et vous rallier aux suggestions réalistes de Laurence Sudres. À Matrix : Vous avez tout à fait raison. Mais il n’y a pas que les banques qui veulent de la piétaille. Il y a aussi toutes les religions, qui ne peuvent régner que sur des foules nombreuses et ignorantes, considérées de leur propre aveu comme “un troupeau de brebis”. C’est pourquoi elles font tout pour persévérer dans le “croissez et multipliez”.

    15 novembre 2008 à 1 h 17 min
  • grutjack Répondre

        Voilà une nouvelle qui va certainement intéresser Pierre Lance : la commission des libérations conditionnelles de Montréal (Canada) vient d’accorder une très forte remise de peine à un détenu pour cause… d’obésité. L’individu, âgé de 37 ans, condamné pour trafic de stupéfiants, pesait 450 livres, donc environ 200 kg. La commission a estimé que la prison ne pouvait lui offrir un degré de confort compatible avec son poids énorme et que ses droits étaient bafoués. On aurait pu croire que la prison serait l’occasion idéale de mettre cet homme au régime et de le faire un peu maigrir. Mais cela aurait été sans doute médicalement incorrect. Tout au contraire, à cause de la mauvaise nourriture et de l’absence totale d’activité, il a encore grossi dans sa cellule. Il n’y avait donc plus d’autre solution que de le remettre en liberté.
          Saluons cette addition à la longue liste des droits nouveaux découverts depuis une quarantaine d’années : le droit des obèses, qui comprend celui de ne pas rester en prison. Espérons aussi que Pierre Lance comprendra combien inique est sa proposition de pénaliser les gros. Ils doivent au contraire bénéficier des principes de la discrimination positive !

    14 novembre 2008 à 21 h 40 min
  • Matrix Répondre

    Pour ceux qui n’ont pas le temps de lire ils peuvent aller sur ce lien, c’est un reportage tres interessant concernant le pic du petrole (sous-titre en francais) :

    http://video.google.fr/videoplay?docid=-6305684796532777868

    Pour reduire l’explosion demographique il faudrait sans doute commencer par changer les banques et le systeme financier et economique. Celles-ci ont tout interet a ce qu’il y ait de plus en plus de monde sur la planete afin d’obtenir plus de gains avec les interets. Le systeme economique capitaliste tel qu’il fonctionne aujourd’hui fait vivre ces banques… et nous aussi tant qu’on rembourse les prets…

    Il faudrait trouver le systeme economique qui permette aux Hommes de pouvoir se sentir rassasies avec peu…

     

    14 novembre 2008 à 19 h 53 min
  • Magny Répondre

    A laurence sudres : je ne crois pas que l’autolimitation soit la solution , ce serait plutôt le contraire . Fondamentalement c’est en voulant toujours plus que les inventeurs qui ont participé à bâtir notre civilisation nous ont donné le réfrigérateur et les fusées qui peuvent nous emmener sur la lune ( trajet couteux mais dépaysant il paraît …) Ce serait plutôt la justice et l’exacte reconnaissance du mérite qui manqueraient le plus à nos sociétés . Punir en juste proportion , savoir pardonner à bon escient , et récompenser ceux qui découvrent et optimisent les outils ( intellectuels autant que matériels ) dont nous disposons déjà .

    Trop d’aides obscures qui ne profitent qu’aux initiés , trop de taxes qui découragent le travailleur , trop de talents qui se perdent dans l’anonymat : on en crève , à petit feu . 

    L’expérience m’a appris une chose : ce n’est pas le travail qui fatigue , c’est le vide ( manque dargent , d’amour , de reconnaissance , etc ) . Le manque d’entrain et d’espérances enfonce plus sûrement un homme qu’une tâche à priori dangereuse ou infaisable .

    Qu’ils nous laissent le fruit de nos efforts , qu’ils nous le laissent fructifier , et foin de la politique de l’enfant unique ou de la limitation de l’importation des ananas en provenance de l’Afrique nous irons la chercher dans les étoiles notre énergie , et la croissance nous l’entretiendront en bâtissant des lotissements sur Mars ! ( quoique même sur Saturne ils sont capables de nous vendre des crédits pourris … )

    13 novembre 2008 à 22 h 13 min
  • laurence sudres Répondre

    La seule solution c’est d’arrêter de surconsommer. Dire adieu à la religion de la croissance. de se donner des limites. Nous sommes 6,7 milliards sur terre, une terre limitée.
    Il faut s’autolimiter de façon globale, enfin je parle des sociétés productivistes, parce que les burkinabais, ils ont encore de la marge (même les chinois en ont).
    Il faut:
    Limiter notre consommation, limiter nos échanges, limiter les plus haut revenus, limiter le temps de travail
    stopper les dépenses inutiles (transport, publicité, marketing, suremballages, guerres, …)
    retrouver des notions de partage et d’hospitalité: fermer nos frontières aux biens de consommations pour protéger l’économie locale et les ressources locales (ainsi que la culture locale) tout en ouvrant les frontières aux hommes (plus de visa), aux idées et aux échanges culturels
    Développer l’agriculture locale, le commerce local, la ruralitée, les énergies renouvelables locales
    développer l’implication citoyenne, associative et/ou politique
    mettre en place un revenu minimum universel

    Le bonheur est dans le pré.

    13 novembre 2008 à 3 h 40 min
  • Pierre LANCE Répondre

    À nicolas bonnal : Cher Nicolas, de grâce, ne jouez pas les oiseaux de mauvais augure. Si par malheur une apocalypse se confirmait, l’humanité tout entière en serait fautive, et aucun homme politique tout seul. Au reste, dans la mesure où le comportement des Américains y serait pour quelque chose, “Deubleiou” Bush en serait infiniment plus coupable qu’Obama, qui, quoi qu’il fasse, ne pourra pas faire pire. (Indépendamment du fait évident que la politique de Bush a considérablement favorisé l’élection d’Obama, tant elle pesait lourd sur le pauvre McCain, qui n’a pas pu surmonter ce handicap). Je ne sais pas ce que fera Obama, et, honnêtement, vous ne le savez pas non plus. De toute manière, dès lors qu’un nouveau Président a été élu, que ce soit aux Etats-Unis ou ailleurs, j’ai pour règle de ne pas lui faire de procès d’intention et d’attendre de le voir à l’oeuvre. C’est ce que j’ai fait avec Nicolas Sarkozy et je ferai de même avec Barak Obama. J’estime qu’il faut toutjours laisser sa chance à celui qui a gagné une élection, et nous laisser à nous-mêmes la chance d’avoir une bonne surprise. À Magny : Je ne me référai pas à la numérologie, mais à la tradition symbolique du 666, à laquelle je suis d’ailleurs loin d’accorder une grande crédibilité. En outre, un chiffre triplé a un impact particulier (comme le 777 du jackpot, par exemple, symbole du grand succès) qui ne peut pas se retrouver dans l’addition classique de ses chiffres et la réduction a un seul. D’autre part, le chiffre 9 est avant tout le chiffre de l’achèvement. Il ne signifie le changement que par extension, parce que, dans la vie qui ne s’arrête jamais, un achèvement est nécessairement suivi d’un recommencement, ce qui suppose donc en effet un changement. Mais c’est avant tout la fin de quelque chose. En l’occurrence, et dans la pire des hypothèses, ce pourrait être la fin de notre civilisation. Mais je ne le crois pas. Je crois plutôt – et c’était le sujet de mon article – que ce sera la fin du pétrole, ce qui entraînera sans doute la fin de la surnatalité et de la surconsommation. Ce sera donc une rude épreuve, mais nous pourrons la surmonter, si nous le voulons. D’autre part, en ce qui concerne l’hydrogène, je crois que vous n’avez pas bien compris (comme beaucoup de gens qui y voient une solution miracle) que l’hydrogène, comme le précise fort bien Richard Heinberg, n’est pas une source, mais seulement un vecteur d’énergie, qui certes a ses avantages. Mais il faut d’abord fabriquer l’hydrogène (ce que l’on fait actuellement à partir du gaz naturel). Or, le problème est que le procédé de production de l’hydrogène demande toujours plus d’énergie que n’en restitue l’hydrogène obtenu. En fait, son principal avantage est de permettre de stocker l’énergie (piles à combustible). Sa meilleure utilisation serait de permettre le stockage de l’énergie produite par des centrales solaires ou éoliennes. Mais se lancer dans la production massive d’hydrogène à partir du gaz naturel serait une aberration, car il y aurait déperdition d’énergie et qu’en outre le gaz naturel est lui-même en voie d’épuisement. Quant à l’énergie nucléaire, je suis de votre avis, on ne peut pas la considérer comme une source fiable, tant à cause de sa dangerosité que de la non résolution du problème des déchets. Une fois de plus, je recommande à tous la lecture du livre de Richard Heinberg, qui fourmille d’informations précieuses et dont je n’ai pu donner qu’un mince aperçu.

    13 novembre 2008 à 1 h 10 min
  • Magny Répondre

    666 = 6+6+6 = 18 = 1+ 8 = 9 en numérologie , chiffre du changement , donc pas de quoi catastropher , juste être vigilant sur la nature du changement en cours .

    Des panneaux solaires au Sahara c’est la cible idéale pour un chantage terroriste régional . Et surtout les composants des panneaux solaires sont extrêmement polluants et chers , ce qui est particulièrement gênant pour une énergie dite "verte" .

    Ce qui nous faut , et cela surtout pour les transports , c’est développer massivement la production et l’utilisation de l’hydrogène . Quand on pense que le principe de la pile à combustion ( moteur à hydrogène ) était déjà au point dans les années 1970 et que l’Etat n’a pas investi massivement là-dedans alors qu’il savait pertinement que les jours du pétrole étaient comptés c’est proprement affligeant . Mais le chouchou de nos gouvernement successifs a toujours été l’énergie nucléaire . Une énergie pas polluante du tout ( non non … du moins tant qu’il n’y a pas d’incidents techniques "mineurs" ) et infinie ( heu non en fait puisque les réserves en uranium ne sont pas infinies ) . Bien sûr ils répondront que l’on espère pour bientôt la maîtrise de la fusion nucléaire ( nos centrales sont basées sur le principe de la fission nucléaire ) , qui elle sera complètement propre et fournira des niveaux d’énergie inégalés jusqu’ici . Mais même en étant optimiste c’est pas encore pour demain , et je vois mal des véhicules personnels avec une chambre de confinement magnétique , seule capable d’utiliser le plasma ( plusieurs millions de degrés ) de la fusion .   

    Gouverner c’est prévoir . Mais tous les visiteurs de ce forum savent bien que depuis bien longtemps la France n’est plus gouvernée , tout juste gérée au jour le jour en fonction des priorités médiatiquement , et donc électoralement , rentables .

    12 novembre 2008 à 15 h 26 min
  • nicolas bonnal Répondre

    tres juste pierre. le 666 sera le nombre d’obama…

    12 novembre 2008 à 2 h 41 min

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