Les idiots de Copenhague

Les idiots de Copenhague

Jamais autant d’êtres humains sur terre n’ont mangé à leur faim. Le nombre de ceux qui vivent dans la misère n’a, au cours des dernières décennies, cessé de décroître. Certes, de trop nombreuses maladies n’ont pas encore été vaincues, mais les progrès de la médecine en un demi-siècle ont été extraordinaires.

L’espérance de vie moyenne des humains sur terre augmente année après année. Grâce à la révolution agricole, on sait produire bien davantage sur des lopins de terre plus petits. Par l’innovation technologique, on sait changer le sable en terreau fertile, et l’eau polluée ou salée en eau potable. Les réserves de pétrole restent abondantes et, avant qu’elles ne soient épuisées, d’autres sources d’énergie seront maîtrisées. Elles sont déjà en voie de l’être.

Les sociétés développées ont a priori en elles-mêmes tous les moyens pour être plus développées et plus prospères encore.
Des pays qui stagnaient voici trente ans sont en plein essor et ont vu apparaître d’immenses classes moyennes. Le rejet d’éléments polluants lui-même diminue : l’accès à des moyens technologiques performants signifie davantage de création de richesses avec moins d’effluents négatifs.

Cela n’empêche pas des opportunistes sans scrupule de falsifier des données pour susciter des phobies et gagner de l’argent malhonnêtement. Cela n’empêche pas des bateleurs ineptes de réaliser des films malthusiens permettant de disséminer ces phobies. Cela n’empêche pas non plus, bien sûr, des hommes politiques de s’emparer des discours des opportunistes et des images des bateleurs pour en tirer des moyens d’élaborer des stratégies d’asservissement, de raréfaction, de destruction de la liberté de penser, de créer, d’entreprendre, d’aller et venir.

Cela débouche sur des accords stériles et stérilisants tels les accords de Kyoto qui, fort heureusement, n’ont été respectés par presque personne et ont juste servi de prétexte pour créer des garages à vélo et des embouteillages dans des pays comme la France. Cela débouche sur des campagnes de propagande grotesques telle celle menée depuis vingt ans pour nous essorer les neurones à propos d’un réchauffement global inexistant. Cela conduit à des mesures que ne peuvent imaginer que des débiles mentaux, des technocrates, des totalitaires ou des gens qui sont tout cela à la fois, du genre de la taxe carbone.

Cela peut conduire à des sommets, tels celui qui va se tenir bientôt à Copenhague. Il y aura, comme partout où les Nations Unies sont impliquées, des milliards gaspillés, la cohorte habituelle des scientifiques qui ont délaissé la science pour rejoindre l’imposture, des hommes politiques par dizaines, mais aussi des bureaucrates de l’ombre qui rêvent d’un gouvernement planétaire.

Les représentants de l’Union européenne vont sans doute se tirer quelques balles supplémentaires dans les pieds et accélérer l’avancée du continent vers le suicide collectif. Les représentants des pays pauvres qui se développent trouveront des moyens de refuser les mesures inutiles qu’on leur proposera. Les représentants des pays qui stagnent dans la pauvreté, en raison de politiques destructrices, tendront leur sébile pour obtenir des transferts financiers payés par les contribuables des pays européens et, puisqu’Obama continue sur sa désastreuse lancée, des États-Unis : ce qui permettra le maintien des politiques destructrices et la poursuite de la stagnation des pays concernés.

Dans quelques décennies, des historiens futurs se pencheront sur des accords tels ceux de Kyoto ou des réunions telles celle de Copenhague avec le mélange de fascination et de consternation
qui peut s’emparer de nous aujourd’hui quand nous songeons à la Rome décadente. S’ils écrivent des livres sur le sujet, on pourrait leur suggérer d’intituler ceux-ci « Les nouveaux jeux du cirque » ou « Les idiots de Copenhague ». Ils pourront aussi trouver quelques traces montrant que tout le monde n’avait à l’époque pas perdu l’esprit, ainsi divers articles de Claude Allègre, ou « Une planète bleue en péril vert » de Vaclav Klaus que je recommande une fois de plus. Ils verront que, de toute façon, si les aboiements stériles des idiots ont été nuisibles, la caravane de l’innovation n’en a pas moins poursuivi sa route…

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Comments (32)

  • Anonyme Répondre

    Je propose que les ayatollahs verts reviennent au moyen âge, pas d’ ordinateur, pas de maison chauffée au gaz, à l’ électricité, plus de train pour ce déplacer, aucune voiture même de fonction.

    Les éoliennes, c’est formidable mais vous remarquerez que nos élites vertes ne les font pas construire prés de leurs maisons de campagne, mince un minaret vert de 98 mètres de haut ça vous gâche la vue que vous avez depuis votre salon.

    Croyez vous que tous les mondains présents à Copenhague soient venus en bicyclette, moi j’ en

    10 décembre 2009 à 0 h 40 min
  • ozone Répondre

    Longévitée?

    Certes,mais les gens qui entrent dans la statistique sont ceux qui ont vécu les "trente glorieuse".

    Extrapoler pour le futur avec notre temps est indecent,stress,drogues pour tenir le coup,pénibilité accrue,etc.

    Tous ceux qui utlisent l’argument pour faire travailler les gens a 70 ans "oublient" tres a propos la difference d’esperance de durée de vie entre les cadres et les ouvriers.

    Ce qui est certain c’est que la durée de vie du personnel politique s’accroit considerablement,preuve de la dureté du "metier"

    10 décembre 2009 à 0 h 28 min
  • grepon Répondre

    "D’autre part, je crois les ours trop polis pour me dire "merde". Mais j’ai l’impression que leurs "interprètes" n’ont pas leur éducation.   "

    C’est plutot une sorte de "Rowwrr".  C’est tout ce que j’ai pu en tire lors de mes etudes limite sur les ours polaires.

    Mais, serieux, la population des ours polaires est apparemment en croissance depuis quelques decennies,d’apres plusieurs etudes.   Ce fait meconnu des lecteurs des medias vendus a l’etat ou gauchiste a ete quand meme a la base de ma ridiculisation du propos sur les ours polaires ci dessus laissant entendre que cette espece soit menacee.  

    Pour aller plus loin dans ce sens, il est bien sur d’une facilite, meme pour un con a manger du foin come moi, de remarque que les ours polaires ont belle et bien survecu a une phase notoire de rechauffment bien plus serieux que la rechauffement observe pendant certain phases du 20ieme siecle…..  GENRE, le rechauffement qui a eu lieu pendant quelques siecles au moyen age, ou les temperatures ont ete bien plus eleves qu aujourdhui.   Mais bien sur, comme pour les stats sur les populations d’ours polaires, aucun lecteur des medias de masse ne saurait rien sur ca.    Le GIEC (IPCC en anglais) ont soigneusement evite de traite ce sujet quand ils n’ont pas simplement enleve ce rechauffement de leurs bases de donnees, par moyen de tricherie outranciere, et presentation selective des donnees au mieux.   Voila que a l’epoch, il n y avait pas d’industrie de l’homme produisant quantites significatifs de gaz a effet de serre.   

    Bien sur que a l’epoch du dernier grand rechauffement(lors du "moyen age"), ca n’a pas empeche certains types de clowns-intellectuels des moyen ages d’essayer de de profiter de la coupabilite intrinseque de l’homme pour avancer leur carrieres et facilite autre basses besoins toute personelles.   Depuis combien de temps ce genre de personalite existe-il?   Depuis le debut de la civilisation je suppose.  C’est une niche concurrentielle que QUELQUN va occuper jusqua la remplacement de lhomme par quelque version cyber-punk vachement plus evolue de l’humain.   Eux, ils vont peut-etre pouvoir interpreter le "Rowwr" des ours polaires.   Perso j’ai toujour cru que c’etait une question.   "Heh, do you want to be my lunch?   Well, do you, punk?"  Ils sont fanas des films de Eastwood, il se trouve.

    9 décembre 2009 à 19 h 11 min
  • françois Répondre

    Toujours à propos du réchauffement et du Giec, j’invite les lecteurs à faire un tour sur le site objectifliberte.fr . Il semble que des données brutes aient été "trafiquées" par des gourous du réchauffement pour tenter d’accréditer leurs théories. On n’en est encore qu’au début d’un énorme scandale largement évoqué par la presse anglo-saxonne mais pour lequel la presse francophone reste très discrète. Ce site est TRES instructif et donne ses sources.

    9 décembre 2009 à 9 h 02 min
  • françois Répondre

     @ JPPS à propos des ours .

    Un rapport du Service Vie Sauvage et Poissons Américains fait par le chercheur Mitch Taylor , biologiste des ours polaires, ( avouez que comme référence c’est aussi bon que Nicolas Hulot) nous dit que sur 13 populations d’ours polaires au Canada, 11 sont stables ou en augmentation. Ils sont 22 000 aujourd’hui alors qu’ils étaient 10 000 il y a un demi siècle. 

     D’autre part, je crois les ours trop polis pour me dire "merde". Mais j’ai l’impression que leurs "interprètes" n’ont pas leur éducation.   

    8 décembre 2009 à 17 h 20 min
  • françois Répondre

    @ Louis

     Vous trouverez ( en plus clair et détaillé) les éléments décrits sur le site pensee-unique.fr. L’article reprend ( entre autres) les travaux de deux chercheurs Russes ( Klashtorin et Lyubushin) qui ont essayé de voir s’il existait une corrélation entre les variations de températures et la consommation de carburants fossiles. Cette étude a été faite et publiée en 2003. Ces deux chercheurs ont également produit  ( toujours en 2003) une courbe d’évolution des températures jusqu’en 2020 ( basée sur des causes naturelles qui n’ont rien à voir avec l’effet de serre). Il est remarquable de constater que leurs prévisions se sont , jusqu’à aujourd’hui, avérées rigoureusement exactes.

    8 décembre 2009 à 9 h 49 min
  • Daniel Répondre

    Grepon:   votre  humour est délicieux car il est fondé sur un solide bon sens. Bon sens que nous perdons lorsque nous nous polluons par la résistance aux  argumentaires des Don Quichotte socialistes.  

    8 décembre 2009 à 8 h 54 min
  • grepon Répondre

    "LES OURS POLAIRES DISENT MERDE AUX NEGATIONNISTES DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE !"

    Vous pouvez bien sur nous donner les sources de pour verifier le serieux de ce sondage des ours?   Voyons, peut-etre que les ours qui ont ete sonde preferaient l’epoque anterieur ou il y avait, parait-il beacoup moins d’ours polaires que aujourhui?  Il faut voir si l’echantillonage des ours a ete representative tout de meme:  Des ours de gauche et centre gauche ont peut-etre plus honte de la croissance impressionnante de la population des ours polaires depuis quelque decennies que leur semblable de droite ou centre droite.   De meme, les coupabilites chez ces derniers pourrait etre aillieurs que la sur-population ou le sort des phoques, genre honte surtout du type de croissance de la population oursine, genre metissage des ours polaires avec des ours bruns, et/ou politiquement Brun, ou meme noir, voir des grizzlies.   Bonjour les peurs d’impotence..complexes d’insuffisance ou d’insecurite, idees recus sur la taille relative des penis entre ours blanche et ceux noirs ou grizzly, et j’en passe….

    7 décembre 2009 à 23 h 25 min
  • Louis Répondre

    @ François: pourriez-vous indiquer vos sources?

    7 décembre 2009 à 13 h 17 min
  • Daniel Répondre

    Magnifique image  que ces ours offrent à nos vies agitées!.  Merci JP.  

    6 décembre 2009 à 0 h 43 min
  • Jean-Pierre Pagès-Schweitzer Répondre 5 décembre 2009 à 16 h 53 min
  • Daniel Répondre

    Cet article est un mélange très contemporain de vrai et de faux. Trop long à reprendre point par point.   Comme quoi le talent peut être mis au service de n’importe quelle cause. Le talent a besoin d’un support, d’un tuteur  que G Millière n’a pas eu le courage et l’honnêteté de choisir pour sa vie d’universitaire. Il se réfère à une liberté de droite en s’assurant des revenus à la manière de gauche. D’où ses emballements pour des causes en apparence fondées mais infestées de partis pris qui n’ont rien de scientifiques.    

    Ce que Jaurès dénonce toujours à juste titre, lui qui connait si bien la difficulté de l’intérieur.

    5 décembre 2009 à 11 h 09 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    En tapant "climategate" sous "google.com" en anglais on obtient maintenant:

    Results 110 of about 30,500,000 for climategate

    5 décembre 2009 à 9 h 00 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    @ Luc Buteau,

    J’ai lu les emails les plus compromettants. Leurs auteurs devraient être exclus de l’université d’East Anglia à vie. D’ailleurs le boss de la section CRU de l’université, impliqué jusqu’au cou dans l’affaire, vient de se retirer discrètement. On lui a même conseillé de prendre du repos.Un "civil servant" pensionné vient d’être chargé de mener l’investigation. Avec un fonctionnaire aux manettes l’issue de l’enquête ne fait aucun doute…
    East Anglia n’est pas n’importe quelle université étudiant le climat. Tous les résultats de ses travaux alimentent directement la machine infernale IPCC de l’ONU.

    http://pouruneecolelibre.blogspot.com/2009/12/lassistant-informatique-du-rechauffiste.html
    Dans cette vidéo Rex Murphy a bien résumé les conséquences *) de la découverte des emails. A partir de maintenant "climate change" ne sera plus jamais ce qu’il a été. Peut-être faudrait-il suggérer au syndicaliste de service de la visionner.
    Quand on sait que l’agité de Neuilly confond le changement climatique avec le trou d’ozone et que personne n’a osé l’avertir de son erreur on mesure toute la profondeur de la m… dans laquelle nous avons été immersé!

    *) dans un contrôle ISO quand les "raw data" manquent la certification n’est pas accordée. Y aurait-il deux poids et deux mesures?

    4 décembre 2009 à 21 h 00 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<mais au-delà de ces querelles d’experts, ne pensez-vous pas qu’il y a matière à réfléchir sur l’écologie? La pollution, l’usage des matières premières etc?
    >>
    Entièrement d’accord avec vous Louis mais dans un climat serain, ouvert et dépassioné. Pour ce faire il est inutile de sonner le glas ou de hurler à hue et à dia dans tous les azimuths.
    Je suggère que la classe dirigeante commence à donner l’exemple en limitant ses limousines de luxe ainsi que ses habitudes de jet-setters.
    Fallait-il que l’agité de Neuilly aille en Amérique du Sud y faire de la réclame pour que la rencontre de Copenhague aboutisse dans le sens qu’il a choisi?
    Un coup de téléphone ou une video-conférence n’aurait-elle pas suffi?
    Je suis sûr que les cons-tributables auraient hautement apprécié.

    4 décembre 2009 à 20 h 03 min
  • françois Répondre

     A Louis

      De 1900 à 1940, la température a augmenté de 0,45°.

      De 1940 à 1975 la température a baissé de 0,25°.

      De 1975 à 1998 la température a augmenté de 0,35°.

      Depuis 1998, la température a légèrement diminué.

      De 1900 à 1945 la consommation d’énergie fossile (et donc la production de CO2 par l’homme) a augmenté lentement mais de façon continue.

      De 1945 à aujourd’hui, la consommation d’énergie fossile ( et donc la production de CO2) a augmenté fortement et de façon continue.

      Comment avec ces observations lier de façon aussi péremptoire CO2 anthropique et température?

      On voit qu’il y a 2 épisodes ( dont l’un est en cours et n’est pas terminé) dans le dernier siècle où, malgré une forte augmentation de production de CO2 par l’homme, la température a diminué de façon très sinificative sur une longue période. ( Et 2 épisodes où la température a augmenté).

    4 décembre 2009 à 18 h 22 min
  • Louis Répondre

    @Bainville: Millière n’argumente jamais, quel que soit le sujet. Il suffit de lire ses articles régulièrement, même si on peut être d’accord avec lui parfois. Il se contente de lancer des anathèmes, il excommunie, il joue au fanatique. Cela donne une impression de facilité, voire d’un travail bâclé.

    4 décembre 2009 à 10 h 24 min
  • Louis Répondre

    @Hans: mais au-delà de ces querelles d’experts, ne pensez-vous pas qu’il y a matière à réfléchir sur l’écologie? La pollution, l’usage des matières premières etc?

    4 décembre 2009 à 10 h 11 min
  • Paddy Répondre

    « Le nombre de ceux qui vivent dans la misère n’a, au cours des dernières décennies, cessé de décroître. »

    VRAI MAIS CEPENDANT RAPPELONS QUE:

    http://www.globalissues.org/article/26/poverty-facts-and-stats

    http://www.fao.org/news/story/en/item/20568/icode/

     

    100 millions de personés souffrent de faim en plus de l’année dernière.

    En Asie, Afrique et Amérique latine, plus de  500 millions de personnes vivent dans ce que la banque mondiale appelle : pauvreté absolue.

    Tous les ans 15 millions d’enfants meurent de faim.

    Durant les annees 90 plus de 100 millions d’enfants sont morts de maladie et de faim. Cela aurait pu etre prevenu pour le prix de deux bombardiers B2 our pour 2 jours de bugdet militaire mondial !

    L’Organisation Mondiale de la Sante estime que 1/3 de la population mondiale est bien nourrie, 1/3 est sous alimente, 1/3 est affame. Durant le temps passe a lire ce message, 200 personnes sont mortes de faim. Plus de 4 millions mourront de faim durant l’année.

    Approximativement ¼ de l’humanité vit avec moins de 1$ par jour.

    3 milliards de personne vivent avec 2$ par jour.

    Chaque année la malnutrition est impliquée dans la mort de plus de la moitié des enfants décédés.

    Pour résoudre le problème de la faim dans le monde cela couterait approximativement de 15 milliards de dollars. C’est aussi la consommation de parfum dans le monde occidental !

     

    "A dangerous mix of the global economic slowdown combined with stubbornly high food prices in many countries has pushed some 100 million more people than last year into chronic hunger and poverty," said FAO Director-General Jacques Diouf. "The silent hunger crisis — affecting one sixth of all of humanity — poses a serious risk for world peace and security. We urgently need to forge a broad consensus on the total and rapid eradication of hunger in the world and to take the necessary actions."

    4 décembre 2009 à 9 h 55 min
  • Luc Buteau Répondre 4 décembre 2009 à 8 h 25 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Le premier coup de boutoir au mythe du réchauffement anthropique a été donné. L’université UK d’East Anglia très grosse consommatrice de fonds publics pour la recherche dirigée climatique a été prise la main dans le sac. Il faut espérer que quand tout aura tiré au clair le monde pourra recommencer à réfléchir correctement.
    Il parait que "climategate" donnerait 20 millions de hits sur internet comparé aux 10 millions que donnent "climate change.

    PS: la fin de la dictature du verduriarat serait une bonne chose pour le monde entier!

    3 décembre 2009 à 19 h 46 min
  • Jean-Pierre CANOT Répondre
     

    La FAO – Food and Agriculture Organization of the United Nations, outil primordial des Nations unies dans le domaine de l’agriculture et de l’alimentation, vient enfin de publier en octobre 2009 un rapport essentiel : « Food Security and Agricultural Mitigation in Developing Countries : Options for Capturing Synergies»[1].

    Ce document qui serait un projet, doit être présenté au prochain sommet de Copenhague, il est comme à l’habitude, dans notre monde de culture – si l’on peut dire- unique, rédigé en Américain, mélange de Globish et de pidgin (41 acronymes, comme si on ne pouvait pas s’exprimer intelligemment !), ce qui en rend la compréhension difficile et qui fait sans doute que bien des experts et spécialistes n’en prendront même pas connaissance.

    Ce rapport s’appuie sur le fait que « Plusieurs stratégies efficaces d’atténuation du changement climatique par l’agriculture, bénéficient à la fois à la sécurité alimentaire, au développement et à l’adaptation au changement climatique…/… Le défi consiste à capturer ces synergies potentielles tout en gérant les compromis qui pourraient avoir des effets négatifs sur la sécurité alimentaire ».
    On notera que l’atténuation du changement climatique par l’agriculture s’appelle « la mitigation de l’agriculture » et il semble que cela soit français même si selon le Larousse le terme ne s’applique pas à cette situation!
    S’agissant surtout de problèmes alimentaires, Chrysale ne manquerait de nous dire ; « Je vis de bonne soupe et non de beau langage.», mais il faut en passer par là.

    En clair, la crise des prix alimentaires et le réchauffement climatique sont les problèmes prioritaires du moment.
    Le monde a de plus en plus faim, on ne produit pas assez, l’agriculture est le seul outil de production de l’alimentation, elle est à la fois responsable d’émission de gaz à effet de serre, et peut potentiellement participer à l’atténuation des émissions mondiales de ces gaz.

    On est particulièrement surpris de constater que le rapport indique que l’agriculture est responsable de 14% des émissions de gaz à effet de serre, sans préciser s’il s’agit d’une émission brute ou nette.
    On présente à ce sujet sa capacité d’atténuation (réduction et/ou élimination des émissions comme un élément potentiel, ce qui semblerait bien indiquer que l’on ne considère que sa capacité d’émission brute

    Il semble que l’on oublie un élément essentiel : la photosynthèse, et que l’on en découvre tout à coup un tout nouveau aussi essentiel : la séquestration du carbone par les sols.

    On oublie en effet que le CO² est le carburant des plantes, la chlorophylle permettant par le jeu de la photosynthèse de le capter dans l’atmosphère pour synthétiser la biomasse qui est de la matière organique c’est-à-dire dont toutes les molécules contiennent du carbone.
    Ceci montre l’importance du couvert végétal, en particulier les forêts, notamment dans leur phase de croissance.

    La séquestration du carbone par les sols, qui nous permet d’utiliser les carburants fossiles stockés depuis des millénaires n’est pas une technique nouvelle en agriculture. La récupération des déchets organiques relève de techniques ancestrales qui ont certes été contrecarrées par l’écobuage ou par le trop peu d’attention apportée à l’érosion.
    Il faut noter que contrairement à la simple captation qui commence à se réaliser dans le secteur secondaire, la séquestration est suivie ici d’un recyclage en matière organique.

    On note qu’un des éléments en faveur des biocarburants tient à ce qu’ils permettent de recycler le CO² de façon quasi instantanée alors qu’il faut attendre des millénaires pour le recycler en carburant fossile. La contrepartie est, ainsi que l’indique le rapport, que la production de biocarburants risque de priver l’agriculture de terres plus utiles pour la production de nourriture.
    On peut sur ce dernier point se poser la question, lorsqu’on voit l’importance des friches, souvent subventionnées, dans les pays développés de savoir si finalement il n’existe pas suffisamment de terres arables pour tout faire.

    Il y a donc une profonde injustice à ne considérer que les émissions brutes du secteur agricole, ce qui conduit d’ailleurs à le pénaliser par les taxe carbone payée sur les intrants conduisant à des émissions.
    Il serait plus juste de considérer les émissions nettes, qui ont des chances de devenir négatives et qui devraient en conséquence donner lieu à rémunération du secteur agricole pour le recyclage ou la séquestration du CO² qu’il est seul à opérer.

    Il faut enfin insister sur un des effets pervers de la mondialisation qui dans la production agricole, et notamment alimentaire a supprimé le principe essentiel de proximité qui voudrait que la production se fasse au plus près de la consommation. La conséquence est triple :

    – Une augmentation des prix, liés aux coûts de transport de produits agricoles circulant en tous sens à travers le monde.

    – Une augmentation forte des émissions de gaz à effet de serre liée à ces transports et que l’on impute sans doute à l’agriculture.

    – Un accroissement de la famine, directement lié à des principes politiques aberrants, notamment l’ajustement structurel, chez les pays en développement, qui voudraient que ces pays ne recherchent pas en priorité leur autosuffisance alimentaire, mais une indépendance financière qu’ils obtiendraient par la mise en œuvre d’une agriculture industrielle permettant des exportations génératrices de devises.
    On en arrive à un néo-colonialisme, pire que l’autre où les produits industriels payés à bas prix par les pays riches ne permettent pas l’achat de produits alimentaires de base à ces mêmes pays. Le coton africain produit en lieu et place du mil ou sorgho ne permet pas d’acheter du blé ou du riz.

    La « mitigation » de l’agriculture en prend au passage un sacré coup par les doubles transports, car même si les exportations ne permettent pas de payer l’alimentation, il faut bien importer celle-ci, ne serait-ce qu’au moyen de l’aide alimentaire mondiale.

    Le rapport indique : « Un certain nombre de mécanismes qui pourraient débloquer – il n’y aurait pas qu’eux !- les avantages potentiels de l’agriculture pour la mitigation, la sécurité alimentaire et le développement agricole.
    Une gamme d’options de financement –public, public privé et marché du carbone – font actuellement l’objet de négociations en vue d’initiatives de mitigation dans les pays en développement.
    Ceci pourrait consister en des sources de financement pour les initiatives de mitigation de l’agriculture, mais pourrait aussi faire l’objet d’un Fonds international dédié au soutien de la mitigation de l’agriculture dans les pays en développement et à la coordination des financements provenant de l’aide publique au développement de l’agriculture…
    ».

    On croit rêver ! Voilà donc les pays les plus riches, les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre, donc, les plus gros démolisseurs du climat si ce que disent les pseudo scientifiques spécialistes de celui-ci est vrai, qui vont enseigner aux pays en développement comment faire la mitigation de leur agriculture, alors que celle-ci à ses balbutiements est au maximum du ratio captation recyclage/émission.

    Voilà les pays les plus riches, qui ont été incapables depuis les indépendances, d’aider ces malheureux à assurer leur autosuffisance alimentaire, qui vont éradiquer la famine en transposant chez les autres des outils qu’ils n’ont pas su appliquer chez eux.

    Mais de quoi je me mêle ! dirait à juste titre cette brave Sénégalaise qui se bat avec les femmes de la vallée du fleuve, pour que les hommes ne partent pas à l’étranger au risque de leur vie, mais mettent en valeur les terres du pays.
    « En Afrique dit-elle les projets de lutte contre la pauvreté appauvrissent les populations ».

    Mais de quoi je me mêle ! dirait Madame Mambisa MOYO auteur de « L’aide fatale» qui démontre que les pays en développement, l’Afrique notamment, peuvent se débrouiller tous seuls.

    Le drame n’est-il pas que nous nous moquons éperdument du développement de ces pays et de la mort de faim de milliers d’enfants par jour ? Il est vrai qu ils ne sont pas comptés !
    Il ne nous intéresse ce développement que s’il nous permet une mitigation qui corrigera nos erreurs passées et nous permettra de continuer à vivre au dessus des moyens que nous donne notre environnement.
    N’est-ce pas le responsable français de la coopération qui avant d’inventer un loto pour financer le développement en Afrique, déclarait en 2008 : « Ne pas avoir peur de dire aux Africains qu’on veut les aider, mais qu’on veut aussi que cela nous rapporte» ?

    L’économie réelle s’appuie sur la priorité donnée aux actes économiques conduisant à satisfaire dans l’ordre : les besoins alimentaires, la santé et l’éducation. Il se trouve que l’on méprise ces facteurs limitants du développement dans celui que l’on prétend durable, pour leur substituer des éléments d’économie fictive – la taxe carbone en est un essentiel – éléments dont on refuse de voir où il nous conduisent dans la crise économique où nous ne faisons qu’entrer.

    Vive la mitigation, et pourquoi ne pas la mettre à l’honneur au moyen de cet hymne pour Copenhague ?

     
     

    Hymne pour COPENHAGUE


    Refrain :
    Quand allons nous mitigassier,
    Mitigassier, mitigassier,
    Quand allons nous mitigassier
    Mon durable adoré ?



    Couplet 1
    Y a eu Kyoto qui a pas marché
    Et puis Bali qui a foiré
    Á Copenhague ou il fait froid,
    Faudra se réchauffer


    Refrain


    Couplet 2
    Les faits de serre moi dans tes bras
    Seront bientôt taxés
    Car bonne amie nos émissions
    Doivent être maîtrisées

    Refrain

    Couplet 3
    Y aura le Giec, la FAO
    Le FMI et puis BORLO

    On parlera du VCS,
    Du CDM de l’AFOLU


    Refrain

    couplet 4
    Y aura l’IFAD, l’IPCC,
    Les ONG et Yan Arthus
    Et puis HULOT avec BOVÉ
    Et ce cher Cohn BENDIT


    Refrain

    Couplet5
    On va taxer les crève-la-faim
    Parce ils nous pompent l’air
    Et Joyandet f’ra un loto
    Pour payer ces impôts !


    Refrain.


    o O o
     
     
     


     

     

    3 décembre 2009 à 19 h 32 min
  • Jaures Répondre

    Comme toujours, Millière manipule les données pour en tirer des conclusions simplistes.

    Par exemple, sur l’espérance de vie, il a tôt fait d’en attribuer le mérite à "la caravane de l’innovation". Quand on regarde attentivement cette évolution, on fait d’emblée 2 remarques.

     Ainsi,les pays où l’espérance de vie s’est le plus accrue ces 20 dernières années sont…les pays islamiques (notamment maghrebins). Sans doute la caravane de l’innovation avance plus vite tirée par les chameaux et encouragée du haut des minarets !

    Par contre, le pays où l’espérance de vie a significativement baissée est la Russie. Probablement le communisme est-il meilleur pour la longévité que le capitalisme !

    Bref, on peut dire n’importe quoi en assènant quelques chiffres à la va vite pour agrémenter un article d’opinion dont on sait qu’il n’aura d’impact qu’auprès des convaincus.

    Quant à traiter d’idiots les milliers de scientifiques reconnus, de toutes nationalités, dont la plupart sont, eux, de vrais professeurs d’université, qui ont l’outrecuidance de penser différemment de M Millière, on n’y distingue ici que de l’aigreur malveillante et un pathétique dépit.

     

     

    3 décembre 2009 à 19 h 23 min
  • IOSA Répondre

    Simple remarque fataliste….

    Lorsqu’un pays est pauvre et que les gens crèvent de faim, celà n’empêche nullement ces mêmes gens de se reproduire bien plus que les occidentaux., qui eux ont une espérance de vie bien plus longue.

    Espérance de vie allongée par l’ abondance de nourriture pour ceux qui ont les moyens et/ou les aides, chose que là bas, dans ces pays dit pauvres n’ont absolument pas et pour cause, la situation est très exactement à l’inverse d’ici, les dirigeants de ces républiques bananières ne partage rien, tandis qu’ici ils y sont obligés sous peine de révolution.

    Notons aussi au passage que la politique étrangère des pays civilisés ne force pas la main des "empereurs & roitelets" pour que la situation change, on préfère de loin filer du fric que l’on sait déjà, ne servira pas aux peuplades, par contre celà permet de ponctionner les cons.

    IOSA

     

    3 décembre 2009 à 19 h 23 min
  • Louis Répondre

    Bonjour, Autant je suis d’accord avec vous concernant le “terrorisme vert” qui interdit de mettre seulement en doute la possibilité d’un réchauffement climatique, autant il me parait malgré tout difficile de trancher de façon aussi abrupte sur l’existence ou non d’un changement climatique. Un honnête homme comme Emmanuel Leroy Ladurie a montré dans son “Histoire humaine et comparée du climat” qui commence le XIIIe siècle, qu’on assiste à un réchauffement depuis 1911 et que celui-ci s’est accentué de façon très vive depuis 1980. Alors que penser? Quel lien y a-t-il entre ce réchauffement et l’activité humaine? On ne peut pas se priver de ces questions. Par ailleurs même sans cela, est-il aberrant, intellectuellement parlant, d’essayer d’être respectueux de l’environnement en limitant les émissions de gaz des usines, des voitures etc.? Un peu de bon sens et de pragmatisme, voilà où il faut s’en tenir au milieu de cette querelle d’experts et de démagogues.

    3 décembre 2009 à 18 h 43 min
  • Paddy Répondre

    « Le nombre de ceux qui vivent dans la misère n’a, au cours des dernières décennies, cessé de décroître. »

    VRAI MAIS CEPENDANT RAPPELONS QUE:

    http://www.globalissues.org/article/26/poverty-facts-and-stats

    http://www.fao.org/news/story/en/item/20568/icode/

     

    100 millions de personés souffrent de faim en plus de l’année dernière.

    En Asie, Afrique et Amérique latine, plus de  500 millions de personnes vivent dans ce que la banque mondiale appelle : pauvreté absolue.

    Tous les ans 15 millions d’enfants meurent de faim.

    Durant les annees 90 plus de 100 millions d’enfants sont morts de maladie et de faim. Cela aurait pu etre prevenu pour le prix de deux bombardiers B2 our pour 2 jours de bugdet militaire mondial !

    L’Organisation Mondiale de la Sante estime que 1/3 de la population mondiale est bien nourrie, 1/3 est sous alimente, 1/3 est affame. Durant le temps passe a lire ce message, 200 personnes sont mortes de faim. Plus de 4 millions mourront de faim durant l’année.

    Approximativement ¼ de l’humanité vit avec moins de 1$ par jour.

    3 milliards de personne vivent avec 2$ par jour.

    Chaque année la malnutrition est impliquée dans la mort de plus de la moitié des enfants décédés.

    Pour résoudre le problème de la faim dans le monde cela couterait approximativement de 15 milliards de dollars. C’est aussi la consommation de parfum dans le monde occidental !

     

    "A dangerous mix of the global economic slowdown combined with stubbornly high food prices in many countries has pushed some 100 million more people than last year into chronic hunger and poverty," said FAO Director-General Jacques Diouf. "The silent hunger crisis — affecting one sixth of all of humanity — poses a serious risk for world peace and security. We urgently need to forge a broad consensus on the total and rapid eradication of hunger in the world and to take the necessary actions."

    3 décembre 2009 à 14 h 57 min
  • GUS Répondre

     

    Vos trois premiers paragraphes, Mr. MILLIERE, sont de l’angélisme pur. Car, meme si les technologies nouvelles devaient nous sauver la mise, rien n’empecherait l’Afrique de continuer à se reproduire de façon exponentielle, et on se retrouverait dans les conditions du probleme precedent. Oui mais, personne, jamais, n’osera ne serait-ce qu’evoquer la demographie galopante de ces peuples. Au reste, j’adhere aux remarques de la suite de l’article…

    3 décembre 2009 à 14 h 12 min
  • Bainville Répondre

    Votre article est rédigé  à la va-vite, et vous abusez de votre facilité d’expression.

    Sur le fond, vous avez  raison, mais vous n’utilisez aucun raisonnement développé, vous ne faites aucune référence à quelque fait  bien précis  et significatif.

    Votre article cède à la facilité et ne peut être exploité pour emporter la conviction des nombreux naïfs que vous dénoncez justement.

    Vous êtes un universitaire de talent, mais arrivé sur ce journal de semi-bénévoles, vous laissez à la porte votre savoir faire.

    Dommage, il ne faut pas sous estimer vos lecteurs.

    3 décembre 2009 à 12 h 17 min
  • Annika Répondre

    Ah Guy, cet article est delectable et je vais le traduire pour mon mari americain.  Que d’humour cinglant et realiste.  Bravo !

    3 décembre 2009 à 10 h 34 min
  • Anonyme Répondre

    pour une fois il a raison . C’est la plus grande arnaque de tous ls temps . Le problème c’est que ses copains bankster sont derriere .

    http://www.dailymotion.com/video/xb73sa_arnaque-taxe-carbone-jovanovic-arna_news

     

    3 décembre 2009 à 10 h 12 min
  • grepon Répondre

    "ls verront que, de toute façon, si les aboiements stériles des idiots ont été nuisibles, la caravane de l’innovation n’en a pas moins poursuivi sa route…:

    Quoique…l’innovation a tendance a etre ralenti a coups d’impots, reglementations, souventions, et dirigisme.    Si il existent des inventeurs desintesses a profiter de leur efforts (et j’insiste sur le "si"), il n’y que peu d’entrepreneurs, investisseurs, ou meme simples managers prets a mettre ressources de temps et budget sachant que a l’autre cote de leurs efforts il n y aura pas (ou que tres peu) de recompense.  Un tres bon methode pour assurer une implosion d’investissements fertiles dans de la recherche pour nouvelles technologies c’est de commencer par ralentir l’economie au sens large avec de impots et la reglementation lourde qui va avec un bureaucratie en croissance.   

    Je doute encore plus fortement que les empecheurs de l’homme qui sont les etatistes convaincus vont jamais =reconnaitre= avoir eu tort sur le besoin de toute imposer et tout diriger et tout reglementer.  La blame pour tout probleme et la reconnassance pour tout point positive vont etre mis d’un cote sur les manquements dans la purete de socialisme applique, et de l’autre sur des programmes etatiques qui aurait fonctionne bien.    

    L’innovation qui peut exister sous leur regime c’est plutot du cote de la corruption, le systeme D, economie sousterrain etc, et bien moins, comparativement a un systeme franchement liberale, du cote de nouvelle technologies mise en application au service de l’homme.

    3 décembre 2009 à 3 h 19 min
  • evrard Répondre

    Excellent article.

    Merci.

    3 décembre 2009 à 0 h 54 min

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