L’energie nucléaire revient en force

L’energie nucléaire revient en force

Le pétrole, le gaz et le charbon sont des sources d’énergie polluantes rejetant dans l’atmosphère du gaz carbonique, donc réchauffant le climat par effet de serre. Les mesures effectuées sur les glaciers des pôles montrent toutes une augmentation du gaz carbonique atmosphérique d’origine industrielle. Mais il est bien difficile de connaître l’impact exact de cette pollution sur le réchauffement naturel de la terre.

De plus les réserves de pétrole, de gaz et même de charbon ne sont pas inépuisables. Les crises politiques au Moyen-Orient ou au Venezuela producteurs de pétrole, associées à la consommation grandissante des Indes ou de la Chine, ont multiplié par quatre le cours du pétrole. Le volume des réserves identifiées augmente encore plus rapidement que la consommation, mais le coût de la recherche et de l’extraction augmente aussi. Le prix de l’extraction du pétrole ne peut qu’augmenter, mais la part du politique dans cette augmentation est essentielle.

La crise pétrolière a poussé la Russie, gros exportateur de gaz, à augmenter brutalement ses prix pour l’Ukraine et dans le monde entier le prix du gaz est en train d’essayer de rattraper le prix du pétrole. De plus, Gazprom, la compagnie russe exploitant le gaz russe contrôle pratiquement la distribution du gaz dans le monde entier. Elle entre dans le capital de gaz de France. Ces deux crises montrent qu’un pays qui est dépendant sur le plan de ses approvisionnements énergétiques n’est pas un pays libre.

Si bien que le charbon redevient une source d’énergie utilisable pour fabriquer de l’électricité. Mais il produit beaucoup de CO2. Ceux qui ont signé le protocole de Kyoto peuvent difficilement y avoir recours, mais les USA remettent en exploitation leurs mines de charbon et la Chine n’hésite pas à fabriquer du pétrole ou du gaz avec le charbon. La filière charbon redémarre à toute allure. Le CO2 qu’elle produit peut être capté et ensuite stocké dans le sol comme les déchets atomiques.
L’expérience des dernières années montre que les énergies renouvelables ne peuvent être, pour l’instant, que des énergies d’appoint produisant une électricité encore très coûteuse. Les nuages cachent souvent le soleil ; le vent ne souffle pas tous les jours. Cependant, à très long terme, les progrès de la technologie permettront probablement à l’énergie solaire de prendre sa place dans nos sources d’énergie.

Reste le nucléaire, la fission utilisée depuis 1970 et la fusion, envisagée pour après 2030, si le programme ITER aboutit à un résultat positif.
Avec la fission, il y a deux sérieux problèmes. Le problème des déchets atomiques à longue durée, ce qui va laisser pour nos enfants de dangereuses poubelles. Et le problème de l’emballement du système ; Tchernobyl reste dans toutes les mémoires. Les écologistes sont opposés au nucléaire et de nombreux pays, comme les USA ou l’Allemagne, ont, après Tchernobyl, décidé de ne plus utiliser l’atome.
La France au contraire a toujours été en pointe dans l’utilisation de l’atome. Elle n’a jamais arrêté la recherche dans ce domaine. Elle utilise actuellement 59 centrales atomiques, qu’il faudra remplacer à partir des années 2010. Plusieurs modèles de nouvelles centrales plus sûres, plus économiques, consommant beaucoup moins de matières fissiles et produisant beaucoup moins de déchets sont actuellement à l’étude en France (programme EPR) et dans le monde. Il faudra choisir la plus performante. L’opposition des écologistes persiste, mais elle est bien moins vigoureuse. L’effet de serre devient bien plus effrayant pour eux que quelques déchets atomiques bien enterrés. Les politiques suivent et les USA ou l’Allemagne s’intéressent à nouveau à l’atome.
Enfin, c’est en France, à Cadarache, que le programme international ITER cherche à mettre au point un réacteur nucléaire utilisant la fusion. Avec des risques pratiquement nuls, la fusion permettrait d’obtenir de fabuleuses quantités d’énergie. On pourrait alors fabriquer de l’électricité, dessaler de l’eau de mer ou produire de l’hydrogène pour le mettre dans le moteur des voitures.
Pas avant 2030, et si on y arrive…
Les crises pétrolière et gazière vont très probablement accélérer l’utilisation de l’atome.

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Comments (6)

  • GUERFEL .KHALED Répondre

    bonjour

    vos projets en tunisie quoi de neuf?

                                             SALUTATIONS

    21 avril 2009 à 10 h 08 min
  • MEHL Répondre

    Au niveau de notre planète la résorption du CO2 en quantité grandissante ne peut plus être assurée par la photosynthèse naturelle ; cela m’amène à la conclusion suivante : “Le développement de l’énergie nucléaire (fission et plus tard fusion)fait désormais partie intégrante d’une perspective sensée et sage de production de l’électricité au 3 ème millénaire” Gérard MEHL

    11 février 2006 à 11 h 16 min
  • cerise Répondre

    Le nucleaire produit en effet des dechets dangereux mais peu par rapport à la quantité d’énergie qu’il fournit ! C’est le meilleur procédé qui existe jusqu’ici…

    7 février 2006 à 13 h 27 min
  • sas Répondre

    Sas se marre encore, je vais même finir par m’exploser une cotelette….on va donc passer de la confiture à la tartine de moutarde….fini le V8 pour les “voiturettes européenes”…..j’imagine 4 ricains de 100 kg/personnes (en moyenne) dans une “yaris”…ou une “smart”….et pourquoi pas les remettre au vélo ???? autant dire ;y a t il encore un gazier sur ce site qui croit au père noel ??? à sacré bush va…bon sérieux à quand l’IRAN??? sas le démagogue…

    7 février 2006 à 10 h 57 min
  • Mancney Répondre

    Merci pour votre informel et interessant article, monsieur Trémeau. S’il est un sujet d’actualité, c’est bien celui ci. Vous avez sans doute remarqué que, dans son dernier “State of the Union”, le President Bush a fait passé un fort message technico-politique pour commencer a etudier serieusement des energies de remplacement au petrole. Le site de Wikipédia donne quelques explications de base sur le principe des surgénérateurs. http://fr.wikipedia.org/wiki/Surgénérateurs Best, Mancney

    7 février 2006 à 4 h 47 min
  • Alchimiste Répondre

    Les dechets nucleaires à vie longue ne sont pas un probleme, bien au contraire, ils représentent le combustible de demain. Les surgenerateurs ou réacteurs à neutrons rapides, type phenix ou version industrielle superphenix, qui d’ailleurs sont déjà opérationnels, ont la merveilleuse propriété de consommer des “dechets” à vie longue pour fournir de l’électricité! Les experts estiment qu’avec cette technologie, les “dechets” permettront de produire de l’electricité pendant au moins 1000 ans! Le Président Chirac à d’ailleurs annoncé la (re)mise en service des surgénérateurs pour 2020. La France a le potentiel de devenir l’Arabie Saoudite du nucleaire. =>d’où la volonté de certaines personnalités du monde politique, médiatique et des affaires, de vouloir privatiser à n’importe quel prix l’ensemble de la filière electro-nucléaire française, et par là, de déposséder le peuple français de son bien le plus précieux. —– quant à cet article, ou cette publication anti bourrage de crane devrais-je dire, il est d’une banalité desarmante. les dechets nucleaires c’est pas bien, la fusion nous sauvera… Sans compter l’impasse faite sur les enjeux réels et les technologies fondamentales pour l’indépendance énergétique et la domination technico-énergétique. Cette domination technico-énergétique, qui fait des remous jusqu’en Iran ces jours ci, et à n’en pas douter, en fera en France d’ici peu. Alchimiste.

    6 février 2006 à 3 h 13 min

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