Nicolas Sarkozy n’a nullement dérapé

Nicolas Sarkozy n’a nullement dérapé

Je ne suis pas un électeur de Jean-Marie Le Pen. Je suis donc très objectif pour dénoncer les procès en sorcellerie qu’on lui fait à propos de tout et de rien. Les médias gauchis s’indignent comme des vierges effarouchées en prétendant qu’il aurait reproché à Nicolas Sarkozy son origine immigrée. Ce qui est un mensonge pur et simple.

J’ai entendu de mes propres oreilles, à la télévision, les propos de M. Le Pen. Il disait en substance qu’il lui paraissait logique que les électeurs éprouvent quelque réticence à confier la magistrature suprême à une personne issue de l’immigration et que certains lui préféreraient sans doute un candidat issu de notre terroir, comme lui-même. Ce qui est parfaitement exact et n’est rien d’autre qu’un constat n’ayant rien de péjoratif envers M. Sarkozy.

J’avais fait remarquer moi-même dans notre n° 513 que nos présidents de la République avaient toujours été des Français de souche, à la seule et unique exception du Maréchal de Mac-Mahon, élu en 1873, qui était issu d’une vieille famille irlandaise mais s’était couvert de gloire sous nos armes. (On se souvient de son fameux “J’y suis ! J’y reste !”). On fait donc à M. Le Pen, une fois de plus, un mauvais procès, lequel, fort heureusement, ne lui fait ni chaud ni froid. Le vieux guerrier en a vu d’autres et celui qui l’intimidera n’est pas encore né.

Mais d’autre part, on fait à Nicolas Sarkozy lui-même un autre procès tout aussi odieux. Parce qu’il a dit que la pédophilie ou la tendance suicidaire de certains adolescents serait d’origine génétique. Aussitôt, les fanatiques du tout éducatif, enfants spirituels des staliniens qui prétendaient pouvoir fabriquer des hommes nouveaux totalement socialistes à partir du bourrage de crâne marxiste infligé dès la tendre enfance, se sont dressés sur leurs ergots pour fustiger le candidat UMP, coupable à leurs yeux d’accorder trop d’importance aux facteurs héréditaires. Oui, et alors ? N’est-ce pas son droit ?

Halte au terrorisme intellectuel !

Reprenons la réalité des faits : Nicolas Sarkozy a eu, avec le philosophe Michel Onfray, un entretien qui a été publié dans le numéro d’avril de “Philosophie magazine”, dont le rédacteur en chef Alexandre Lacroix précise que M. Sarkozy a été le seul à accepter l’invitation à débattre du magazine. Au cours de l’entretien, M. Sarkozy s’était dit “incliné à penser qu’on naît pédophile” et avait estimé, au sujet des adolescents qui se suicident, que “génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable.”

En quoi cette opinion est-elle scandaleuse ? La question n’est pas de savoir si Nicolas Sarkozy se trompe ou voit juste, mais de savoir s’il est encore possible en France d’émettre une libre opinion sans être aussitôt assailli par un nuage de frelons politico-médiatiques inféodés à la “pensée unique” et auto-proclamés souverains juges de ce qu’on a le droit de penser.

Et lorsque le quotidien gratuit “Métro” titre “Comment Sarkozy a dérapé”, moi je dis que c’est “Métro” qui dérape et qui se fait le complice de la Nouvelle Inquisition. Nicolas Sarkozy n’a nullement dérapé. Il a seulement cru naïvement qu’il était encore au “pays des droits de l’homme”, dont la Constitution garantit à chacun la liberté de pensée et d’expression. Mais les fascistes de gauche, planqués en “snipers” du microphone, se tiennent prêts à flinguer sans pitié quiconque ose sortir de l’étroit couloir de l’idéologiquement correct. Eh bien, y en a marre!

Le plus absurde dans cette affaire, c’est que les anthropologues et les psychologues discutent, depuis un siècle au moins, sur le problème de l’inné et de l’acquis, que personne n’est capable de trancher, pour la bonne raison que les acquisitions culturelles ou éducatives s’enracinent nécessairement dans une constitution héréditaire donnée et que chaque individu a la sienne. Et ces acquisitions, bonnes ou mauvaises, seront intégrées ou rejetées en fonction de la puissance et de la solidité du capital héréditaire.

Une personnalité n’est certes pas toute fabriquée à la naissance, mais elle n’est pas non plus toute fabriquée après. Chacun tient de ses aïeux l’essentiel de ce qu’il est, mais il lui appartient de préserver, d’enrichir et de parfaire ce legs, et le devoir de la société est de lui permettre de le faire dans la liberté et la responsabilité individuelles, en le préservant des “directeurs de conscience” et des “maîtres à penser” de tout acabit.

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Comments (26)

  • raoul Répondre

    Merci Jaurès pour la référence.

    Tu as raison : ce type de débat aura encore lieu plus tard.

    J’ai longtemps cru que Lénine avait raison : "Les faits sont têtus". Non, les faits ne sont pas têtus. C’est l’être humain qui est têtu. On croira ce qui est en contradiction avec la réalité. On trouvera de bonnes raisons. On recommencera à essayer sous des formes diverses ce qui ne marche pas malgré d’énormes exemples sous les yeux. Pourquoi? JF Revel est resté sur cette interrogation dans "La Grande Parade". Il avait fait le chemin à un âge avancé, malgré ses amis restés sur l’autre bord. C’est exceptionnel.

    Pourquoi non? Peut être l’inné, le vieux fond métaphysique au sens de Popper : ce qui ne peut être vérifié ou réfuté, ce qui se discute pas, ne se critique pas. Si la religion est évacuée l’esprit humain trouve autre chose et s’y ancre.
    "Les faits sont têtus" Non. "Occulos habent sed non vident."

    A+

    25 avril 2007 à 12 h 48 min
  • Jaures Répondre

    A raoul: La référence exacte est la suivante: "Nihil tam absurde dici potest quod non dicatur ab aliquo philosophorum" tirée, comme chacun sait, de De Divinatione (livre II chapitreLVIII).

    Pour le reste, je n’ai rien à ajouté sur ce que j’ai développé plus haut. Je pense que ce débat aura encore lieu plus tard.

    25 avril 2007 à 9 h 54 min
  • raoul Répondre

    A raoul: J’ai déjà écrit, mais encore une fois mon post est resté en rade (ça devient une habitude) que la sentence que vous citez est de Ciceron, non de Descartes.

    on s’éloigne un peu du sujet mais …

    tant mieux si Cicéron a déjà repéré ce phénomène inné ou acquis chez certains.

    Je n’ai pu trouver l’original. Ma référence est indirecte, d’où (l’approx). La voici :
    Karl Popper (le philosophe préféré des non-philosophes) Conjectures and Refutations ; en exergue de chapitre 15 "What is Dialectics" : "There is nothing so absurd or incredible that has not been asserted by one philosopher or another" Descartes

    Une autre citation de Popper lui-même dans "In Search of a Better World" chapitre "How I see Philosophy"
    "Ever since Plato, megalomania, has been the philosophers’ most widespread occupational disease."
    "déjà depuis Platon la mégalomanie est la maladie professionnelle la plus répandue chez les philosophes" … et aussi chez les socialistes : ils savent de façon sûre et certaine ce qui est bon pour les humains et n’hésitent pas en bons petits ‘rois philosophes’ à le leur imposer. Une petite manipulation démocratico-participative fournit un camouflage à l’autoritarisme de Madame.

    By the way Jaurès :
    From The TimesApril 23, 2007

    Is PE a waste of time?
    How much energy children expend may be determined by their genes, a study suggests, implying that they find their own activity level no matter what we tell them to do.

    Acivité qui comprend celle consacrée à l’acquis.

    Qu’en penses-tu Jaurès?

    Jaurès : "Où il y a du gène, il n’y a pas de plaisir (socialiste)".
    Ouarf!

    A+
    Raoul

    24 avril 2007 à 12 h 58 min
  • R. Ed. Répondre

    @ SAINT-TEX

    Parler, ou plutôt écrire correctement ?

    pédomaniaque et pédomanie ne sont pas dans le dictionnaire (français).

    Pédophilie, par contre s’y trouve, entériné depuis 1969, et signifie, nonobstant les mots grecs qui le composent  " attraction sexuelle pour les enfants".

    Plus ancien, (1584) il y a aussi le mot pédéraste, également formé par deux mots grecs, aimer et enfant, et dont la signification, dans ce cas signifie "commerce charnel de l’homme avec le jeune garçon", et par extension, toute pratique sexuelle masculine.

     

    23 avril 2007 à 13 h 39 min
  • Jaures Répondre

    A St Tex: votre analyse étymologique est fausse. Un pédophile est quelqu’un qui "ressent une attirance sexuelle pour les enfants". Le  suffixe "manie" ne veut pas forcément indiquer une perversion (un mélomane est-il un pervers ?). Le terme pédophile est donc le bon terme, pédomanie n’est donc qu’un néologisme dont la signification est d’ailleurs ambigüe: pedo veut également dire "sol" (du grec pedon). Un pedomaniaque pourrait donc signifier un individu exagérément attaché aux soins de son sol. Ce qui nous éloigne du débat, convenez en.

    23 avril 2007 à 12 h 55 min
  • Jaures Répondre

    A raoul: J’ai déjà écrit, mais encore une fois mon post est resté en rade (ça devient une habitude) que la sentence que vous citez est de Ciceron, non de Descartes.
    A Fred Bastiat: reportez-vous à l’auteur que j’ai cité plus haut (éminent neuropsychiatre). Reportez-vous également aux études effectuées sur les enfants adoptés montrant par des test effectués au moment de l’adoption puis 5 années après, que leurs performances tendent à rejoindre leur milieu d’accueil. Les exemples ne manquent pas. Sur l’influence de l’inné, il existe certainement des effets mais nous ne pouvons rien en dire. Sur l’acquis, ce sont des certitudes quant à son influence. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas réfléchir sur la qualité de cette influence.

    22 avril 2007 à 12 h 52 min
  • Non Répondre

    Je suis favorable au fait que Sarkozy exprime son "opinion" sur des questions aussi fondamentales. Ca a le mérite de dévoiler sa pensée nauséabonde et son absence totale de culture scientifique. Je serais curieux de savoir ce qu’il pense de l’évolution des espèces ou de la génèse de la Terre par exemple. "J’inclinerais, pour ma part, à penser que…"

    21 avril 2007 à 11 h 26 min
  • Anonyme Répondre

    Une bonne fois pour toutes :  je sais, je sais, il y a des bourrins ou des beaufs qui n’évoluent jamais, mais arrêtez avec les termes "pédophilie, pédophile" !!!   

    La pédophilie, c’est aimer les enfants, (pédo = enfant, philie = aimer) ce que sont tous bons parents sains de corps et d’esprit.

    Les malades pervers sont des PEDOMANIAQUES et font acte de PEDOMANIE.  Point.

    Alors avant que la plupart d’entre vous s’escriment, comme tout bon Français, en jugements péremptoires, en préjugés et jugements à l’emporte pièce ou arbitraires (komdab), essayez au moins de parler correctement le Français. 

    Je sais, l’heure est au nivellement par le bas accepté par la majorité où le Franglais s’est imposé et maitenant l’Arabofranc ou pataouette ;  mais essayons au moins de sauver ce qui reste.

    Merci.

    20 avril 2007 à 19 h 48 min
  • Frédéric Bastiat Répondre

    A Jaurès, au lieu d’essayer benoîtement de vous en tirer par une pirouette (qui n’impressionne personne à part les gogos de la mutualité), faites donc l’immense honneur à ce forum de l’instruire sur ces fameuses thèses sociologiques du “milieu”: origine, principaux auteurs, aspects critiquables etc. A moins bien sûr qu’à la préciosité vous n’ajoutiez le ridicule.

    20 avril 2007 à 15 h 59 min
  • jacques Répondre

    Si on qualifie de dérapage de Sarkozy, alors comment qualifié ceci:
    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-897853,0.html

    Je puis vous assuré qu’au Canada n’importe quel fonctionnaire de haut niveau qui ferait une déclaration politique à n’importe quel moment (et a fortiori au moment d’une élection) serait obligé de démissionner. C’est que dans la tradition "british" canadienne, la règle est que la fonction publique doit être honnête, responsable et NEUTRE POLITIQUEMENT. Tout haut fonctionnaire a droit a ses opinions politiques, mais il ne peut en aucun cas les affichés sur la place publique. Et ce code d’honneur est PARFAITEMENT respecté.

    Il semble raisonable de penser qu’en France les emplois de haut fonctionnaire sont donnés d’abord selon l’allégeance politique et très secondairement par compétence et en ce cas on peut comprendre que M.Testart craigne de perdre son emploi si Sarkozy est élu. En somme, c’est le genre de réforme de mentalité que Bayrou devrait mettre en oeuvre, et l’exemple du Canada a fait ces preuves à cet égart si on en juge les niveaux de corruption des deux pays selon Transparency Interantional.

    Mais revenons à M. Testart.

    Il reproche à Sarkozy d’être … "viscéralement ultra-libéral" !!!!

    En tant que libéral modéré, je ne suis pas sûr du tout que Sarkozy soit libéral tout court. Je le mettrait plutôt dans la case "conservateur". Evidemment si M. Testart est communiste ou fascite (je l’ignore), alors dans ce cas il serait normal que Sarkozy soit à ses yeux un libéral.

    Puis à la suite d’un enchainement d’idée approchant de la science-fiction, du délire ou d’une sagesse qui me dépasse, il en arrive à nous décrire ce qui est à son avis l’horreur ultime:
    "Google veut créer une base de données qui mettrait en ligne toute l’information disponible sur les génomes pour l’avènement de "la médecine personnalisée", laquelle permettrait à chacun de gérer son existence en fonction de son capital génétique… et aussi à chaque employeur d’évaluer "scientifiquement" son personnel."

    Je puis d’abord rassuré M. Testart que si M. Sarkozy est libéral alors par définition il  lui permettra de refuser la médecine personnalisée et il pourra si tel est son désir se faire soigner avec une médecine d’une autre époque.

    Quant à l’employeur qui évaluera scientifiquement son personnel, on ne peut que s’en réjouir: si dans le futur on arriverait à déterminer quels facteurs psychologiques ou biologiques permettent à quelqu’un de s’épanouir davantage et travailler plus productivement et harmonieusement dans une tâche plutôt qu’une autre en fonctions de ses aptitudes et ses talent, qui s’en plaindra?

    Mais je ne puis qu’être affligé pour M. Testart: car ce futur horrifique semble déjà être une réalité, puisque beacoup d’entreprises nord-américaines ET européennes font déjà passer des batteries de test psycholoques et  les corps policiers, entre autres, font passer à leurs candidats des tests d’aptitudes physiques. On me dit même qu’on évalue votre dossier médical psychiatrique avant de vous mettre en charge d’un sous-marin nucléaire. Imaginez! Pire, on me dit qu’à l’université les élèves doivent aussi passés des examens et sont "sélectionés"!

    J’imagine à lire M. Testart que l’INSERM n’entre pas dans ce jeu et n’évalue pas ses candidats à la recherche et à la direction en fonctions de leurs aptitudes et talents, et  donc je dort tranquile en sachant que sous la direction experte de M Testart, "la philosophie de libre concurrence qui fonde le projet de société de Sarkozy" n’a pas contaminer le processus d’admission à l’INSERM et qu’on puisse rentrer à l’INSERM sans concours concurrentiel mais simplement, j’imagine, en se déclarant adhérent d’un parti politique "humaniste".

    A moins qu’on soit prédisposé génétiquement à un parti politique plutôt qu’à un autre … auquel cas je ne sais plus qu’est-ce qu’il faut faire!

    20 avril 2007 à 10 h 22 min
  • raoul Répondre

    Merci Daniel pour ces commentaires.

    Les réactions du Bateleur et de Jaurès comme d’hab, montrent le problème auquel se heurte l’enseignement ("acquis") : on peut très bien lire un texte – celui de Daniel – et ne pas le comprendre.
    Qui est dogmatique, qui ne l’est pas?  Déterminisme ou propension? Qu’a dit l’un et qu’a dit l’autre?

    La différence des réactions est du même ordre que celle entre le bon sens critique et le bon sens commun. ce dernier contient une grande part d’idées reçues, de préjugés, d’habitudes, d’émotions (le ressenti souffrant est très tendance).
    Le sens de l’idée ne passe pas à travers le filtre des émotions. "Acquis", sur fond "d’inné"?.

    Le cas de Jaurès est caractéristique. Il commence à analyser puis il oublie et saute à pieds joints dans son ornière – "sûre et démontrée".

    Celà n’empêche pas de vivre et bien. On trouve une niche écologique par imitation – capacité "innée" nous dit l’éthologie – et on peut y fonctionner très bien avec un minimum d’acquis critique hors de son domaine nourricier.

    L’Éducation Nationale ne peut pas enseigner le bon sens critique. Ce serait sa mort. Le fait qu’elle continue à exister montre qu’elle n’enseigne pas cet "acquis".
    La propension au sens commun ou au sens critique est-elle innée?

    Quant à l’argument d’autorité de Bateleur : "face à un philosophe", Descartes – un philosophe en principe – a dit (approx) "Il n’est pas de proposition aussi absurde qu’elle n’ait été soutenue par quelque philosophe". Est-ce une proposition absurde?
    Le sens passe-t-il?
    Portez vous bien tous.
    A+
    Raoul

    19 avril 2007 à 19 h 56 min
  • Anonyme Répondre

    Sarko veut installer une democratie qui ressemble a celle de la Hongrie a l’epoque sovietique: 1 policier pour 1 citoyen ! c’est la nouvelle democratie qu’il nous promet.

    Sarkozy pour la france c’est pareil que Bush pour l’amerique, et je comprend pourquoi sarkozy veut limiter le nombre de ministres a 15, les voici:

    1-ministere de la police municipale, 2-ministere de la police nationale, 3-ministere de la gendarmerie, 4-ministere des ecoutes telephonique, 5-ministere de la limitation des libertés personnelles, 6-ministre des CRSS, 7-ministrer de la PAF, 8-ministere de l’identité nationale (hongroise), 9-ministre des immigrés clandestins, 10-ministere des la finance (pour financer les entreprise qui n’embauchent pas), 11-ministere des impots (pour baisser les impots des riches), 12-ministere du tourisme (pour choisir les touristes qui ont le droit de visiter la france), 13-ministre de l’ANPE pour servir ceux qui ne servent a rien dans l’ANPE, 14-ministere des gens honnête (poste prevu pour Bernard Tapi), 15-ministre des gens de la droite (ministere qui va servir certains français et pas tous les français)

    bonne chance au prochain gouvernement !

    19 avril 2007 à 14 h 46 min
  • COZE Répondre

    Monsieur,

      Je vous approuve pleinement dans la défense des droits et des libertés. Néanmoins, et sans remettre en question votre explication du "terrorisme intellectuel", serait-il absurde de ma part de supposer que ces réactions virulentes sont en grande partie liées à la crainte d’une certaine partie de la population du rôle actuel et, peut-être, futur de Monsieur Sarkozy ? Plus simplement, si une personne n’ayant que très peu d’influence disait ou écrivait les mêmes mots que Monsieur Sarkozy, elle ne provoquerait que le mépris des mécontents, alors qu’un présidentiable, dont les pensées et opinions auront des conséquences sur le destin de millions de gens, peut imposer d’une manière ou d’une autre ses pensées et ses choix.

    Ainsi, toujours sans remettre votre interprétation en doute, et s’il est fort possible, en effet, que les adversaires de Monsieur Sarkozy utilisent le mécontement suscité par ses propos, tout en surenchérissant, il y a sans doute un nombre bien plus grand d’individus, différents de ceux qui se mettent en avant, qui ressentent tout simplement une inquiétude, légitime ou non, sur l’avenir que leur laisserait entendre ce candidat. Il en est et en a été de même pour Jean-Marie Le Pen. Tous les candidats ne craignant pas d’être politiquement incorrects doivent s’attendre à de telles réactions.

    Cordialement 

     

    19 avril 2007 à 11 h 16 min
  • Jaures Répondre

    A Fred Bastiat: Il est vrai que vos propos montrent que vous, au moins, maitrisez parfaitement le sujet .
    Sur l’influence des milieux criminogènes, vous tenez le même discours que les lobbies du tabac il y a 20 ans: il y a en France 15 à 20 millions de fumeurs et "seulement" quelques dizaines de milliers de cancereux du poumon. Pourquoi dès lors incriminer le tabac ?
    Pour les gens sérieux qui souhaitent creuser la question, je ne saurai trop conseiller les ouvrages de Boris Cyrulnik, qui synthétise assez bien les connaissance sur ce sujet et qui montrent notamment comment le milieu peut créer des troubles semblables à des déficiences physiologiques, les deux se constatant cliniquement exactement de la même façon. En lisant ces ouvrages "vous serez assez instruits pour participer au débat".

    19 avril 2007 à 9 h 42 min
  • Frédéric Bastiat Répondre

    A Jaurès Je vous trouve fort péremptoire sur un sujet que vous ne maîtrisez pas (ce qui est une habitude chez vous). On ne peut en effet pas attendre grand chose d’un quidam dans votre genre pour qui le militantisme sert de masque à une très grande médiocrité intellectuelle. Allons droit au but : pourquoi votre meute de gauchos hurle contre Sarkozy ? Tout simplement parce que ses propos ne correspondent pas à la doxa socialiste. Je vous rejoint simplement sur le fait qu’il aurait du, comme bien d’autres fois, l’assumer. En effet monsieur Sarkozy semble mettre en doute (et à juste titre) le bien fondé de la doctrine du tout social portée sur les fonds baptismaux par sa grande nullocratie soixante-huitarde. Ce n’est pas parce que des charlatans ; psychologues, sociologues se sont mués en prophètes d’une nouvelle religion que l’on devrait prendre leurs délires pour des réalités scientifiques. L’influence du milieu sur l’individu est plus que sujette à caution : la très grande majorité des individus placés en milieu dit « criminogène » ne passent jamais à l’acte. On fait mieux comme objectivité scientifique. Quant à Dolto, on commence seulement à mesurer les dégâts de ses thèses sur « l’éducation » avec des enfants que l’on ne peut plus gérer. Relativisons toutefois, Sarkozy a dérapé seulement pour la France bavarde et hystérique : quelques journaleux, quelques pseudos penseurs (BHL) ça fait pas lourd. Je déplore toutefois que les Français ne soient pas assez instruits pour participer au débat. Un jour peut être, les gens vireront ces escros comme il se doit : avec du goudron et des plumes.

    18 avril 2007 à 19 h 43 min
  • Jaures Répondre

    A sas: Les critères de sélection du webmaster sont impénétrables. Je l’ai éprouvé la semaine dernière 3 de mes posts, pourtant bien anodins par rapport à ceux que je lis régulièrement sur ce forum, restant en rade. Cher webmaster, pourriez-vous avoir l’amabilité de nous expliquer les règles du jeu et nous dire pourquoi certains post, pourtant ni injurieux, ni violents, ne sont pas publiés  ?

    18 avril 2007 à 18 h 59 min
  • Le bateleur Répondre

    vous dites

    "Le plus absurde dans cette affaire, c’est que les anthropologues et les psychologues discutent, depuis un siècle au moins, sur le problème de l’inné et de l’acquis, que personne n’est capable de trancher"

    Mais monsieur Sarkozy, du haut de son bac B et de ses capacités au bougement permanent, tranche lui ! et ce, face à un philosophe

    Cet être bouffis d’orgueil, qui s’empresse de dire "je sais" dès que quelqu’un lui dit quelque chose (le prix d’un vélo dans un atelier de fabrication, par exemple*) ne finit pas de m’étonner

    Napoléon était effectivement un peu comme cela, mais, même s’il a été le boureau de la France (surtout) c’était un homme dont l’intelligence vive l’emportait le plus souvent sur l’envie et le désir de revanche.

    Luc Comeau-Montasse

    http://www.garde-a-vue.com/

    * Dans la même entreprise, cet échange

    Monsieur Sarkozy soupèse un autre vélo

    "Celui-ci est un peu plus lourd"

    "C’est le même"

    "Je sais …"

    etc.

    18 avril 2007 à 17 h 23 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    17/04/07    – "Les 4-Vérités" –

    Jubilatoire, oui je trouve particulièrement jubilatoire d’avoir entendu en début d’après-midi deux auditeurs de RTL (dans "Les Auditeurs ont la Parole") se plaindre amèrement que Nicolas SARKÖZY soit traité de "raciste", de "nazi", etc. Alors que, on le sait,  on ne peut trouver moins antiraciste que lui qui se flatte à tout bout de champ de ses origines judéo-hongroises et  dont la femme est fière, quant à elle, "DE N’AVOIR AUCUNE GOUTTE DE SANG FRANCAIS DANS LES VEINES"(1). Il n’est venu à l’idée d’aucun de ces deux supporteurs sarköziens,  pas même à Jérôme GODFROY, l’animateur de l’émission, de faire référence à l’ostracisme dont, depuis des lustres, Jean-Marie LE PEN et ses proches sont les victimes dans ce domaine sensible…

    Pas plus que ne le sont Nicolas SARKÖZY  et l’UMP, Jean-Marie LE PEN et le FRONT NATIONAL, ne sont eux-mêmes nazis(2), racistes(2), "xénophobes", etc. La preuve ? c’est que, "droitisant" sa campagne, le premier n’a pas hésité à emprunter au second ses arguments en matière d’immigration, de travail, de famille, de patrie… Il est vrai que tous les deux, sans le dire,  ont un fonds commun : celui de la Révolution Nationale qu’il est malséant d’invoquer –  surtout quand on est 100% breton – dans un pays dont les consciences n’ont cessé d’être marxisées sur les bancs de l’Ecole et par les médias à la botte… Et même aussi de Léon BLUM et du FRONT POPULAIRE qui, eux, étaient partisans de la "PREFERENCE NATIONALE". Mais, chut, Léon BLUM est la chasse gardée de Marie-Ségolène ROYAL et de la gauche anti-libérale !

       Cordialement, Jean-Claude THIALET

    (1) cf. "Libération" du 8 juillet 2004 (j’avais oublié de citer mes sources !), juste quelques mois avant certaine déclaration devant les étudiants de l’Université COLUMBIA, USA.   

    (2) citation : "Tous ceux qui voient en lui (Le PEN) un "nazi" font preuve d’imagination ou alors, ils ne savent ce qu’est le nazisme, mais cela m’étonnerait car, chaque année, ils écrivent des tas de livres dessus". (Patrick BESSON, journaliste-écrivain "de gauche") in "LE POINT", 22/11/99. Remplacez "nazi" et "nazisme" par "raciste" et "racisme", "antisémite" et "antisémitisme", vous aurez tout juste !

    18 avril 2007 à 15 h 40 min
  • D.B.P. Répondre

    J C Thialet bien çinformé comme d habitude
    Relevé la cinglante réplique de De Villiers a la "collabotte " qui énonçait ses titres nobilères : " oseriez vous présenter un candidat comme un mahométant  ? … c est scandaleux   ETC )
    Je trouve J.M L Pen trop gentil avec  les merdaillons  qui attendent leur " bon poinr " a la sortie des  studios

    18 avril 2007 à 14 h 33 min
  • sas Répondre

    A u commissaire politique du site…..alors on se place pour le prochain quinquenat ???? dès fois qu’iznogood serait kalif à la place du kalif ????

    ….passe mes commentaires sur naguy bocsa …….dans leur intégralité …manche à couille.

    sas

    18 avril 2007 à 12 h 23 min
  • Jaures Répondre

    Je n’ai pas entendu la déclaration de Le Pen à laquelle Lance fait allusion mais lors d’une autre interview il a bien soutenu qu’un candidat à la présidence de la république doit être un français "du terroir", les autres pouvant, au plus, prétendre à un poste de ministre. Est-ce vraiment un aspect inconnu de ce triste personnage qui, il y a quelques années demandait à M Stoléru si il avait la double nationalité, faisant référence à ses origines juives.

    En ce qui concerne les assertions de Sarkozy, il s’agit bien d’un dérapage. D’ailleurs, il s’est empressé de moduler ses déclarations en disant qu"’être pédophile ce n’est pas normal" (sic) et qu’il s’était contenté de "lancer un débat". Or dire que tel ou tel comportement est d’origine génétique est une affirmation, non l’expression d’un doute. C’est, de plus, une boîte de Pandore: pourquoi un comportement serait d’origine génétique et non un autre ? On se souvient qu’au XIXème on essayait d’expliquer les comportements à partir de la forme du crane. Que la génétique entre en compte dans le développement d’un être humain est probable. Sauf qu’on ne sait absolument pas en quoi. Ainsi les gènes qui permettent la sécrétion et la diffusion de la sérotonine (anti-dépresseur naturel) devraient, mécaniquement, désigner les sujets plus sensibles aux dépressions. Sauf que non. En effet, d’autres gènes annulent ces effets mécaniques et, par ailleurs, l’environnement peut entrainer des déficiences dans l’action des gènes. De fait, si l’on a du mal à expliquer l’action des gènes dans certains comportements (en dehors des maladies génétiques clairement établies), l’action de l’environnement est , elle, avérée. Ainsi, si certains autistes le sont par déficiences génétiques, d’autres le sont en raison de souffrances subies (comme l’explique F.Dolto qui a guéri de nombreux enfants autistes par des soins psychiques). Certains comportements agressifs ont été reconnus similaires émanant de sujets souffrant de lésions au cerveaux et d’autres ayant subi des souffrances au sein d’un environnement violent ou insécure. Quelles conclusion tirer de tout ceci ? Simplement que si la génétique a un rôle dans certains comportements, on est bien embarrassé pour le définir et l’expliquer. Ce qui est, par contre, sur et démontré, c’est que le milieu dans lequel évolue un sujet est déteminant dans le développement de sa personnalité et dans l’expression de ses comportements futurs. Alors au lieu de ratiociner sur "l’inné et l’acquis" que Sarkozy et les autres réfléchissent aux meilleurs moyens de mettre les enfants dans la meilleure situation pour les faire évoluer dans un environnement sain et sécure. Comme pour le cancer: quel intérèt de réfléchir si un sujet est prédisposé génétiquement pour développer la maladie si il boit comme un trou et fume 2 paquets par jour!  

    18 avril 2007 à 11 h 47 min
  • Anonyme Répondre

    sarkozy c’est un cas social on devrais faire passer des tests psychologique aux candidats pas mal de megalos et j’en passe et des meilleurs !!!

    sarko c’est trop voila son slogan de campagne je veux un president 100% francais point a la ligne…..

    j’ai l’impression  que c’est le retour des huns avec attila qui  il va nous mettre la france superflique on ne pourras plus rien faire c’est deja commence pour toutes les libertee individuelle on revient a l’epoque des nazis avec monsieur j’ai toutes les solutions !!!!!

    qu’il commence par gouverner cecilia avant de pouvoir gouverner les francais ….

    votez au premier tour utile et eliminer les boulets au premier tour les sarko et petits partis au 1%

    vivement dimanche soir !!!!!

    vive la france

    18 avril 2007 à 10 h 50 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    18/04/07    – "Les 4-Vérités" –

    Il me paraît juste que Nicolas SARKÖZY qui veut "emprunter" à Jean-Marie LE PEN une partie de son électorat en faisant semblant (que semblant, si l’on y regard de près) d’adopter certaines de ses thèses en matière d’immigration, soit à son tour victime du même injuste ostracisme à partir de petites phrases tirées de ses propos.

    Pour qui a de la mémoire, cela remonte aux émeutes de l’automne 2005, à l’époque où, Ministre de l’Intérieur, il s’en était pris aux "voyous", à la "racaille" dont il promettait de "nettoyer au kärcher" les banlieues. Que n’avait-il pas dit ? La presse, la gauche toute entière, les Assoces de tous poils, ont hurlé comme s’il avait déclaré que les banlieues étaient remplies à 100% de "voyous"n de "racaille".

    Aujourd’hui, on reproche à Nicolas SARKÖZY de penser que la "pédophilie", "l’homophobie" pourraient être inscrites dans certains gênes. Et qui hurle le plus ? Les même qui plaident non coupables pour les pédophiles récidivistes ? Il est vrai que, selon ces rousseauistes, ce serait la Société qui les a corrompus. Mais la société ne commence-t-elle par à l’ECOLE ? Et qui dirige réellement l’EDUCATION (prétendue) NATIONALE, sinon les maçons, les cocos, les trotskytes, les syndicalistes, etc ? On est, si j’ose dire, en plein "cercle vicieux"…

    Quoiqu’il en soit, Nicolas SARKÖZY s’il peut se prétendre victime d’un injuste ostracisme pourrait méditer le célèbre "HODIE MIHI, CRAS TIBI", tout en pensant qu’il n’a jamais lui-même  levé le petit doigt en faveur d’un Jean-Marie LE PEN, ou même d’un Bruno GOLNISCH, injustement traités par la classe médiatico-associativo-politique pour des propos qui n’avaient rien de condamnables.

    Et pour en terminer avec les reproches que l’on fait en ce moment à Jean-Marie LE PEN pour avoir relevé les origines étrangères d’un de ses concurrents, moi, je lui reprocherai cette fois-ci de n’en avoir pas dit davantage au sujet de celui qui entend devenir calife à la place de celui qui fut son mentor, et même son père putatif(1). En effet, Jean-Marie LE PEN, généralement bien inforlén aurait pu se souvenir de ces paroles de Nicolas SARKÖZY !

           –  je me sens "ETRANGER DANS MON PROPRE PAYS" (devant les étudiants de l’Université COLUMBIA, Etats-Unis, le 4 octobre 2004)

           – "Tu as de la chance, Philippe (NB. de VILLIERS), toi tu aimes la France, son histoire, ses paysages. Moin tout cela me laisse froid. Je ne m’intéresse qu’à l’avenir(2)".

    (Propos rappelés par Eric BRANCA et Arnaud FOLCH, in "Mystère VILLIERS", éditions du Rocher, et jamais démentis par Nicolas SARKÖZY).

    Ainsi, au lieu de dire aux électeurs/électices qu’ils feraient mieux de voter pour un candidat du terroir plutôt que pour un homme d’origine étrangère récente (dont, par surcroît, l’épouse, Cécilia s’est vantée publiquement de n’avoir "PAS UNE SEULE GOUTTE DE SANG FRANCAIS DANS LES VEINES" ), Jean-Marie LE PEN aurait dû simplement leur poser la question de savoir s’il leur paraissait normal de voter pour un homme qui, non seulement se sent tout à fait étranger au pays qu’il entend présider, mais ne l’aime manifesterment pas, sinon pour les perspectives d’avenir (de carrière !)  qu’il lui offre !

    Bon vote, corialement, Jean-Claude THIALET

    (1) on aura reconnu Jacques CHIRAC !

    (2) je ne crois pas trahir Nicolas SARKÖZY en tranduisant : "je ne m’intéresse qu’à MON avenir". Comment en effet s’intéresser à l’avenir d’un pays auquel on se sent étranger ? et que l’on aime pas de surcroît ?

    18 avril 2007 à 10 h 02 min
  • Le bateleur Répondre

    vous dites

    "Le plus absurde dans cette affaire, c’est que les anthropologues et les psychologues discutent, depuis un siècle au moins, sur le problème de l’inné et de l’acquis, que personne n’est capable de trancher"

    Mais monsieur Sarkozy, du haut de son bac B et de ses capacités au bougement permanent, tranche lui ! et ce, face à un philosophe

    Cet être bouffis d’orgueil, qui s’empresse de dire "je sais" dès que quelqu’un lui dit quelque chose (le prix d’un vélo dans un atelier de fabrication, par exemple*) ne finit pas de m’étonner

    Napoléon était effectivement un peu comme cela, mais, même s’il a été le boureau de la France (surtout) c’était un homme dont l’intelligence vive l’emportait le plus souvent sur l’envie et le désir de revanche.

    Luc Comeau-Montasse

    http://www.garde-a-vue.com/

    * Dans la même entreprise, cet échange

    Monsieur Sarkozy soupèse un autre vélo

    "Celui-ci est un peu plus lourd"

    "C’est le même"

    "Je sais …"

    etc.

    18 avril 2007 à 7 h 39 min
  • Daniel Chum Répondre
    Le philosophe et le politique
    Avant d’aborder spécifiquement la question de l’entrevue entre Michel Onfray et Nicolas Sarkozy, j’aimerais poser simplement la question: en quoi est-ce si répréhensible de ne pas écarter a priori l’hypothèse d’une prédisposition éventuelle biologique, éventuellement congénitale (et alors "de naissance"), éventuellement héritable (et alors "génétique"), à des comportements déviants du type de la pédophilie ?

    Il me semble que nous nous trouvons dans des registres totalement différents. Evoquer une composante biologique voire génétique c’est faire une hypothèse scientifique, falsifiable … mais ne pouvant être éventuellement falsifiée qu’au moyen de la méthode scientifique.

    Nous sommes soumis à la dictature des faits ; il y a ou il n’y a pas de composante biologique, éventuellement congénitale, éventuellement héritable, au comportement humain désigné par le substantif "pédophilie" ; l’existence ou l’inexistence de cette prédisposition éventuelle ne nous renseigne pas sur le caractère acceptable ou inacceptable de la pédophilie, sur le caractère souhaitable ou non, moralement, socialement, politiquement, de telle mesure en réaction : ce n’est pas de savoir si la pédophilie comporte ou non une composante biologique voire génétique qui nous dira si il faut soutenir les revendications du parti hollandais Partij voor Naastenliefde, Vrijheid en Diversiteit ou si il faut réprimer, prévenir, etc. les comportements pédophiles.

    De même, ce n’est pas de savoir, sujet d’étude de la discipline scientifique qui porte le nom d’écologie comportementale, si homo sapiens est un primate biologiquement orienté vers la polygamie ou la monogamie qui donne un plus ou moins grand poids aux arguments de ceux qui sont favorables à la tolérance au regard de la polygamie. Nous sommes dans des registres totalement différents.

    Tout comme lors de la sortie des rapports de l’INSERM de ces dernières années (sur les psychothérapies, sur les troubles de conduite, sur les troubles de l’apprentissage), toute une fraction de l’intelligentsia autoproclamée "humaniste" se mobilise avec une violence rare qui ne trouve son équivalent dans la charge émotive que dans les dénonciations antinucléaires ou des biotechnologies végétales (OGM), animales ou humaines. Cet aspect mériterait d’être creusé.

    La réponse à la question soulevée dans ce débat entre le philosophe et le politique est ni philosophique ni politique, elle est … scientifique ! Et alors, alors seulement, quand la science aura répondu sur ce qu’est et ce que n’est pas la pédophilie, sur le rôle respectif de l’inné et de l’acquis, du biologique et de l’environnemental, le philosophe et le politique pourront pleinement intervenir mais sur la base des faits et non des fantasmes.

    Venons en aux faits, d’abord relatifs à l‘entretien, puis à la question soulevée.

    Quand Michel Onfray, dans la phrase qui entraîne la réplique de Nicolas Sarkozy, affirme: "on ne naît pas homosexuel, ni hétérosexuel, ni pédophile. Je pense que nous sommes façonnés, non pas par nos gènes, mais par notre environnement", il fait preuve d’un dogmatisme assez incroyable et rarement pointé: cela n’a évidemment guère de sens d’opposer gène et environnement comme il le fait.

    A l’inverse, si ces débats n’étaient pas si biaisés par des enjeux politiques on constaterait qu’au présent utilisé par Michel Onfray Nicolas Sarkozy a répondu par le conditionnel ("j’inclinerais") et que sa conclusion laissait beaucoup plus de portes ouvertes que celle de son contradicteur: "Les circonstances ne font pas tout, la part de l’inné est immense."

    Venons-en à la question soulevée.

    Probablement ni Sarkozy ni Onfray ne le savent mais sachez que la manipulation d’un seul gène, je dis bien un seul, le gène fruitless (fru), entraîne un changement radical et spectaculaire du comportement sexuel des mouches drosophiles … avant de traiter de "pseudo-scientifique" le fait d’envisager qu’il y ait une composante biologique voire génétique aux comportements sexuels dans le règne animal – nous compris – il faut se montrer prudent. (parmi quelques références: Cell, Vol 121, 785-794, 03 June 2005 fruitless Splicing Specifies Male Courtship Behavior in Drosophila, Ebru Demir and Barry J. Dickson ; Current Biology, Vol 16, R766-R776, 05 September 2006, Control of Male Sexual Behavior in Drosophila by the Sex Determination Pathway Jean-Christophe Billeter, Elizabeth J. Rideout, Anthony J. Dornan, and Stephen F. Goodwin – un résumé en français : http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article273 )

    Sur la question spécifique de la pédophilie, il se trouve que la revue Scientific American Mind, dans son numéro de février 2007 évoque longuement la question développant bien sûr les questions psychologiques, mais également des questions purement biologiques (comme des liens avec des lésions du cerveau subies pendant l’enfance), et aussi … la question de l’héritabilité (génétique, donc) même si des gènes impliqués n’ont pas été identifiés et ne sauraient à eux seuls expliquer la pédophilie: « Like other complex psychological traits, pedophilia is thought to stem from a combination of genetic and environmental factors. » (« comme d’autres traits psychologiques complexes, la pédophilie est pensée comme résultant d’une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux » – texte intégral disponible sur la toile : http://www.sciammind.com/article.cfm?articleID=799E5135-E7F2-99DF-3C06879DA7EAD834 )

    Eh oui… dans cette polémique, c’était bien Michel Onfray qui était dans la position du dogmatique. La question qui méritait éventuellement d’être posée à Nicolas Sarkozy c’était de savoir si son "inclinaison" le portait à envisager les questions politiques d’une façon ou d’une autre ; mais cette question là, son contradicteur, figé qu’il était dans ses certitudes idéologiques et politiques ne lui a pas posée, préférant probablement lui prêter les réponses …

    18 avril 2007 à 5 h 00 min
  • Polo Répondre

    "Le vieux guerrier en a vu d’autres et celui qui l’intimidera n’est pas encore né."

    On est en 2007, il fait chier votre vieux guerrier, depuis trop longtemps. Celui qui l’intimidra n’est pas encore né?Ne croyez -vous pas que les gens ont autre chose à foutre qu’à intimider Le Pen.

     

    18 avril 2007 à 1 h 45 min

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