Les erreurs de De Gaulle

Les erreurs de De Gaulle

Dans son article « De Gaulle encore et toujours » (n° 1378), M. Marcel Comtesse a une description des Français d’Algérie très méprisante et je ne pensais pas me donner la peine de lui répondre.

Pourtant, il n’y a pas que les pieds noirs qui critiquent De Gaulle.

Il faut lire, par exemple, le livre de Henri de Foucaucourt « Naissance du mythe gaulliste » ou « Mon pays, la France » du Bachaga Boualam.

Mais il me semble qu’aujourd’hui, il est inutile de critiquer ou défendre le mythe du grand homme. D’ailleurs, un mythe se définit comme des actions imaginées ou des fantasmes collectifs (sans commentaires).

Aujourd’hui, il me paraît plus intéressant d’analyser le passé pour en tirer des leçons pour l’avenir et de juger les actes et non pas l’individu.

Je ne donnerai que quelques exemples de faits connus que nous subissons aujourd’hui encore :

– En 1945, De Gaulle a choisi de réhabiliter le secrétaire général du Parti communiste Maurice Thorez qui avait déserté en 1939 pour ne pas se battre contre l’allié de Staline, Hitler. En même temps il mettait en prison le colonel de La Roque qui rentrait de camp de concentration – alors qu’ils avaient des idées voisines !

Les ministères qu’il donne aux communistes sont encore entre leurs mains (la chaire d’histoire de la Révolution française est tenue par un communiste depuis 1945).

Je pense que nous payons très cher les choix de cette époque et ne me dites pas qu’il n’avait pas le choix !

– Pour l’Algérie, entre donner ce pays que la France a créé à des terroristes et y rester avec trois départements numéros 91, 92, 93, il y avait beaucoup d’autres solutions.

– M. Comtesse pense que De Gaulle n’avait pas le choix. C’est peut-être vrai mais, aujourd’hui, des historiens américains disent que De Gaulle est arrivé au pouvoir avec l’appui d’Eisenhower à condition d’abandonner l’Algérie. Il a menti en criant « Vive l’Algérie française » pour être élu.

– En conclusion, les pieds noirs sont encore blessés car personne ne veut regarder la vérité sur ces événements.

– Il y a eu plus de morts et de disparus après « le cessez-le-feu du 19 mars 1962 » que pendant toute la guerre d’Algérie.

Il n’avait pas le choix ? Il avait du moins le devoir de protéger les Français et les musulmans qui se faisaient assassiner, à Oran surtout.

– La trahison de Si Salah qui voulait signer la paix avec la France et rester Français.

– L’armée française n’est pas putschiste mais le scandale gaullien avait dépassé les bornes.
Je vais m’arrêter car je pourrais lister des pleines pages d’erreurs de ce gouvernement.

Christian Debay

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Comments (1)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    Tous les ” Grands Hommes ” , ou qui pensaient l’ être, sont rattrapés par leur Folie des Grandeurs … l’ Histoire nous le rappelle

    14 mars 2023 à 9 h 19 min

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