Les nouveaux choristes : merci de nous protéger !

Les nouveaux choristes : merci de nous protéger !

Une présentation des vœux par son maire, dans une singulière ville du Sud, a inauguré une manifestation républicaine originale qui a magnifié une tradition, souvent  convenue. Et mis de l’émotion, habituellement plus mesurée en pareille circonstance, avant les libations attendues qui concluent un tel rassemblement citoyen.

Après le discours d’usage, une chorale d’écoliers est venue sur la scène (car le cadre grandiose était opportunément théâtral) et a interprété a cappella une Marseillaise revisitée, avec des couplets et refrains créés par différentes classes de leur école primaire et faisant suite, comme un exorcisme solidaire, aux évènements tragiques connus par la France au début de l’année. Les paroles qui avaient replacé celles déterminées et dynamiques de la version originale et officielle, chantaient l’espérance avec les voix juvéniles mais cependant assurées dans la douceur.

Les  couplets furent conclus par un message de cet ensemble éphémère s’adressant à l’assemblée et qui répandit en même temps qu’une onde de chaleur, un appel à la responsabilité collective pour leur garantir un avenir serein et souriant :

« MERCI DE NOUS PROTÉGER ». Le ton mesuré des intervenants fit ignorer si un point d’interrogation ou plutôt d’exclamation ponctuait ce message inattendu. Mais l’assistance adulte entendit les deux, comme une réaction naturelle et  émue à une requête troublante mais légitime …

Les applaudissements nourris et prolongés en « standing ovation » qui saluèrent cette prestation inédite furent comme une promesse forte et sincère  en réponse spontanée à ces jeunes pousses.

Ce soir-là, à des vœux venus de l’estrade, répondirent des souhaits émergeant des pupitres…

Henri Gizardin
http://target2007.typepad.fr/hgizardin/

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Comments (7)

  • Boutté Répondre

    Pas trop révolutionnaire, je connais et chante l’hymne de mon pays . Il est certes un peu bêtement guerrier et sans doute Rouget de l’Ïle le réécrirait “au goût du jour” .
    Cependant je préfère de beaucoup les paroles et la musique enthousiaste du Chant du Départ ! ! !

    28 janvier 2015 à 10 h 05 min
  • Martinjl Répondre

    Quand on sait que du temps de Rouget de l’Isle les hordes qui venaient égorger nos fils et nos compagnes sévissaient déjà.

    28 janvier 2015 à 9 h 01 min
  • brandenburg Répondre

    “Malheur à la ville dont le Prince est un enfant”?

    28 janvier 2015 à 8 h 04 min
  • Marquais Répondre

    Il est vrai qu’entre “le sang impur”, ” les ennemis agonisants” et autres amabilités du même niveau les paroles pourraient effectivement être sensiblement ” rénovées ”
    Quand à l’air ? …. effectivement ce n’est pas du Beethoven mais tout le monde le connait, c’est toujours ça .!

    28 janvier 2015 à 7 h 58 min
    • philiberte Répondre

      il faut se replacer dans le contexte de l’époque. les révolutionnaires n’étaient pas de doux agneaux.
      des paroles en anglais ou en autre langue, inaudibles comme toutes les “chansons” qu’on nous assène à longueur de journée seraient beaucoup mieux: on n’y comprendrait rien!
      c’est peut-être de là que vient leur succès d’ailleurs!

      28 janvier 2015 à 8 h 57 min
    • grisacci Répondre

      cher Marquais,
      Vous semblez ignorer comme beaucoup de nos compatriotes que le sang impur dont parle la marseillaise est celui des soldats Français, cela bien sur en comparaison du sang bleu des nobles de l’époque.
      Cordialement

      28 janvier 2015 à 10 h 22 min
  • Caillou Répondre

    Merci pour cet article réconfortant Henri !!!

    28 janvier 2015 à 7 h 30 min

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