Peut-on sauver les retraites ?

Peut-on sauver les retraites ?

Parmi les nombreux dossiers non traités aujourd’hui en France, et qui ressemblent à autant de bombes à retardement prêtes à exploser, il en est un qui risque d’être plus douloureux que les autres, plus difficile à désamorcer, et dès lors, plus lourd de conséquences : celui des retraites, qui reposent toujours très massivement sur un système de répartition.

Ce système équivaut à une redistribution horizontale par laquelle les actifs d’aujourd’hui subissent un prélèvement sur leurs salaires destiné à payer les pensions des retraités d’aujourd’hui, et devront compter sur les actifs de demain pour payer leurs propres pensions lorsque le moment de la retraite sera venu pour eux. Quand la redistribution horizontale a été mise en place, il y avait environ sept actifs pour un retraité. L’espé­rance de vie des personnes à la retraite était, de surcroît, assez basse, ce qui affaiblissait encore la charge.

Graduellement, les paramètres ont changé. Le nombre de retraités s’est accru bien plus vite que le nombre d’actifs, et nous sommes désormais très près du chiffre de deux actifs pour un retraité, ce qui change tout. L’espérance de vie des personnes à la retraite a considérablement augmenté, ce qui est heureux pour les personnes concernées, mais n’arrange rien au système.

Des signaux d’alarme ont été tirés depuis longtemps, mais en vain, car, dans ce pays, le mot de capitalisation se rapproche tant du mot capitalisme qu’il suscite l’horreur des bien-pensants.

Il importe néanmoins de regarder la situation en face, et de tenter de voir s’il reste encore une issue autre que le cataclysme et la banqueroute qui se dessinent.

C’est à cette fin que mon ami Jacques Garello, professeur émérite d’économie, président de l’ALEPS (association pour la liberté économique et le progrès social), a publié un salubre et indispensable petit livre, qu’il faut mettre entre toutes les mains, à commencer par celles des dirigeants de tous les partis.

Le livre s’appelle « Comment sauver vos retraites ». Il part d’un constat : près de 90 % des Français sont inquiets et voient la banqueroute approcher. Ils discernent que les réformes évoquées ici ou là ne résoudront strictement rien et seront de misérables subterfuges qui vont conduire essentiellement à la gestion de la pénurie : alourdissement graduel de cotisations qui n’en sont pas (payer la retraite des retraités du présent n’est pas cotiser pour sa propre retraite), diminution du montant des pensions versées, recul de l’âge de départ à la retraite.

Plutôt que d’en rester au constat et de céder au pessimisme, Jacques Garello dit qu’il y a une issue et qu’elle se situe du côté du capitalisme et de la capitalisation. Il faut, écrit-il, « sauver ce qui peut l’être encore », se diriger vers la « liberté de choisir », aller vers un « système d’épargne personnelle capitalisée », et le faire au plus vite. S’adressant directement au lecteur, Jacques Garello ajoute : la transition « ne vous ferait courir aucun risque », bien au contraire. « Des pensions, aujourd’hui à peine égales (en moyenne) à la moitié de votre dernier salaire, pourront être doublées, et vous paierez beaucoup moins cher ». « Grâce à votre épargne investie dans les fonds de pension, la croissance sera stimulée et le chômage sera réduit ».

L’argumentation est solide. Les références scientifiques sont incontestables. Ce qui bloque, dès lors ? L’absence de politiciens prêts à dire ce qui devrait l’être. L’absence de courage et de lucidité chez tant de journalistes englués dans une stérile pensée unique. Est-il possible de surmonter le blocage ?

J’aimerais le penser. Le livre de Jacques Garello donne, en tout cas, à ceux qui le voudraient tous les éléments nécessaires pour y parvenir. 

Guy Millière

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Comments (58)

  • Théophile Répondre

    Le problème n’est pas de choisir entre capitalisation et répartition. Les impacts sont à peu près les mêmes et nous ne savons plus réinitialiser la capitalisation de toute façon. Le vrai problème est le choix des cotisations sur salaire comme unique source possible de financement. C’est une escroquerie intellectuelle. N’importe quelle enveloppe fiscale peut convenir et un raisonnement simple peut montrer qu’une TVA sociale comme enveloppe nous affranchirait beaucoup mieux des aléas liés à la part des salaires dans la production de demain…

    29 juin 2014 à 22 h 06 min
  • Oeildevraicon Répondre

    Peut-on sauver les retraites ?
    A votre question monsieur MILLIERE, je répondrai que le parti socialiste n’a nullement l’intention, ni le courage, ni la volonté de sauver les retraites du privé… bien entendu.
    La preuve: lors de la dernière réforme des retraites (pardon pseudo réforme), aucune mesure n’a été prise pour le rapprochement public-privé, pas de recul de l’age légal ni de révision des régimes spéciaux, et toujours pas de basculement vers un régime par points.
    Bien au contraire, la “socialie” s’attaque maintenant à ces privilégiés de retraités. Voir l’article de Sauvegarde Retraite, qui décrit parfaitement la situation.

    Décryptage : comment l’État vous « pique » votre retraite

    Avec l’instauration de la CASA – nouvelle taxe qui frappe les retraités (0,3 % de la pension) – l’État a mis en place une opération funeste dont les victimes sont des millions de petits retraités, y compris les plus âgés et les plus fragiles. Cette opération qu’il faut dénoncer a donné lieu à un montage peu « orthodoxe ». 

    En voici les principaux rouages :
     
    1 – Automne 2013, l’État décide de taxer les retraités. Dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale qu’il adresse aux parlementaires, il prévoit donc une nouvelle taxe qui leur est spécialement destinée : la CASA.
     
    2 – Il n’est cependant pas question de perdre la face… Nos politiques ont toujours juré la main sur le cœur qu’au pays de l’État-providence, il était inconcevable de baisser les retraites. Alors, officiellement, il n’est pas question d’une telle forfaiture, mais simplement de financer la dépendance… Qui s’opposerait à une aide aux vieillards grabataires ? La CASA est donc votée et il est prévu, dans la loi, que ses recettes soient affectées à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) chargée de venir en aide aux personnes âgées et ou handicapées.
     
    3 – Attention, subtilité ! Pour pouvoir encaisser les 350 millions d’euros que doit rapporter la CASA en 2013, il faut que de nouvelles mesures soient adoptées en vue d’améliorer la prise en charge des personnes âgées. Or, pour 2013, ces mesures n’ont pas été adoptées et doivent, de surcroît, faire l’objet d’un traitement comptable particulier. La CNSA ne peut donc pas recevoir les millions qui lui sont promis.
    C’est vraiment ballot : les 350 millions d’euros de la CASA vont être prélevés, mais la CNSA ne peut pas les recevoir ! Il faut donc attendre l’année suivante et la mise en place des fameuses « mesures » pour que la belle solidarité vis-à-vis des personnes âgées devienne effective.
     
    (Sans rire : supposons que vous gagnez 350 millions au loto… La Française des jeux frappe à votre porte pour vous offrir le chèque. Or là, évidemment, vous répondez : « non, je ne sais pas quoi en faire » ou « oui, mais il faudrait d’abord que j’ouvre un nouveau compte en banque, repassez l’année prochaine ». Pour qui nous prend-on ?)
     
    4 – En 2013, le Fonds de solidarité vieillesse (FSV) est une nouvelle fois en déficit. C’est donc lui qui va recueillir les 350 millions d’euros de la CASA. Tout n’est donc pas perdu !
    Seul « hic » : le FSV a été créé en 1993 pour soulager la trésorerie des régimes de base qui commençaient justement à accuser des déficits. Puis, par la suite, il a cumulé à son tour les déficits sans pour autant éviter que les régimes qu’il devait soulager basculent à nouveau dans le rouge… Bref, dans ces conditions, la CASA consiste simplement à reprendre d’une main ce que l’on a donné aux retraités de l’autre. Il s’agit donc ni plus ni moins de baisser les pensions déjà liquidées.
     
    5 – En 2014, la CNSA est cette fois prête à accueillir les fruits sonnants et trébuchants de la CASA estimés, désormais, à 650 milliards d’euros… Dans ce cas, il semble difficile de continuer à détourner les fonds prélevés sur les pensions et, ce faisant, à berner les retraités. Mais c’est sans compter avec l’imagination sans borne de l’administration « fiscalo-sociale ». Un nouveau tour de passe-passe est en effet opéré :
     
    – le FSV est en partie financé par de la CSG ;
    – la CNSA est également financée en partie par de la CSG ;
    – la CASA est retirée au FSV pour être réorientée vers sa destination initiale : la CNSA (650 millions d’euros) ;
    – mais, comme par hasard, 650 millions d’euros de CSG sont retirés à la CNSA ;
    – et, toujours comme par hasard, 650 millions d’euros de CSG supplémentaires sont affectés au FSV…
     
    C’est l’alchimie mystérieuse des retraites : abracadabra, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme… L’arnaque continue.
     
    Certes, quelques députés se sont rebiffés contre une telle pratique. Mais, le succès de leur résistance n’a été que très partiel. Ils ont simplement réussi, par amendement, à préserver 100 millions d’euros sur les 650 prévus. Autrement dit, ce n’est finalement pas 650 millions d’euros de CSG qui sont retirés à la CNSA au profit du FSV, mais 550 millions. Il fallait bien laisser un petit peu de viande au chien pour éviter de réveiller tout le quartier…
     
    Cela ne vous rappelle rien ? La vignette auto avait en son temps été créée pour venir en aide aux personnes âgées dépendantes. Mais elles n’en ont jamais vu la couleur…
     
    Enfin, il faut également se souvenir que lorsqu’elle a été instaurée, la CSG avait un taux « raisonnable » de 1 % et qu’il n’était surtout pas question de l’augmenter. Mais, vingt ans plus tard, elle frappe les pensions à hauteur de 6,6 %. Or, le ver de la CASA est dans le fruit et, déjà, il se murmure qu’il faudrait l’augmenter… Elle aussi !

    Alors faudra t-il une nouvelle révolution pour qu’enfin cessent les privilèges de la caste dirigeante: politique, syndicaliste et médiatique?
    Ma réponse est: Oui.

    15 juin 2014 à 18 h 17 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Oeil-,
      le système de répartition français mal construit n’est pas étanche , il lui faut des rustines, n’importe quelles rustines et des rustines sur les rustines. Une chatte n’y retrouverait plus ses petits.
      Bientôt il coutera moins de pomper l’eau à côté du rafiot pour qu’il reste à flot q.
      Mais autant prêcher dans le désert, the show must go on until the bitter end.

      16 juin 2014 à 10 h 37 min
    • Jaures Répondre

      Oeil, la question est comment gérer l’augmentation de l’espérance de vie et ses conséquences ?
      Il est vrai que quand l’espérance de vie, il y a 50 ans, ne dépassait pas 70 ans pour les femmes et 65 ans pour les hommes (avec une retraite à 65 ans), les problèmes de déficits et dépendances ne se posaient pas.
      Il n’y a pas deux alternatives: soit nous faisons fonctionner la solidarité et payons les frais des conséquences de vies prolongées au-delà de 80-90 ans, soit nous laissons chacun organiser sa prévoyance en acceptant que de plus en plus de nos aînés finissent dans des mouroirs après avoir dû travailler après 70 ans. Voire même de constater que l’espérance de vie stagne ou régresse.
      Le problème est qu’aujourd’hui, plus personne ne veut payer: ni pour les autres, ni même pour lui-même.

      16 juin 2014 à 12 h 54 min
      • Oeildevraicon Répondre

        Le problème est qu’aujourd’hui, plus personne ne veut payer: ni pour les autres, ni même pour lui-même, écrivez-vous .

        Mais surtout pour les autres, du moins certains autres.
        Vous savez ceux entre autres, à qui l’on donne tous, tous les droits et avantages dès qu’ils mettent le pied sur le sol français.

        16 juin 2014 à 21 h 26 min
        • Jaures Répondre

          Bien sûr, cher Oeil: il faudrait quand on cotise désigner qui pourra profiter de nos prélèvements. Pas celui-ci: pas assez ceci, pas cet autre, pas assez cela.
          Mais quand viendra votre tour, qui vous mettra sur sa liste ?

          16 juin 2014 à 22 h 16 min
          • HansImSchnoggeLoch

            Ceux qui ont payé sont déjà sur la liste. Ceux qui n’ont pas payé seront mis sur liste par le bon vouloir du prince.
            Les parts seront ensuite distribuées en conséquence.
            C’est cela la justice vraie des socialistes.

            18 juin 2014 à 21 h 26 min
  • André Répondre

    Je ne suis ni hostile au système de retraite par répartition ni hostile au systeme de retraite par capitalisation. Je pense que les deux systèmes se valent. Les socialistes ont tort de diaboliser le système par capitalisation mais les libéraux ont tort de penser que le système par répartition est condamné à la faillite. Il n’y a pas de système idéal, il ne faut pas faire preuve de dogmatisme.
    Le système par capitalisation est aussi en partie un système par répartition car les retraites d’aujourd’hui sont payés par les bénéfices, les interets et les cotisations d’aujourd’hui qui sont prélevés sur les salaires et les entreprises comme dans un système par répartition ou ce sont les entreprises et les salaries d’aujourd’hui qui paient les retraites actuelles.

    14 juin 2014 à 20 h 57 min
    • Jaures Répondre

      Je suis tout à fait de votre avis.D’ailleurs, le système français est très divers: répartition pour la base, système par points pour les complémentaires, capitalisation défiscalisée pour ceux qui le souhaitent. Ce système est, vous avez raison, un mode de répartition puisque les fonds placés ne sont pas dans un coffre mais sur les marchés avec le risque que cela suppose.
      C’est d’ailleurs ce risque, avec les conséquences que l’on a vu lors de la crise des subprimes qui me fait choisir le système par répartition comme base, notamment pour les salariés.

      14 juin 2014 à 22 h 39 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Summa summarum:

    Une majorité écrasante des intervenants pense que le système de répartition français des retraites est une aberration. Son fonctionnement est identique à celui d’une pyramide de Ponzi.

    Des systèmes alternatifs existent, soit le système préconisé par G.Milliere, soit le système suisse transposé dans son entièreté dans le droit français.

    Palabrer plus longtemps sur le sujet devient improductif.
    Quit.

    14 juin 2014 à 16 h 36 min
    • Jaures Répondre

      Vous ne m’avez toujours pas expliqué pourquoi le système français serait une pyramide de Ponzi et pas le système Suisse alors que leurs principes sont les mêmes et totalement identiques sur le premier pilier.
      Le système Millière fait reposer les retraites uniquement sur l’équivalent du 3ème pilier (épargne individuelle) et sans contrôle de l’Etat.
      Quant au montant des pensions, il faut pour les comparer tenir compte du coût de la vie suisse qui est 30% plus élevé sur les produits alimentaires, l’énergie, la santé,…
      Mais il est vrai que, globalement, le niveau de vie est supérieur en Suisse, et cela se voit également sur les retraites. Mais encore une fois, difficile de comparer un pays de 8 millions d’habitants avec un de 66 millions.

      14 juin 2014 à 17 h 46 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Le systèrme suisse est unique, prétendre que le système français lui soit identique est une insulte faite à toutes celles et tous ceux qui en France touchent moins de 1000 euros / mois.

    À titre de référence la pension fédérale suisse se situe en moyenne dans les eaux d’un smic français.
    La pension de l’entreprise peut varier en moyenne entre 1 fois et 6 fois la pension fédérale (voire plus).
    L’incentive personnelle n’a pas de limite et je ne citerai pas de chiffres, l’imagination du lecteur fera le reste.
    Nous sommers donc loin de ce que peut toucher un retraité français hors magouilles politiques.

    Le système de pension suisse est à jour et ne nécessite pas d’emprunts sur les marchés. Par contre le système français, qui en fait abrite deux pyramides de Ponzi, l’étatique et la privée, est à bout de souffle.

    NB: Les bobards sont récompensés tous les ans par le Bobard d’Or ( voir Polemia).

    14 juin 2014 à 16 h 28 min
    • Jaures Répondre

      La pension moyenne d’un retraité français est de 1288€ soit un peu plus que le smic. Et le coût de la vie en Suisse est près de 30% plus élevé.

      14 juin 2014 à 17 h 49 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        qui vous parle de la valeur ” moyenne ” ? personnellement je connais des personnes ( en général des femmes ) qui vivent avec une retraite comprise entre 750 et 820 euros …. après avoir travaillé toute leur vie !

        14 juin 2014 à 18 h 11 min
        • HansImSchnoggeLoch Répondre

          Moi aussi, plus que les doigts de mes deux mains.

          14 juin 2014 à 21 h 07 min
          • Jaures

            Hans, je parle de la moyenne comme vous l’avez fait avec le système suisse .Evidemment,comme toute moyenne, cela recouvre des situations diverses. Je connais aussi des personnes qui n’ont que le minimum vieillesse. Croyez-vous qu’une capitalisation leur aurait été plus favorables alors qu’ils n’ont souvent eu que des carrières perturbées par le chômage, les accidents, la maladie,…?

            14 juin 2014 à 22 h 44 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Un petit rappel sur les pensions suisses pour tordre le cou aux idées préconçues.

    En Suisse le pillier “entreprise” est bien sûr obligatoire et abondé par l’entreprise et l’employé. À la retraite il reflète la carrière de l’employé, son ancienneté et sa position…
    Le capital de cette caisse doit être pérenne c.à.d. présenter des comptes excédentaires à la fin de chaque exercice. L’état fédéral n’y a qu’un rôle de contrôle.

    Le pillier “état fédéral” est également obligatoire. Collecté par l’état fédéral auprès des entreprises et des employés. Il est le pendant de la retraite française par répartition. Ses prestations sont beaucoup plus faibles.

    Le pillier “incentives personnelles” est un capital établi conjointement par l’entreprise et l’employé. Son niveau est variable et dépend surtout de l’employé. Ce capital est libérable au moment de la retraite de l’employé.

    14 juin 2014 à 13 h 04 min
    • Jaures Répondre

      Cher Hans, vous avez bien résumé le système suisse.
      Vous voyez que ce régime est obligatoire, donc antilibéral. Les prestations du premier pilier sont faible car le taux de cotisation est faible (6,5 points de moins qu’en France). Il implique également un départ à 65 ans.
      Le second pilier (entreprises) est régulé par l’Etat qui fixe le rendement et les rentes. Pour assurer sa pérennité, les rendements sont faibles (2 à 4%) et les prélèvements importants (7 à 18% selon l’âge).
      Le 3ème est une épargne individuelle comme nous en possédons en France (Perp, prefon,…).
      Je ne comprends pas pourquoi vous qualifiez de jeu de Ponzi le système français et non le système suisse. En effet, dans les deux cas le système est régulé par l’Etat et ce sont les versements des cotisants qui sont répartis. La différence est que l’équivalent de nos complémentaires est en Suisse géré par des fonds de pension sous contrôle de l’Etat.
      Et je rappelle que la Suisse n’a que 8 millions d’habitants (comme Paris et la petite couronne). La problématique est donc très différente

      14 juin 2014 à 16 h 02 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    L’état français, dans les griffes des socialistes depuis deux ans, a dépassé allégrément le seuil de 2000 milliards de dettes sans compter les dettes générées par les retraites des fonctionnaires.
    Cette dette a bien sûr aussi un héritage de droite, nul ne le conteste. Mais on constate une accélération dans la pente de cette dette depuis l’arrivée des socialistes. Personne ne s’en étonne car on connait ces gens qui ne savent que dépenser.
    L’argent ne rentrant plus, voir Laffer inc., l’état socialiste se rabat sur les emprunts pour survivre et la dette se creuse ou plutôt enfle.
    L’argent 100% chimiquement pur rentre par le haut et ressort en pipi de chat ou de chien par le bas.

    Un état pareil est pour sûr une super-pyramide de Ponzi, Cheops prend garde!

    14 juin 2014 à 12 h 44 min
  • Jaures Répondre

    “bien entendu qu’il s’agit d’une pyramide de Ponzi : s’il n’y a plus de nouveaux « donateurs » la … » répartition » de l’argent déposé devient alors impossible au bénéfice des premiers déposants ” écrit Quinctius.
    Mais alors, tout est pyramide de Ponzi.
    S’il n’y a plus de rentrées fiscales, l’Etat s’effondre.
    S’il ne rentre plus de recettes, les commerces et entreprises font faillite.
    S’il n’y a plus de cotisants, les mutuelles et assurances ne peuvent indemniser les victimes.
    Dans la pyramide de Ponzi, on prétend que ce qui est distribué est le produit des investissements alors que ce sont les investissements eux-mêmes. Dans la répartition, on sait exactement ce que sont les recettes et les dépenses: leur montant peut être modifié selon les négociations ou les lois.
    Il est évident que certains n’ont aucun intérêt à participer à la solidarité: les très hauts revenus, les riches actionnaires, les rentiers,…n’ont pas besoin de cotiser pour une retraite qui leur est déjà assurée par la nature ou le montant de leurs revenus.
    C’est d’ailleurs pourquoi les régimes de retraite sont obligatoires (même en Suisse), sinon les pauvres cotiseraient pour les pauvres et les riches pour eux-même et l’on se retrouverait au XIXème siècle, ce qui est le rêve de certains.

    14 juin 2014 à 9 h 08 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      parce que vous ne pensez pas que dans le système de retraite uniquement par répartition ne distribue pas UNIQUEMENT les INVESTISSEMENT EUX – MÊMES ? Que l’on sache toujours où en est l’équilibre ( sic ) entre dépenses et recettes semble vous rassurer alors qu’il ne s’agit bien que d’une illusion comptable ***, le déficit étant ” équilibré ” par l’emprunt … en conséquence de quoi ce système PEUT ( comme actuellement ) ne redistribuer que de la monnaie qu’il n’a pas !

      *** j’avais, il y a longtemps, donné mon avis sur ce problème à mon prof de comptabilité publique à Sup de Co , qui partageait votre façon de voir … il ne m’ a toujours pas donné sa réponse même de l’Haut Delà … paix à son âme !

      14 juin 2014 à 15 h 51 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        correction … ne redistribue pas uniquement QUE les investissements eux mêmes

        14 juin 2014 à 15 h 52 min
  • Oeildevraicon Répondre

    Au début, Je me suis dit: cet article n’est pas de Guy MILLIERE. Puis lecture “faisant”, je tombe sur ( Le livre s’appelle « Comment sauver vos retraites ». Il part d’un constat : près de 90 % des Français sont inquiets et voient la banqueroute approcher). Ouf me voilà rassuré, c’est bien lui.

    Un autre son de cloche , que d’aucuns ne vont pas trop aimer.

    Le journal télévisé hebdomadaire de La Voix de la Russie évoque l’énième réformette prévue par le gouvernement Ayrault.

    Sauvegarde Retraites est la seule association qui puisse
    comprendre l’usine à gaz que constitue le système de retraite
    français, porteur d’injustices flagrantes, notamment entre les
    retraités du public et du privé, et soumis à la gestion calamiteuse de syndicats qui ne représentent plus personne. Pour elle, la vraie réforme n’a pas lieu, le gouvernement préférant sacrifier les retraités pour sauver le système actuel.

    Les injustices flagrantes entre le système des retraites privées et celles de la fonction publique, les multiples régimes spéciaux qui font la fortune de leurs bénéficiaires sur le dos des autres retraités, la gestion calamiteuse des divers organismes paritaires par les syndicats, les milliards dépensés dans le fi­nancement de ces syndicats qui ne représentent plus personne … tout cela est connu des pouvoirs publics qui se refusent cependant à prendre les mesures nécessaires.

    Ce n’est pas de la dernière cuvée, mais toujours d’actualité.

    13 juin 2014 à 23 h 45 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Ce n’est pas de la dernière cuvée, mais toujours d’actualité.

      Quand c’est du bon vin, l’âge est une des garanties de sa qualité.
      Comme le “big one” à Frisco, on attend avec inquiétude la faillite du système social français.
      Je ne parle même pas de l’angoisse que provoquera le remboursement des dettes que ce système a occasionnées.

      14 juin 2014 à 9 h 06 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        cela dépend du … cépage, de la qualité de la vendange, et de l’habilité du vigneron à vinifier puis à élever son vin ; en somme un mariage heureux entre la Nature et l’Homme …. buvez du Bourgogne bio !

        16 juin 2014 à 9 h 13 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    La pyramide de Ponzi or de Madoff est sous les coups de boutoir du MLPS (mouvement pour la liberté de la protection sociale).

    Il faut savoir que des milliers de personnes ont déjà réussi à se libérer des griffes de la SS et des régimes obligatoires de retraite. Le mur étatique est en train de céder comme a cédé le mur de Berlin, ce n’est plus qu’une question de temps qu’il tombe et alors ce sera la ruée vers la liberté.

    Ci-joint les péripéties d’un candidat courageux coaché par le MLPS qui indique la marche à suivre.
    http://jequittelasecu.blogspot.fr/

    Le système français grince des dents, mais ne peut rien faire. Aucun de ceux qui se sont ibérés avec l’aide du MLPS n’a pu être condamné.

    13 juin 2014 à 23 h 30 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Le système français de répartition des retraites est bien une pyramide de Ponzi. Si Madoff l’avait inventé il pourrait en être fier, mais cela ne lui épargnerait pas le siècle et plus de prison qui lui a été infligé.
    On peut mettre des individus en prison, mais par principe on ne peut pas y mettre un état, qui l’aurait pourtant bien mérité.
    Ce sytème injuste, création du socialisme musclé d’après guerre, a été imposé au peuple français sans que jamais on l’ait consulté, ce qui est un comble pour un pays qui se dit démocratique.

    La solidarité est un vain mot comme le démontre le petit exemple de Pi. Et encore les régimes spéciaux qui ressemblent beaucoup aux privilèges de la noblesse d’antan n’ont pas été évoqués. Je suis sûr que Pi trouvera un autre exemple pour illustrer ces cas.

    Le système de retraite suisse serait le meilleur pour la France. Il a été expérimenté et il marche.
    Encore faudra-t’il une droite décompléxée qui fasse fi des doxa et lamentations de la gauche pour le mettre en oeuvre.

    13 juin 2014 à 18 h 06 min
    • Jaures Répondre

      Vous pouvez aussi appeler un chat un chien, ce sera toujours un chat.
      L’exemple de Pi ne tient pas. Le système ne fonctionne pas sur 3 salariés mais sur les cotisations de tous les salariés et des entreprises. Si Jean gagnait plus que Pierre, il a aussi plus cotisé (ainsi que son employeur), comme ceux qui aujourd’hui gagnent l’équivalent du salaire de Jean cotisent plus.
      Par ailleurs, si le système par répartition est si pervers, pourquoi encensez vous le système suisse dont le principal pilier repose sur ce système ? L’AVS demande 4,20% du salaire à l’employeur et au salarié. La capitalisation est obligatoire en Suisse à partir d’un certain revenu et sa rentabilité et sa rentabilité fixée par la loi. Y a-t-il tant de différences avec le système des complémentaires par points français ?
      Et je rappelle que si les suisses cotisent relativement moins, ils travaillent 3 à 5 années de plus.
      Le système dont parle Millière est libéral: plus de cotisations, une épargne privée laissée à l’initiative individuelle et gérée par des fonds de pension totalement libres.

      13 juin 2014 à 22 h 03 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        bien entendu qu’il s’agit d’une pyramide de Ponzi : s’il n’y a plus de nouveaux “donateurs ” la … ” répartition ” de l’argent déposé devient alors impossible au bénéfice des premiers déposants … ce système ( cette usine à gaz ) ne peut fonctionner que s’il est régulièrement alimenté et ce n’est plus aujourd’hui le cas … de sorte que ma caisse de retraite a été annexée par l’Etat avec la bénédiction de son ancien président; déjà que je cotisais pour des professions qui auraient pu, étant donné leurs revenus et la possibilité de revendre leurs charges et leur monopoles à prix d’or , qui auraient pu, donc, se ” couvrir ” seules !
        je préfère ne pas parler ni de la Fonction Publique, ni des autres régimes qu’on dit spéciaux … il faut bien que l’Etat protège ceux qui peuvent bloquer son fonctionnement … quant aux syndicats c’est une toute autre affaire dont j’ai déjà parlé !

        14 juin 2014 à 7 h 51 min
        • quinctius cincinnatus Répondre

          précision plus qu’utile : … l’usine à gaz est , depuis des années, alimentée par une matière première qu’on appelle LA DETTE !

          14 juin 2014 à 7 h 52 min
        • HansImSchnoggeLoch Répondre

          Excellente réponse de Quinctius.

          Je voudrai ajouter que comparer la pyramide de Ponzi au choix entre un chat ou un chien interpelle le bon sens.

          Fred Bastiat, plus loin l’a dit:
          ‘Mon niveau de réflexion est très faible bien entendu. Tout le monde ne peut avoir pour maîtres à penser Sénèque et Montaigne ! Lol’

          Je ne peux que le rejoindre sur ce point.

          14 juin 2014 à 8 h 58 min
          • Jaures

            Comme d’habitude, vous ne prenez pas temps de lire ce que j’écris avant d’y répondre.
            Quelques pages de Montaigne ou Sénèque vous feraient du bien.

            14 juin 2014 à 9 h 11 min
          • quinctius cincinnatus

            les réflexions de Seneque et de Montaigne sur le système de répartition sont en effet enrichissantes !

            14 juin 2014 à 15 h 55 min
      • pi31416 Répondre

        “Si Jean gagnait plus que Pierre”. Plus que JACQUES. Faut lire ce que j’écris. “il a aussi plus cotisé”.

        Il a aussi plus cotisé? Ça nous fait une belle jambe, il n’en reste RIEN, tout a été dépensé à payer les retraites de Jules et de Gaston, de la génération précédente (comme leurs prénoms l’indiquent). C’est le principe même de la retraite par répartition, figurez-vous.

        “L’exemple de Pi ne tient pas. Le système ne fonctionne pas sur 3 salariés”

        Ce n’est pas un exemple, c’est une illustration. Et ce qu’elle illustre vaut pour tout système d’au moins un qui trime pour au moins un qui bulle.

        Soit vous nous faites de l’enfumage en espérant qu’on ne s’en apercevra pas (c’est tout de même bien gros!) et tout va bien, soit vous êtes de bonne foi et vous croyez sincèrement qu’un calcul juste pour trois n’est juste que pour trois et peut être faux pour quatre, ou cinq, etc. Et là c’est grave, car il va falloir se cotiser pour vous payer un pyjama à très très longues manches.

        14 juin 2014 à 14 h 20 min
  • DA85 Répondre

    Le système de répartition c’est MADOFF

    13 juin 2014 à 15 h 15 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Le système de répartition de pension français, typique héritage des temps obscurs du socialisme musclé est basé sur le principe first in / first out qu’on abrège par fifo. Par définition il ne reste donc jamais rien dans le silo.

    C’est en fait une pyramide de Ponzi renversée, l’entrée ‘in’ se trouvant au sommet de la pyramide, cette entrée unique et étroite est sensée arroser toute la surface se trouvant au bas ‘out’.
    Un tel système est une stupidité absolue et le degré zéro de ce qui se faire en matière de sécurisation de pension. Mais c’est un système socialiste et comme chacune et chacun le sait même si cela ne marche pas et bien on continuera quand même parce que c’est juste et parce c’est solidaire ?? et que rien d’autre ne marche (et quoi encore??).
    Les contibuables sont les premiers financiers des pensions du service public puisque celles-ci ont peu de fonds propres et à un certain moment il était même question de ponctionner les caisses du privé.

    Un paysan utilisant ce système devrait constamment aller au foin ou à l’herbe été comme hiver pour nourrir ses bêtes

    Le système de pension suisse est certainement parmi l’un des meilleurs du monde. Je rappelle les trois pilliers, entreprise, état et incentives personnelles.
    De nombreux pensionnés frontaliers de ma région ou de mon village pourraient le confirmer mais pour ne pas être provocatif je ne citerai pas de chiffres.
    Disons simplement qu’il n’y a pas photo.

    13 juin 2014 à 14 h 02 min
    • Jaures Répondre

      Non, Hans, cela n’a rien à voir avec une pyramide de Ponzi. Celle-ci distribue des revenus fictifs qui sont en fait les nouveaux investissements. Le système de répartition est un prélèvement sur les salaires réparti sur les retraités. Cela est plutôt comparable à une assurance où les cotisations de tous servent à indemniser les victimes.
      Le système français a également 3 piliers: le système de base, les caisses complémentaires et l’assurance retraite.
      Le premier, obligatoire permet d’assurer à tous un minimum et celui-ci est plus élevé en France que dans la moyenne européenne. Le second permet aux salaires moyens d’améliorer leur taux de remplacement et le dernier est une initiative individuelle qui bénéficie d’allègements fiscaux.
      Je rappelle qu’en Suisse l’âge de départ est à 65 ans.
      Il n’y a pas de système parfait où on cotiserait peu tout en touchant des pensions élevées en partant précocement. L’équilibre est à trouver entre prélèvement, niveau des pensions, sécurité des versements, âge de départ. Tous les paramètres évoluant constamment, un ajustement permanent doit être négocié.

      13 juin 2014 à 15 h 03 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      j’avais hésité d’utiliser l’image de la pyramide reposant sur sa pointe … sachant que @ Jaurès n’est pas un adepte de la géométrie dans l’espace … vous l’avez fait pour moi bravo !

      14 juin 2014 à 15 h 58 min
  • René de Sévérac Répondre

    Juste un mot, Guy.
    Le principe de solidarité n’est pas parfait.
    Mais la fiabilité des fonds de pension repose sur le principe que les Etats endettés rembourseront … un jour. Permettez-moi d’en douter.
    Si quelqu’un veut bien développer.
    Pour ma part, je me dois de partir dans les embouteillages. Salut.

    13 juin 2014 à 8 h 54 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Tout système ne reposant que sur un seul pillier, ici l’état,est à long terme dangereux.
      Conclusion: il faut répartir les oeufs dans différents paniers.
      Le système suisse le fait.
      a) panier entreprise
      b) panier état
      c) panier incentives personnelles

      13 juin 2014 à 14 h 11 min
  • pi31416 Répondre

    Permettez-moi de saluer ici les deux grands principes de la retraite par répartition: solidarité et égalité.

    J’illustre.

    Jean et Jacques sont retraités. Pierre, qui, lui, travaille encore, cotise donc pour leurs retraites, celle de Jean et celle de Jacques.

    Solidarité. Je dirai même plus (comme Ségolène): SO-LI-DA-RI-TÉ!

    Or, il se trouve que Jean gagnait trois fois autant que Jacques. Il s’ensuit que Pierre, qui n’y est pour rien, cotise, bon gré mal gré, trois fois autant pour payer la retraite de Jean que pour celle de Jacques.

    Egalité. Je dirai même plus: égalité, JUSTICE et LIBERTÉ.

    13 juin 2014 à 5 h 55 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Le système de répartition français est minable et comme il fallait s’y attendre paie des pensions minables. C’est par définition une pyramide de Ponzi où ce qui rentre par le haut en ressort immédiatement par le bas, comme un vieux seau troué.
    Les derniers rentrés dans le système sont les moutons tondus à l’extrême et leur laine n’arrive plus à repousser assez vite.
    Ce système est condamné à mort et ne vit plus que par soins palliatifs. Environ tous les deux ans on prétend que les dernières retouches cosmétiques effectuées vont enfin être les bonnes. En vain, le mensonge perdure.

    Le système suisse grâce aux trois pilliers (entreprise, état et incentives personnelles) permet de payer des pensions décentes à ses pensionnés.

    D’aucuns prétendront que ce système a aussi cours en France, certainement pas pour le commun des mortels mais sûrement pour tous les parasites politiques et pour certains fonctionnaires.

    12 juin 2014 à 20 h 56 min
    • Jaures Répondre

      La répartition n’a rien à voir avec la pyramide de Ponzi (pratiquée par Madoff, justement).
      Et si vous comparez les différents systèmes de retraites, c’est en France que l’on cumule départ précoce et niveau de pension relativement élevé. Par ailleurs, le système suisse n’a rien à voir avec ce que préconise Millière et consort qui misent tout sur la capitalisation privée. En Suisse, la répartition est la base du système et la capitalisation (régulée par l’Etat) est assez comparable à notre système de complémentaires.

      13 juin 2014 à 9 h 26 min
  • Jaures Répondre

    “les références scientifiques sont incontestables” Ben voyons ! Si c’est scientifique, c’est forcément vrai !
    Préférable est de regarder la réalité. Si, scientifiquement, le système par capitalisation était plus performant, les pays qui l’ont adopté devraient offrir des pensions plus élevées à des retraités moins âgés. Or, ce n’est pas le cas.
    Au R.Uni, il y a peu de cotisation et donc une retraite d’Etat minimale (440€). Le reste est donc lié à l’épargne du retraité. Le résultat est 25% des retraités qui vivent sous le seuil de pauvreté malgré un départ à 65 ans (pour les hommes, 65 ans pour les femmes en 2018).
    De fait, pour subsister, de nombreux retraités doivent reprendre un job. Peut-on dés lors qualifier ce système de scientifiquement performant ?
    Le fait est que les institutions financières lorgnent sur cette manne que représente les cotisations des salariés et rêvent de les jouer sur le grand casino du marché libre et non faussé.
    Pourtant le système par répartition, à l’épreuve de la crise a montré sa solidité. Quand les irlandais se retrouvaient ruinés, leurs économies parties en fumée, les retraités français continuaient à toucher leur pension. Ce système est basé sur la solidarité des actifs envers les inactifs. Il est vrai que l’on ne cotise pas pour soi mais nos cotisations nous ouvrent des droits.
    Certes, l’évolution de la société (durée des études, augmentation de la durée de vie, baisse relative de la natalité,…) pose à ce système de réels problèmes. Mais, on le voit, le remplacer par la capitalisation ne résout rien. Bien au contraire, il accentue la précarité des pensions et l’inégalité des revenus. En outre, les taux de rentabilité nécessaires aux fonds de pensions pour distribuer des revenus et faire des profits leur font prendre des risques déraisonnables qui parfois ruinent les épargnants: on sait que près d’un fonds de pension sur deux est en difficulté.
    Bref, le sujet est comment préserver le système par répartition, pas de le livrer à de nouveaux Madoff.

    12 juin 2014 à 18 h 24 min
    • Frédéric Bastiat Répondre

      Il est vrai que Jojo est lui un éminent scientifique doublé d’un philosophe reconnu. Enfin du moins c’est ce qu’il croit.

      Deux choses sont infinies “l’Univers et la bêtise humaine” disait un grand homme, mais peut être que Jojo est seulement un homme grand.

      Petite remarque au modérateur: je lis très régulièrement ce blog depuis longtemps et je ne vois toujours pas l’intérêt de publier “les commentaires” de Jaurès valet servile d’une idéologie agonisante et qui a échoué partout et sans doute en service commandé. On trouve ce genre de guignol sur tous les forums de presse hors jours fériés et vacances scolaires et cela commence à en lasser plus d’un.

      12 juin 2014 à 21 h 36 min
      • HansImSchnoggeLoch Répondre

        Fred Bastiat: Jojo est seulement un homme grand.

        Petite anecdote de Naploléon sur la grandeur:

        Extrait du site suivant:
        http://www.napoleon1er.org/forum/viewtopic.php?p=212265&sid=344e4e6a855ac150d50d90c6d39b7618

        “Peut-être me confirmerez-vous cette autre anecdote où l’Empereur, souhaitant un jour atteindre un livre sur une étagère de sa bibliothèque, ne put le prendre en raison de ses 5 pieds 2 pouces.
        Demandant alors à Constant de le saisir à sa place, celui-ci aurait alors répondu à peu près en ces termes :
        -“Ah oui, je vois Sire, je peux l’atteindre car je suis plus grand que vous.”
        Et Napoléon de répondre : -“Non, vous êtes plus long que moi!”

        12 juin 2014 à 22 h 44 min
      • Jaures Répondre

        Cher Fred, si la lecture d’un avis contraire au vôtre vous est insupportable, si vous ne tolérez que les commentaires flagorneurs à l’égard des éditorialistes, allez sur Dreuz où pour commenter il faut payer.
        Accessoirement, vous n’avez pas exprimé votre point de vue sur le sujet abordé: protester contre ma seule présence est donc pour vous l’essentiel de votre réflexion.

        13 juin 2014 à 9 h 18 min
        • quinctius cincinnatus Répondre

          attention avec ce commentaire vous virez de façon insidieuse à … ” l’anti-sionisme ” autant dire à ….., selon les références ” partisanes “,c.à.d. du parti duquel vous êtes une indiscutable ” chenille ” ouvrière

          13 juin 2014 à 9 h 31 min
        • Frédéric Bastiat Répondre

          Mon niveau de réflexion est très faible bien entendu. Tout le monde ne peut avoir pour maîtres à penser Sénèque et Montaigne ! Lol

          En Provence on vous qualifierait de “Lou Ravi”; je serais d’ailleurs curieux de connaître votre niveau d’étude qui ne doit pas dépasser un bac confidentiel voire un BTS besogneux.

          Plus sérieusement vous savez pertinemment que tout le monde ici se fout de “votre avis” et que vous venez troller en service commandé. D’ailleurs vous n’avez visiblement rien d’autre à foutre. Vous êtes in fine plus à plaindre qu’à blâmer.

          13 juin 2014 à 13 h 43 min
          • quinctius cincinnatus

            et si @ Jaurès N’ EXISTAIT QUE PAR les ” 4 Vérités ” ( entre autres ) ? cette question mérite d’être posée !

            pour ce qui est du niveau d’étude je vois plutôt des études littéraires du genre ( sic ) ” sociologie ” ou bien alors une lourde bibliothèque sur ces sujets de société … il est patent que nous sommes dans un raisonnement ” absolu et définitif ” comme les aiment les adeptes des ” sciences molles ” ( qui ont historiquement depuis A.Comte remplacé la pensée théologique ) … et quand bien même serait il un autodidacte quel mal, quelle honte à avoir à cela … nous avons bien un nombre considérables d’hyper-diplômés dans le personnel politique qui sont de parfait imbéciles , ce qui veut signifier qui n’ont pas l’ombre de la moindre lucidité !

            13 juin 2014 à 13 h 55 min
          • Jaures

            Ah Tiens !? Je ne savais pas qu’un niveau minimal d’études était requis pour intervenir sur ce site !
            Il est vrai que présenter des diplômes est un gage de clairvoyance. Millière, par exemple, éminent professeur d’université ne nous a-t-il pas soutenu qu’il fallait trouver les ADM en Irak ? Ne nous a-t-il pas assuré quelques semaines avant la faillite de Lehman Brothers que l’économie américaine n’était pas en crise ? Ne nous a-t-il pas affirmé qu’Obama ne serait jamais élu, puis quelques semaines avant sa réélection qu’il serait assurément battu ?
            Alors oui, Sénèque, Montaigne et Alain ont ma préférence justement parce qu’ils ne sont jamais péremptoires.

            13 juin 2014 à 14 h 42 min
          • quinctius cincinnatus

            je n’ai jamais rien dit de pareil concernant un ” niveau d’étude ” exigible pour écrire sur un blog ; j’ai suffisamment connu dans ma vie des intelligences assez remarquables ” qui n’avaient que le certif ” et qui parfois même ne l’avaient pas; je pense à un vieux Portugais et à un vieux Polonais de même que j’ai connu des ” universitaires ” qui n’étaient que des ” aras ” et rien de plus

            14 juin 2014 à 18 h 19 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      tenez vous qui êtes au(x) fait(s) parlez nous un peu des … régimes spéciaux : capitalisation ? répartition ? , vol ? ou autre chose de non encore défini … scientifiquement ?

      12 juin 2014 à 21 h 50 min
      • Jaures Répondre

        Les régimes spéciaux ont été mis en place pour attirer des personnels vers les métiers des transports quand ceux-ci avaient besoin de main-d’oeuvre qualifiée. Remettre en cause le principe de ces régimes peut se discuter mais ceux qui ont été embauchés sur cette base et qui ont donc payé la sur-cotisation doivent profiter de ce qui était convenu sinon le principe du contrat n’existe plus.
        Les compensations entre caisses de retraite sont inévitables sinon les mineurs ou les agriculteurs dont les effectifs ont fondu ne toucheraient plus de pension.
        Les déficits les plus importants sont ceux de l’agriculture (78%) et des commerçants (18%).

        13 juin 2014 à 16 h 44 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      ” si c’est scientifique c’est forcément vrai ! ” …” ben voyons ! ” dit notre ….@Relativiste, se gaussant ainsi de l’esprit scientifique, qu’ il implique cependant , sans hésitation, dans les affirmations ( non démontrées et non reproductibles le plus souvent ) des sciences molles ! … ce qui est vrai c’est ce qui est, d’une part vérifiable et d’autre part … reproductible … ce sont les fondements mêmes de l’esprit scientifique !

      14 juin 2014 à 8 h 32 min
      • Jaures Répondre

        Je ne me gausse pas de l’esprit scientifique mais de ceux qui prétendent que leur opinion ou analyse est scientifique, sous entendu indiscutable.
        C’est la même démarche qu’on avait autrefois quand on disait que telle parole était exacte car conforme à la religion, l’opinion contraire étant forcément hérétique.

        14 juin 2014 à 9 h 15 min
        • quinctius cincinnatus Répondre

          en effet, vous avez parfaitement raison … rien ne vaut, aussi bien en honnêteté qu’ en fiabilité, les …. statistiques … économiques ou sociétales ! …

          14 juin 2014 à 18 h 22 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    pour une fois Guy Millière ne célèbre pas les Bush , ni ne lynche * ** Obama ! il est vrai que l’évolution de la situation en Irak n’est pas celle qu’avait envisagé l’entreprise texane ” B. § son ” ! Heureusement il y a les Kurdes, les Iraniens et … Assad !

    *** un mot choisi avec soin par moi !

    P.S : il est prof de quoi G.M. ?

    12 juin 2014 à 16 h 31 min

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