Le droit de vie et le droit de mort

Le droit de vie et le droit de mort

Nous sommes en démocratie. C’est du moins ce que l’on nous répète chaque jour. Nous nous glorifions de surcroît d’être « le pays des droits de l’homme » et nous répandons cette légende aux quatre coins du monde, alors qu’on pourrait citer plusieurs nations qui nous surpassent à ce sujet, tout au moins en quelques domaines : les États-Unis, la Grande-Bretagne, la Hollande, la Suisse, entre autres.
Rappelons que la démocratie repose sur deux piliers indispensables l’un et l’autre et qui se complètent : le suffrage universel
et la liberté individuelle. Le suffrage universel permet au peuple souverain d’élire ses représentants pour qu’ils légifèrent en son nom, et de décider lui-même, par référendum, sur les questions de première importance.
La liberté individuelle repose sur des principes intangibles qui furent énoncés dès les origines de la République, précisant notamment que « la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui » (Article 4 de la Déclaration française des droits de l’homme et du citoyen). Si cette liberté individuelle n’était pas garantie, il n’y aurait plus de démocratie, car le suffrage universel seul pourrait alors devenir la dictature de la majorité. Or, la volonté de la majorité des électeurs, si elle peut légitimement décider de tout ce qui concerne la vie de la nation, ne saurait franchir la borne de la vie privée du citoyen ni attenter à ses droits fondamentaux.
Mais ces deux piliers sont en France plus qu’à demi en ruine. Il y a belle lurette que les « représentants du peuple » représentent tout, sauf notre peuple. Si l’on excepte quelques députés ou sénateurs indépendants et courageux qui doivent se compter, dans chaque assemblée, sur les doigts d’une seule main, tous les autres sont inféodés à des partis, à des idéologies, à des religions, à des intérêts catégoriels, à des groupes de pression, voire à de simples routines ou à des tabous archaïques.
Quant à la pratique du référendum, elle est dans notre pays quasi inexistante, alors qu’elle est très fréquente chez nos voisins européens comme dans chacun des États unis.
À l’heure où j’écris ces lignes, se déroule à l’Assemblée nationale une mascarade indigne et scélérate qui révèle au grand jour l’état de décrépitude avancée de la démocratie française. Un projet de loi proprement infâme est soumis aux députés par le gouvernement. Il s’agit de la loi dite « de fin de vie », qui prétend répondre à la question tragique des vieillards en état de souffrance indicible et incurable. Alors que depuis des décennies un débat permanent se déroule à ce sujet dans l’opinion publique ; alors que la demande de législation adaptée se fait de plus en plus pressante ; alors que l’allongement de la durée moyenne de l’existence accroît inexorablement le nombre de personnes en situation désespérée de torture physique et morale ; alors que les médecins sont de plus en plus confrontés à des cas de conscience dramatiques qu’ils ne peuvent résoudre que dans l’illégalité ; alors qu’à une majorité écrasante (86 % !), les citoyens français se sont déclarés dans les sondages d’opinion favorables à la légalisation de l’euthanasie volontaire, le Ministre de la Maladie, toute honte bue, a le front de présenter à nos députés un projet de loi vide de sens qui prétend favoriser le « laisser mourir », et qui n’ajoute strictement rien au refus d’acharnement thérapeutique déjà prévu par la loi.
Nous atteignons ici au summum de la lâcheté politique et du despotisme camouflé ! La volonté du peuple est délibérément foulée aux pieds et le droit sacré de chaque citoyen sur sa propre vie et sa propre souffrance est cyniquement bafoué. Que cette loi soit votée ou non est sans importance et sans intérêt. Ce n’est pas une loi républicaine : ce n’est qu’un sinistre ricanement de tortionnaire hypocrite. Les députés qui l’auront votée sans imposer des amendements significatifs auront signé leur déshonneur.
La mère de Vincent Humbert, dont le fils a souffert des années de calvaire avant d’apitoyer un médecin au cœur généreux, parcourt la France en affirmant que cette loi sera insuffisante et a déjà recueilli 160 000 signatures sous une pétition exigeant une loi répondant à la tragédie que vivent les paralysés complets, quel que soit leur âge, emprisonnés dans leur propre corps et qui supplient qu’on les en délivre. Mais M. Douste-Blazy s’en moque et nos députés s’en fichent. Les plaintes de la « France d’en bas » n’atteignent pas ces histrions de la démocratie dans leur Olympe de carton-pâte…

Partager cette publication

Comments (18)

  • Ktorza Répondre

    Décidément, M. Lance, toujours aussi fidèle à vous-même… Je viens de lire votre article sur le droit à une mort digne. Je me rends compte, toujours plus, que vousêtes tout sauf un libéral amoureux de la liberté. Vous déshonorez d’ailleurs les libéraux en revendiquant cette étiquette que vous ne méritez pas. Voilà que maintenant vous défendez l’euthanasie sous toutes ses formes,… Curieux! Je crois que vous n’avez pas bien compris les enjeux d’une telle légalisation. Demain, si l’euthanasie est dépénalisée, pourquoi ne pas faire mourir ensuite les handicapés? Nous voilà en plein délire hitlérien! Et pourquoi pas ensuite les juifs, cette sale race qui a envahi le monde. Après les Tziganes puis les Noirs, les Arabes,… Mais vous avez un argument: la majorité est favorable à l’euthanasie. Si je n’ai pas à juger le choix de ces 86%, en revanche, je ne pense pas qu’ils aient le droit de disposer de la vie des 14 autres%. Vous voilà en plein rêve rousseauiste où la majorité pouvait écraser la minorité… Effarant!

    22 avril 2005 à 21 h 23 min
  • F&H Répondre

    Bonjour, Pour pouvoir légaliser l’euthanasie, et comme toutes Lois d’ailleurs, il faut définir un “cadre légal”; ou commence l’action de la dite Loi et ou se termine t’elle. Là est toute la difficulté. Car qui est “euthanasiable” et qui ne l’est pas ? Et selon quels critères ? Quel degré d’infirmité ou d’avancement de la maladie ? Prendra t’on en compte la volonté et la capacité de résistance du patient ? Qui décidera …? Il est vrai que quand on voit l’état de certains malades…. Ceci dit, et comme toujours, les faits, et rien que les faits. Prenons un exemple concret : la Hollande. Il y a moins d’euthanasie en Hollande depuis qu’ elle a été légalisée, car, maintenant, les médecins ont peur d’être poursuivi en justice par les familles…. Il me semble donc qu’il vaut mieux laisser les choses en l’état, c’est à dire une bonne et très discrète discution entre la famille et le médecin. F&H

    10 décembre 2004 à 7 h 13 min
  • tramboule Répondre

    Monsieur LANCE, Encore une fois je me demande pourquoi vous n’écrivez pas directement dans un journal d’extrême gauche où vous seriez entouré de personnes pensant comme vous et étalant leur culture de mort. Votre attitude provocatrice est fatiguante!

    9 décembre 2004 à 14 h 13 min
  • A. Jacquemart Répondre

    Mr Lance . Vous voulez légiférer (ou plutôt que le législateur intervienne )pour qu’une loi sur l’euthanasie soit promulguée , pour que les gens puissent mourir dignement. Ce n’est pas à vous , que je vais expliquer que pour mourir dignement , il faut avoir vécu dignement. Mourir comme il faut , c’est avant qu’il aurait fallu y penser . Aucune loi , aucun médecin , aucune religion , aucun artifice , aucune magie etc.ne nous fera mourir avec dignité. Le respect dû aux autres ( à ceux qui le méritent ) , aux choses , à soi-même , exercé tout au long d’une vie , sont les trois ingrédients nécessaires à une mort digne. Imaginons , pour nous amuser , qu’il existerait deux portes pour quitter cette vie . Sur l’une il serait inscrit Dignité , et sur l’autre Indignité . Je pense qu’à l’heure actuelle on ne se bousculerait pas au portillon de la première , quand à la seconde la foule se presserait en masse.

    8 décembre 2004 à 20 h 30 min
  • Gino Répondre

    Tout à fait d’accord. Une fois de plus les incapables qui sont censés nous représenter se distinguent par leur hypocrisie et leur lâcheté timorée.

    7 décembre 2004 à 21 h 03 min
  • Christophoros. Répondre

    Encore une fois on est obligé de constater que les arguments “anti-Lance” ont un point commun : ils ne volent pas très haut. L’un de ses contradicteurs suggère de se faire rare pour être meilleur. Tout faux. Contrairement à une idée reçu la qualité supplée rarement la quantité. Une illustration ( parmi d’autres ), au cours de WW2 les allemands avaient beau avoir les meilleurs chars ils n’en avaient pas assez. Un “Tigre” mettait à mort “quatre Sherman” mais il y en avait toujours un cinquième. Continuez donc Pierre Lance à “vibrillionner” sur ce site ! Et puis nous savons bien depuis Molière que le “temps ne fait rien à l’affaire”…

    7 décembre 2004 à 20 h 24 min
  • Didier Répondre

    Bonjour M. Lance. Enfin je vais être en accord avec vous !! Je cite votre commentaire de cette semaine sur l’article de Alain Laurent: “- Voilà de l’excellent Alain Laurent, qui se fait trop rare dans “Les 4 Vérités”. Vous avez trouvé vous même la recette. Pour faire un bon article, rien ne sert de vibrillonner en multipliant les “papiers” chaque semaine. Pour faire un bon article il faut y mettre un certain niveau de réflexion, il faut y mettre du temps, comme dans bien d’autres sujets. Pour atteindre l’excellence, il faut se faire rare, il faut savoir se faire attendre. C’est à ce prix que les raisonnements les plus aboutis marquent les esprits et demeurent dans le souvenir. … … … !

    7 décembre 2004 à 9 h 11 min
  • Stéphane Répondre

    Cette fois, ça suffit ! Que la culture de mort soit un des principes du “Comité des Droits de l’homme” de l’ONU (qui exige de la Pologne et du Maroc la libéralisation de l’avortement), n’étonne personne. Que cette même culture instille comme un poison tous les parlements européens est malheureusement un fait. Qu’elle se retrouve dans les pages d’un journal qui se dit de droite est insupportable. C’est une infamie. La loi hollandaise, d’avril 2002, autorise le suicide assisté quand le malade souffre d’une maladie incurable et donne son consentement. Ainsi peuvent être euthanasiés les adultes, mais aussi les enfants de moins de 16 ans qui en font une demande écrite, avec l’approbation de leurs parents. Une nouvelle proposition legislative veut même étendre cette possibilité aux enfants de 12 ans ! En Belgique, il est aussi question d’étendre l’euthanasie aux enfants… Beau modèle, n’est-ce pas ? En France, la légalisation de l’euthanasie est déjà en marche. M. Lance n’a pas besoin de crier ses slogans hitlériens contre la démocratie pourrie qui permet à des vieux et à des malades de vivre. Il est probable que si le peuple était consulté, il serait moins eugéniste que ses dirigeants. D’ailleurs d’où sort-il son sondage bidon de 86% d’opinion favorable ? De plus, les propositions de loi discutées à l’Assemblée nationale ont pour modèle les infâmes pays cités plus haut… la proposition de loi Dreyfus-Schmidt, vise à reconnaître le droit au suicide : aux personnes majeures capables, aux mineurs âgés d’au moins 13 ans, aux incapables majeurs et à toute personne artificiellement maintenue en vie ou atteinte d’une maladie incurable provoquant des souffrances insupportables. Lorsque la personne concernée se trouve dans l’incapacité d’exprimer une telle demande, l’initiative en revient conjointement au medecin traitant, à un membre de l’équipe soignante ou à un proche du malade. Cette disposition viole la clause de conscience des médecins puisque si ces derniers ne veulent pas collaborer au suicide de leur patient, ils sont tenus de l’orienter immédiatement vers un praticien acquis à l’euthanasie. La proposition de loi présentée par le Dr Leonetti et les autres membres de la Commission parlementaire d’enquête sur la fin de vie, laisse perplexe. Ainsi, le malade aurait droit de demander l’arrêt des traitements. Toutefois leur définition inclut “le droit au refus à l’alimentation artificielle”… Le medecin traitant serait autorisé par la loi à laisser mourir de faim son patient ! Pour Lance, le progrès de la médecine ne sert qu’à fabriquer plus de vieux et plus de candidats à l’euthanasie. C’est ne pas voir que ces avancées médicales peuvent aussi développer des traitements conre la douleur et le vieillissement… C’est vrai que c’est plus simple de simplifier. Mais on n’a pas besoin de faire de la recherche médicale pour cela. Il suffit de prendre du Zyklon B. comme à Auschwitz. Honte à toi Lance.

    7 décembre 2004 à 5 h 22 min
  • Florent Morlan Répondre

    Très bonne idée Ryan, je lance le sujet sur le forum en republiant mon article. j’espere qu’il passera parce que je l’ai un peu adapté. Son titre : Atlantisme et Islamisme, les Charybde et Scylla de la France. J’attends que vous y répondiez ;-)

    6 décembre 2004 à 19 h 20 min
  • Thierry Répondre

    Cher Monsieur lance, Qu’est-ce que ce sera la semaine prochaine ? Le mariage homosexuel ? la légalisation de la marijuana? L’Euthanasie ? (Oups…c’etait cette semaine celui-la)… Merci monsieur Lance de nous épargner les articles a scandale qui ne nous apprenent rien et lance des débats vains… Essayez donc de faire des articles de liés a des connaissances et non d’opinions “a la Dechavanne”. Si vous souhaitez rester dans les pages des “4 vérités”, Ca serait deja un pas dans la bonne direction. Cordialement Thierry Orlowski

    6 décembre 2004 à 15 h 41 min
  • Florent Morlan Répondre

    N’ayez crainte cher Olivier Tréhard, je sais quelle force soutenait Jeanne d’Arc ou Charles De Gaulle lorsqu’ils luttaient pour défendre la France. Trop d’ennemis de la France (des communistes aux islamistes) se sont affublé de l’oripeau criard de la république afin de mieux nous attaquer pour qu’on puisse encore revêtir celui-ci sans se sentir incommodé. Pour répondre à l’article de Pierre Lance qui souscrit totalement à la culture de mort qui mine notre pays. On ne connait hélas que trop bien la tactique des fossoyeurs de la Nation. Déjà pour faire sauter le verrou législatif interdisant l’avortement, on nous présentait, les yeux larmoyants, les cas les plus extrêmes et les plus litigieux. Trente ans après qu’on ait fait sauter le verrou, une naissance française sur trois se solde par un avortement. On nous explique que ce n’est pas grave et que l’immigration compensera notre déficit de natalité… Toute loi définit une limite. Les points les plus proches de cette limite seront toujours sujets à polémique. Néanmoins il faut respecter strictement la limite imposée, sans quoi rien n’est défini et tout est permis.

    6 décembre 2004 à 12 h 44 min
  • Ryan Répondre

    Bonjour Florent, Merci d’avoir republié votre message. Afin de ne pas empiéter sur les commentaires de l’article de Monsieur Lance, que diriez-vous de lancer le sujet sur notre forum ? Cordialement.

    6 décembre 2004 à 9 h 09 min
  • Olivier Tréhard Répondre

    Cher Florent, Beaucoup de vérités dans votre article et de passions ! Il est vrai qu’on sablait le champagne à Washington à chaque fois que la France perdait une colonie. Gardez moi de mes amis, je me charge de mes ennemis. Cela dit, au point de confusion actuel, c’est tous contre tous. Le drame est plus profond,au risque de passer pour un calotin borné, l’apostasie et l’apocalypse sont devant nous. Mr Lance essaye de se raccrocher à une “bonne démocratie” et à une “bonne république”, alors qu’en démocratie c’est l’Argent qui commande les Médias qui dirigent les esprits avant le vote. La Ploutocratie règne sans partage. Mammon est Roi. Il vaut mieux être propriétaire de trois chaines de Télévision que d’avoir 50 députés au parlement. Soyez Mystique d’abord, mettez votre espérance dans la religion de vos ancêtres, et pragmatique aux élections en attendant que Dieu balaye cette chienlit républicaine.

    5 décembre 2004 à 16 h 36 min
  • pierlot [email protected] Répondre

    Je reprends le texte que j’ai envoyé au forum pour M.Lance M. Lance, vous truquez! Comme d’habitude. 1-Vous inventez des chiffres à l’appui de vos idées: “Majorité écrasante…” car “86% des Français seraient favorables à l’euthanasie volontaire”. (Je dois être entouré d’au moins 13.95 % des irréductibles non favorables!). Et vous vous autorisez ainsi, en assénant des sondages que vous truquez, à parler de “la volonté du peuple délibérément foulée aux pieds et du droit sacré de chaque citoyen …, etc…etc …” pour justifier votre thèse! Quel culot ! 2-“Que veulent donc dire ces mots “euthanasie volontaire”? Si vous voulez vous suicider et “rendre votre âme” (vous “adorez” cette expression?!!), faites donc! Personne ne peut vous enlever cette liberté. Si vous voulez tuer quelqu’un, ça c’est une autre affaire! 3- Vous la rédigeriez de quelle façon votre “loi des 86% de Français”? Avec quels mots? Inventant quelles dispositions? Traitant de tous les cas imaginables? Ou restant dans le vague et l’à-peu près ? J’estime pour ma part qu’il y a eu trop de cas d’infirmières (même si cela s’est très rarement produit) “confrontées à des cas de conscience et qui ont délivré leurs patients” après s’être accaparé de leurs biens, pour “autoriser quiconque à en tuer un autre”. 4-Des médecins “confrontés à des cas de conscience” qui ne sont résolus que dans “l’illégalité”? Et avec une loi vous n’auriez donc plus de cas de conscience? Vous jugeriez vous-même des “vieillards en état de souffrance indicible et incurable”? 5-Le médecin qui a “délivré” Vincent Humbert est-il emprisonné? Mme Humbert qui a tenté “d’assassiner” son fils est-elle en prison? Cet entrepreneur qui a voulu “disparaître” avec sa femme, qui a “tiré” sur elle et l’a rendue aveugle, et qui n’a pas eu le “courage” de se “suicider” ensuite, (vous voyez bien qu’il faut se méfier des mots!), à quoi a-t-il été condamné? Sursis!! Croyez-vous qu’il recommencera, lui? Non. Croyez-vous que Mme Humbert “re-délivrera” son fils incurable? Non. Point besoin de loi pour que la Justice se montre compréhensive; et donc clémente quand le fait se présente. Et de toute façon, la Justice ne se fait-elle pas dans ce cas aux Assises? Donc avec un jury? “La volonté du peuple est-elle délibérément foulée aux pieds et le droit sacré de chaque citoyen …, etc…etc …” ainsi que vous le dites. 6- Et enfin M. Lance, je me souviens trop bien de cet article dans lequel vous prôniez la mise en place de “commissions” qui décideraient de l’achèvement de la vie de personnes gravement atteintes dans leur chair ou dans leur cerveau, comme des enfants qui pourraient être issus de parents alcooliques ou anormaux. Si je n’ai plus les mots exacts que vous avez utilisés je me souviens bien, par contre, vous avoir rétorqué qu’un jour une “commission” semblable pourrait très bien s’attaquer à n’importe qui, à vous par exemple et juger de votre état mental ou de celui de vos parents! Je me souviens aussi vous avoir demandé si, dans cette hypothèse, vous étiez bien assuré de l’état mental de vos parents et de leur sobriété (rassurez-vous, je n’en veux aucunement à vos parents!). Quelle “boîte de Pandore” voulez-vous donc ouvrir, M. Lance? Vous ne voyez donc pas les dérives que l’on pourrait s’autoriser au nom de cette idée ? Ne ressentez-vous donc pas là, dans cette idée, comme un relent d’une certaine médecine de l’Allemagne nazie ?

    5 décembre 2004 à 16 h 16 min
  • Jean-Claude Lahitte Répondre

    Pour paraphraser le “la Vérité ? qu’est-ce que la Vérité ?”, je dirai à Olivier Tréhard “La Majorité ? qu’est-ce que la Majorité ?”. Celle qui ressort de sondages architripatouillés (qui éliminent d’office d’ailleurs certaines catégories d’âge, ou sociales, celle qui ressort des urnes (ce qui permet à tel ou tel parti de “gouverner” – mot à mettre entre guillemets – avec guère plus de 35% des électeurs-trices inscrits? … Je ne crois pas que l’humanité ait progressé avec le remplacement du Décalogue (pas seulement le “tu ne tueras point”) par les “Droits de l’homme” (de moins en moins assortis des “Devoirs de l’Homme” qu’avaient pourtant édictés les Grands Ancêtres), par les Lois Gayssot/aggravée Lellouche et autres “lois scélarates” (NB. le mot est de Jacques Toubon qui, devenu Ministre de la Justice, s’était bien gardé de demander l’abrogation de la Loi Gayssot!) qui édictent, elles aussi, des interdits bien moins fondamentaux (et, ô combien plus contraignants !) pour la survie et la sociabilisation des hommes. On marche de plus en plus sur la tête au nom des Grands Principes et, peu à peu, insidieusement, sous le beau nom de “démocratie”, avec l’aval du soixante-huitard “Il est interdit d’interdire”, l’étau se resserre. Nous ne sommes plus libres, ou, en tout cas, nous sommes de moins en moins libres. Merci d’y réfléchir. Cordialement, Jean-Claude Lahitte

    5 décembre 2004 à 14 h 53 min
  • Florent Morlan Répondre

    Réponse à Ryan (voir commentaires du précédent article de Pierre Lance): Vous êtes de bonne volonté Ryan, malheureusement la vérité est toute autre que ce que vous imaginez, et j’ai remarqué que nombre d’adeptes de ce site, pour lesquels la nécessité de cracher sur la France n’apparait pas comme une nécessité première, font preuve du même angélisme que vous. Je n’ai rien contre le fait que des pays partageant la même philosophie s’allient pour combattre un péril commun. L’Europe chrétienne du Moyen-Age a fourni une magnifique illustration de ce type d’alliance, en luttant pied-à-pied contre l’empire ottoman. Malheureusement le discours bushiste teinté d’anti-islamisme s’il peut faire illusion au texan de base ne peut duper un européen plus averti. Les états-unis se sont toujours soucié comme d’une guigne des intérêts des autres nations que la leur. Dans les balkans, ils ont pris sans vergogne le parti du monde musulman contre les peuples chrétiens. Les états-unis sont les fidèles alliés de l’arabie saoudite, l’état le plus islamiste du monde. La famille Bush est l’amie de la famille Ben Laden. Bush s’est prononcé pour l’intégration de la Turquie dans l’Europe car il sait très bien que l’islamisme dévore les nations européennes (déjà au plus bas) et les rend ainsi plus malléables à l’hégémonie américaine. Bush s’est offusqué de ce que la France interdise le port du voile à l’école. L’islamisme est le détergent corrosif qu’emploie Bush pour détruire les identités nationales qui subsistent encore dans le monde avant de repeindre celui-ci au couleurs caca-colesques de son empire. Bush se sert de l’islamisme pour faire peur à son électorat, il choie les terroristes qui l’ont porté au pouvoir, il évacue les membres de la famille Ben Laden des etats-unis pour que ceux-ci ne soient pas inquiétés par la justice américaine. Bush sait que sous son keffieh, l’islamiste porte le pantalon des vachers américains, boit du coca-cola, n’est pas hostile au mac-do pour peu qu’il soit hallal. L’islamisme peut être un allié de l’empire américain car il ne menace pas son économie. L’islamisme sert de précieux épouvantail à l’empire qui veut coloniser le monde. Pour répondre à Steph, qui me tutoie de façon insultante. Je sais que mon pays est sur le point de disparaitre. Je sais que ses dirigeants le mènent à sa perte. Je sais que notre influence sur le monde ne cesse de décroitre, que nous n’avons plus notre monnaie, que notre armée est impuissante, que nous allons perdre notre langue, notre constitution, notre drapeau, notre unité nationale dans l’europe mondialiste. Je sais que notre population est déjà américanisée, écoute de la musique américaine, regarde des films américains (comme s’en vantait Sarkozy dans un discours à l’université de Columbia), qu’elle vit, mange, s’habille comme des américains. Et alors ? Est-ce pour autant que je dois rejoindre le troupeau des moutons et des traitres ? J’aime assez mon pays pour ne pas considérer qu’il vaille moins que mon humble personne. J’aime mon pays et d’autres que moi l’aiment encore. Notre parti conspué, sali, souillé, hai, raillé, méprisé, honni, aborré, vomi, rassemble encore les français qui ne veulent pas cesser le combat. Jeanne d’Arc n’a pas déposé les armes. De Gaulle n’a pas déposé les armes. Grace à eux la France a pu continuer d’exister. Notre combat serait perdu qu’il vaudrait quand même d’être mené. Et il n’est pas de fatalité en histoire. Quoiqu’en disent les traitres.

    5 décembre 2004 à 12 h 43 min
  • Olivier Tréhard Répondre

    Cher Pierre Lance, Vous avez Raison sur l’abomination de la désolation, mais vous n’avez rien vu, attendez la suite… La démocratie dans la commune, l’aristocratie dans la province, la monarchie dans l’Etat et la Papauté au sommet de la Chrétienté, docilement et péniblement pacifié par la loi Divine. Toutes ces structures qui nous ont civilisés, sortis lentement de la barbarie, sont moribondes. Le décalogue est interdit de séjour, à L’ONU,à Paris. “Tu ne tueras point” dit Dieu à Moîse. Je ne veux d’autre Dieu que le Peuple Souverain répond Robespierre, Lénine, Chirac, la masse rebelle au Décalogue et le clergé Libéral. Si la majorité décide souverainement L’avortement, L’Euthanasie, l’élection du chancelier Hitler,la liberté de n’importe quelle religion ou irreligion, tu dois plier, fasciste de Lance. L’Homme est le souverain maître de toutes choses. Vous attaquez les conséquences, sans revenir aux causes lointaines de notre esclavage. Vous voulez savoir de quoi les hommes sont esclaves, regardez de qui ils ont refusés d’être les serviteurs.

    5 décembre 2004 à 10 h 52 min
  • Christophoros. Répondre

    Encore une fois bravo Pierre Lance mais la loi en préparation n’est pas une illustration de l’absence de démocratie en France mais de la nature – fondamentalement perverse – de la démocratie ( depuis Socrate rien n’a changé… ). On pourrait ajouter que l’objectif fondamental de Douste Blazy n’est que de “couvrir” ses petits copains médecins qui à l’heure actuelle pratiquent – ils sont bien obligés compte tenu des progrès de la technique qui multiplie les cas de survie artificielle – massivement une euthanasie ( ce mot est en lui-même un mensonge ) qui ne dit pas son nom. Cette loi a simplement pour objectif de mettre les médecins à l’abri de toute poursuite judiciaire au pénal comme au civil ( dommages et interêts pas bon pour portefeuille toubib ! )

    5 décembre 2004 à 10 h 35 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *