L’inculture historique d’Emmanuel Macron

L’inculture historique d’Emmanuel Macron

Ne ratant aucune occasion d’étaler son manque d’autorité et son inculture en histoire (il l’avait déjà fait pour l’Algérie), Emmanuel Macron a profité de sa « tournée mémorielle » pour annoncer la liste des maréchaux qu’il entendait honorer le 11 novembre dans la cour des Invalides – alors qu’il aurait fort bien pu attendre le discours pour le faire.

Sans surprise, le CRIF a aussitôt bondi sur l’opportunité pour manifester sa propre inculture historique abyssale et sa haine intacte du Maréchal Pétain, oubliant que celui-ci avait peut-être considérablement réduit, en France, le nombre des victimes de la Shoah.

Rappelons les chiffres indiscutés dans 3 pays ayant subi l’invasion allemande à peu près en même temps :

En Pologne, plus de 95 % des Juifs présents à l’arrivée des Allemands furent envoyés dans les camps d’extermination, souvent avec l’aide spontanée de la population viscéralement antisémite. Aux Pays-Bas, malgré, au contraire, l’aide de la population, ce sont plus de 90 %. Alors qu’en France, le chiffre tombe à 26 %, malgré une soi-disant « collaboration », soigneusement sabotée par l’Administration, soit environ 78 000 sur un peu plus de 300 000 à l’arrivée des envahisseurs, principalement des Juifs d’origine étrangère – y compris quelques centaines (?) pour fait de « marché noir » et sans doute autant (?) pour homosexualité.

Évidemment, c’est 26 % de trop, mais 26 %, c’est moins que 95 % et, dans ce domaine précis, les pourcentages pèsent lourd !

En revanche, seuls des journalistes illettrés ou des auditeurs indifférents peuvent ignorer que Pétain sauva réellement la France en 1917.

Auréolé de sa victoire anecdotique à Verdun où certains, comme le général Henri Gouraud, auraient fait presque aussi bien, nommé généralissime, au moment où l’armée était épuisée, écœurée par les massacres inutiles résultant de l’acharnement insensé de Nivelle à conquérir le Chemin des dames, Pétain put enfin donner sa pleine mesure et manifester son respect du soldat.

S’obstinant à améliorer l’ordinaire de la troupe, généralisant le principe, inauguré à Verdun, de la « relève » (une semaine au front, une semaine de repos à l’arrière), principe dont ne bénéficiaient pas les soldats allemands beaucoup plus mal traités que les nôtres, organisant méthodiquement les permissions en essayant d’en choisir intelligemment le moment (les agriculteurs pour les moissons, les vignerons pour les vendanges), interdisant les attaques coûteuses inutiles ordonnées uniquement pour la gloire d’un général ambitieux comme Mangin, Pétain, qui avait la confiance du soldat, rétablit peu à peu la discipline dans une armée découragée.

Avant sa prise de fonction, l’abattement était tel que des divisions entières refusaient de monter au front.

Pétain donna aussi la consigne de condamner à mort les déserteurs et de ne jamais exécuter la sentence, sauf cas vraiment impardonnable.

C’est à ce moment-là que Pétain, bien plus que Foch (plus soucieux de stratégie que d’économies en hommes), sauva réellement la France et permit aux soldats d’attendre l’effet, surtout psychologique, de l’arrivée des Américains.

Par sa rapidité à renoncer à son programme, sa docilité aux injonctions d’une partie bruyante, mais modeste, de l’opinion publique, Emmanuel Macron s’est, une fois de plus, ridiculisé en montrant son manque de fiabilité et en ratant totalement son opération de reconquête de l’opinion publique.

Il a réussi le tour de force de mécontenter gravement les partisans et les ignorants de l’histoire de France ! Il n’a finalement que ce qu’il mérite.

Partager cette publication

Comments (4)

  • Gérard Pierre Répondre

    PÉTAIN : Billet d’humeur de Jean-Jacques NOIROT

    [En 1966 à Verdun, en 1968 aux Invalides, le général de Gaulle fait la part des choses sur les mérites du maréchal Pétain. Aucune ambiguïté entre le vainqueur de Verdun et l’homme de Vichy. L’un et l’autre reçoit sa part d’éloge et d’opprobre, sur un ton mesuré qui ménage l’encensoir et le glaive.

    En 2018, pour connaitre la place qui revient au maréchal Pétain dans la commémoration du centenaire de l’armistice de 1918, il faut consulter la clique des pacifistes à tout crin relayant une bande d’historiens circonvenus, suffisants et très contents d’eux.

    « Lily, pourquoi viens-tu si tard, quand il fait déjà noir, pour éclairer les ténèbres de nos âmes? Nos consciences en détresse attendaient leur sauveur. C’est toi qui est venue, diva de notre Histoire, pour nous dire le bien, séparer le bon grain de l’ivraie, remettre à l’endroit nos pensées détraquées. Il n’y a qu’un Pétain, nous dis-tu, traitre à la patrie, complice de l’holocauste, déserteur des combats. Ah, chère Lily, que ne le savions-nous! Avoir vécu si longtemps éloignés de tes soins révèle l’ampleur de notre frustration. Idiots que nous sommes! La casuistique nous a rongé les sangs pendant trop d’années. Tes farouches certitudes nous sont une délivrance.

    Eh! Ne te sauve pas! Casuistique n’est pas une injure raciste! Pour faire court, c’est une morale reposant sur les cas de conscience. Tiens, je te donne un exemple. Chimène, dans le Cid, peut-elle aimer encore l’assassin de son père? Ah bon, tu n’as jamais entendu parler du Cid? Excuse-moi. Il est vrai que j’évoque une époque d’avant 1789. Désormais je m’en tiendrai à la novlangue.

    Pour nous, les communs de la France, Pétain est un dilemme. Il hante nos mémoires. Il nous est impossible de trancher. Je t’assure que ça n’est pas facile. Notre esprit n’est pas aussi carré que le tien. Nos grands-pères, nos grands-oncles sont morts pour la France à Verdun. Ils ne sont pas les seuls, malheureusement. Imagines-tu les déchirements qui ont agité toutes les familles dont un ou plusieurs des leurs avaient péris dans cette effroyable bataille quand le vainqueur de Verdun leur a déclaré en 40 de sa voix chevrotante: “Je fais don de ma personne à la France”. Où allions-nous? Que faire? Vers qui tourner nos regards, nous qui n’avions rien entendu venant de Londres, et qui étions effondrés par la défaite? Nous les humbles, les égarés de province, nous avons eu cet abandon de l’esprit de nous reconnaître vaincus, en attendant mieux.

    Aujourd’hui encore, nous avons mal. Mais nous l’assumons. Ainsi en va-t-il de l’élégance des âmes simples, qui se reconnaissent pécheresses et acceptent les fers. L’Histoire dont tu régales, par tes saillies vengeresses, ceux qui t’écoutent, n’était pas encore écrite quand l’immense détresse de l’occupation nous accablait. Quelle chance tu as aujourd’hui de pouvoir la lire, par dessus la multitude des tombes blanches alignées, pour meubler tes discours! Et je vais oser ce trait, au risque d’être incompris: cette Histoire qui provoque chez toi cette déferlante de dignité outragée, t’appartient. Tu en es l’héritière. Comme nous tous, tu es dépositaire de ses effets. Les drames de la nation n’en altèrent la grandeur que s’ils sont niés. Que fais-tu, sinon cela?

    Qu’as-tu, à ce jour, assumé au péril de ta vie, en y risquant ton âme? Quand, sans discernement, tu crucifies Pétain sur l’unique autel de la traîtrise, tu te crucifies aussi, et nous tous prenons en même temps la place des larrons. Lily, quelle est ta gloire?

    La France mérite mieux, pour être dirigée, ou gérée, que les pleurnicheries de contorsionnistes de la vérité. À quoi cela sert-il de renier la victoire de celui qui vainquit? L’honorer un temps, c’est pouvoir le condamner à d’autres moments. Comme, hélas pour nous tous, il le mérite.
    Es-tu bien sûre de pouvoir juger ce soldat? Qu’est-ce qui t’autorise à ne le couvrir que d’opprobre? As-tu fait la guerre? As-tu vécu l’occupation? As-tu, quand la Wehrmacht défilait dans Paris, été de celles qui l’ont défiée?

    Les combats que tu mènes aujourd’hui sont de la fine dentelle. Les palabres devant micros et caméras te vont bien. Tu ne risques rien. Fais la belle. Mêle ton arrogance à la vindicte des puissants. Enivre-toi des sarcasmes de celles que la fonction protège. Mais sache que dans les bas-fonds de tes délires, sept étoiles te regardent. Et sur chacune d’elles, ne scintille qu’un seul mot: Verdun.

    Prends garde. Pour toi aussi, un jour, un coq chantera trois fois ».]

    Jean-Jacques NOIROT

    18 novembre 2018 à 15 h 26 min
  • KAVULOMKAVULOS Répondre

    Mangin, surnommé le boucher par ses hommes comme me l’a appris un ancien de 14 que j’ai connu , couturé des cicatrices, décédé depuis longtemps et qui l’avait eu pour général. Je ne sais plus si c’était lui ou un autre qui, avant l’assaut, disait “envoyez la viande”. Ne serait ce que sur ce point, Pétain se distinguait, n’en déplaise à ceux qui à l’époque se seraient vidés sous eux de panique alors qu’ils ouvrent leur grande gueule sans rien savoir de rien

    15 novembre 2018 à 18 h 16 min
  • AMA Répondre

    Ce malheureux petit Macron devrait prendre garde à ne pas fâcher ceux qui le tiennent par la barbichette, surtout s’il s’embarque dans le dossier Pétain. Il n’y a que des coups à prendre sans le moindre bénéfice possible dans une population complètement formatée par l’histoire officielle depuis plus de 60 ans. “Mémoire, souvenir, histoire”, cher élève de Ricoeur, le moment de t’y referrer n’est pas encore venu. Aujourd’hui, c’est encore”garde à vous…screugneugneu”, même pour les surdoués.

    15 novembre 2018 à 16 h 26 min
  • Blum Répondre

    les musulmans ne sont vraiment heureux que dans leurs pays d’origine ! Il nous faut les renvoyer ou envoyer dans ces pays.
    Comme l’a réussi Isabelle la catholique et Ferdinand d’Aragon !

    14 novembre 2018 à 23 h 36 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *