Le nucléaire français en berne

Le nucléaire français en berne

Dans notre vieille Europe, Alstom, Areva et EDF sont en perte de vitesse, délaissés par les investisseurs. Leur rentabilité devient nulle, voire négative, et leur capitalisation boursière vient de fondre comme neige au soleil.

Nous le devons en grande partie au rapprochement avec l’Allemagne qui veut nous imposer la construction d’éoliennes en grand nombre. Les Verts (die Grünen) ont toujours été très influents culturellement en Ger­manie.

Mais nous le devons aussi au matraquage émotionnel antinucléaire de nos propres télévisions. Elles ont fait croire à l’opinion que le territoire français pourrait bientôt ressembler à Fukushima, pourtant victime d’un tsunami, ou bien que nous serions envahis par les déchets, retraités à la Hague, qui occupent pourtant une place minuscule comparée à la superficie du pays. Certains internautes imaginaient déjà un stockage obligatoire dans leur jardin.

Avec toutes ces irrationalités, nous n’allons pas tarder à payer le courant électrique de 3 à 7 fois le prix actuel, ce qui contribuera largement à une baisse généralisée de notre pouvoir d’achat et à un recul sensible de nos avantages sociaux.

Vice versa, les pays du Golfe finiront un jour par ne plus avoir de pétrole, après l’avoir vendu très cher et s’être bien enrichis.
À la place, ils sont en train d’acquérir progressivement des centrales nucléaires. Ils vont les acheter à la Corée, à la Russie ou à la Chine, pays qui renforcent chaque jour leur avance technologique en la matière.

Les nouveaux acquéreurs des centrales atomiques ne tarderont pas à disposer en prime de la dissuasion nucléaire. Ils pourront ainsi entrer dans la cour des grands.

Jean Dinet
Paris (75)

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Comments (18)

  • Anonyme Répondre

    Fiat Lux : " Vous mettre ainsi au niveau des "djeunes" des cités, c’est consternant. "
    –          Consternant? Pas pour moi. Je préfere mille fois un "djeune" qui crame une voiture qu’un Franchouille qui le laisse faire.
    La trouille de tout, et de n’importe quoi, de l’Islam au Nucléaire, que vous semblez proposer ici sans honte, est un des facteurs de la chute de notre culture et de la perte de notre héritage, et a ce titre, les trouillards écolo-bobos sont méprisables.
    Apparemment, vous vous insultez vous-meme, je n’ai fait que le relever.
     
    Mancney

    12 septembre 2011 à 21 h 45 min
  • Anonyme Répondre

    Mon message précédent : c’est bien sûr  "à court" (d’argument) qui convient, et non pas ; "à cours", qui dans ce cas-là…..n’a pas cours !. 

    6 septembre 2011 à 23 h 01 min
  • Fiat lux Répondre

    Hello Mancney.

    Agressivité et insultes gratuites : c’est le refuge des faibles à cours d’argument ! Vous mettre ainsi au niveau des "djeunes" des cités, c’est consternant. 

     

     

    6 septembre 2011 à 14 h 37 min
  • Jaures Répondre

    Franàois, l’Allemagne est citée en exemple non pas pour son électricité produite au fioul, qui résulte de décisions antérieures, mais pour ses investissements en économies d’énergie et en développement durable qui, à terme, réduiront leur dépendance énergétique et leur production de CO2 (moi, je ne m’en fiche pas).

    Effectivement, n’ayons pas peur de le dire, le nucléaire ce n’est pas bien et ce n’est pas l’avenir. Il nous faudra simplement faire avec pendant encore quelques années. Imaginez  où nous en serions aujourd’hui si les 6 milliards d’euro d’un EPR inutile et déjà dépassé avaient été investis dans le renouvelable et les économies d’énergie !

    5 septembre 2011 à 10 h 39 min
  • Alphonse Répondre

    Les solutions sont nombreuses, il n’y a pas que l’éolien et le solaire. Osons être en pointe dans les nouvelles énergies au lieu de nous accrocher au nucléaire, ou devrai-je dire à l’hydro-nucléaire… Pourquoi attendre que les autres fassent mieux avant nous? Où elle est la fierté française? Pour ma part, je vois beaucoup de suffisance et l’esprit de facilité à s’entêter dans le nucléaire…

    4 septembre 2011 à 22 h 26 min
  • François Répondre

      Et c’est reparti dans le délire écolo! Il ne faut pas de nucléaire, c’est mauvais! Il ne faut pas de C02, c’est mal! Il ne faut pas d’hydraulique, c’est pas bien! ( Grinepisse, et les écolos ont réussi à bloquer un projet de barrage en Patagonie parce " ça porte atteinte aux paysages"- étant entendu que les dizaines de milliers d’éoliennes qui le remplaceraient sont particulièrement estétiques et neutres pour le paysage!).
      La France produit 180 tonnes de CO2 pour 10 millions de dollars de PIB créé. ( Notons au passage qu’elle est championne du monde dans le domaine).  Pendant ce temps, l’Allemagne, citée en exemple par les écolos, produit 320 tonnes de CO2 pour la même création de richesse. Mais pour les écolos, c’est "pô bien", la France caca, l’Allemagne, super!
     Remarquez que sur ce coup, je suis presque d’accord avec eux: La production de CO2, ON S’EN FICHE! Ce serait même plutôt bénéfique tant qu’on en reste à un taux inférieur à 5 fois le taux actuel…
      Mais c’est rigolo de voir comment , pour les écolos, produire du CO2 est mal pour certains et sans importance pour d’autres! C’est sans doute que ce n’est pas la même molécule…

    4 septembre 2011 à 14 h 51 min
  • Anonyme Répondre

    Fiat Lux : "Tout individu conscient ne peut que se réjouir du fait que le nucléaire français soit en berne. Faudra-t-il une catastrophe bien franco-française pour déciller les yeux des ravis de l’atome ? "
    –        En berne? Avec les trois quart de la production de l’électricité française, quand les barrages apportent 17%? Et les étrangers seront en berne, aussi, quand ils composeront 75% de la population française?
    Merci de souhaiter une catastrophe nucléaire pour justifier vos idées "lumineuses" de petit trouillard inculte. Cela montre parfaitement votre niveau de responsabilité.
    Et, please, foutez la paix a Brassens. Nul n’a le droit de le récupérer!

    Mancney

    4 septembre 2011 à 14 h 41 min
  • ozone Répondre

    Le petrole ne sert pas que des intéréts immédiats de quelques compagnies et des financiers qui tournent autour,c’est un systéme de domination,sinon il n’y a qu’a voir quand une periode de "rareté" est produite par une gréve,c’est la panique,et certains seraient méme prets a tuer pour un plein.

    Donc si vous étes méchants pan pan cul-cul et tous a vélo,alors il nous faut assurer les lignes de transit maritime,puis dissuader tous ceux qui voudrait "notre" oil,pour ça il faut une grosse industrie d’armement,méme les syndicats pacifistes ne sont pas contents si une usine a canons férme.

    De plus,les sources d’enérgies renouvelables sont presque toutes de nature "décentralisables",ce qui n’arrange rien.

    Et si je ne parle pas des taxes sur les carburants ce n’est pas par un sentiment d’étatisme forcené mais parce que cela n’existe pas aux USA et cela ne change rien a la nature du systéme,bien au contraire.

    Donc les gentils inventeurs pas d’illusions a vous faire et faites gaffe en traversant les rues

    4 septembre 2011 à 10 h 35 min
  • Jaures Répondre

    L’éternel argument du "retour à la bougie" est aujourd’hui définitivement dépassé.

    Les solutions pour une sortie progressive du nucléaire sont totalement crédibles et déjà mises en oeuvre outre-Rhin.
    Personne n’ a jamais dit que l’on pourrait du jour au lendemain remplacer le nucléaire par des énergies renouvelables, mais il se trouve que les progrès des nouvelles énergies sont exponentielles quand le nucléaire stagne lourdement.

    Ainsi, les rendements des éoliennes, des hydroliennes et des chaudières biomasse augmentent alors que les coûts de production au MgW s’écroulent. Si l’on tenait compte des coûts de démantèlement, les énergies renouvelables seraient déjà compétitives.
    De plus, les renouvelables peuvent être gérées rationnellement en fonction de l’environnement: éoliennes où c’est venteux, hydroliennes près des côtes, granulés de bois en zones forestières,photovoltaïque en zones ensoleillées. La France a la chance de posséder tous ces atouts.

    Enfin, il existe un réel gisement d’économies d’énergie, les Allemands consommant plus de 20% d’électricité de moins par tête que les Français. Le retard pris par la France en la matière est un effet désastreux du lobbying d’EDF et AREVA relayé par des élus de tous bord et, je l’avoue, certains syndicats qui ont sur le sujet une vue à court terme.

    4 septembre 2011 à 10 h 34 min
  • Fiat lux Répondre

    "Mais se touchant le crâne en disant : ‘j’ai trouvé’,

    la bande au professeur Nimbus est arrivée,

    qui s’est mise à frapper les cieux d’alignement,

    chasser les Dieux du firmament".

    (Georges Brassens)

    Tout l’art et toute la profondeur du Poète, qui sait dire tant de choses avec si peu de mots (Poète avec un grand "P", il va sans dire en ce qui concerne "tonton" Georges). Mais il faut bien sûr infiniment plus qu’un diplôme, fût-il de l’école des mines, pour capter certaines vérités fondamentales, accessibles seulement par l’éveil de la conscience (et à cet égard, force m’a été de constater au cours de ma vie, dont je commence à entrevoir le crépuscule, que beaucoup de diplômés supérieurs sont fortement handicapés pour atteindre à cet éveil).

    Tout individu conscient ne peut que se réjouir du fait que le nucléaire français soit en berneFaudra-t-il une catastrophe bien franco-française pour déciller les yeux des ravis de l’atome ?      

       

    4 septembre 2011 à 0 h 11 min
  • Anonyme Répondre

    "(..) avec une éolienne tous les 200 m entre Biarritz et Brest, on obtient l’équivalent d’une centrale nucléaire de type actuel."

    –         Crystal-clair, non?

    Mancney

    3 septembre 2011 à 21 h 03 min
  • Daniel Répondre

    Il y en a qui ont foi dans la science mais comme par hasard pas quand elle risque de trouver  de nouvelles sources d’énergie autres que le nucléaire et le pétrole. Si on ne cherche pas, on trouve rarement. Vu le budget du nucléaire, les "intéressés " ne veulent pas partager le gateau sauf au moment où ils seront prêts pour prendre leur part et le pouvoir grace à une demande supérieure à l’offre. De nombreux brevets sont achetés (de gré ou de force) et confisqués  semble-t-il. Cela semble crédible quand on voit les capacités gigantesques de nuisance déployées pour le pétrole y compris contre des Etats.
     

    3 septembre 2011 à 17 h 02 min
  • proton Répondre

    Bon, nous sommes tous d’accord. Le nucléaire c’est caca, dangereux, inutile, etc…

    Maintenant, messieurs les détracteurs, veuillez mettre sur la table vos solutions de rechange. Je dis bien "solutions" et pas rèveries ou impostures diverses.

    A moins que vous prétendiez qu’un pays de 64 millions d’habitants – sans compter ceux non déclarés – reviennent vivre a la bougie ou a l’éclairage des anciens vélo, en pédalant très fort.

    L’Allemagne que beaucoup magnifient fonctionne en grande partie en centrales thermiques et les "villes qui produisent plus d’électricité qu’elles n’en consomment" ne sont certainement pas les villes industrielles. C’est une chose d’économiser l’énergie et d’optimiser l’ensoleillement pour les maisons, par exemple. C’en est une autre de créer une énergie massive indispensable dans la sidérurgie ou le traitement des verres et aluminium.

    Ceci dit, chacun peut rêver, mais il vaut mieux éviter de casser le manche de la pelle tant que l’on n’en a pas un autre de rechange.

    3 septembre 2011 à 15 h 28 min
  • ozone Répondre

    Faudra faire feux de tous bois,c’est ça la verité pour les prochains trente ans,les oppositions pour ou contre sont stériles,bien sur il faut reduire le nombre de centrales nucléaires,mais de là a s’en passer comme le pensent certains ce n’est que leur doux réve,le plus grand probléme maintenant c’est les relations entre constructeurs et l’état,en matiére de sécurité il ne faut pas le moindre doute,une histoire a la Super Phénix sonnerait le glas pour le nuke français,et là se serait une catà totale avec panne noire a la clé.

    2 septembre 2011 à 21 h 14 min
  • Jojo Répondre

    Tout à fait d’accord avec Daniel et Jaures: le nucléaire civil est condamné. Il existe d’autres solutions viables et moins polluantes (on peut dire ce qu’on veut, les preuves sont accablantes) que l’on n’a même pas essayé chez nous: si on regarde du côté de l’Autriche, il y a quelques idées en dehors de l’éolienne qui défigure les paysages (au moins autant que les pylônes à haute-tension) et de la centrale nucléaire qui, je le dit en passant, bouffe énormément d’eau… Il y a tant de pistes pour revivifier l’entrepreneuriat et l’emploi en France. Comme d’habitude, nous sommes en retard d’une guerre à cause de mauvais choix que les soit-disant élites nous imposent.

    Par contre, il ne faut pas abandonner le nucléaire militaire (principe de dissuasion oblige).

    2 septembre 2011 à 0 h 06 min
  • Jaures Répondre

    Le chantier de l’EPR de Flamanville a pris 2 ans de retard, son coût a déjà doublé (6 milliards pour 3,3 prévus)
    alors que le coût du démantèlement n’est même pas évalué. Comment peut-on encore défendre cette industrie moribonde alors que les progrès des énergies renouvelables et des économies d’énergie progressent de manière exponentielle ?
    En Allemagne, des villes produisent déjà plus d’électricité qu’elles n’en consomment en mixant éolien, biogaz et hydraulique. Les foyers disposent plus de chauffe-eau solaires que les Marseillais !
    Et nous, nous continuons à claquer des milliards dans d’inutiles installations !
    Lamentable !

    1 septembre 2011 à 10 h 43 min
  • Daniel Répondre

    "Mais nous le devons aussi au matraquage émotionnel antinucléaire de nos propres télévisions. Elles ont fait croire à l’opinion que le territoire français pourrait bientôt ressembler à Fukushima, pourtant victime d’un tsunami, ou bien que nous serions envahis par les déchets, retraités à la Hague, qui occupent pourtant une place minuscule comparée à la superficie du pays. Certains internautes imaginaient déjà un stockage obligatoire dans leur jardin."

    "Avec toutes ces irrationalités,"…

    Les déchets tiennent un place minuscule ? surtout dans le jardin des autres! 
    … et une place minuscule dans le temps?  combien de milliers d’années pour cette  minuscule opinion?

    "matraquage émotionnel"   
     Ah bon? tout cela était donc des images truquées?  A moins que les Japonais ne soient pas tout à fait des hommes comme nous, ce qui justifierait une empathie restreinte???

    Pour avoir vécu de nombreuses années prés d’une zone exploitée par Aréva et ses prédécesseurs, j’ai pu mesurer le gaspillage financier sans aucune limite, les pots de vin, les détournements, les privilèges et le cynisme des représentants de ce groupe.
    Et je ne vois pas comment des irresponsables pourraient être rationnels.
    Ni comment des gens qui cultivent l’admiration pour des irresponsables  peuvent prétendre se servir de la raison.

    31 août 2011 à 22 h 45 min
  • ozone Répondre

    Avec en plus une délocalisation supp des entreprises qui ont besoin de beaucoup d’eléctricité. Mais attention,depuis l’époque des premieres centrales EDF est en bourse et d’autres considérations entrent en compte,dans le temps EDF pouvait emprunter a des taux préférentiels,depuis,les aventures extérieures ont couté trés chéres. Des malfaçons sont signalées sur le chantier de l’epr Une conséquence ?

    31 août 2011 à 19 h 10 min

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