L’enfer avant la mort
Si l’on en croit les folliculaires, le téléfilm diffusé sur TF1 le 3 décembre (« Marie Humbert, l’amour d’une mère ») relançait le débat sur l’euthanasie. Le débat ? Quel débat ? Où diable débat-on ? Nulle part, tout débat ayant été étouffé dans l’œuf par la loi Leonetti scélérate et fasciste, qui bafoue la volonté du peuple et fut votée à l’unanimité moins trois abstentions le 23 avril 2005, par une Assemblée nationale qui jeta ce jour-là son honneur aux orties.
Le dernier sondage sur cette terrible question de l’euthanasie volontaire donne 88 % de Français favorables à sa légalisation, pourcentage qui ne cesse d’augmenter depuis dix ans, en corrélation logique avec l’allongement de la durée moyenne de la vie, l’aggravation des ravages de la maladie d’Alzheimer et le spectacle terrifiant qui traumatise de nombreuses familles voyant des êtres chers agoniser dans la douleur incurable et l’effroyable déchéance.
Bien sûr, l’euthanasie se pratique clandestinement dans la plupart des hôpitaux, cliniques ou maisons de retraite médicalisées, dans une opacité totale et comme enjeu d’une sinistre loterie où sont seuls délivrés de leurs souffrances ceux qui ont la chance d’être entourés d’un personnel soignant compatissant et courageux, ayant su délivrer sa conscience du carcan de la doctrine catholique sado-masochiste, qui prétend respecter la vie en la conduisant à la pourriture.
Mais qui peut se satisfaire d’une telle hypocrisie, ouvrant la porte à tous les abus que l’on prétendait vouloir éviter en refusant de légiférer ? Comment un tel divorce entre la représentation nationale et les profondeurs de notre peuple peut-il être accepté ? Comment la démocratie pourrait-elle n’être pas mortellement blessée par le mépris où sont tenus 88 % des Français par quelque 600 paltoquets englués au Palais-Bourbon dans une honteuse paralysie morale ? Mais l’Assemblée d’aujourd’hui n’est plus celle de 2005.
On nous a annoncé à grands sons de trompe la rupture, la réforme et le renouveau. Alors, qu’attendez-vous, Monsieur Sarkozy, pour faire droit à l’exigence d’une loi juste et humaine sur la fin de vie, exprimée par 88 % de nos concitoyens ? Pourtant, la Hollande, la Belgique et la Suisse, nations voisines plus civilisées que la nôtre, nous ont montré l’exemple.
Le plus écœurant dans cette affaire, c’est que l’Assemblée sera tôt ou tard contrainte de légiférer sur cette question, en raison des problèmes insolubles posés à la Sécurité sociale par le coût prohibitif du maintien artificiel en état de vie végétative des vieillards prolongés, de plus en plus nombreux. De sorte que l’on fera mesquinement pour une raison de « gros sous » ce que l’on n’aura pas eu le courage de faire pour des raisons d’éthique, d’humanité et de dignité. En vérité, cette France-là me dégoûte !
En attendant, mes chers concitoyens, vos impôts augmenteront inéluctablement afin de pouvoir financer la souffrance sans espoir de ceux que vous aimez. Car telle est l’odieuse vérité : vous paierez pour que vos parents et grand-parents soient maintenus dans la torture, en attendant que vous passiez à votre tour et à vos frais sur le grabat empuanti d’une déliquescence programmée du corps et de l’esprit. Les historiens du futur parleront sans doute, pour juger notre époque, de « barbarie institutionnalisée ».
Au cauchemar des tétraplégiques emmurés dans leur propre corps, comme l’était Vincent Humbert, et des agonisants désespérés cloués sur leur lit de souffrance, s’en ajoute un autre dont personne ne parle, celui des jeunes soignants en proie à cette maladie nouvelle : l’épuisement émotionnel, que les Américains nomment « Burn out » (être consumé, s’éteindre), fort bien décrit dans le livre du Dr François Baumann « Burn out, quand le travail rend malade » (Éd. Josette Lyon).
Confrontés en permanence à ces crucifixions médicalisées que rien ne peut guérir, victimes du stress quotidien de la compassion impuissante, et ceci à la mesure même de leur dévouement et de leur conscience professionnelle, ces médecins, infirmières, aide-soignants sombrent dans la dépression, parfois jusqu’au suicide, ou bien sont conduits, pour se protéger, à s’endurcir dans la froideur et l’indifférence, ce qui est dramatique pour leurs patients et pour eux-mêmes. Il faut que cela cesse !
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Comments (30)
Le sujet est suffisamment difficile et douloureux pour qu’on n’envenime pas le débat avec des mots blessants, des invectives et autres outrances verbales (observation qui vaut aussi bien pour M.Lance que pour certains des ses contradicteurs).
De toute façon, déjà, tout débat est parfaitement vain donc inutile entre les croyants (généralement catholiques) et les autres, dont je suis (je suis agnostique). Nous ne pouvons discuter car c’est entre nous un dialogue de sourds qui dégénère facilement. D’une part il s’agit d’un débat juridique et de l’autre d’un débat religieux.
Le vrai problème , à mes yeux, n’est pas de savoir s’il faut autoriser ou non l’euthanasie, mais comment l’organiser de façon à ne pas se tromper sur les intentions de la personne concernée et à éviter tout glissement insidieux vers l’euthanasie de confort pour les survivants,(qui peuvent être des héritiers pressés), c’est-à-dire l’assassinat. C’est un risque énorme et très difficile à maîtriser: On a bien vu comment l’avortement thérapeutique s’est transformé en avortement de confort sexuel ou social, qui est aussi une forme d’assassinat mais au début de la vie au lieu de la fin.
Il ne s’agit nullement d’une solution de facilité pour en finir avec un problème désagréable. Les croyants voudront bien reconnaître que la décision de mettre fin à la vie d’un proche (père, mère, enfant…) est plus cruelle quand on n’a rien à espérer après, que quand on croit en une âme immortelle. D’un côté, c’est vraiment la fin; de l’autre, ce n’est qu’une séparation, certes pénible mais temporaire.
Bien sûr si l’euthanasie était autorisée , ce serait une raison de plus pour assurer aux personnes susceptibles d’être concernées des conditions de survie les meilleures possible, de façon que l’euthanasie ne devienne pas une tentation trop facile pour ceux qui ont la charge de ces "encore vivants". Il ne peut s’agir que d’une décision médicale prise selon une procédure juridique stricte et contraignante, respectant la volonté du mourant et dont le preneur de décision doit être précisément identifié. Si la mort est justifiée celui qui la décide doit être capable d’assumer seul cette décision.
Pour ma part, quand la loi le permettra, je prendrai les dispositions nécessaires pour que l’on agisse selon ma volonté dans le cas où je serais réduit à l’état de loque inconsciente.
Voilà, il n’y a vraiment pas matière à polémique sur ce sujet. Il faut simplement voir les choses comme elles sont. et en tirer les conclusions conformes à la dignité humaine. Et pour que tout soit bien clair , je précise que je ne partage absolument pas le point de vue de Bernard Attali sur cette question car pour lui ce n’est qu’un calcul de rentabilité : les non-productifs, à la poubelle!
Monsieur Gérard Pierre, le fossé dont je parle s’étale béant une nouvelle fois entre nous. Là où je reproche à la religion ses interdits, vous me dites que "vous vous interdisez le tabac". Je vous félicite pour cette saine décision mais ne voyez-vous pas la différence abyssale qui existe entre "interdire" et "s’interdire" ?
Et je vous en prie, ne me dites pas que l’homme est libre de se conformer ou pas aux interdits religieux. Cela n’est vrai que de façon circonstancielle, en occident (principalement) et seulement depuis que la religion à perdu pouvoir de vie et de mort dans notre civilisation.
Vous me croyez en révolte ? Si je dois, dans mes jours de vieillesse, subir le martyr c’est à des gens comme vous que je le devrai. Oui, j’en suis quelque peu révolté.
Enfin, vous vous demandez ce qu’est un athée. J’en ai pourtant donné une définition stricte : un athée est un sans dieu. La définition de ce qu’est un spiritualiste est, elle, bien plus complexe et le mot est généralement fort mal employé selon moi.
Pour répondre à Gérard Pierre : Vous prétendez que le respect de la liberté de l’individu est à la base de la démarche chrétienne, si je vous ai bien lu. Nous constatons là le fossé infranchissable qui sépare le mystique de l’athée (1) car je ne comprends pas par quel détours de la pensée vous parvenez à affirmer cela alors que la base même de toutes les religions (chrétienne comprise) est l’interdit.
Quels que soient les arguments avancés, monsieur, un fait reste : vous me contraignez (puisque vous apportez votre soutien à un ordre établi qui ne me donne pas voix au chapitre sur la question qui nous occupe.) Vous tentez de faire mon bien malgré moi. Je vous crois sincèrement préoccupé par le sort d’autrui, comme beaucoup de croyants, mais cette préoccupation est guidée (c’est mon explication, ma tentative pour vous comprendre) par une grande vanité. Car vous vous prenez pour dieu. Pas n’importe quel dieu : le vôtre, autoritaire et jaloux de ses préceptes gravés dans la pierre.
De grâce, si je suis dans l’erreur, laissez-moi me tromper. Je réclame ce droit, cela dût-il me coûter cher.
(1) Athée : sans dieu. Cela ne signifie pas dépourvu de spiritualité. C’est même le contraire.
Une autre chose est non moins certaine, SEUL, CELUI QUI PEUT CREER LA VIE PEUT EN DISPOSER. Alors à vos éprouvettes pour nous démontrer que la VIE est une création de l’homme.
Je suis très curieuse de connaître enfin les conditions précises et le titre de ce savant généticien qui a créé la vie ainsi que le nom de celui qui l’a créé etc etc.
Si seul celui qui peut créer la vie peut en disposer comment l’homme peut-t’il prétendre justifier avoir le droit d’oter la vie grace à des guerres, et justifier la peine de mort. Et comment peut-t’on prétendre encore que c’est un être supérieur qui nous aurait tous créés et ce dernier d’où vient t’il ?
"Aimez vous les uns les autres’"! Quelle hypocricrisie, et plus encore penser que la liberté de l’homme dispense cet être suprême d’aimer "ses" créatures et de leur éviter des souffrances. A n’en pas douter ce serait dans ses cordes !
Lorsqu’une femme se sent obligée d’avorter, c’est souvent afin d’éviter de créer un malheureux de plus, il me semble qu’on appelle ça une preuve d’amour, alors pour cet être supérieur, la plus grande preuve d’amour qu’il pourrait donner ce serait de nous rendre tous infertils et de repenser toute sa création.
Mais celà suppose déjà que cet être existe et qu’il ait des mobiles bien terre à terre, en un mot qu’il est comme nous.
Je pense que depuis la nuit des temps, les humains ont eu besoin de comprendre le pourquoi de leur naissance, de leur vie, de leurs souffrances et de leur mort. ce qui doit être à l’origine des religions, et je parle ici des anciennes : l’hindouïsme, zoroastre etc…
Car si je trouve la nature des milliards de fois plus belle et intéressante que l’être humain, que deviennent toutes ces vies plus ou moins brêves et auquelles peu de religions donnent la possibilité d’une vie éternelle après leur mort.
Pire, ceux-là prétendront également avoir le droit d’oter la vie à des animaux afin de s’en nourrir ou pour assouvir le luxe des fourrures et du cuir……….. J’oubliais ! c’est l’être suprême qui l’a permis; il s’est même réjoui tout un temps de sacrifices de ces animaux. et même d’êtres humains….Que ne lui a-t’on pas fait dire !!!!!!!
Aimer c’est également éviter à celui qui souffre d’être diminué, physiquement mais également psychologiquement .’Etre dans l’obligation de se faire torchér, de voir les autres nettoyer le vomi et autres humeurs répugnantes sans pouvoir s’y soustraire est une souffrance également insupportable.
Alors que ceux qui trouvent un sens honorifique à ce qu’ils considèrent leurs devoirs je souhaite qu’ils soient, leur fin venue également honorés.
Et parce que "les fêtes" sont toujours synonymes de souffrances et d’hécatombe pour les animaux, pensez en vous régalant de leurs cadavres quel crime ces êtres jeunes, qui eux voulaient tellement vivre ils ont bien pu commettre.
Cordialement
Mâ
J’ai trouvé dans un journal canadien (The Globe and Mail du 22 décembre) un entrefilet fort intéressant pour notre débat. L’Ordre des Médecins de Montréal vient de condamner une doctoresse qui avait administré des doses massives de morphine à un malade en phase terminale (à la demande de la fille du mourant). Il oblige la praticienne à réduire fortement ses activités médicales "pour protéger le public" (humour involontaire ?). Remarquons qu’il ne s’agit ici nullement d’un crime, puisque tout le monde reconnaît que le malade était condamné et la sanction est d’ailleurs relativement légère. Mais quand même ! Au nom d’un principe, on punit le médecin pour avoir bien fait son métier. C’est Robespierre, je crois, qui disait qu’il valait mieux périr que de renoncer à un principe. Et je me demande d’ailleurs si ce principe n’est pas également discutable d’un point de vue religieux. Là, je m’aventure un peu, évidemment, puisque je suppose que le Pape est très fort en théologie. Mais quand j’étais petit, on m’avait appris qu’être bon catholique, c’est obéir à la volonté de Dieu. Or, dans le cas rapporté par le journal, Dieu s’était clairement exprimé : le malade devait mourir. C’était une question de jours, peut-être de quelques semaines. Faut-il croire alors que la volonté de Dieu, c’était que le malade souffre d’abord horriblement ? Il me semble que l’Eglise a suivi une évolution inverse en ce qui concerne le suicide (à condition, bien entendu, qu’il ne soit pas "assisté"). Autrefois, on refusait un enterrement religieux à celui qui avait attenté à ses jours. Aujourd’hui, l’Eglise est beaucoup plus compréhensive. Se serait-elle, dans ces questions délicates, tout simplement mise au goût du jour ?
décidément ce forum est très actif ! avec un vrai débat même si les différences de point de vue rendent difficiles une vraie communication.
Je partage ce qui a été dit plus haut sur la difficulté voire l’impossibilité à fixer une limite claire dès lors qu’on légaliserait l’euthanasie. On peut le constater sur l’avortement par exemple, où les différences de législation entre états poussent des femmes à aller avorter à l’étranger, et ensuite certaines associations pro-avortement poussent pour que la législation du pays suive, etc. (par exemple, voir à ce sujet la déclaration récente du Planning Familial qui se déclare solidaire des cliniques de Barcelone qui pratiquaient des avortements tardifs, pourtant épinglées par la justice espagnole elle-même, car elles falsifiaient les dossiers).
Ceci dit, comme le fait remarquer Philippe Landeux, l’emprise médicale sur les malades est telle qu’il y a un vrai risque (sinon une pratique généralisée) d’acharnement thérapeutique. Je n’en fait nul grief aux soignants dont c’est la culture, néanmoins il me semble qu’ils apprécieraient eux-mêmes d’avoir des limites claires, comme le suggère le témoignage de @cegetel.net (?).
Pragmatiquement, il me semble qu’on devrait commencer par là. Cela pourrait peut-être faire consensus d’ailleurs. Qui est pour l’acharnement thérapeutique ?
Par contre, il ne faut pas confondre arrêt des traitements et manquement aux soins élémentaires. Nous qui ne sommes pas malades, n’avons nous pas besoin de manger, de boire, de respirer ?
L’acte de celui qui débranche la sonde gastrique alimentant un malade n’est donc pas de même nature que l’acte de celui qui cesse de lui administrer un traitement médicamenteux. Par ailleurs, selon le témoignage d’un médecin, un malade privé d’alimentation meurt lentement et dans de grandes souffrances. Car il ne meurt pas de sa maladie, mais de faim.
Enfin, bien entendu, arrêt des traitements ne veut pas dire laisser le malade souffrir. Il me semble que depuis quelques années on a pris conscience en France de l’importance de soigner la douleur. Des médicaments existent pour cela et on sait mieux les doser. Et puis, l’accompagnement affectif est aussi important car la souffrance est aussi morale. Heureusement, les centres de soins palliatifs se développent et offrent une autre alternative que "faut-il expérimenter un Xième traitement lourd, ou aider le malade à en finir?".
Sur la question qui a l’air de turlupiner pas mal d’intervenants (pourquoi les catholiques qui croient en l’au-delà retiennent-ils leurs congénères qui veulent prendre un raccourci ?) je voudrais apporter l’éclairage suivant.
Je pense que l’au-delà, comme son nom l’indique, est au-delà du temps. Je me demande d’ailleurs comment on pourrait concevoir un au-delà qui soit dans le temps (où commencerait-il ? où finirait-il ? quelle en serait la mesure ?). Einstein lui-même et la théorie de la relativité nous montrent combien espace et temps sont liés. Bien entendu, cette idée que l’au-delà est éternité est sans doute plus naturelle à un croyant. Si Dieu a créé le monde, il a créé aussi le temps. En effet, si le temps existait avant Dieu, qui l’aurait créé ? ça n’aurait guère de sens. Mais même sans parler de Dieu, il me semble qu’un non croyant peut convenir que notre expérience du temps est très liée à la matérialité de notre existence (qui nous permet de voir tourner les aiguilles de l’horloge, les étoiles dans le ciel, etc.).
Or, je pense que notre liberté est étroitement liée à l’existence du Temps. C’est le temps qui nous permet de nous forger un avis (il y a un Avant où nous n’avions pas d’avis, et un Après ou nous en avons un), d’en changer éventuellement, et de poser des actes en conséquence.
Donc, après notre mort, plus de liberté, du moins pas au sens où nous l’expérimentons. En tant que chrétien, je crois que le défunt se retrouve face à Dieu : ultime et unique instant de liberté où il peut accepter, ou rejeter Dieu (comme les anges, qui vivent dans l’éternité, l’ont fait : certains ont choisi de le servir pour l’éternité, d’autres de le combattre pour l’éternité). Celui qui croit en Dieu Amour sait qu’il rejoindra Dieu (après un bon décapage spirituel car personne n’est parfait ici bas) et ne craint donc pas l’Au-delà, au contraire. Toutefois cela ne l’empêche pas de craindre le passage (notamment la douleur de la mort) et surtout, de désirer poursuivre son cheminement sur la Terre aussi longtemps que possible afin de se préparer au mieux à cette rencontre. Dès lors, comment pourrais-je aider mon frère à mettre fin à sa liberté avant l’heure ? Il m’est impossible de savoir ce que pourra être la suite de son cheminement. Néanmoins, je peux toujours espérer que ce cheminement le fasse progresser intérieurement (et, pour un croyant, dans la Vie spirituelle). Cela suppose bien entendu de soigner la douleur du malade et de lui permettre réellement de continuer à exister, pas seulement comme patient (le terme parle de lui-même), mais aussi comme personne humaine, qui a de la valeur aux yeux des autres, est capable de maintenir et développer des relations avec les autres, etc. Ces besoins sont mieux pris en compte avec les soins palliatifs (mais ils concernent aussi l’hôpital).
Je souhaite à tous les lecteurs et contributeurs de ce forum de bonnes fêtes de fin d’années et un questionnement fructueux sur toutes ces questions.
A Philippe Landeux : Les chrétiens (dont les catholiques) croient que c’est Dieu qui leur a donné la vie. En conséquence ils n’en disposent pas. Ils croient à la vie éternelle qui sera effectivement un monde meilleur ouvert à tous ceux qui comptent sur Dieu pour y accéder. C’est pourquoi ils ne leur appartient pas de choisir eux-même le jour et l’heure. C’est même une clause rédhibitoire.
Je suis d’accord avec Luc Sembour quand il dit : "Présentement, celui qui refuse la vie trouvera toujours moyen de mourir. S’il ne le PEUT pas, c’est probablement qu’il ne DOIT pas." Je crois en effet que, à moins de se suicider, on meurt à son heure.
Mais c’est oublier que le gens dont nous parlons seraient morts si la médecine ne s’acharnait à les maintenir en vie. L’euthanasie consiste moins à tuer qu’à laisser mourir des gens qui n’ont pas même les moyens d’abréger leurs souffrances comme peuvent le faire les personnes valides.
Mais une question me turlupine : si la mort n’est qu’une transition vers un monde meilleur, pourquoi l’idée de l’euthanasie insdispose-t-elle autant les catholiques ?
Une fois de plus, je partage entièrement la position de Pierre Lance, même si je ne l’aurais pas étayée de piques contre les catholiques. Ces derniers se trompent d’ailleurs quand ils persistent à voir en lui un athée. Il le dit lui-même, c’est un spiritualiste. Je ne sais pas exactement ce qu’il met derrière ce terme, mais cela veut forcément dire que, pour lui, il y a autre chose au-delà du visible. Certains l’appelle Dieu, d’autre la Nature, etc. Tout le monde ne conçoit pas la même chose, mais tous ces croyants sont néanmoins d’accord sur le fait qu’il existe quelque chose, une force, qui les dépasse.
Pour la question de l’euthanasie, je pense en effet que rien n’est plus dommageable que l’illégalité. A quoi sert-il d’être contre l’euthanasie (comme naguère l’avortement) quand, quoi que l’on en dise, il se pratique, mais dans des conditions dramatiques. Le débat n’est d’ailleurs pas : Faut-il tuer les malades souffrants ? Mais : Faut-il aider à mourrir dans la dignité les malades incurables et en proie à d’incommensurables souffrances qui, ne pouvant mettre eux-mêmes fin à leurs jours (contrairement aux êtres bien portants physiquement), réclament une assistance ? Pour ma part, la réponse à cette dernière question est oui.
Le principe étant posé, il appartient ensuite à la loi de fixer les protocles qui éviteront les abus que certains ici ont envisagés. Quoi qu’il en soit, je ne vois pas en quoi c’est respecter la vie et la dignité humaine que de prolonger artificiellement une vie de souffrances dont on sait que la seule issue sera la mort. Je ne vois pas non plus au nom de quelle morale on peut regarder sans douleur ou écoeurement des gens qui, après avoir enduré l’enfer auprès d’un proche ou d’un patient mourant, après l’avoir aidé à mourir pour le délivrer, sont trainés devant les tribunaux pour être jugés aux noms de lois et d’une "société" qui les ont livrés à eux-mêmes ! Qui, parmi les lecteurs ici présents (excepté Jaurés), ne soutiendrait pas cette position s’il était question du droit de légitime défense dont on sait qu’il revient aujourd’hui à n’avoir pas le droit de se défendre ?
Je serais d’ailleurs curieux de savoir combien, parmi les personnes qui sont contre l’euthanasie, sont pour la peine de mort !
Quant à la question de la démocratie représentative, j’ai toujours dit qu’elle était une négation de la démocratie tout court. Des élus ne sont pas des représentants, mais des mandataires. Ils tirent leur pouvoir du peuple et ne doivent pas agir contre la voloté du peuple. La souveraineté réside dans le peuple seul. Quand les élus s’affranchissent de la volonté du peuple, c’est la dictature ou, comme disait un internaute, dans le cas présent, la démocrature.
Un principe est un principe. On ne peut pas tantôt exiger que les grandes questions soient tranchées par le peuple, ou s’indigner qu’elles ne l’aient pas été, tantôt, pour des raisons opportunistes, dénier au peuple le droit de trancher en la matière.
Salut & fraternité,
Bonjour . Je suis absolument opposé à l’euthanasie , mais je remercie M. Lance d’aborder ce sujet et de permettre à ces lecteurs tous trés instruits , de dire leurs sentiments sur ce sujet certes délicat .
Je ne me pose pas en tant que disciple de telle ou telle religion , mais tout simplement en homme , ni athée , ni catholique ou autres .
Repousser la mort est une chose naturelle que tout homme doit poursuivre . On ne doit s’opposer dans la vie qu’à l’inéluctable , est la mort qui est inéductable doit être acceptée , mais non pas programmée par quelque chose , ou quelqu’un . Ni prêtre , ni médecin , bien que je ne sois pas contre cette solution pour ceux qui la choississent . Il n’y a rien de dégradant à mourir en demandant la présence d’un religieux .
Mais revenons au débat de société .
La France est à mon avis en état de dépression parcequ’elle ne sait plus faire la part de ce qui est privé et de ce qui est public . Les personnels qui s’occupent de soins palliatifs sont-ils assez bien formés . La personne qui s’est occupé de soins palliatifs nous dit que les personnels craquent . Ne faudrait-il pas augmenter le nombre de personnels et mettre les moyens dans la Recherche en " soins palliatifs " . Mener une personne par des médicaments à devenir une chose dégradée pour la conduire à la mort est à mon avis un scandale . Réduire ou plutôt tenter de faire disparaître ses douleurs , oui . Mais , l’euthanasie , non .
Vos lecterus , M. Lance sont tous des gens forts censés .
Les maux qui minent notre société et qui seront dénoncés avec force dans 10 ou 20 ans : le refus pour la société de préserver la sphére privée , d’où dépression au travail . Le rejet d’une partie de la jeunesse .Mettre les personnes âgées dans des parkings .
Dans une ou deux décennies nos enfants dénonceront avec vigueur ces phénomènes , comme on dénonce avec justesse à l’heure actuelle , les pesticides , l’amiante , la pollution en tous genres , le " code Napoléon " etc …
Non à l’euthanasie , oui à la vie .
Bien cordialement .
A Pierre LANCE,
tout est dit dans la reponse de M HANSSLER, en ce qui me concerne je n’ai ni votre talent , ni votre sens de la mesure pour répondre à vos tristes inquisiteurs. leurs attaques stupides et méchantes contre vous prouvent qu’ils ne lisent pas vos livres. Les hommes forts , libres et responsables c’est un exemple génant pour eux qui sont incapables de vivre sans la béquille de la religion.
marc Payelle.
Comme quoi tout arrive,pour une fois je partage l’ avis de Jaures qui me semble un des plus sages de yout exprimés plus haut même si je comprends mieux ceux de Luc Sembour et Gerard Pierre.
Quand à Pierre Lance tout athée qu’ il se dit, il vient de faire un miracle pour la raion citée plus haut.Je demanderais qu’ il soit déclaré saint, "SUBITO SANCTO".
Pour terminer avec M P.Lance;il distribue ici avec toute son aigreur les bons et les mauvais points comme un censeur,rien de changeant dansces habitudes.
Merci à Gérard PIERRE et à d’autres pour leurs intéressantes observations.
Il est toujours amusant de voir les athées comme P.LANCE promouvoir et étayer leurs positions en cherchant secours dans les Evangiles.
Alors qu’elles ne DEVRAIENT être que des sottises pour lui, P. LANCE s’appuye en direct, et prétendant ne pas les contredire, sur les maximes évangéliques.
Ceci est caractéristique de la démarche diabolique. Détournement savamment programmé et prémédité de la vérité, mensonge des mensonges. Nous avions l’euthanasie, maintenant nous avons le binôme au complet: théologiquement le propre de Satan est "mensonge et homicide".
Enfin Satan aime parler de diabolisme afin de détourner l’attention de lui-même, quand le soufre est trop odorant.
On dit que Satan connait très bien Dieu et sa Parole car il a l’expérience et la certitude de son existence.
La geôle dogmatique n’existe que chez ceux qui tentent de légiférer pour obliger dans le futur à suivre des protocoles préétablis d’euthanasie. Rien n’est pire que cela, car la limite à la définition de "vie qui vaut la peine d’être vécue" est impossible à fixer. Et une fois une limite arbitrairement fixée, et effectivement mise en place, elle pourra toujours glisser à l’infini, jusqu’à sacrifier massivement des jeunes adultes dans la force de l’age mais HORS CRITERES.
Présentement, celui qui refuse la vie trouvera toujours moyen de mourir. S’il ne le PEUT pas, c’est probablement qu’il ne DOIT pas.
Je travaille à l’hopital en tant qu’infirmier. J’ai cotoyé souffrance, douleur et mort dans des services aussi difficiles que la réanimation et les urgences. J’ai accompagné des mourants jusqu’au bout, je les ai aidé à lutter contre la souffrance. J’ai vu l’euthanasie (même si je ne m’y suis jamais associé), j’ai vu la mort. Je sais de quoi je parle (non que les auteurs des billets précédents ne le sachent pas mais je tiens à apporter un témoignage éclairé, d’où les précisions et précautions).
Choisir de mourir parce qu’on souffre est légitime. Chosir le moment de sa mort est légitime.
Le reste n’est qu’arguties.
Quiconque n’a pas été au contact d’une personne grabataire que les doses de morphine ne soulagent plus, quiconque n’a jamais été au contact des familles qui souffrent au quotidien de l’agonie de l’un des leurs qui n’en finit plus, ne peut décemment pas être aussi affirmatif sur la négation de l’euthanasie.
La lutte pour la vie et la dignité passe avant tout par la lutte contre la souffrance, celle du malade et celle des proches. Ne pas accompagner une personne mourante, mais l’aider à entrer dans la mort, sans souffrance, en douceur, est-ce si inhumain que ça?
"On achève bien les chevaux" ai-je lu! La remarque se veut cynique… elle est simplement pitoyable car le comparatif, même en guise de litote, est odieux.
Le débat sur l’euthanasie se doit d’être lancé parceque la réalité de terrain est une hypocrisie permanente et en marche.
Oui, à l’hopital on pousse les seringues de morphine pour permettre aux patients de partir en douceur. Oui certains médecins posent des perfusions ou des seringues auto-pulsées contenant du potassium pour mettre un terme à des vies.
Alors que doit-on faire? Ne pas légiférer, fermer les yeux et laisser la sinistre tradition mortifère et les pratiques sauvages perdurer au sein des hopitaux, ou bien assumer le débat sur la fin de vie comme cela a été fait dans d’autres pays?
La préservation de la vie à tout prix, quelque soit la situation, aussi douloureuse soit-elle pour le patient, est intolérable. Elle est indissociable de cette idée ancrée chez les jeunes médecins que la médecine peut tout et que l’échec thérapeutique n’est pas acceptable.
Revenons à plus d’humilité et de pragmatisme : la médecine est parfois (souvent?) impuissante face à la maladie ou aux complications de celle-ci. La mort est inévitable. Faisons donc notre possible pour accompagner au mieux les patients qui souffrent, dont la vie est une horreur de tous les instants, et dont les familles sont à l’agonie. Et si cela doit passer par un cadre légal, alors légiférons. Mais arrêtons de nous boucher yeux, oreilles et bouche.
Quant à ceux qui sont absolument contre l’euthanasie, je leur donne rendez-vous au chevet des malades qu’ils ne veulent pas aider à partir, et auprès des familles auxquelles ils auront certainement de belles paroles réconfortantes à apporter, pétries de bon sens et d’humanité. M’est avis que ça leur fera une belle jambe…
P.S. Monsieur Leprout, êtes-vous sérieux là? Parce qu’évoquer le débat sur l’euthanasie à l’aune de conviction spirituelles, c’est quelque peu déplacé, non? Ou alors c’est propre à donner de sacrées migraines au législateur quand il devra mettre par écrit un article de loi. Personnellement, un corps qui souffre, âme ou pas âme, qu’est-ce que ça change? Ca reste de la douleur.
Tant de bruits courent, tous contradictoires sur cette triste affaire, que l’on ne sait plus du tout ce qui est vrai de ce qui ne l’est pas. Le Kiné qui affirme que ce jeune homme ne voulait pas mourrir, les adeptes de l’euthanasie sous des prétextes pouvant, sans réflexion, paraître louables, mais qui après réflexion ne tiennent pas la route,qui ne veulent pas s’encombre d’un souffrant, ceux qui ont des règles et les appliquent sans aucune réflexion non plus…………
Une chose est certaine le malade ne doit pas soufrir et aujourd’hui la faculté possède tout l’arsenal nécessaire pour y arriver.
Une autre chose est non moins certaine, SEUL, CELUI QUI PEUT CREER LA VIE PEUT EN DISPOSER. Alors à vos éprouvettes pour nous démontrer que la VIE est une création de l’homme.
Sachant que la conscience survit après la mort je ne voie pas où est le problème. C’est même rendre service à ceux qui sont au bout du rouleau que de leur permettre de quitter leur corps physique pour aller vivre sur un autre plan celui du monde des âmes.
Une des techniques favorites du bourrage de crâne est de détourner le sens des mots. A l’époque où la médecine était encore un art de guérir, l’euthanasie n’intéressait que les étudiants en philosophie à la recherche d’un sujet de mémoire. Dans la pratique, la décision d’"abréger les souffrances" d’un malade qu’on jugeait "perdu" était laissée à la discrétion du médecin traitant. S’il y allait un peu fort sur la morphine, chacun faisait semblant de ne pas s’en apercevoir. Et cela arrangeait tout le monde, y compris le moribond heureux de s’en aller en douceur, y compris, semble-t-il, l’Eglise, qui restait très discrète sur la question. Aujourd’hui, on donne le nom d’euthanasie à un véritable débat sur une question angoissante : jusqu’où peut-on ou doit-on laisser aller l’acharnement médical ? L’année dernière, des médecins américains ont décidé de finalement débrancher un tube qui alimentait une femme plongée dans le coma depuis seize ans. Certains parlèrent de "crime". Le pape évoqua le caractère sacré de la vie. Mais était-ce encore la vie ? Et quel aurait été le sens de la continuation éternelle d’un traitement parfaitement futile ? D’autre part, comme il est maintenant presque toujours possible de suppléer à un organe défaillant par une machine ou encore de le remplacer par une transplantation, nous orientons-nous vers une civilisation de l’homme-prothèse et des morts-vivants ? On remarquera que la doctrine post-moderne du caractère sacré de la vie quel que soit le degré de décrépitude s’étend maintenant à celle des criminels quelle que soit l’horreur de leurs crimes. La vie du tueur en série est sacrée, la vie de Sadam Hussein était sacrée, la vie d’Adolf Hitler était… sacrée (on hésite quand même un peu). Ainsi la vie de ceux qui ont anéanti des millions d’autres vies "sacrées" reste "sacrée". Curieux. Mais nous n’en sommes plus à une contradiction près.
Je suis d’accord avec l’idée générale défendue par Pierre Lance dans son article.
Je pense qu’il y a plus d’humanité à faire cesser l’intolérable douleur plutôt que d’attendre une fin qui tarde trop à venir.
Une réserve cependant : Eviter qu’un jour des héritiers-voyous n’utilisent l’euthanasie pour…hériter plus rapidement.
Ils ne sont plus quatre, mais cinq ces pauvres malheureux qui “termineront leur existence dans d’épouvantables souffrances de paralytiques grabataires, encerclés de médecins et d’infirmières férocement catholiques, qui ne leur épargneront rien des affres d’une lente agonie”. Moi, je suis abonné depuis longtemps et il m’arrive quelques fois d’être d’accord avec vous Monsieur Lance. Le plus souvent, il est vrai, je suis exaspéré par vos prises de position et votre prétention. Cette fois-ci, ça dépasse la dose. J’en ai vraiment assez de me faire insulter comme un malpropre, parce que j’ai une conception différente de la vie. Je n’ose plus faire de la publicité pour cet hebdo car j’ai trop honte des vos propos. Vous pouvez avoir l’opinion que vous voulez, et même l’exprimer, mais vous devez aussi respecter ceux qui ont une autre opinion. Mais tout espoir n’est pas perdu. D’autres que vous, aussi teigneux et acharnés que vous, se sont retrouvés un beau jour à genoux, se repentant de tout le mal qu’ils ont fait. C’est vraiment ce que je vous souhaite.
Bonjour monsieur Pierre Lance.
Je suis également athée mais ne reprends pas du tout à mon compte les délires de Lance. Si lui même décide de mourir sans souffrance ni décrépitude, qu’il en tire les conséquences comme le firent André Gorz et sa femme il y a peu. "Ta vie te convient ? Garde là. Elle ne te convient plus ? Sors en par où tu voudras" écrivait Sénèque. Mais qui peut décrire l’état minimum à une vie convenable ? A quel age n’est-on plus en état de vivre ? Quel handicap Lance juge-t-il rédibitoire pour avoir le droit de vivre ? Quel degré de folie estime -t-il insuportable ? Et insuportable pour qui ? Pour le malade ? Ses proches ? P.Lance ? Bref, qui peut décréter qui a ou non le droit de vivre ? Les chrétiens disent que la vie appartient à Dieu. C’est leur croyance, je la leur laisse tant qu’ils ne l’appliquent qu’à eux même. Mais autant je ne souhaite que personne ne m’impose de vivre si je n’en ai plus envie, autant je refuse qu’un inquisiteur laïc m’achève si j’ai décidé de m’accrocher à la vie.
Lorsque je lis ou entend quelqu’un condamner l’euthanasie volontaire, chaque fois (sans exagération) je m’aperçois rapidement que la personne en question a fait l’impasse totale sur le deuxième terme de l’expression, à savoir le mot "volontaire".
Est-ce de la légèreté ? De la malhonnêteté intellectuelle ? Je veux croire que le phénomène est purement inconscient. Au mieux, la notion de volonté apparaissant comme suspecte et manipulable, on ne lui accorde aucune confiance. Partant de là, l’euthanasie ne peut être que celle du gestapiste et il convient de la condamner. L’histoire est là pour nous permettre de le faire sans état d’âme ni questionnement.
Par contre, si l’on accepte de considérer que la notion de volonté personnelle fait partie intégrante de la question, les objections tombent d’elles-mêmes et les commentaires qui précèdent me paraissent dépourvus de sens puisque hors sujet.
Je suis pour la Liberté de l’individu (avec un grand L) tant que cette liberté ne nuit pas à autrui.
Si je réclame la mort pour moi-même, puis-je en quelque façon que ce soit nuire à quelqu’un d’autre ? Sûrement non. Pourquoi dans ce cas me refuserait-on cette liberté ?
Je n’aborde ici que le cas simple où je puis faire clairement connaître ma volonté.
Si mon état m’en empêche, un tiers peut-il décider pour moi ? Outre qu’il est sans doute assez rare d’être à ce point diminué (cela vient rarement d’un coup, et, voyant la déchéance arriver, on pourra la plupart du temps faire connaître à l’avance sa volonté ferme d’avoir recours, ou pas, à l’euthanasie), ce serait justement le rôle de la loi de prévoir toutes les dérives possibles.
Je n’ai jamais souhaité de mal à quiconque. Mais, en tant qu’athée spiritualiste, je crois à la Justice immanente, car je crois que chacun récolte ce qu’il sème. N’est-il pas d’ailleurs affirmé dans l’Evangile : “Il sera rendu à chacun selon ses oeuvres”, et aussi : “il vous sera fait selon ce que vous croyez” ? Aussi je crois que les quatre personnes qui se sont exprimées ci-dessus termineront leur existence dans d’épouvantables souffrances de paralytiques grabataires, encerclés de médecins et d’infirmières férocement catholiques, qui ne leur épargneront rien des affres d’une lente agonie, sous prétexte de respecter leur “vie”. Je ne leur souhaite aucunement cela, mais je ne vois rien qui puisse leur épargner cette fatalité engendrée par leur propre mentalité. A moins qu’elles ne parviennent avant qu’il soit trop tard à éveiller leur sensibilité et leur imagination et à s’évader de leur gêole dogmatique. Hélas, je crains que leur esprit conditionné depuis l’enfance par une éducation diabolique n’en puisse plus trouver la force… Toute ma pitié leur est acquise, mais ne leur sera pas d’un grand secours. Pierre Lance
d. Je lui pique son porte-feuilles,son numéro de compte banquaire aprés le le jette à la mer avec des chaussures en béton, ensuite je revends la fauteuil elctronique aux chiffoniers d’ Emaüs.Ensuite je damnde à Pierre Lance de me faire un bel article pour envoyer à ParIs Match avec les photos de cette fin tragique, L’ argent tout s’ achéte et tout se vend.
Je pensais que les 4 Vérités Hebdo visait à défendre les vérités trop déformées ou cachées. Dire que j’ai été tenté de m’y abonner !
L’article de Lance Pierre me surprend d’autant plus qu’il n’émane pas d’un simple internaute comme moi mais d’un auteur officiel des "4 Vérites Hebdo" censé d’inspiration de "droite libérale" ! Notre pays ne manque pourtant pas de médias de gauche qui pourraient l’embaucher pour moins que cela. Au moins pourrait-il respecter les lecteurs catholiques de la revue qui l’emploie.
Ceci dit, si l’on en vient à la Vérité qui est censé être notre souci commun, il y a justement des vérités à rétablir dans l’affaire Vincent Humbert. A commencer par le qualificatif de "tétraplégique" repris imprudemment par Lance Pierre aux médias officiels. En effet, V. Humbert n’était pas tétraplégique même s’il souffrait de troubles moteurs importants. Il n’était pas non plus aveugle, et pouvait communiquer par la pression du pouce.
Sur cette affaire, les 4 Vérités hebdo rendrait service à ses lecteurs (et à la vérité) en leur signalant le témoignage très intéressant d’Hervé Messager, kiné de Vincent Humbert, qui l’a soigné pendant près de deux ans.
Ce témoignage détaillé est disponible à l’adresse suivante
Quant au sondage, Lance Pierre ne donnant pas ses références, impossible de vérifier comment la question est posée. Un magazine censé défendre la vérité ne peut ignorer que la façon de poser la question fait la réponse. Pour finir, un petit jeu (je prie les lecteurs handicapés voudront bien ne pas le prendre au 1er degré) : voici un autre sondage potentiel, dont je vous laisse deviner le score final…
Alors que vous croisez un handicapé lors d’une promenade sur une digue, celui-ci vous demande de le jeter à la mer pour abréger ses souffrances. Que faites-vous :
Avec la sous race de MAC qui nous dirigent……légaliser l’euthanasie par ces gens là ….serait assurément signer l’arrêt de mort (sens propres) des derniers remparsmoraux et sociétaux , donnant libre accès à une civilisation encore plus sauvage et barbare….
après le politiquement correcte et la méga sencure qui accable le peuple français, qui martyrise et ostracise les rares libres penseurs gaulois attachés a l’ethique et la morale chrétienne……gageons que votez une loi mortifère de cet nature serait à coup sure …le départ d’un progrom déjà hautement planifié et encouragé sans retenu par le supergouvernement adoubé de bruxelle….
sas
LANCE est un sorcier (celtique de son propre aveu).
La sordide vérité est que la médecine Lancienne est atroce et inhumaine.
Militant actif de la grande faucheuse, et non-médecin, LANCE claironne ses bons conseils au corps médical comme aux 7 milliards d’êtres humains encore vivants, mais qui n’ont rien compris, puisque dans leur écrasante majorité ils feront absolument tout pour vivre aussi vieux que possible, quels qu’en soient le prix et les conditions.
Pierre LANCE lui a les yeux en face des trous et les bourses à la place du cœur. Il dénonce vigoureusement le scandale qui fait que ses gras émoluments d’auteur à 4V, glorieusement gagnés à pourfendre le crétinisme des ignorants, puissent être ponctionnés par un impôt qui immanquablement contribuera quelque part à la fragile survie d’un petit vieux, une modeste journée chancelante de plus. Il faut que cela cesse ! conclut-il avec l’autorité du gourou qui détient l’Arbre de Vérité dans son jardin. Mais, vu du portail, les branches pendouillent et les fruits sont un peu véreux.
Il ne sait pas que le socle dur, unique roc possible d’encrage de la médecine, est le credo que SEULE LA VIE DOIT ETRE DEFENDUE. Tout le reste est finasseries, sophismes, ruses, boniment et haute trahison. La vie est le plus grand combat humain. Aucun des autres combats humains n’est possible sans la vie, dans TOUTES ses manifestations, du bébé à naître au vieillard sénile, en passant par l’handicapé, l’athlète glorieux, le dernier prix Nobel de mathématiques, ou monsieur Toutlemonde.
Aucune compromission, concession n’est possible avec l’anti-vie, le retour à la matière, la mort. Personne ne fait alliance avec la mort, surtout pas celle des autres, sans perdre sa dignité d’être humain. C’est justement cela que fait Pierre LANCE, mois après mois dans 4V.
La non-douleur, la baisse des coûts, la soi-disant « dignité » de façade, la commodité des bien-portants, l’oubli du caca des malades, la cessation des hurlements de démence ou de désespoir, l’élimination des déchéances physiques et intellectuelles, la fuite devant d’interminables calvaires journaliers, ne peuvent nullement se résoudre par la solution finale, le meurtre, aussi radicalement efficace soit-il. La vie cessera bien assez toute seule dans celui qui n’a plus suffisamment de forces pour la vouloir.
Lance ne comprend pas l’utilité de vivre, alors il achève les autres. On achève bien les chevaux, pourquoi pas les hommes?
Mais il existe ici un petit espoir. En effet Pierre LANCE juge que le burn-out et, dit-il, le suicide guette le personnel médical lui-même, confronté au stress mortel de maintenir en vie leurs patients. Le stress engendré par ces survies insupportables, qui pèsent sur sa feuille d’impôts, et qui vont se multiplier de façon exponentielle avec le rallongement de l’espérance de vie, va immanquablement conduire LANCE à l’agonie et, qui sait, à un suicide prématuré. La nouvelle de sa mort se répandra dans les foyers et maisons de repos comme une salutaire bouffée d’oxygène qui requinquera pour une bonne semaine gratuite les rarissimes ainés qui lisent Pierre LANCE dans le texte.