Lutter contre la désinformation publicitaire

Lutter contre la désinformation publicitaire

L‘un des principaux obstacles à la renaissance de notre patrie est, sans con­testation possible, l’absence pratiquement totale de résistance médiatique au pouvoir en place et la soumission générale de la grosse presse à la pensée unique et au politiquement correct.

Cela tient, naturellement, à la formation très gauchisante reçue par les journalistes dans les écoles de journalisme.

Cela tient aussi au fait que l’immense majorité des grands patrons de presse vivent de la commande publique et qu’on les voit mal, par conséquent, critiquer des ministres dont ils attendent de substantiels avantages.

Cela tient encore à la structure financière, très déséquilibrée, de la presse française. On peut dire tout le mal qu’on souhaite de la presse anglo-saxonne (et il y a beaucoup à dire en la matière !), mais celle-ci vit principalement de ses lecteurs. La presse française, elle, vit principalement de la publicité.

Au premier abord, cela peut sembler assez insignifiant. Mais c’est fondamental. Car la publicité impose subtilement une idéologie qui n’est pas forcément (qui est même assez rarement) l’idéologie du lecteur.

C’est sur cette idéologie publicitaire et sur la façon dont elle s’impose aux médias (et, par eux, aux Français) que la fondation Polémia, présidée par Jean-Yves Le Gallou (énarque, ancien député européen FN et patron du bulletin quotidien de réinformation de Radio Courtoisie), a récemment travaillé. Et ces travaux passionnants viennent d’être publiés par les éditions Via Romana.

C’est un essai à diffuser le plus largement possible, car il analyse une situation peu connue du grand public… et qui influe grandement (et gravement) sur le même grand public.

En un mot, il s’agit d’une entreprise de propagande qui ne s’assume pas publiquement comme telle.

Comment la publicité impose-t-elle une idéologie ? Tout simplement en exigeant qu’un encart publicitaire ne côtoie pas un article « négatif » (par exemple, en refusant qu’un encart côtoie un article sur la corruption des « élites », sur la destruction de la famille ou sur l’immigration).

Ce que les annonceurs veulent, comme l’avait naguère dit Patrick Le Lay, alors homme fort de TF1, c’est « du temps de cerveau disponible ». Moins les médias « prennent la tête » du lecteur, mieux cela vaut.

Finalement, d’encart publicitaire en encart publicitaire, il n’y a plus de place pour dire la vérité. Dans ce con­texte, il est logique que la presse non conformiste reçoive fort peu de recettes publicitaires.

À terme, le média tout entier (cela vaut pour la télévision et la radio comme pour la presse) n’est plus qu’un support publicitaire, les articles ou reportages n’étant qu’une façon de préparer le « consommateur » à… consommer précisément, ce qui est évidemment le but de la publicité.

Connaître cette réalité, c’est déjà y résister, dit très bien Jean-Yves Le Gallou.

Mais nous pouvons – et devons – faire davantage.

Il faut dénoncer les bobards publicitaires, comme tous les bobards médiatiques, partout où on les trouve (ils sont nombreux, tant la description du monde enchanteur de la « mondialisation heureuse » correspond peu à la réalité).

Il faut aussi éviter, autant que possible, de « consommer » de la publicité. Plus généralement, le refus de la consommation compulsive que veulent nous imposer les publicitaires est, en soi, un acte de résistance au système.

Il faut, bien sûr, protéger les enfants – qui sont les plus vulnérables – de l’influence publicitaire.

Mais, nous ne pouvons pas nous contenter d’une action défensive. Nous disposons désormais d’armes puissantes pour réinformer – en particulier, avec internet. Servons-nous en au maximum.

Soutenons autant que possible (d’abord en lisant et en diffusant, mais aussi, quand nous le pouvons, financièrement) les médias de ce qu’on appelle maintenant la « réinfosphère ».

La grosse presse agonise actuellement. La réinfosphère, elle, est en plein développement. Voilà une bonne raison d’espérer !

Guillame de Thieulloy

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