Le suprême droit de l’homme

Le suprême droit de l’homme

Qui pourrait ne pas avoir été saisi d’effroi en voyant au journal télévisé le visage défiguré de cette pauvre femme atteinte d’une tumeur du nerf olfactif qui pousse inexorablement ses yeux hors de leurs orbites ?

Elle se nomme Chantal Sébire, habite près de Dijon, n’a que 52 ans et souffre le martyre. De temps à autre, elle ressent « des coups d’aiguille qui rentrent dans l’oeil de façon intense pendant six à sept secondes ».

Elle vit dans l’angoisse permanente de ces accès de douleur soudains et imprévisibles. C’est une maladie orpheline, évolutive et incurable qui l’a rendue aveugle en octobre dernier.
La médecine est impuissante, non seulement à la guérir, mais même à la soulager. Son corps ne supporte plus la morphine qu’on lui administrait sans cesse.
Elle a trois grands enfants, eux-mêmes désespérés de voir leur mère dans cet état.

« Aujourd’hui – dit-elle – je suis allée au bout de ce que je peux supporter et mon fils et mes filles n’en peuvent plus de me voir souffrir. » Aussi demande-telle le droit de mourir, que la loi française archaïque et barbare lui refuse.

On lui a conseillé de se rendre à Zürich, où l’association « Dignitas », en accord avec la loi helvétique, aide les souffrants incurables à quitter une vie de torture.
L’un de mes fidèles lecteurs, Francis Rigoni, habitant le Haut- Rhin, atteint lui-même d’une maladie incurable qui rendait son existence infernale, avait adhéré à cette association suisse et organisé avec elle son suicide assisté en mars 2007.

Il avait auparavant adressé à tous ses amis et à moi-même une missive bouleversante intitulée « Lettre d’Outre-Terre » dans laquelle il nous disait : « Quand vous lirez mes lignes, je ne serai plus de votre monde. Pour moi, je suis présent, hors de ma carcasse et serein… Vous saviez que depuis longtemps je souffrais sans issue.
Il est des gens qui croient que l’on peut « gommer » les douleurs ! Laissons-les à leurs utopies (…) La France, république bananière, ne connaît que scandales et mensonges sur le sujet des gens en irrémédiable détresse. (…) Je suis parti ailleurs, le jour anniversaire de ma maman, entouré des miens. Je vous laisse… Encore un mot grave : Prenez grand soin de la Mère Terre… »
Car cet homme admirable et courageux, voguant vers l’inconnu, pensait encore à l’avenir de notre planète et à celui des générations futures.

Mais Chantal Sébire ne veut pas aller se suicider à Zürich. Elle veut mourir dans son pays, entourée de toute sa famille et de ses amis, en toute sérénité.
Elle veut exercer librement le droit sacré de tout être humain de décider de son propre sort. Et elle a écrit au Président Sarkozy pour lui demander son autorisation, comme Vincent Humbert avait écrit au Président Chirac pour le même motif.
Démarches vaines, bien sûr, car nul Président ne peut aller contre la loi, mais démarches symboliques soulignant une exigence légitime.

Le jeune médecin qui soigne Chantal est terriblement stressé, à la fois par son impuissance devant le mal et par l’interdiction qui lui est faite de mettre fin aux souffrances de sa patiente, ce qu’il ne pourrait faire sans être aussitôt accusé de meurtre.

Quant au député Léonetti, qui s’est à jamais déshonoré en donnant son nom à cette loi fasciste qui impose à chaque Français en fin de vie la pire des agonies, interrogé par un journaliste, il se réfugie dans la plus honteuse hypocrisie et déclare en substance : « Mais voyons, on sait très bien qu’en augmentant les doses de morphine on peut aboutir au décès. » Oui, mais alors qui décide arbitrairement ?
La loi française est d’autant plus absurde qu’aujourd’hui quatre pays voisins de la France ont légalisé l’euthanasie volontaire, puisque le Luxembourg vient de rejoindre à ce sujet la Hollande, la Belgique et la Suisse.

Il faut donc s’expatrier pour échapper à la torture finale. On dirait que la civilisation ne progresse décidément que dans les petites nations « à taille humaine », tandis que les grands États présomptueux et paralytiques s’enlisent dans les routines mentales et les préjugés d’un autre âge.

Pourtant, 88 % de nos concitoyens déclarent dans les sondages être favorables à la légalisation de l’euthanasie volontaire, devant être accompagnée, bien sûr, de toutes les garanties et précautions requises.
La démocratie est donc délibérément violée par les prétendus « représentants du peuple » !

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Comments (22)

  • Luc SEMBOUR Répondre

    A  P.LANCE,

    Vos écrivez :


       "Les chrétiens d’aujourd’hui, dans leur immense majorité, privilégient largement le concept de libre-arbitre contre ceux de la grâce et du péché originel, de sorte qu’ils sont quasiment tous pélagiens sans le savoir, y compris Luc Sembour, bien entendu".


        Je suis obligé de re-certifier que vous ne comprenez donc toujours RIEN au christianisme. Vous ignorez qu’il est IMPOSSIBLE d’être chrétien (c’est-à-dire catholique, orthodoxe ou protestant) si l’on adopte la vue de Pélage. Donc si les chrétiens sont pélagiens, il n’y a plus du tout de christianisme. C’est aussi simple que cela ! Et je vous certifie aussi que je ne suis pas pélagien, même pas sans le savoir.

        Si vous voulez refaire à vous seul la théologie chrétienne parce qu’elle ne vous paraît pas conforme à votre idée de la logique ou de la bienséance,  comme vous aimez re-parcourir et réviser les lois de la médecine et de la chimie, et bien créez votre église et partez prêcher vos vérités mais attendez vous à rencontrer de sérieuses difficultés. Votre opinion sur Pélage peut passer sur l’Ere Nouvelle, mais en tout cas, pas sur une publication soucieuse d’un minimum de sérieux et de véracité.

        En fait les choses sont simples et même vous, pourriez comprendre. Je m’explique :

        Toutes les notions chrétiennes sont forcément déjà incluses dans les Evangiles. Rien ne peut être inventé de nouveau, ni créé de toutes pièces.

        Pélage n’est strictement pour rien dans la notion de « libre-arbitre » qui est fondamentale dans les Evangiles, écrits bien avant sa naissance.

        Comme tous les autres débats théologiques vécus par l’Eglise en 2000 ans, le débat Pélage-Augustin n’a donc pas généré « le libre-arbitre ». Il a simplement permis pour tous ceux qui se sentent concernés, d’éclairer la position exacte entre elles de trois notions complètement indispensable à l’édifice chrétien, déjà très connues auparavant, qui sont le «péché originel», la «grâce» et le «libre-arbitre». Pélage n’avait pas fait l’invention géniale du libre-arbitre comme tels médecins australiens ayant découvert le remède de l’ulcère à l’estomac (l’antibiotique de l’Hélicobacter pylori) .

        Pélage a simplement nié le rôle du « péché originel » et de la « grâce » dans le salut en disant que le « libre-arbitre » suffisait au salut. Quand ses contemporains ont enfin compris ce qu’il disait, après moultes précisions (il n’y avait pas encore internet, vers l’an 400), ils l’ont excommunié pour HERESIE totale.

        Le chrétien qui croirait qu’il peut s’en tirer tout seul à force de volonté, d’abnégation et de vertu, par son seul «libre-arbitre» donc, n’est pas du tout chrétien et ne peut pas avoir compris le message du Christ. C’est exactement ce que fait Pierre LANCE, qui de plus prétend venir prêcher la bonne parole.

    LS

    14 mars 2008 à 4 h 49 min
  • Pierre LANCE Répondre

    Je remercie Luc Sembour d’avoir tracé de lui-même un excellent autoportrait ,dans lequel il décrit par le menu la liste de ses excès et suffisances, avec une admirable humilité chrétienne. Une fâcheuse distraction lui a fait inscrire mon nom à la place du sien, mais le portrait est si fidèle que nos lecteurs auront rectifié d’eux-mêmes. Pour ceux qui s’intéresseraient à l’histoire de Pélage et du pélagianisme, que Luc Sembour rejette d’une pichenette dans les ténèbres extérieures, je reproduis ci-dessous deux extraits d’encyclopédies. Ainsi nos lecteurs pourront juger par eux-mêmes si j’affabule lorsque j’affirme que Pélage joua un rôle très important dans l’évolution du christianisme européen. Car s’il fut finalement excommunié, après de multiples débats à l’intérieur de l’Eglise, il n’en reste pas moins que les chrétiens d’aujourd’hui, dans leur immense majorité, privilégient largement le concept de libre-arbitre contre ceux de la grâce et du péché originel, de sorte qu’ils sont quasiment tous pélagiens sans le savoir, y compris Luc Sembour, bien entendu. Extrait de l’Encyclopédie Wikipédia : (…) “Le pélagianisme est le courant “hérétique” issu de la doctrine du moine Pélage. Pélage minimisait le rôle de la grâce et exaltait la primauté et l’efficacité de l’effort personnel dans la pratique de la vertu. Pélage soutenait que l’homme pouvait, par son seul libre arbitre, s’abstenir du péché, niait la nécessité de la grâce, le péché originel, les limbes pour les enfants morts sans baptême. En effet, pour le moine breton les hommes ne doivent pas supporter le péché originel d’Adam dans leurs actions et ne doivent donc pas se rédimer à jamais. Trois conciles s’étaient opposés à cette doctrine : ceux de Carthage, 415 et 417, et celui d’Antioche en 424. Le Concile oecuménique d’Éphèse, en 431, condamna cette hérésie, en dépit des correctifs que Pélage inséra dans ses apologies captieuses. Le Pélagianisme subsista jusqu’au VIe siècle. Il fut surtout combattu par saint Augustin qui a tout fait pour que Pélage soit excommunié car il le considérait comme un disciple du manichéisme. En 426, l’Église catholique romaine excommunie Pélage. Les doctrines pélagiennes furent en partie soutenues par Jean Cassien et Vincent de Lérins. Il y eut un léger désaccord entre l’Orient et l’Occident sur la manière de traiter ce problème. Ainsi, plusieurs théologiens orthodoxes blâment Augustin et soutiennent Cassien alors que Rome fait inversement. L’histoire du pélagianisme fut écrite par Gérard Vossius, le cardinal Noris et Patouillet. Le théologien catholique Henri de Lubac a dénoncé le fait qu’à trop exalter le libre-arbitre, on produit une « religion humaniste », croyante ou athée.” (sic) Extrait du Dictionnaire biographique “Imago Mundi” : (…) L’opinion, répandue dans l’Église d’Occident, que tous les humains ont hérité d’Adam une inclination au péché, qui les empêche d’arriver au bien, et que, pour cette raison, ils ne peuvent arriver à la vertu qu’avec la grâce de. Dieu, paraissait à Pélage et à Coelestius (son principal disciple) une source d’idées dangereuses pour la morale. Ils croyaient remarquer que les humains, à qui l’on promettait qu’ils seraient portés à la vertu par cette grâce, négligeaient les efforts nécessaires pour l’atteindre. Augustin rapporte qu’un jour (vers 405), Pélage manifesta une vive indignation, en entendant un évêque citer ces paroles, d’une des prières du livre des Confessions : “Da quod jubes et jube quod vis, donne ce que tu ordonnes, et ordonne ce que tu veux”. II estimait que ces paroles anéantissaient la liberté de l’humain, et qu’elles faisaient de lui une poupée entre les mains de Dieu. Pour réagir contre une pareille doctrine, ils lui opposèrent les propositions qui leur semblaient les plus propres à relever le sentiment de la liberté, de la responsabilité et de la dignité humaines. Nous ne savons pas bien quelles étaient ces propositions; mais il est vraisemblable qu’elles ne différaient point sensiblement de celles qu’ils formulèrent plus tard. Ils ne furent pas inquiétés à Rome, soit que leur enseignement y ait eu peu de retentissement, soit qu’eux-mêmes eussent été protégés par le respect qu’inspirait l’intégrité de leur vie.”

    12 mars 2008 à 0 h 56 min
  • Luc SEMBOUR Répondre

    A Chatbal,

      « je n’ai jamais eu recours à un avortement mais j’ai milité, aidé les femmes en détresse », dites-vous.

       Tuer des enfants. Quelle aide merveilleuse vous proposiez ! Comme ces femmes ont été chanceuses de bénéficier de vos beaux services militants. En ont-elles encore toutes aujourd’hui un souvenir reconnaissant? Un très bon conseil : vérifiez…

       Il me semble que vous êtes dans la pire situation possible pour savoir de quelle aide ont besoin les femmes. Vous n’avez aucun point commun avec les « femmes en détresse » si ce n’est d’être une femme. C’est peu. Vous n’êtes pas en détresse et, à leur différence, au moins vous, vous savez ce qu’il faut faire. Malheureusement.

       Vous n’êtes pas « croyante », mais vous croyez devoir imposer « votre » solution. Il s’agit bien d’imposer, et non pas de proposer, car justement une « femme en détresse » est psychologiquement très fragilisée. De plus, une fois l’acte d’avortement effectué, il est définitif et irréversible. On peut toujours confier un enfant à l’assistance publique, mais on ne peut pas revenir sur la mort. Il y a bien imposition forcée à tous les niveaux, puisque la loi ne permet pas à un médecin opposé à l’avortement (ils sont très nombreux) de refuser qu’un avortement soit pratiqué dans son service hospitalier.

       Vous vous ne proposez rien du tout : vous IMPOSEZ souverainement la mort à un bébé, incapable d’y échapper et qui ne donnerait pas son « autorisation consentante », s’il pouvait parler.   

       Ce qui est proposé par les chrétiens est sans rapport avec ce que vous imaginez. Vous n’avez aucune idée de ce que signifie « croyant ».

       Une preuve? Vos hommes "très croyants" qui se "débinent", ne pouvaient pas croire ou alors croyaient croire, mais ne croyaient pas en ce que croient les chrétiens. Sinon, ils ne se débineraient pas ou ne se seraient pas laissé mettre dans la situation d’avoir à se débiner. Je prends bien sûr votre mot « débiner » au sens de demander l’avortement à la compagne. Se débiner n’implique d’ailleurs pas une telle demande. Il demeure que la responsabilité du fuyard est énorme dans toute la suite des événements concernant l’enfant à naître. Malheureusement la loi ne reconnaît formellement cette responsabilité qu’à partir de la naissance. Vous pourriez peut-être militer utilement pour remédier à cette carence légale.

       Tout est pourtant simple : un avortement est un crime au même titre qu’un meurtre. Le lundi 10 mars 2008 (cette semaine donc, quelle coïncidence!), le Pape et ses théologiens l’ont officiellement rappelé de façon formelle afin de bien mettre les points sur les "i" , à ceux qui n’avaient toujours pas saisi leur position, laquelle n’a jamais varié. 

       Un-avortement-est- un-meurtre. N’allez pas « proposer » vos avortements sur le territoire de l’état du Vatican…et saisir un tribunal local…

       Pour " l’échec à la possibilité d’éduquer convenablement un enfant", il ne vous viendrait jamais à l’idée qu’il fallait peut-être y penser en se mettant au lit, pas en se rhabillant. Et quelle noblesse, quelle attention merveilleuse pour l’intérêt suprême de l’enfant : afin de lui éviter le risque d’être un « sauvageon », on le tue.

        Pour « l’échec à la contraception » il faudrait penser aux (très? beaucoup trop…) nombreuses fois où la contraception a réussi. Ces réussites étaient en elles-mêmes autant d ‘échecs, déjà porteurs de l’échec final. Cette contraception a généré non pas un enfant mais un décès, un crime de sang… 

        Quel avantage-acquis historique et inaliénable que la contraception dirait un syndicaliste CGT…   

    LS à Abu Dhabi (le pétrole approche les 110$ le baril)

     

    11 mars 2008 à 13 h 56 min
  • Mélina Répondre

    Tout à fait d’accord avec Pierre Lance au sujet de l’euthanasie.

    Pour ce qui concerne l’avortement, c’est une autre problématique. Dans ce dernier cas, on décide de la mise à mort d’un être qui n’y a pas consenti, qui est loin d’être arrivé au terme de son existence, qui risque en outre de souffrir, d’agoniser dans de grandes douleurs (ex. méthode saline). Il paraît que dès la 7e semaine, l’embryon éprouve des sensations… Par ailleurs, diverses conséquences fâcheuses sur le plan psychologique sont souvent le lot des femmes qui ont subi des avortements.

    On ne peut invoquer la liberté de choix personnel pour le meurtre d’autrui, il me semble. Et que cela nous plaise ou pas, c’est cela l’avortement, un meurtre. Ce qui ne m’empêche toutefois pas de compatir à la détresse des femmes confrontées à une grossesse non désirée. Entre deux maux, ne faut-il pas essayer de déterminer quel est le moindre? Et tuer, sauf si c’est réellement dans l’intérêt de celui est qui tué (euthanasie), n’est-ce pas une des pires fautes morales?

    Mélina

    11 mars 2008 à 13 h 14 min
  • Luc SEMBOUR Répondre

    Comme je l’ai amplement démontré dans d’autres posts, les connaissances de P.LANCE sur le catholicisme sont à peu près nulles. Entre autres « scoops » n’a-t-il pas affirmé plusieurs fois sans mollir que la notion de libre-arbitre, le fondement intangible du christianisme, la base de tout l’édifice philosophique chrétien, notion héritée du judaïsme, a été "inventée" par un nommé PELAGE assez obscur moine breton, père d’une hérésie appelée pélagisme, sans adeptes connus aujourd’hui. 

    On se demande quelle satisfaction intellectuelle P.LANCE trouve à attaquer un corpus d’idées qui lui est quasi-inconnu, au point d’y faire figure d’illettré. Pour attaquer avec plaisir et fruit pour tous, il faut étudier et se pénétrer profondément des idées adverses, puis trouver une superbe faille à désigner, une faiblesse rédhibitoire à dénoncer. Il n’y a aucun risque de sécurité physique à le faire car le christianisme a le dos large à la différence de l’islam, qui lui a le dos en lame de couteau ultra-mince.

    P.LANCE ne lit pas les contributions des lecteurs. Il les parcourt et y prélève une ½ phrase  ou deux lui permettant de répliquer en fonction du bord présumé de l’auteur. Son monde est dichotomique, divisé entre les gens qui soutiennent ses conclusions et tous les autres. Ses réactions ont une agressivité robotisée qui fait fi de tout. Sa plume acerbe, ses expressions fleuries, et ses descriptions, que je trouve pour ma part souvent excellentes, lui tiennent lieu de raisonnement et d’affirmation à l’emporte-pièce sur des sujets qui ne sont jamais simples.

     Lui démontre-t-on que son information est fausse ou que son raisonnement ne résiste pas à l’analyse, il n’en a rien à faire. Il doit estimer qu’à son âge, il ne peut pas se permettre de faire amende honorable, de reconnaître une erreur, de s’excuser élégamment, encore moins de manger son chapeau, de revenir complètement sur une idée à la lumière d’un fait nouveau, inconnu ou grossièrement sous-estimé de lui auparavant. Nul n’a la science infuse (surtout pas moi). Mais P.LANCE lui l’a. Il SAIT.  

     

    9 mars 2008 à 21 h 37 min
  • WULFGAR Répondre

    Des troupeaux  de souffrants , de dépendants , des corps à mortifier…voilà ce qu’affectionne la religion ,
    car c’est son fond de commerce .

    " Dominer  pour faire souffrir ,
    faire souffrir pour dominer "
      Tel est  le  credo du  Christianisme .

    9 mars 2008 à 15 h 32 min
  • chatbal Répondre

    Voilà bien une réflexion masculine (messieurs Tialet et Sembourg)qui jugent les femmes sur ce qui est dèjà pour elles un échec : échec à la contraception , échec à la possibilité d’ éduquer convenablement un enfant , échec aussi provoqué par un " mâle" qui se débine , fuyant ses responsabilités ( de nombreux exemples même venant d’ hommes très croyants!) je m’ appelle Claude mais je suis une femme . La loi sur l’ avortement n’ oblige personne à avorter mais elle permet d ‘apporter une solution à celles qui en ont besoin ,  je n’ ai jamais eu recours à un avortement mais j’ ai milité aidé les femmes en détresse .

    Aujourd’hui , je rencontre la même agressivité , la même volonté d’imposer la morale que vous avez choisie , le même refus de laisser la LIBERTE aux individus , vous seuls avez la VERITE ! Quelle vanité.

    Le suicide n’ est plus réprimé depuis le code Napoléon : Chantal pourrait donc se suicider…Pour être sûr de le "réussir "( et encore) il faut en passer par un acte violent car les moyens "doux" sont retirés de la pharmacopée et quelles images à jamais gravées dans leur coeur , pour les vivants .

    J’ ai accompagné Marguerite en Suisse , j’ ai l’ expérience d’une fin de vie sereine, sans râles souffrances , accompagnée par ses amis…

    Vous invoquez le "saint esprit "?Que vous le convoquiez pour vous , bien entendu c’ est votre choix ! mais de "grâce" laissez chacun choisir le "saint esprit" ou le "penthotal"

    En France ce n’ est encore pas possible !

     

    9 mars 2008 à 10 h 29 min
  • Pierre LANCE Répondre

    À MAGNE : ” Je pense que la médiatisation du sort de cette martyre ( comment supporter de telles douleurs ) va faire évoluer la législation rapidement.” dites-vous. Mais vous rêvez, cher ami. Nos députés se moquent éperduement des souffrances des uns ou des autres et plus encore de la volonté du peuple. Ils obéissent pour la plupart à des idéologies, à des partis, à des systèmes qui leur ont stérilisé l’esprit et asséché le coeur. De surcroît, comme ils auront tous une retraite mirifique qu’ils se sont votée sans vergogne aux frais du contribuable et qu’un bon tiers d’entre eux sont des médecins, ils n’auront aucune difficulté à se tirer d’affaire dans le cas où un sort funeste les confronterait au même désespoir que celui de Mme Sébire. Ne comptez pas sur eux pour montrer quelque pitié que ce soit. Nos “élites républicaines” sont aussi coupées des réalités de la vie que l’étaient les aristocrates sous Louis XVI. S’il en allait autrement, la France ne serait pas dans ce triste état. À Paul PIERRA : Personne ne pousse Chantal Sébire à se suicider. C’est elle-même qui en exige le droit. Quant aux “soins palliatifs”, ils ne permettent rien de ce que vous dites, pour la simple raison que les rares unités de ces soins qui existent sont totalement incapables de faire face à la marée montante des vieillards prolongés et des malades incurables que notre civilisation égarée produit à la chaîne. Les soins palliatifs ne sont qu’une sinistre farce, un rideau de fumée derrière lequel se dissimulent l’hypocrisie la plus sordide et la lâcheté la plus honteuse. Votre fils a été victime de la scélérate loi Leonetti qui n’admet la mort volontaire que sous la torture. Je compatis à votre douleur. Mais combien de milliers de personnes souffrent le même martyre en ce moment même sans que personne n’en dise le moindre mot ? Mme Sébire a eu la “chance” d’avoir conservé sa liberté de mouvement et de parole et d’être en même temps si atrocement défigurée qu’elle a pu attirer sur elle le regard des caméras. Vincent Humbert avait, lui, sa mère courageuse pour combattre à sa place. Combien d’autres sont seuls, sans secours, semi-paralysés et subissent leur interminable agonie, oubliés des coeurs secs et des esprits figés. En me souciant de leur sort, je sauve mon honneur d’homme. Je plains ceux qui ne sont pas capables d’en faire autant et se réfugient dans d’indignes et méprisables faux-fuyants. À Luc SEMBOUR : Si je pouvais douter un instant de la malfaisance spirituelle de la religion, il me suffirait de voir dans quel état elle a mis votre âme pour me conforter dans ma philosophie. Ainsi, la souffrance atroce des incurables auxquels on refuse la délivrance n’est pour vous qu’un “sujet très secondaire” ? Quelle admirable charité chrétienne ! Et quelle superbe probité que d’aller insinuer que je ne donne pas volontairement les références des sondages dont je parle, alors qu’il suffit d’un petit tour sur Internet pour avoir toutes les informations voulues. Mais vous ne les voulez pas ces informations, car vous savez fort bien qu’elles existent et sont authentiques et vous avez peur d’y être confronté. C’est la dernière fois que je vous réponds Monsieur Sembour, car vous me soulevez le coeur. À Jean-Claude THIALET : Le catholicisme vous a moins abîmé que Luc Sembour, mais vous êtes loin d’être indemne. Au moins faites-vous un effort de compréhension et de sensibilité. Cependant vous ne pouvez vous empêcher de déformer les faits. Il ne s’agit pas de proposer une loi qui ” déciderait une fois pour toutes du sort de malades incurables ” (ce qui serait du nazisme) mais qui reconnaîtrait à chacun le droit de décider personnellement et de façon dûment enregistrée devant témoins comment il entend être délivré de ses souffrances si elles deviennent insupportables. C’est simple, légitime, pleinement démocratique et je n’arrice pas à comprendre la tournure d’esprit de ceux qui s’y opposent. Ou plutôt je ne la comprends que trop bien et elle m’indigne et me navre. Merci aux quelques visiteurs de ce site qui approuvent et soutiennent ma démarche. Ils me sauvent du dégoût.

    9 mars 2008 à 1 h 21 min
  • tytanne Répondre

    Que l’on se suicide lorsque l’on souffre trop et sans répit, d’accord car l’euthanasie si le malade est consentant est quand même un suicide déguisé. Je suis d’accord avec le post de R. Daneel Olivaw, pourquoi Chantal Sebire ne prend elle pas la décision elle même de mettre fin à ses jours puisque d’après ce que j’ai cru comprendre elle n’est pas immobilisée ? J’avoue que je ne comprends pas.

    8 mars 2008 à 17 h 52 min
  • TURCAS Jacques Répondre

    Chantal SEBORE nous demande le droit d’être aidée à mourir. La situation épouvantable qu’elle vit justifie pleinement sa requête et mérite une réponse positive.

    Répondre par non c’est lui nier sa liberté, celle de gérer la phase ultime et douloureuse de son existence, c’est lui refuser le geste de compassion qu’elle sollicite, c’est-à-dire notre fraternité, c’est lui imposer nos conceptions personnelles contre toute logique d’égalité.

    Et donc, outre l’extrème cruauté de cette position, c’est aussi faire fi de nos valeurs républicaines.

    8 mars 2008 à 11 h 08 min
  • Duflo Répondre

    Une fois de plus je suis tout à fait en accord avec Monsieur Pierre Lance. D’ailleurs je fais partie depuis quelques temps de l’ADMD association pour mourir dans la dignité. Cette association à son siège 50 rue de Chabrol 75010 Paris tel 01 48 00 04 16   01 48 00 04 92 . Elle regroupe actuellement plusieurs milliers d’adhérents.  

    ste Web http://www.admd.net

    Il faut que nous y soyons de plus en plus nombreux pour que les politiques cessent leur hypocrisie

    Cordialement

    Jean Claude Duflo  email [email protected]

    7 mars 2008 à 20 h 21 min
  • R.Daneel Olivaw Répondre

    Je voudrais juste dire que dans le cas de Vincent Humbert, lui était dans l’ incapacité totale de se mouvoir et  donc de mettre à exécution son désir de mourir.

    Je crois que cette pauvre femme a accès à toute une panoplie de moyens à sa disposition si elle le veut, en particulier la morphine que personne ne lui plaint semble-t-il. A mon humble avis et cela n’engage que moi, il n’est pas sûr que cette femme ait VRAIMENT envie d’en finir. En tout cas, ce qui est sûr c’est qu’elle veut déléguer l’acte de tuer à quelqu’un d’autre qu’elle-même… Vaste question et vaste programme !

    R.Daneel Olivaw

    7 mars 2008 à 19 h 39 min
  • Luc SEMBOUR Répondre

    Jean-Claude THIALET met bien en évidence le point sensible:

    sitôt qu’une loi autorisera aussi peu que ce soit, aussi "encadré" que ce soit, un acte pouvant être formellement baptisé "euthanasie" , une nouvelle boîte de Pandore aura été ouverte et personne ne peut dire ce qui en sera sorti, après quelques décennies de "pratique" généralisée.

    De sérieux dérapages existent déjà en Europe du Nord.

    La loi sur l’avortement est le parfait exemple d’une 1ière boîte de Pandore dont l’ouverture était pleine de bonnes intentions. Les atrocités légales qui en ont résulté, couplées au génocide du peuple européen aux origines celtiques chères à P. LANCE, en témoignent.  Les celtes pratiquaient je crois l’avortement et l’euthanasie mais évidemment pas au niveau industriel et systématique qu’une loi peut déclencher.

    La nature ayant horreur du vide, l’envahissement de l’Europe pas des allochtones aurait été beaucoup moins aisée si la natalité des autochtones "de souche" avait été plus vigoureuse. En France les 200 000 avortés annuels correspondent presque exactement aux 200 000 immigrés étrangers annuels. Hasard ou nécessité? Qu’en dirait le professeur Jacques MONOD?

    Chantal SEBIRE et d’autres subissent un martyre. Les chrétiens croyants ont des réponses à cette situation. L’une d’elle est que chaque être humain est un monde en soi, un cas unique, dont la particularité est éternelle et sans équivalent nulle part. Il lui appartient à elle et à ses proches de résoudre cela sans entrainer le reste de la société dans une faillite générale. Le manque d’humilité, l’orgueil, la révolte (et selon moi le manque de foi, d’espérance et de charité), ne doivent pas se reporter sur des millions d’innocents.

    Tout à fait prosaïquement, j’ose personnellement me demander comment il se fait que n’importe qui peut s’endormir pour toujours avec un tube d’aspirine à 3 Euros, et que curieusement,  nombre de ces cas dramatiques tiennent absolument à économiser ces 3 Euros, afin de passer par la case juridique pour imposer l’examen de leur terribles infortunes au parlement et à toute la constellation judiciaire, constitutionnelle, etc…. 

     Pour aller de ma chambre à coucher à ma salle de bain, j’évite de sortir sur la terrace, afin de prendre par le jardin, la route communale, la gare SNCF, l’aéroport, l’Asie du Sud-est, le Japon, l’Amérique du Nord et retour par la gare SNCF, pour finir par escalader le mur et passer par le vasistas de la salle de bain.

    LS

     

    7 mars 2008 à 13 h 49 min
  • Anonyme Répondre

    @ Elsaesser
    Il s’agit bien en effet du respect de la vie, mais la notion peut s’entendre de diverses manières, selon les convictions de chacun, et c’est déjà le respect de la vie que le respect de ces convictions.
    C’est aussi le respect de la vie que de choisir le moment d’y mettre fin lorsqu’elle devient irrémédiablement indigne d’être vécue, comme de préférer ne pas lui donner naissance.

    6 mars 2008 à 19 h 00 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    06/03/08    – "Les 4-Vérités"

    Quelle femme ou quel homme de coeur, après avoir entendu à la Radio l’appel au secours de Chantal SEBIRE, vu à la télévision son visage atrocement défiguré,  et lu l’article émouvant de Pierre LANCE ne peut compâtir à sa tragédie et à la détresse des siens, y compris celle du médecin qui la suit. Ni, surtout s’interroger sur l’inhumanité (dénoncée par Pierre LANCE  avec de grands accents de vérité) d’un pays qui refuse  – sous prétexte qu’il n’y a pas de loi adéquate – de lui accorder la mort qu’elle réclame avec désespoir.

    Personnellement, en dehors de toute convictions religieuses ou philosophiques, je me méfie d’une loi de circonstance qui, sous prétexte de cas sumilaires à celui de de Chantal Sébire, déciderait une fois pour toutes du sort de malades incurables qui se débattent dans d’insurmontables souffrances morales et/ou physiques. On l’a vu avec l’IVG qui, sous couvert de permettre à des femmes d’éviter de mettre au monde des enfants anormaux ou handicapés, a abouti à plus de 200 mille avortements par an …

    Mon opinion est que chaque "cas" du genre de celui de notre mahleureuse dijonnaise, devrait être "résolu" par un Tribunal. Dans des conditions à déterminer par la Loi. Une loi qui serait élaborée par des juristes, des savants, des philisophes, mais aussi, n’en déplaise sans doute à Pierre LANCE, par des autorités religieuses. Ce n’est pas une question de "Civilisation", c’est une question d’humanité. Et il ne sert à rien d’agiter les scandales, les vains discours de politiciens sans cesse en campagne électorale, la pollution de la planète, etc. une personne qui souffre atrocement, une personne qui n’a qu’une idée en tête : "mettre fin à son martyre", demande avant tout une main secourable, et pas seulement de bonnes paroles, ni des paroles du genre "Demain la Science…".

    Et contrairement à ce que peuvent penser les tenants de l’euthanasie, il se s’agit pas d’euthanisaie  – mot qui a des relents de "suppression du tout ce qui gêne" et qui permettra demain d"euthansier collectivement comme on l’a vu dans certains romans d’anticipation, mais de compassion que j’ose qualifier d’active. Et je souhaite  que le SAINT-ESPRIT auquel je crois sincèrement éclaire des législateurs de bonne volonté et de bonne foi, qui trouveront une issue qui permettra à Chantal Sébire de quitter au plus tôt ce qui est devenue pour elle une vallée de souffrances insupportables et interlinables, l’âme en paix avec sa cnscience, et entourée des siens. Elle, et toutes les Chatal Sébire à venir.

         Cordialement, Jean-Claude THIALET

    6 mars 2008 à 16 h 27 min
  • richard Répondre

    Quelle société d’hypocrites qui autorise des parents a décider de la vie ou de la mort in utéro et qui refuse à l’adulte le choix de poursuivre sa vie ou l’arreter!!!

    6 mars 2008 à 13 h 10 min
  • Elsaesser Répondre

    Et nous revoilà devant l’éternel débat du respect de la vie.

    En partant du principe que la vie appartient à chaque individu, que cet individu, comme les peuples, devrait avoir le droit de disposer de lui-même, pourquoi lui refuser de partir à l’heure de son choix?

    En partant du principe qu’un embryon est vivant et qu’on a le droit d’avorter…

    En partant du principe qu’en cas de menace sur sa vie, on peut en enlever une autre dans le cadre de la légitime defense…

    En partant du principe que dans le cadre de l’acharnement thérapeutique on peu arrêter les soins tout en sachant que celà aura pour conséquence la mort (parfois dans de grandes souffrances)…

    En sachant qu’on remet en liberté des individus  qui ont déjà tué et dont on sait très bien qu’ils remplissent toutes les conditions pour récidiver…

    Et la liste est loin d’être exhaustive…

    5 mars 2008 à 22 h 37 min
  • Marc Répondre

    Mon cher Pierre. Tout comme vous,j’ai été une nouvelle fois écoeuré par l’impossibilité de cette pauvre femme,qui souffre le martyr,de tous ces gens qui appellent au secours,afin qu’on les aident à quitter ce monde dans la dignité. Une nouvelle fois j’ai écris au Président,pour lui dire tout le mal que je pensais de ce pays de Tartufes,qui  laisse assassiner plusieurs centaines de milliers de vies à naître,par le biais de l’avortement ! Ce pays de faux culs,qui décrète,que tuer un petit être déjà formé, dans lequel on peut déjà deviner un être humain,qui ne demande qu’à vivre,mais pour le confort des femmes,ou des couples,on les tuent ! Dans le même temps,on refuse à un adulte consentant,parfaitement sain d’esprit,qui n’en peut plus de souffrir,souvent le martyr qu’on l’aide à mourir dans la dignité ! Voilà le pays dans lequel nous vivons . Quel homme digne de ce nom aura le courage de prendre enfin la décision de faire voter une loi,autorisant le suicide assisté ! Cela éxiste ailleurs,alors qu’attend -on pour en faire autant,afin que les personnes courageuses qui aident au suicide,ne soyent plus traitées comme des criminels,ce qu’elles ne sont pas ! 

    5 mars 2008 à 19 h 21 min
  • Anonyme Répondre

    … et devoir de la société, qui doit, là encore se voir telle qu’elle est et en tirer les conclusions, plutôt que de s’en remettre à des systèmes de référence ayant toujours fait obstacle à la liberté de penser.

    5 mars 2008 à 15 h 40 min
  • Luc SEMBOUR Répondre

    L’euthanasie: tout a déjà été dit à ce sujet.

    P.LANCE qui ne veut pas faire le jeu de la gauche en s’interdisant de critiquer N.SARKOZY, le fait magnifiquement en ramenant constamment l’euthanasie sur le tapis, comme s’il s’agissait d’un sujet vital (sic), devant être traité en procédure d’extrême urgence, toute affaire cessante (sic).

    Il s’agit d’un sujet très secondaire au mieux, même si la mort concerne évidemment tout le monde.   

    A partir d’un cas ou deux dramatiquement montés en épingle, à partir d’une statistique de 88% de "pour", qu’il ramène constamment mais dont il ne donne jamais l’origine ni les conditions exactes d’établissement, il fait son article de la semaine. 

    Chantal SEBIRE et sa famille, Vincent HUMBERT et la sienne, etc., ont le profil type de militants sectaires, ne voyant qu’eux-mêmes, égoïstes, orgueilleux et bornés,  clamant haut « leur droit » à ceci et à cela. Pire : leur souci n’est pas tellement de résoudre leur problème à eux car ils l’auraient déjà fait, mais bien d’imposer une nouvelle règle à l’ensemble d’une nation qui la refuse. 

    Leur espoir est de jouer sur la couardise des politiciens démagogues ou du Législateur (souvent les mêmes) qui un jour ou l’autre céderont peut-être, comme en Hollande ou au Luxembourg (encore faudrait-il savoir ce qui a exactement été fait dans ces pays). Il est à remarquer que si la cause de l’euthanasie était intéressante et représentait 88% d’opinions favorables comme le dit LANCE, il y a belle lurette que ce cheval de bataille aurait été enfourché avec enthousiasme par de grands ténors de la politique.

    La fin de vie se traite remarquablement bien en France. C’est légaliser formellement le principe de l’euthanasie qui est le point moral inadmissible POUR TROP DE GENS. Qu’ils soient majoritaires ou non, ils sont trop pour admettre la dictature de militants insignifiants comme P.LANCE, mais d’autant plus virulents, se cachant avec une délectation morbide derrière des cas particuliers présentés comme dramatiques et horribles, qui ont toujours été résolus depuis que la France existe, sans courir gratifier les Suisses de leur cadavre.

    LS

    5 mars 2008 à 12 h 42 min
  • Paul PIERRA Répondre

    Votre article est plein de vérité. Vous trouverez, ci-dessous, mon ressenti et ma requête.

    J’ai honte pour ceux qui poussent Chantal Sebire à se suicider.

    J’ai honte pour ceux qui s’opposent de manière catégorique à l’exception à l’euthanasie et qui disent: "soins palliatifs".

    Les soins palliatifs sont louables et permettent aux personnes qui le souhaitent de diminuer leurs souffrances en fin de vie. Mais dans certains cas extrêmes et irréversibles dont on sait que l’on ne peut espérer que le pire, il faut ne pas faire preuve d’hypocrisie en leurs appliquant la loi Léonetti qui est la loi du "laisser mourir" de soif et de faim.

    Je sais de quoi je parle, notre fils Hervé, après huit ans et demi de coma végétatif irréversible, a été un des premiers cas d’application de la loi et, après retrait de sa sonde gastrique, est décédé au bout de six jours d’agonie, comme secoué en permanence par un courant électrique. C’est inhumain!

    Un comité national d’application de la loi du droit des malades et de la fin de vie existe. Pourquoi ne pas faire appel à lui dans des cas extrêmes et autoriser cette EXCEPTION à l’euthanasie.

    Monsieur Sarkozy, lors de votre discours de campagne à la mutualité, vous avez entrouvert une porte d’exception à l’euthanasie. Madame Christine Boutin forte de son potentiel de 2% d’électeurs se vante sur son site de vous avoir empêché de franchir "la ligne blanche". Après votre élection, vous avez changé d’avis et vous vous êtes prononcé contre l’exception à l’euthanasie. Quand, Monsieur le Président, allez-vous entendre ces plus de 80% de français qui réclament cette exception à l’euthanasie? Combien de cas dramatiques comme celui de Chantal Sebire, Vincent Humbert, Maïa Simon, de notre fils Hervé et bien d’autres faudra-t-il pour qu’un amendement soit rajouté à la loi Léonetti ?

    Après la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg qui ont légiféré pour une exception à l’euthanasie, quand la France fera-t-elle preuve d’humanisme ?

    5 mars 2008 à 11 h 12 min
  • MAGNE Répondre

    Bonjour . Comme tous les Français j’ai vu cette femme et ai pensé à vous . Bien entendu que le Président ne peut rien pour cette Dame , il faudrait faire dans les meilleurs délais une Loi , comme en Suisse . Je pense que la médiatisation du sort de cette martyre ( comment supporter de telles douleurs ) va faire évoluer la législation rapidement . Enfin votre combat va être reconnu . Bien cordialement . MAGNE

    5 mars 2008 à 10 h 00 min

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