Observations sur la chute de la natalité musulmane et ses conséquences

Observations sur la chute de la natalité musulmane et ses conséquences

Certains professionnels continuent de se gargariser sur les périls de l’islamisme, et ce alors même que les peuples arabes un peu partout dans le bassin méditerranéen tentent de se soutirer à la tutelle des tyrans que l’occident et la France postcoloniale avaient tolérés avec une bien coupable faiblesse depuis un demi-siècle ou plus. Or on sent bien que les musulmans changent, qu’ils sont nettement moins extrémistes, plus avachis, et donc plus occidentalisés.

L’attitude paranoïaque ressemble à celles qui prétendaient que Gorbatchev était à son époque le plus dangereux bolchevik masqué que l’on n’eût jamais vu. En réalité il faut reconnaître que de temps en temps tout n’est pas manipulé ou conspiratif et que l’économie occidentale ne vaut rien, que le monde arabe vire démocrate (pour le meilleur ou pour le pire, on le verra) et que le communisme avait ses jours comptés dans les années 80. Ce n’est pas le terrorisme palestinien qui jette – au sens propre – la jeunesse israélienne à la rue, ce sont les spéculations d’un marché immobilier devenu fou et protégé par un gouvernement aussi complice et incompétent que le nôtre.

Il n’est de richesse que d’hommes, dit-on, et c’est vrai. La démographie a fait le monde, elle a suscité la révolution agricole, puis la révolution industrielle ; elle a justifié les conquêtes d’espace vital, le colonialisme et aujourd’hui l’immigration, phénomène rendu aussi obligatoire par l’idéologie mondialisée du commerce. C’est aussi la démographie qui engendre la violence et le fanatisme puisque comme on le sait depuis Esope, ventre affamé n’a pas d’oreilles.

La démographie du monde arabo-musulman était jusqu’à une date récente une vraie bombe et menace pour nous : elle ne l’est plus. Les excellentes sources de l’université Sherbrooke de Montréal le montrent. En cinquante ans, en moyenne, dans la quasi-totalité des pays musulmans, l’indice de fécondité est tombé de sept à deux enfants par femme. Dans bien des pays musulmans, il est même inférieur à celui de la France ! Car comme beaucoup de pays occidentaux (y compris Israël ou l’Espagne ou même la Suède), on observe une remontée du nombre d’enfants par femme en âge de procréer.


Les taux de natalité exubérants des noirs africains

Cette guerre des ventres inconsciente renverse la vulgate catastrophiste des extrémistes (dont je veux bien faire partie, mais pas sur ce problème…) et des médias qui nous poussent à importer (ou à redouter) toujours plus d’immigrés : en réalité la France a de fortes chances de devenir un pays relativement surpeuplé d’ici un demi-siècle (sans être plus métis que maintenant) ; alors que le Maghreb deviendra une zone de basse pression démographique.

Voyez les chiffres : après celle des chinois et des peuples asiatiques, la natalité des Marocains, des Algériens baisse, celle des Egyptiens s’effondre. Même la natalité de l’Iran ou du Pakistan est basse (de 7 à 2.5 en vingt-cinq ans), ou celle des Emirats arabes unis ou de l’Arabie saoudite, pour ne pas parler de l’Inde (2.3, avec 200 millions de musulmans tout de même).

On va vers le modèle de la société de consommation planétarisée : télé catastrophiste, fastfood, modèle DINKS (double income no kids, dont le couple homosexuel friqué constitue d’ailleurs le modèle indépassable, au moins pour les publicitaires), études payantes, vie banalisée par le consumérisme et l’hébétude castratrice médiatique. Les maghrébins passent six heures par jour devant la télé en moyenne, et cela leur ôte l’envie de faire six enfants.

C’est la première conséquence. Voyons la seconde.

Il reste toutefois une partie du monde (car même l’Amérique latine a des indices inférieurs à ceux de la France, que ce soit au Brésil ou au Pérou, pour ne pas parler du Chili ou de l’Uruguay) qui résiste : l’Afrique noire. On reste à cinq ou six enfants par femme au Mali, au Tchad, au Zaïre, même au Nigéria, censé être un état prospère et pétrolier. On compte 800 millions de noirs africains, chiffre qui pourrait tripler d’ici la fin de ce pauvre siècle.

C’est de l’Afrique noire que viendra une charge migratoire qui a commencé d’occuper aussi le nord de l’Afrique arabo-musulmane, promue depuis dix ans nouveau Limes ! La chute tant célébrée de Kadhafi va d’ailleurs accélérer le processus migrant.

Il reste à savoir si les chinois, les ONG ou les missionnaires, si surtout les télévisions, la vie sous air conditionné et les progrès de l’alimentation sous vide, pourront limiter rapidement ces exubérants taux de natalité des noirs africains.

Conclusion ? Si dans cent ans, comme disait Keynes, nous serons tous morts, dans cinquante ans nous seront tous (ou presque !) bien surpris !

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Comments (5)

  • julien Répondre

    j’étais tres négatif et je suis maintenant beaucoup plus positif sur l’islamisation de l’europe. si la première et seconde génération a fait et fait beaucoup d’enfants, il n’es est pas de même de la 3 ieme. Ces filles des banlieues son totalement “américanisées” et incapables d’avoir des familles nombreuses, leur taux de fécondité sera très bas d’ici 20 ans.j’en suis persuadé.

    9 novembre 2011 à 15 h 30 min
  • VIK Répondre

    Cher Monsieur Nicolas BONNAL, vous notez : " Ce n’est pas le terrorisme palestinien qui jette – au sens propre – la jeunesse israélienne à la rue, ce sont les spéculations d’un marché immobilier devenu fou et protégé par un gouvernement aussi complice et incompétent que le nôtre " .Ceci appelle de ma part les remarques suivantes :

    1) Si le terrorisme palestinien ne jette pas – au sens propre – la jeunesse israélienne à la rue, il y contribue pour une large part, car une portion significative du budget de la défense serait employée à la construction de logements sociaux et autres infrastructures ;

    2) " … la jeunesse israélienne à la rue …" Vous noterez que ce mouvement national de la jeunesse israélienne, bien que significatif, du moins à son début, a été suivi dans sa très grande majorité par des gens de gauche, et que c’est la gauche israélienne qui s’est emparée du mouvement, espérant faire tomber , encore une fois,  le gouvernement de droite dont le premier ministre est Benyamin NETANYAOU ;

    3) Comme en France, d’ailleurs, la gauche, quand elle est dans l’opposition essaie de faire tomber le gouvernement de droite, issu du scrutin, donc légitime ! A ce propos je constate, aussi bien en France qu’en Israël, les deux Gauches ne sont  démocrates que lorsque le pouvoir leur profite ! Dans le cas contraire, elles font tout ce qui est en leur pouvoir pour le renverser, ne jouant pas lle rôle de l’opposition, comme cela est le cas dans les pays anglo-saxons !

    4) Concernant le marché immobilier, comme tous les marchés, il réagit en fonction de la fameuse loi de l’offre et de la demande ! Et quand l’offre ne suit pas la demande,les prix ont tendance à grimper, ce qui est le cas un peu partout dans le monde, et n’est pas spécifique à Israël, ce que vous semblez ignorer, sciemment ou inconsciemment, peu importe ! Ceci dit, l’immobilier en Israël a fortement augmenté ces dernières années, laissant bon nombre de jeunes couples sur leur faim !

    5) Le gouvernement israélien, qui a beaucoup de chats arabo-musulmans à fouetter, mais pas seulement, hélas, va essayer de faire l’impossible pour juguler cette flambée des prix dans l’immobilier et ailleurs, mais la tâche ne s’avère pas facile, du fait d’un état permanent de guerre, même de basse intensité, avec ses voisins limitrophes, et autres  !…

    6) " … et protégé par un gouvernement (l’israélien) aussi complice et incompétent que le nôtre ".

    Que le gouvernement français soit incompétent, et ce, dans beaucoup de domaines, je vous l’accorde, mais en ce qui concerne le gouvernement israélien d’une part, et les hautes autorités financières comme le Président de la banque d’Israël en la personne de Stanley FISHER, ils ont su gérer la crise économico-financière comme aucune autre pays dans le monde n’a su le faire ! Quant à la dette israélienne elle est peu significative,  – le taux de croissance de l’activité économique, et son P.I.B. pouvant largement la rembourser dans un court terme -malgré l’état de guerre, je le répète, à comparer à celle de la France qui est incapable aujourd’hui de rembourser le capital, l’impôt sur les sociétés récolté ne suffisant plus à payer les intérêts de la dette ! Je vous rappelle que DE GAULLE qui était tout sauf économiste a demandé à Raymond BARRE, son ministre des finances, de rembourser la dette de la France, qui à l’époque n’était pas du tout significative, en précisant : " Un pays endetté n’est pas libre de ses mouvements, et ne peut jouer un rôle sur la scène internationale !!!"

     

    N.B.: En ce qui concerne le mouvement " des tentes " en Israël, vous noterez que nombre des manifestants étaient issus de familles bourgeoises, voire très bourgeoises, mais militant à gauche, et que le mouvement a peu duré, s’est essouflé… laissant sur leur(s) faim(s) tous les antisionistes qui espéraient une révolution populaire de grande envergure ! Ils devront donc rester sur leurs faims !…

    VIK

    30 août 2011 à 15 h 58 min
  • TonyG Répondre

    Moi je regarde juste les ecoles de mon quartier. Et d’années en années, il y a de plus en plus d’arabes et de moins en moins d’europeens. Ils sont majoritaires depuis 5 ou 6 ans et ce n’est pas sans poser probleme. C’est pas la baisse du taux de fecondité des iraniennes qui va me rassurer…

    30 août 2011 à 14 h 05 min
  • grepon Répondre

    En cinquante ans, en moyenne, dans la quasi-totalité des pays musulmans, l’indice de fécondité est tombé de sept à deux enfants par femme. Dans bien des pays musulmans, il est même inférieur à celui de la France !

    Eh bien quoi?  C’est une surprise que ces pays se butent contre limites materiels a leur croissance demographique chez eux?   Que feraient-ils, la plupart des couples en question, si ils se trouvaient transportes en France actuelles, avec apt et allocs et assurances medicale et education gratuites, quouquils fassent?

    Pour ce qui en est de supposees paranos perdant la tete sur une explosion de la population musulmane CHEZ EUX, ou sont-ils?   Des noms!    Ce n’est pas la population de ces pays qui pose probleme, mais surtout l’exportation massives de leur population desouvrees, de leur ideologies et pratiques destructrices, de leurs armes et foux soldats d’allah, et un jour une nuage en champignon ou deux, un dirtry bomb, un virus OGM, finance par les euros et dollars qu’on envoie a leurs gouvernements uniformement tyranniques.

    30 août 2011 à 0 h 32 min
  • edmond 98 Répondre

    Les maghrébins et les moyen-orientaux font moins d’enfants dans leurs pays respectifs car ils ont conscience de leur pauvreté et des risques de malnutrition pour leur progéniture.Sans parler de l’incapacité pour 90% des familles arabes de payer des études chères dans des universités plus ou moins réservées aux castes de privilégiés proches du pouvoir .Bref ils sont pas plus cons que nous.Quand on peut pas élever correctement , on fait pas …
    Mais ce qui me préoccupe c’est la situation de la France .Et c’est là où votre analyse est hémiplégique car dans notre beau pays  les familles maghrébines font beaucoup plus d’enfants que les Français de souche .Je vous laisse deviner les raisons de cet amour des enfants chez nos "invités".
    La bombe démographique est chez nous .Dans 50 ans" taux de fécondité des femmes musulmanes  + immigration massive "=islamisation de la France.
    Je ne serai plus là pour me réjouir du désert maghrébin et de la convivialité à la libanaise de notre douce France.
    Bonne chance pour les plus jeunes.

    29 août 2011 à 19 h 33 min

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