Pascal Salin : osons la liberté

Pascal Salin : osons la liberté

Pascal Salin est un homme en colère. La France est un pays de tradition libérale. On y a compté des penseurs de première importance parmi ceux qui se sont consacrés à la liberté économique et politique : Turgot, Jean-Baptiste Say, Frédéric Bastiat, Tocqueville, Molinari et tous ceux qui ont collaboré au Journal des Économistes au dix-neuvième siècle. Des penseurs et intellectuels de premier plan y ont contribué à prolonger le travail de leurs prédécesseurs : Jacques Garello, Henri Lepage, Florin Aftalion, Jean-François Revel, Pascal Salin lui-même qui a publié voici quelques années : « Libéralisme ».

Et pourtant, la France n’ose pas et semble rester engluée dans ce qui ressemble fort à un déclin. La faute à qui, demande Salin. La réponse est évidente : la faute aux femmes et hommes politiques qui se sont succédé au pouvoir depuis des décennies et qui n’ont pas dit la vérité, proposé les réformes qui s’imposaient, osé affronter les idées reçues et ont cédé aux courants les plus veules de l’opinion publique, au corporatisme, à la dictature des syndicats. La faute à nombre d’entrepreneurs qui ont préféré le confort myope de l’économie mixte à la remise en cause d’un pseudo système médiocre et stérilisant. La faute aussi à ceux qui font profession de penser et d’analyser, professeurs, journalistes, prétendus économistes et pseudo-philosophes qui, en leur si écrasante majorité continuent à ressasser des dogmes éculés.

Tous ces gens, dit Salin, semblent « ne pas être sensibles au drame humain que représente pour des générations de jeunes la perte de l’espoir ». Ne savez-vous pas, poursuit-il, que « la plupart d’entre eux ne rêvent que de quitter ce pays qu’ils aiment, mais dont ils ne supportent plus les rigidités, les réglementations étouffantes, la spoliation fiscale ». Pour que tout soit clair, Salin expose en détail « l’échec du modèle social français », et souligne que cet échec est d‘autant plus grave et douloureux que les « occasions perdues » abondent : de 1995 où toutes les chances étaient réunies après la « grande et terrible cassure » survenue en 1981 au second mandat de Jacques Chirac où celui-ci a montré qu’il ne ratait jamais « une occasion de défendre les idées de la gauche la plus traditionnelle. » Le résultat ? « alors que le monde se transforme rapidement, que la prospérité s’étend, non seulement du fait des innovations technologiques, mais surtout de ces profondes réformes institutionnelles », la France continue à affirmer sa différence « avec arrogance » et sans se rendre compte qu’elle est devenue la « risée du monde ».

En sortir ? Il faudrait remédier, répond Salin, au « vide idéologique de la droite française », et rompre avec une pensée dominante où se mélangent « attitudes technocratiques » et « égalitarisme vague ». Salin veut croire que c’est possible, et propose quelques pistes d’espoir basées sur la déréglementation, la concurrence, une Europe très différente de celle qui se construit et basée sur le libre-échange et la « différenciation ».

Salin évoque aussi les vertus stimulantes de la mondialisation, bénéfique « pour une raison bien simple : elle signifie l’extension de la concurrence aux producteurs du monde entier » et il réfute tant les théories de « l’échange inégal » dont il montre l’essentielle fausseté (« il existe un principe universel, à savoir qu’un échange libre est profitable aux deux partenaires : sinon, bien sûr, ils ne le décideraient pas ») que les dogmes « altermondialistes » qui s’obnubilent sur la répartition des richesses existantes et se révèlent prêts à détruire la perspective de création de richesses futures. (« que les altermondialistes soient ignorants, ce devrait être une évidence », note-t-il, en précisant qu’il comprend la bienveillance du personnel politique envers ces gens, « ils sont des alliés objectifs dans leur effort perpétuel pour introduire la contrainte publique dans l’univers de la liberté des échanges »). Salin conclut néanmoins en écrivant qu’il n’y aura pas de changement majeur sans un « renversement complet des habitudes de pensée ».

Ce renversement est-il encore possible en France avant que le déclin soit devenu irrémédiable ? Les conditions sont là aujourd’hui, en ces temps de troubles, pour qu’on le découvre vite.

Pascal Salin, Français, n’ayez pas peur du libéralisme, Odile Jacob, 2007, 285 p., 25,90 euros

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Comments (9)

  • picardet Répondre

    Bravo pour le commentaire de Gérard Pierre. Quant à Jaurès…..je l’imagine dans les manifs derrière le khmer besancenot

    27 novembre 2007 à 19 h 49 min
  • Anonyme Répondre

    A l’intention de ceux qui n’ont pas lu cet ouvrage de Pascal Salin et plus particulièrement de ceux qui en parlent quand même :

    Un livre d’une exceptionnelle clarté, écrit par un économiste dont la pensée décapante ignore le politiquement correct.

    Message d’espérance quelque peu utopique, non pas en raison de l’irréalisme des principes et méthodes enseignées, mais compte tenu du point où est parvenue la France, et bien d’autres pays, dans leur marche vers un collectivisme qui s’ignore le plus souvent.
    Il y est démontré, une fois de plus et avec brio, que l’économie est porteuse du social, dans le sens où la création de richesses est indispensable au financement du progrès en tout, et non le contraire. 

     Est-ce une nouvelle utopie, que celle qui consiste à penser qu’il pourrait être mis fin à la complicité de politiques et de fonctionnaires de toutes tendances dans la spoliation des actifs, et dont le pouvoir dans l’état repose sur la démagogie pratiquée à l’égard de citoyens trompés, dont l’ignorance n’a d’égal que celle de maîtres qui devraient être leurs serviteurs ? Peut-être pas, car au mieux, une réaction de simple bons sens, dictée par la nécessité, se traduira par une révolution (pacifique ?) au terme de laquelle les valeurs seront remises en ordre ou, au pire, lassés d’être spoliés, les actifs fuiront dans de telles proportions que l’économie des pays concernés y perdra le minimum de dynamique nécessaire à leur existence. La fin de l’URSS est riche d’enseignements à ce propos.

     Extraits & citations :

    – Que sont la fiscalité et la réglementation, sinon des atteintes au droit des personnes ?
    – Toute richesse est nécessairement créée par des efforts humains de travail, d’épargne, d’imagination.
    – Les socialistes aiment tellement les pauvres qu’ils n’arrêtent pas d’en créer.
    – … certes on ne leur avait pas appris à l’ENA, que les emplois étaient créés par les entreprises et non par les préfets.
    – … les incantations permettent de se passer de la compréhension de la réalité.
    . … la formation en théorie économique donnée par l’ENA ne contient pas suffisamment d’approfondissement économique pour la plupart de ses étudiants.
    – … des gouvernements d’hommes et femmes sans convictions et dont le credo consiste essentiellement à céder aux injonctions d’une bureaucratie syndicale dont la représentation s’arrête presque aux frontières de la fonction publique.
    – Les véritables fractures sociales sont, aujourd’hui comme hier, celles qui existent entre d’une part, tous ces hommes et ces femmes, riches ou pauvres, qui travaillent, qui imaginent, qui entreprennent et, d’autre part, ceux qui vivent de transferts et de privilèges ; ce sont celles qui existent entre ces hommes et ces femmes qui gagnent honnêtement leur vie et tous ceux qui s’enrichissent par la corruption ; ce sont celles qui existent entre tous ceux qui respectent la parole donnée dans un contrat privé et ceux qui croient pouvoir oublier leurs promesses parce qu’ils disposent du pouvoir d’Etat. Le vrai fossé, c’est celui qui existe entre une nomenklatura publique, irresponsable et inamovible, et tout ce peuple d’hommes et de femmes actifs qui ont l’angoisse du lendemain : salariés qui risquent de se retrouver au chômage, artisans, petits entrepreneurs suspendus à leurs bilans et menacés par le fisc, travailleurs indépendants  dont le sort quotidien dépend de leurs efforts et de leur imagination.
    – Chaque emploi est créé par des efforts humains.
    – Parmi les préceptes fondateurs de la société française d’aujourd’hui : punissons ceux qui travaillent beaucoup, récompensons ceux qui travaillent peu !
    – Ce n’est pas la réduction du temps de travail , mais son augmentation – ainsi que l’allongement de la vie professionnelle – qui permettrait aujourd’hui de résoudre le problème du chômage, de financer la croissance des dépenses de protection sociale et de mieux satisfaire les besoins concrets des individus.
    – … la loi de la majorité est préférable à la loi de la minorité.
    – Il suffit que les médias, grands spécialistes du « larmoyisme social », propulsent un évènement particulier à l’attention des masses pour que se mette en marche la grande machine de la démocratie émotionnelle et compassionnelle.
    – Il est tout à fait étonnant que l’on parle continuellement d’une crise du capitalisme – à partir de quelques exemples comme celui d’Eron –, alors qu’on ne parle pas de « crise de l’étatisme », bien que celle-ci soit permanente, profonde, généralisée et de grande ampleur.
    – C’est par des procédures d’essais et d’erreurs successifs qu’on cherche indéfiniment à améliorer le fonctionnement des organisations privées. Tels est le rôle éminent du marché libre et du capitalisme.
    – … nous ne prétendons pas qu’il faut être égoïste, mais seulement qu’on a le droit de l’être et, respectueux des droits d’autrui, que nous ne devons reprocher à quiconque son égoïsme. Je dois me défendre contre celui qui porte atteinte à mes droits légitimes, mais je n’ai pas à lui reprocher son égoïsme éventuel.
    – … en France, où la culture de la responsabilité a complètement disparue … on croit qu’il suffit de créer une "autorité de régulation" ou une quelconque haute autorité, meublée par les hôtes habituels de la nomenklatura politique et syndicale, pour résoudre tous les problèmes.
    – … [alors] que nous sommes tous capables, à titre individuel, de distinguer une action libre d’une action forcée … cette distinction fondamentale est totalement évacuée de la réflexion économique dominante à notre époque.
    – La situation fiscale actuelle pousse par ailleurs à l’émigration les plus productifs et les plus innovateurs et elle freine l’immigration des plus productifs, ce qui réduit d’autant les possibilités de croissance et la création d’emplois rentables.
    – Ce sont les individus qui créent les richesses, l’Etat ne fait que les déplacer, au gré des majorités électorales, favorisant les uns aux dépens des autres et détruisant au passage les mécanismes subtils qui permettent aux hommes d’accorder leurs désirs et de faire croître leurs richesses : c’est ainsi que la « politique sociale » détruit les emplois.
    – La réduction du temps de travail, telle qu’elle a été pratiquée avec la loi des 35 heures … n’est rien d’autre qu’un partage du chômage.
    – Il ne peut pas y avoir d’abus dans une société libre, à partir du moment où les droits sont définis et défendus.
    – Il faut aider les français à quitter la vision dominante d’inspiration marxiste selon laquelle les citoyens seraient membres de classes antagonistes qui lutteraient pour le partage de la richesse, alors qu’en réalité c’est l’Etat qui avive ces antagonismes en permettant aux citoyens de s’enrichir, non pas par leurs propres efforts de création, mais par leurs efforts pour faire jouer le pouvoir de contrainte de l’Etat à leur profit.
    – A propos de l’Europe : Construire une supernation aussi oppressive et spoliatrice pour les citoyens que le sont la plupart des nations actuelles, tel est le rêve de bien des politiciens, qui arrivent même à le faire partager à leurs futures victimes.

    Rien d’étonnant à ce que Pascal Salin, décrié par une gauche que scandalise des vérités dénonçant ses erreurs, ait tant de mal à trouver de réels appuis à droite.

    27 novembre 2007 à 18 h 26 min
  • Anonyme Répondre

    Dans son excellent commentaire, Gerard Pierre nous explique simplement une des "limites" de la Démocratie. Je ne sais pas si le sujet a sa place ici, mais il a certainement sa place quelque part, et vite, et sérieusement, car la Démocratie ne semble pas capable de perdurer intrinséquement, vite et sérieusement car le sol s’effondre sous nos pieds. Bravo et Merci a G.P. de mettre cette question en lumiere.
    J’ai du mal, a contrario de qqs commenteurs bien connus des 4 V,  dont G.P. , justement et J.C.T., a imaginer "autre chose" : Le retour a une forme de Monarchie, bien tentant a cause de certains "effets sacrés" du monarche et de ce qui en découle (sens du "sacré", noblesse,  gravité, valeurs) ne me semble pas … adapté, meme si les hommes vivent et vécurent avec des rois et roitelets pendant et depuis des millénaires.
    L’homme de bien recherchera toujours l’outil, l’objet, l’entreprise ou le systeme qui l’anoblira, qui lui permettra de se dépasser; ceci est notre moteur, le moteur de l’évolution des peuples et des citoyens, meme ces couillons de Socialos se voient en Chevalier moderne quand ils veulent augmenter la voleuse solidarité, quand ils votent les greves contre le Dragon Patronat.
    Mais n’y a t il pas d’autres options que celle du dirigeant tout puissant et de droit divin pour réguler nos sociétés? Cette option n’a t’elle pas déja faillie, de mutiples fois, tout comme la démocratie est en train de le faillir actuellement (car auto-destructrice et incapable de conserver la continuité de nos civilisations) ? Ou bien, au dela des méthodes et des systemes, ne serait ce pas "nous-meme" qui trouvons le moyens de "bousiller" tout ce que l’on a construit?
    Les raisons des échecs humains sont nombreuses et … récurentes : hyper-égoisme, avidité, manque d’équilibre (mot clef, l’équilibre), manque de longue vue, manque de courage, manque de noblesse,  etc… toute une liste de qualités qui ne sont plus "portées" par nos démocraties. 
    Sans doute ces auto-sabotages et destructions sont une nécessité naturelle, un rappel de la non-éternité de nos entreprises, de la minceur de nos moyens, d’une évolution cyclique mais permanente.

    Bon, c’est pas tout ca, alors deux choses, Primo, G.P. est un malin quand il cite St Ex, car il a peu de chance de se tromper, et Secondo, oui, il faudrait lire ce bouquin de Pascal Salin, car nos problemes sont ICI, sous nos pieds et devant nos yeux, et non pas en Iraq!!!

    Best,

    Mancney

    27 novembre 2007 à 17 h 05 min
  • Jaures Répondre

    Je ne rentrerai pas dans un débat avec vous, vos idées relevant de la croyance et donc difficiles à débatre. Pour un socialiste, l’égalité n’est pas l’identité. "Tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits" est notre credo. Que les hommes soient à l’arrivée inégaux en termes de richesses, de notoriété, d’accomplissement personnel ne choque personne si, au départ, tous disposent des mêmes chances. Or, beaucoup expliquent par des inégalités "naturelles" des situations sociales iniques. Si, parmi les 15% de jeunes qui sortent de l’école sans qualification la quasi totalité est issue de milieux défavorisés, ce n’est pas en raison d’une tare naturelle héréditaire. Donnons à chacun les mêmes moyens de s’instruire, nous verrons alors comment s’expriment les talents issus de la créativité et du travail. Bref, avant de juger qui est premier sur la ligne d’arrivée, veillons à ce que tous aient à parcourir la même distance et que certains ne soient pas handicapés d’un sac plus ou moins lourd tandis que d’autres seront chaussés de rollers et partiront 1heure avant tout le monde.

    27 novembre 2007 à 13 h 02 min
  • EcranBleu Répondre

    Voici venu le temps de régler les comptes.

    L’œuvre maçonnique de destruction systématique de la France touche à sa fin. Nous vivons des années historiques. Les Français vont-ils se réveiller et chasser les maçons des postes à responsabilité, remettre de l’ordre dans les banlieues, renvoyer tous les immigrés dont la France n’a pas besoin et jeter aux chiottes ce socialisme surannée ?

    Je pense plutôt qu’ils vont se laisser écraser et convertir de force.

    27 novembre 2007 à 6 h 24 min
  • Gérard Pierre Répondre
    LIBERTE , EGALITE , FRATERNITE
     
    Comment peut-on croire que l’on peut édifier une construction sociale durable en recourant à deux principes sacrés pour secourir un troisième principe imbécile ?
     
    En tant que chrétien, je suis intimement habité par la notion qui présida à la création du monde et de l’homme par Dieu. L’homme a été créé libre, à l’image et à la ressemblance de Dieu, dans un monde à parachever. Sans cette liberté point de responsabilité, point de choix, point de possibilité d’entreprendre afin de parachever la création. La liberté de l’homme n’est donc pas négociable. Seule la responsabilité qui est son corollaire, en revanche, lui fixe ses limites.
     
    Fraternité est le terme laïcisé de l’amour du prochain enseigné par les Evangiles pendant les dix neufs siècles qui précédèrent la désacralisation de cette notion et la tentative de récupération de son concept par mutation sémantique. Les héritiers des repreneurs sanguinaires de cette notion curieusement assimilée tentent aujourd’hui de nous faire croire à la devise « Un pour tous » alors que l’écho de la voix de leurs tribuns nous renvoie « et tous pour moi ! ».
     
    Le produit de sortie de ces deux principes frelatés devrait être, selon eux, l’égalité, utopie d’une suprême imbécillité parce que contre nature.
     
    L’intelligence n’est pas également répartie. La force physique est assez diversement distribuée. La volonté varie d’un individu à l’autre. La beauté relève d’une loterie. L’homme et la femme sont différents, encore que l’on peut se demander si certaines et certains s’en sont vraiment aperçus. Or qu’est-ce que l’égalité ? ………… la plupart d’entre nous ne se pose même plus la question.
     
    L’égalité n’est simplement que la qualité d’une quantité, d’une dimension, etc, qui a la même valeur, la même mesure qu’une autre, et se traduit en arithmétique par le signe « = »
     
       Cette notion s’applique donc à des entités physiques ou abstraites mesurables.
     
       Inscrit au fronton des mairies de France, dans un contexte de laïcité, ce concept se circonscrit strictement aux droits et devoirs des ressortissants vivant sur le sol national.
     
       Pour le reste, chaque être humain est un être unique dans le temps et dans l’espace et chaque Unicité constitue la diversité et la richesse de l’Humanité. Chercher dès lors à disséquer chaque Unicité pour la comparer à une autre et la relativiser en termes d’égalité, de supériorité ou d’infériorité revient à déshumaniser l’Être, à nier son originalité et sa spécificité non mesurables, à vouloir réduire son Unicité à de simples éléments matériels quantifiables.
     
       Dans une société matérialiste, édifiée sur les ruines de la spiritualité, où l’étude des sciences dites exactes propose un boulevard royal aux ambitieux, il est difficile de prôner l’abolition des signes mathématiques dans l’appréhension de l’Humain. Les tenants de l’idée selon laquelle ce qui ne se mesure pas n’existe pas sont encore légions. 
     
       Vouloir mettre l’Homme en équation a toujours été l’obsession des totalitaristes, chez qui l’utilisation à tort et à travers du signe « égal » a souvent servi à divertir de bien braves personnes. Je préférerai toujours Saint-Exupéry qui affirmait en toute simplicité : « Celui qui est différent de moi, loin de me léser, m’enrichit. » Il est ainsi des choses auxquelles les femmes sont naturellement aptes et que les hommes ne réaliseront jamais, des domaines où la femme excelle et où l’homme peine. L’inverse est également vrai. Les uns ou les autres n’en constituent pas pour autant une moitié inférieure ou supérieure de l’humanité. Il n’y a simplement que des différences qui trouvent leur accomplissement dans l’addition.
     
       Que de richesses inestimables à jamais enfouies dans l’océan de l’égalitarisme !
     
       Débarrassés de ce postulat stupide dont l’idéologie surannée qui la sous tend n’a produit qu’un laminage par le bas, alors enfin, nous pourrons peut-être oser la liberté.
     
       Ce n’est en tout cas pas la voie que semble vouloir emprunter le jeune vieillard de vingt six ans qui se trouve à la tête d’un syndicat étudiant composé majoritairement d’éphèbes cacochymes. Ceux-là, nous les aurons à vie sur les bras : ils ne risquent pas de s’expatrier, ………………… sauf à faire de l’humanitarogauchisme au sein d’une ONG style arche de zozos.
       Courage malgré tout, ne tuons pas l’espérance.

      

    26 novembre 2007 à 18 h 30 min
  • Anonyme Répondre

    Merci Monsieur Aftalion, voici certainement un livre a lire et a faire lire.

    Et puis tant que l’on y est, on pourrait aussi lire ou relire " Le Crepuscule de l’Islam" de Jean Jacques Walter; comme ca, juste pour "savoir", pour comprendre".  Apres ca, on fera ce qu’on peut, n’est ce pas, c-a-d probablement pas grand choses.
    Combien de vrais French resistants en WWII?  1%?  2%?

    http://www.editions-de-paris.com/article.php3?id_article=56

    Best,

    Mancney

    26 novembre 2007 à 15 h 51 min
  • Jaures Répondre

    Un ramassis d’icées reçues: La France n’a pas plus de tradition libérale que socialiste, à moins que Salin n’ai jamais entendu parler de Saint-Simon, Fourier, Cabet, Leroux, Blanqui, Jaures, …

    Les jeunes Français partent pour l’étranger, c’est vrai (60 000 par an). Mais pas plus que les autres (moins que les jeunes Britanniques par exemple). Et surtout, au bout de 5 ans, 90% reviennent. Que l’on augmente les crédits de la recherche, que l’on arrète de précariser les professeurs et de les sous-payer et les meilleurs resteront en France.

    26 novembre 2007 à 15 h 22 min
  • Jaures Répondre

    Un ramassis d’icées reçues: La France n’a pas plus de tradition libérale que socialiste, à moins que Salin n’ai jamais entendu parler de Saint-Simon, Fourier, Cabet, Leroux, Blanqui, Jaures, …

    Les jeunes Français partent pour l’étranger, c’est vrai (60 000 par an). Mais

    26 novembre 2007 à 15 h 20 min

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