Lu dans la presse : L’écologie vue à travers les prismes idéologiques

Lu dans la presse : L’écologie vue à travers les prismes idéologiques

Le temps n’est pas au plus beau pour les experts mondiaux du climat. Comme l’écrit Stéphane Foucart dans Le Monde du 6 février, « Depuis la fin de la conférence de Copenhague, le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) est, outre-Manche, sous le feu roulant d’une intense campagne médiatique. Pas un jour, ou presque, ne passe sans que nouvelles "révélations" sur le GIEC et les sciences du climat ne soient portées avec fracas à la "une" des quotidiens britanniques. »
 
« Dans les accusations qui pleuvent sur les experts du climat, le vrai voisine avec le faux et la science se mêle à l’idéologie, en un cocktail qui n’a pas finit de ternir l’image du GIEC », écrit encore Stéphane Foucart. En effet, l’écologie est malheureusement devenue l’« otage de l’idéologie », pour reprendre le titre du dossier que le magazine chrétien Monde et Vie consacre à ce problème dans sa livraison du 30 janvier.
 
Monde et Vie publie un débat contradictoire entre deux hommes de droite : d’une part, Jean-Yves Le Gallou, ancien président du groupe Front national au Conseil régional d’Ile-de-France et fondateur du site Polémia, et d’autre part François Bousquet, directeur de la rédaction du Choc du mois. Le premier se dit « à mi-chemin entre climato-sceptiques et climato-prudents ». Le second croit à la responsabilité de l’activité humaine dans le réchauffement climatique et considère que les dimensions du problème sont, comme son enjeu, planétaires.
 
La controverse entre les deux hommes n’échappe pas aux considérations idéologiques. Ainsi Jean-Yves Le Gallou se déclare-t-il favorable à une « écologie enracinée », en s’opposant à la « récupération par l’idéologie mondialiste d’un réchauffement assez modéré pour l’instant et dont rien ne prouve ce manière certaine qu’il ait des causes humaines. »
 
Pour sa part, François Bousquet, qui se réclame de « la droite légitimiste et nationaliste (…) la première à avoir critiqué efficacement l’idée de progrès, voilà 150 ans », veut « casser le discours enchanté sur la science qui est le nôtre depuis un siècle, et qui est en gros le discours du néo-libéralisme. »
 
L’écologie réactualise aussi les divisions des droites
 
L’écologie ne fait donc plus seulement l’objet d’un débat entre la gauche anti-capitaliste et la droite libérale, ou entre les tenants du mondialisme et ceux du particularisme, elle réactualise les oppositions traditionnelles qui divisent les droites elles-mêmes : une droite traditionnelle ou nationaliste, opposée au progressisme et au libéralisme, et une droite libérale, qui se fie au marché pour réguler les rapports entre les hommes et leur environnement.
 
Encore Jean-Yves Le Gallou n’appartient-il pas lui-même à cette dernière mouvance, puisqu’il récuse le mondialisme et le libre-échange, qui, selon lui, « est évidemment une cause majeure d’augmentation de la pollution, puisqu’il conduit à délocaliser des productions qui sont faites dans des conditions relativement économes et écologiques en Europe ou aux Etats-Unis pour les réaliser en Chine ou en Inde dans des conditions écologiques bien pires. »
 
Et la réalité scientifique du réchauffement climatique, dans tout ça ?
 
Elle est d’autant plus difficile à discerner que les scientifiques du GIEC n’échappent pas aux spéculations idéologiques et que la qualité de leurs travaux a récemment été mise en cause, notamment avec l’affaire de la fonte des glaciers de l’Himalaya, dont le GIEC a annoncé la disparition en 2035… au lieu de 2350.
 
Cette erreur, écrit Stéphane Foucart dans Le Monde, « peut être vue comme une coquille bénigne, une erreur commise sans intention de tromper : elle n’est pas reprise dans le résumé du rapport rédigé à l’intention des décideurs. Mais elle peut être vue autrement. Depuis trois ans que le rapport du GIEC a été rendu public, cette fausse estimation a été largement citée dans la presse grand public sous la caution du GIEC. Entre 2007 et 2009, une quarantaine d’articles de recherche, publiés dans des revues savantes, ont également cité l’estimation fautives… »
 
Ce que le journaliste n’indique pas et qui est sans doute le plus grave, c’est la source de l’erreur du GIEC : les experts du climat n’ont pas commis eux-mêmes la « coquille » : ils l’ont reprise, sans vérification, dans un rapport publié par le WWF, ONG écologiste, laquelle avait elle-même tirée l’information d’un article paru dans l’hebdomadaire américain New Scientist.
 
Pour des « experts », on a déjà vu plus sérieux…

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Comments (9)

  • bruno Répondre

    les scientifiques, qui s’opposent au Giec qui laisse passer d’aussi grosses bourdes que celles que tous gobent grace au lobby écologique , demontrent que l’activité solaire a un impact 30 à 40 fois ^plus important que le presupposé effet Carone lié aux activités humaines des dernières decennies

    L’activité  observée en question est cyclique  de 60 ans ( avec des mini cycles observable par satellite de façn officielle et visible sur le net moins importants de 6-7 ans puis de 10 ans  )…. en 2030 2050 la température moyenne de la terre va baisser par rapport a aujourd’hui de 4°C environ … on est loin du réchauffement climatique !!! prevoyez couvertures et augmentation des prix des energies ….

    Entre temps la taxe carbone est instaurée par M Borloo : un impot suplementaire qui permet de rembourser la dette de l’Etat qui renfloue les financiers responsables de la crise…financière récente . Au moins peut on se consoler qu’elle soit sur une denrée qu’il n’est pas mauvais d’économiser car elle va devenir de plus en plus convoitée , Asie en croissance oblige qu’on le veuille ou non , qui décide de la geopolitique actuelle : barrer la route du petrole au chinois  … ce qui justifie la guerrre d’Iraq et aujourd’hui l’afganistan , au risque de voir se degener le terrorisme islamique dans nos pays

    Aucun mal n’arrive sans cause 

    16 février 2010 à 23 h 26 min
  • guy martin Répondre

    Corriger la coquille : “qui n’a pas finI”. Merci GM

    16 février 2010 à 13 h 52 min
  • gaymay Répondre

    c’est tout à fait vrai que les menaces de changements de climats font vivre des opportunistes ! il y a toujours eu des inondations, des hivers rigoureux  ( comme en ce moment quoi de plus anormal qu’en février ? ), des chauds étés comme en 76 ! ! les français gobent tout et n’importe quoi ! Goëbels ? ça vous dit quelque chose ?

    14 février 2010 à 20 h 12 min
  • Daniel Répondre

    " Le Sahara n’existait pas il y a 8000ans et ce n’est pas la pollution des véhicules romain qui l’a fait apparaitre. Il faudra donc chercher ailleurs."

    Absolument! mais il y a aussi,  entre autre, un appauvrissement très rapide de la couche d’humus en volume (diminution importante)  et en qualité (diminution des éléments assimilables  par nos organismes). Cela sous les masses d’engrais chimiques nécessaires au toujours plus intensif, et au toujours plus rentables pour les puissantes industries chimiques:  les mêmes ont des actions dans les engrais et pesticides qui détruisent la santé   et dans le médicament censé la rétablir  quel qu’en soit le prix… puisque la sécu est un puits sans fond comme l’Etat. Et plus les sols seront détruits, plus les solutions tout chimique sembleront être la seule réponse.  Le confort absolu pour des irresponsables!. 
    Et le problème de la destruction des sols est parfaitement mesurable et reconnu mais les médias se précipitent seulement là où le concurrent se précipite, créant des effets de mode totalement opposés à l’esprit scientifique.

    N’en faisons pas un combat de coqs et d’intérêts personnels,  il s’agit de l’intérêt de tous.

    9 février 2010 à 20 h 14 min
  • françois Répondre

      " Comme toutes les modes, cela passera" ( de Compreignac)

       C’est probablement vrai, mais on ne peut s’en contenter. Le nazisme est passé, le communisme aussi dans certains pays, mais on l’a senti passer et les séquelles sont énormes… Il en sera de même du totalitarisme écologique si nous le laissons un peu trop faire.

    9 février 2010 à 16 h 11 min
  • Moulliet Répondre

    Comment s’étonner que le GIEC soit si certain du réchauffement?
    En fait, le IPCC (GIEC) a été créé par l’ONU pour voir les moyens à mettre en oeuvre pour contrecarrer les changements du climat causés par l’homme.
    S’il n’y avait pas de changement et/ou si l’homme n’y était pour rien, toute cette organisation qui vit grassement sur notre dos n’aurait plus de raison d’être.
    Seuls les vrais et honnêtes scientifiques l’ont quittée et parlent des dérives de l’organisation.
    Par contre, il y reste les scientifiques profiteurs et peu scrupuleux, plus une ribambelle de faux scientifiques, politiques, faiseurs, opportunistes, etc (Al Gore en tête).
    C’est vraiment dommage que les media français soient aussi peu équilibrés sur ce sujet.

    9 février 2010 à 12 h 08 min
  • de Compreignac Répondre

    L’écologie est devenue un fonds de commerce pour un certain nombre de personnes qui utulisent ce thème pour se faire valoir, progresser en politique, et vendre, vendre, vendre…   Photographes, politiques en mal d’auditoire, altermondialistes…  Comme toutes les modes, cela passera.

    9 février 2010 à 11 h 03 min
  • m.andrivot Répondre

    Sur les erreurs du Giec, une vidéo importante à voir du Professeur Coutillot de l’Institut Géophysique de Paris.

    http://www.dailymotion.com/video/kQ4Hz2NtfYbC7r1i5hw

    Le Sahara n’existait pas il y a 8000ans et ce n’est pas la pollution des véhicules romain qui l’a fait apparaitre. Il faudra donc chercher ailleurs.

    8 février 2010 à 21 h 39 min
  • Kolute Répondre

    Le GIEC ne fait pas plus d’erreurs qu’antan. C’est juste que ses nombeux mensonges propagandistes sont aujourd’hui relevés par les scientifiques "sceptiques" (les normaux), et relayés par la presse (anglo-saxonne, au moins).

    8 février 2010 à 13 h 45 min

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