Remarques sur la politique énergétique

Remarques sur la politique énergétique

Notre président Nico­las Sarkozy a présenté à Toulon les grandes lignes de la politique future de la France.
Pour lui, c’est une évidence : l’avenir économique de la France se trouve dans la conservation de l’euro et dans le renforcement des liens économiques entre la France et l’Allemagne d’abord, entre les 17 pays de la zone euro ensuite. Un gouvernement économique européen lui semble donc nécessaire. Un tel gouvernement oblige les 17 pays à abandonner leur gouvernance économique propre et, finalement, oblige tous les peuples à imiter la façon dont le peuple allemand se comporte.

Le peuple français est-il prêt à modifier radicalement son comportement économique plus inflationniste que celui des Allemands ?
Notre président a aussi réaffirmé avec force que la France continuerait à utiliser l’atome pour produire son électricité. Ce qui permettra aux Français de payer leur électricité bien moins cher. Ce qui permettra aussi de maintenir l’industrie atomique française, une industrie de pointe, plus compétitive.


Dans mon dernier article
, j’avais fait un petit résumé historique de la domestication de l’énergie par l’homme. Et j’avais écrit :
« Puis, il y a 5 000 ans environ, les hommes ont découvert l’énergie du feu. » Plusieurs de mes lecteurs m’ont signalé cette grosse erreur et je tiens à la corriger. J’aurais dû écrire : « Il y a aussi plus de 5 000 ans. »

La première domestication du feu a, en effet, été réalisée bien avant l’« Homo sapiens » par les « homo erectus », race d’hominidés qui a précédé la venue de l’homme moderne sur terre. Il semble que la première utilisation du feu ait eu lieu 790 000 ans avant J.-C., en Israël, dans un abri-sous-roche situé à Gesher Benot. Mais certains contestent ces travaux israéliens. Les Chinois semblent avoir domestiqué le feu seulement vers 500 000 ans avant J.-C.

Je terminais mon article en parlant du programme ITER, qui travaille sur l’énergie qui sera obtenue par la fusion atomique. La fusion atomique procurera toute l’énergie dont on a besoin sans faire de déchets radioactifs. Mais les travaux d’ITER avancent très lentement, trop lentement pour certains.

Faisant suite à mon article sur l’histoire de l’homme et de l’énergie, mon ami Jean Pierre Chevallier, professeur d’économie à Nice Antipolis, tout près de Cadarache où se prépare le programme ITER, me signale un article de « Romandy News » :

« À Burnaby, en Colombie britannique, dans l’ouest canadien, les chercheurs et techniciens de “Général Fusion” vêtus de sarraus rouges assemblent un réacteur expérimental dont un premier prototype devrait être testé, selon eux, en 2014…
Les grands pays développés ont dépensé des milliards de dollars pour maîtriser la fusion nucléaire – le projet le plus important est le réacteur expérimental ITER, en construction à Cadarache en France – et n’y sont pas encore arrivés. Les hommes de General Fusion estiment leurs chances de succès à 20 ou 30 %. Mais, malgré cette estimation prudente, ils ont obtenu des financements privés et publics totalisant 30 mil­lions de dollars. »

Il existe donc actuellement au Canada, une petite entreprise privée qui propose aux investisseurs éventuels un projet de fusion nucléaire crédible.
Quand on compare les 60 mil­lions de dollars qui se risquent dans cette entreprise, aux centaines de milliards de dollars que distribuent les nations pour le programme ITER, on est obligé de se poser de très nombreuses questions…

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Comments (2)

  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    @ jopechacabri

    On arrive à contenir le plasma au centre du Tokamak. Une fusion d’environ 6 minutes en continu a déjà eut lieu sur le réacteur TORE SUPRA *) 
    Le problème principal est le refroidissement et le comportement des parois du réacteur. Les matériaux nécessaires sont en cours d’élaboration, cela prendra du temps. Mais l’issue est certaine on trouvera

    *) In addition to this, a specific device called the circular limiter, enables researchers to evacuate most of the power released by the plasma; this is what allowed TORE SUPRA to obtain a record plasma in 2003 with a pulse of more than six minutes during which time, energy on the order of 300 kWh was injected and extracted.

    Site: http://www-cadarache.cea.fr/gb/activites/fusion/

    .

    8 décembre 2011 à 21 h 22 min
  • jopechacabri Répondre

    La fusion nucléaire de l’hydrogène correspond rigoureusement à l’énergie solaire.

    Sauf que sur terre la gravité est très très largement insufisante pour contenir cette réaction.

    En somme ITER consiste à produire une gravité artificielle dans un gigantesque tore pour maintenir la réaction de fusion au coeur d’un plasma en déplacement concentrique à une célérité effarente.

    même si ça marche le bilan énergétique est très négatif et d’aucun ne se risque à prédire quand on réussira à le rendre positif.

    Les délais dont vous parlez correspondent au : "quand ça marche"

    mais malheureusement pas au : "quand c’est rentable"

    Je crois malheureusement que dans l’état actuel des choses la seule position honorable consiste à prévoir comment se passer de la plus grande partie possible de l’énergie que l’on consomme à outrance et sans modération.

    Le seul objectif actuellement réellement suportable techniquent c’est d’économiser quelques 50% de nos habitudes. Ca sera déjà pas mal en attendant de pouvoir faire autre chose…

    Les panneaux énergivore, l’électricité de chauffage, le fioul ailleurs que dans les véhicules, et autres inepties de la sorte… sont à proscrire dans les plus brefs délais.

    Encore trop de gens confondent énergie mécanique (électricité véhicules…) et énergie calorifique !

    la première vaut pratiquement trois fois plus que la seconde…

    Sachez ce qu’est 1 kW.h

    c’est soulever un poids de 98 kg à 1 mètre du sol, à chaque seconde et pendant une heure.

    ça vaut 7cts d’euro chez EdF

    et ça, on le met dans un radiateur à la con, pour chauffer de l’air ! ! ! !

    7 décembre 2011 à 23 h 12 min

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