Tous des lâches !

Tous des lâches !

L’équilibre dynamique d’une société exige qu’elle compte à la fois des conservateurs et des progressistes (qu’il ne faut surtout pas confondre avec les droitistes et les gauchistes), tout comme une automobile a besoin de freins et d’accélérateur, sans oublier que l’une et l’autre ont surtout besoin qu’une volonté lucide tienne solidement le volant et sache où elle va.

C’est pourquoi un régime présidentiel (qu’on peut appeler si l’on veut monarchie élective), assorti de contrôles et de contre-pouvoirs, est certainement le meilleur des régimes, et en tout cas le moins mauvais. Encore doit-il toujours se souvenir qu’il tire sa force et sa légitimité de la volonté du peuple souverain. Si la volonté du peuple est ignorée, méprisée ou bafouée, le régime n’a plus de démocratie que le nom. Or, force est de constater que c’est ce qui se passe en plusieurs domaines dans la France d’aujourd’hui, et ce qui est dramatique, c’est que ces manquements sont moins le fait du gouvernement que des parlementaires, dont le premier devoir est pourtant de contrôler le pouvoir exécutif et de lui rappeler ses limites.

Certes, pour respecter la volonté du peuple, il faut d’abord la connaître. C’est pourquoi les démocraties authentiques pratiquent fréquemment le référendum, y compris celui d’initiative populaire. (La Suisse est un modèle du genre). En France, les hommes politiques de tous bords éprouvent une véritable répulsion envers le référendum, ce qui est déjà en soi un symptôme d’autocratisme. En revanche, ils aiment bien les sondages, qui les éclairent quelque peu sans les obliger à rien. Toutefois, les sondages ont pour le pouvoir un inconvénient majeur : lorsqu’ils sont rendus publics, le peuple est lui-même informé de ses propres tendances majoritaires, et dès lors a tout loisir de s’indigner s’il constate que le pouvoir n’en tient aucun compte. Indignation qui est portée à son comble s’il voit que ses représentants élus font de même, au lieu de remplir leur rôle de contrôleurs et de stimulateurs du pouvoir exécutif.

Or, je rappelle qu’une écrasante majorité de Français, en constante augmentation depuis des décennies, se dit favorable à la légalisation de l’euthanasie volontaire. Ils étaient 57 % en 1988, 79 % en 1998 (étude Ipsos pour « Le Figaro » et « La Marche du Siècle ») et 88 % en décembre 2002 (enquête Ifop/Journal du Dimanche). Donc, sur ce très grave problème de société, la trahison du peuple souverain perpétrée par les politiciens de droite, de gauche et du centre est totale, arrogante et cynique. Pour refuser aux souffrants incurables le droit au suicide assisté, la démocratie française est en train de se suicider elle-même. Gribouille règne au Palais-Bourbon ! Et force m’est de faire ce pénible constat : nos députés sont tous des lâches !

Mais revenons au courage – je devrais dire à l’héroïsme – de Chantal Sébire. Non seulement cette femme (autrefois plutôt jolie, d’après les photos publiées dans la presse), ne craint pas de révéler aux caméras son visage devenu monstrueux, mais il est évident que si elle le fait et qu’elle prolonge volontairement ses souffrances (qu’elle pouvait abréger en se rendant à Zürich), c’est dans le seul but d’être utile aux autres souffrants et de mettre au pied du mur le monde politique.

Elle a écrit à Nicolas Sarkozy. Je suis sûr qu’il a été sensible à sa lettre. Mais le Président est paralysé, non seulement par l’odieuse loi Leonetti, mais plus encore peut-être par la meute enragée de ses adversaires, car ceux-ci le guettent à chaque tournant et tirent à vue sur lui dès qu’il bouge le petit doigt. J’espère bien que, les élections municipales passées, et quels que soient leurs résultats, il reprendra l’initiative. Car, même si je n’approuve pas toutes ses décisions et que je conserve un regard critique à son égard, j’estime que rien ne serait pire pour la France qu’un Président se laissant intimider par les chacals.

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Comments (45)

  • Anna Répondre

    A Iosa,

    Vous allez être contente, je suis à fond pour l’euthanasie de Michel Fourniret ……

    30 avril 2008 à 19 h 38 min
  • IOSA Répondre

     

    A ANNA…

    Notre vie, votre vie et ma vie n’appartiennent pas une tierce personne, mais il est du ressort de chacun de choisir sa vie et du comment on veut la mener ou la terminer.

    Mon commentaire est scandaleux à vos yeux et cela ne me blesse aucunement parce que je sais combien il est difficile de penser sans faire un référencement à un Dieu et donc aux interdits religieux qui en découlent.

    Si au lieu de brandir votre foi à tout bout de champs, vous y mettiez de l’amour dans votre vie et de la compréhension en votre prochain, vous pourriez être étonnée de ressentir la souffrance d’autrui au travers des mots.

    Selon votre logique, nous appartenons à Dieu et lui seul peut décider quand, comment et où  doit se produire notre fin de vie, mais dans votre logique si pieuse vous vous abstenez bien évidemment de penser qu’il soit possible que Dieu œuvre par le biais d’une mère pour rappeler auprès de lui une âme tourmentée…

    Cela va-t-il à l’encontre de vos convictions ?

    Si cela en est le cas, alors vous êtes comme tout le monde, vous faîtes Dieu selon votre image en se sens qu’il est tel que vous vous le représentez et pas obligatoirement tel que les autres se le représente.

    Relisez l’histoire de la religion chrétienne, vous y découvriez que selon elle, la femme ne possède pas d’âme et que c’est au titre de servante de l’homme qu’elle est tolérée y compris dans les ordres religieux.

     Tout au début c’est l’audace du savoir, puis le courage d’affronter la réalité qui feront de vous un être libre de sa pensée et de sa vie.

    16 avril 2008 à 22 h 46 min
  • Anna Répondre

    A Iosa,

    "Donner la mort est parfois un acte d’amour …. malgré tout"

    Commentaire scandaleux !

    Notre vie ne nous appartient pas et la vie des autres encore moins !

    12 avril 2008 à 13 h 57 min
  • IOSA Répondre

    C’est souvent le cas pour tous de trouver intolérable les faits et gestes des autres, surtout lorsque notre "bonne morale " est en jeu et du coup nous oublions la souffrance de ceux qui restent…

    Quand aux épreuves que tous nous devons plus ou moins subir, qui peut prétendre que l’épreuve actuelle de cette mère n’est pas " son épreuve " ?

    Que la société cautionne ou non ce geste, ce n’est pas le plus important…. Ce qui importe est qu’enfin cette société comprenne le pourquoi et qu’elle en débatte au lieu de se couvrir les yeux et de faire comme Ponce Pilate.

    En ce qui concerne les comptes à rendre… Je pense que cette femme devra vivre ce qui lui reste à vivre avec ce qu’elle a fait et c’est largement suffisant.

    Cessez de brandir une justice divine comme une punition, car là c’est tout le contraire du mot amour que beaucoup d’entre vous prétendent défendre.

    Donner la mort est parfois un acte d’amour….malgré tout !

     

     

    11 avril 2008 à 21 h 38 min
  • anna Répondre

    Voilà ou nous mènent les dérives de l’euthanasie, une mère supprime son enfant lourdement handicapée en se substituant à elle et en disant que c’est ce qu’elle aurait voulu, être tuée … de quel droit ? les jurés l’ont  acquitté, quel avenir pour d’autres personnes incapables de se défendre, on gêne, on supprime, je comprends l’enfer vécu par cette mère, je trouve intolérable son geste …  et intolérable que la société humaine cautionne ce geste … nous avons tous des épreuves à subir, elles ne sont pas là par hasard, certainement avons nous des choses à comprendre et nous sont elles nécessaires pour avancer car notre passage sur terre est bref  et il nous faudra rendre des comptes ! quelle décadence quand les plus faibles ne sont même plus protégés, leur avenir me semble très compromis.

    10 avril 2008 à 13 h 13 min
  • Noël Tournier Répondre

    NON M.Lance, la lâcheté n’a rien à voir dans ce problème. Vous, le pourfendeur des religions, vous révélez  pourtant l’adepte de celle qui nous envahit, au détriment d’une réelle et forte pensée. J’ai nommé le "démocratisme".

    Cette religion soutient le dogme que le Bien, le Juste, le Vrai sont contenus, et même pire, trouvent leur source dans l’adhésion de la majorité. Pas besoin d’être un grand philosophe pour démasquer l’illusion fatale et l’erreur radicale d’une telle vision.

    Rudolf Steiner disait, et je reprends totalement à mon compte ses propos: "Un mal est souvent un bien qui n’est pas à sa place".

    La démocratie est hors sujet dans cette question délicate et douloureuse. Autant il est scandaleux que Nicolas Sarkozy se soit cru autorisé à dénier le NON des français au référendum légitime sur la Constitution européenne, autant dans le cas présent concernant, quelles que soient toutes les précautions oratoires, le droit de donner la mort, le vote majoritaire ne peut pas être le critère approprié.

    Sur un sujet moins grave, on a déja vu la stupéfiante aberration de lycéens appelés à voter la femeture ou non de leur établissement (conflit du CPE) avec la bénédiction des médias, des parents et des pouvoirs publics…

    Notre pays est gravement atteint de pollution mentale masquant la faiblesse de la pensée derrière une batterie de mots-fétiches tels que démocratie, tolérance et autre lutte anti-discrimination dont l’arrogance n’a d’égale que l’indigence

    Qu’au moins, aux quatre vérités, on ne tombe pas dans ces panneaux

    Noël Tournier      [email protected]

     

    27 mars 2008 à 9 h 24 min
  • noël Tournier Répondre

    j’ai oublié de remplir les cases ci-dessus dans le commentaire que je viens d’envoyer

    puisse cet oubli être réparé sans que je ne doive récrire tout mon texte

    faute de quoi , ce débat se verrait privé d’une essentielle, unique  et décisive contribution! …

    (à l’instar de M.Lance, je m’auto-proclame "ze best", le seul qui voie juste)

    cordialement

    N.Tournier

    27 mars 2008 à 9 h 22 min
  • Anonyme Répondre

    NON M.Lance, la lâcheté n’a rien à voir dans ce problème. Vous, le pourfendeur des religions, vous révélez  pourtant l’adepte de celle qui nous envahit, au détriment d’une réelle et forte pensée. J’ai nommé le "démocratisme".

    Cette religion soutient le dogme que le Bien, le Juste, le Vrai sont contenus, et même pire, trouvent leur source dans l’adhésion de la majorité. Pas besoin d’être un grand philosophe pour démasquer l’illusion fatale et l’erreur radicale d’une telle vision.

    Rudolf Steiner disait, et je reprends totalement à mon compte ses propos: "Un mal est souvent un bien qui n’est pas à sa place".

    La démocratie est hors sujet dans cette question délicate et douloureuse. Autant il est scandaleux que Nicolas Sarkozy se soit cru autorisé à dénier le NON des français au référendum légitime sur la Constitution européenne, autant dans le cas présent concernant, quelles que soient toutes les précautions oratoires, le droit de donner la mort, le vote majoritaire ne peut pas être le critère approprié.

    Sur un sujet moins grave, on a déja vu la stupéfiante aberration de lycéens appelés à voter la femeture ou non de leur établissement (conflit du CPE) avec la bénédiction des médias, des parents et des pouvoirs publics…

    Notre pays est gravement atteint de pollution mentale masquant la faiblesse de la pensée derrière une batterie de mots-fétiches tels que démocratie, tolérance et autre lutte anti-discrimination dont l’arrogance n’a d’égale que l’indigence

    Qu’au moins, aux quatre vérités, on ne tombe pas dans ces panneaux

    Noël Tournier      [email protected]

     

    27 mars 2008 à 8 h 58 min
  • IOSA Répondre

    Iosa:    "bonnes pâques à ceux qui vivent de leur labeur… les paysans… " 

    Labeur oui! .  Mais vivent- ils  de leur labeur ou des subventions? 

    A eux qui ont vendu leur liberté pour une apparence de sécurité sans voir où on les conduisait, on leur souhaiterait en premier, non de mourir dans la dignité, mais de vivre dans la dignité, dignité qui fondait leur métier quand ils étaient paysans. Dignité qui ne caractérise plus leur emploi depuis qu’ils ont accepté d’être les domestiques des technocrates pour 4 euros  faciles à prendre…   

    Le même langage qui est desservit par la religion à savoir la confusion de certains qui par ailleurs ne sont pas " paysans"  mais partisans.

    Le mot  paysan désigne ceux qui vivent de la culture de la terre mais aussi ceux qui vivent de l’élevage et dans ce dernier ensemble, les subventions ne sont pas une manne financière pour certains, comme par exemple les éleveurs de chevaux dont les animaux non sélectionnés, ne donnent pas droit à la prime ou subvention dite d’herbage.

    En France et fort heureusement la viande chevaline n’est pas si répandue comme en Amerique.

    Pour les autres paysans dont l’acceptation des subventions est un moyen de survivre et non un moyen de gagner facilement de l’argent, il est fort regrettable là aussi de faire cet amalgame car en réalité bien peu gagne vraiment et énormément avec les subventions et seuls les plus riches possédant de grandes parcelles de terre touchent le pactole…..

    Pour autant, est il possible de critiquer et de traiter de "domestiques" ceux qui de leur labeur de tous les jours ( dimanche y compris) peine durement dans le travailler plus pour gagner …moins ?

    En ce qui concerne

    " Bien sûr, on est amené à   rejeter  tout ce qui permettrait de comprendre: en effet, on ne peut haïr et comprendre en même temps"

    De belles paroles vides qui vous desservent tout autant, car à vous lire, il semble en effet que vous êtes agnostique donc peu enclin à comprendre l’athéisme dont vous affublez Pierre Lance qui d’autre part subit les assauts conjugués de nombre d’entre vous et celà y compris des croyants.

    Nul doute que la patience  a ses limites et que partant de celà, vous vous érigez en juge omnipotent déclarant ainsi que M.Lance serait un athé militant et virulent sans analyser les causes et effets, donc la lecture de tous les commentaires déposés au sujet de cet article.

    "A eux qui ont vendu leur liberté pour une apparence de sécurité sans voir où on les conduisait, on leur souhaiterait en premier, non de mourir dans la dignité, mais de vivre dans la dignité, dignité qui fondait leur métier quand ils étaient paysans. Dignité qui ne caractérise plus leur emploi depuis qu’ils ont accepté d’être les domestiques des technocrates pour 4 euros  faciles à prendre…  "

    Après correction celà donne…

    A eux qui ont vendu leur liberté pour une apparence de sécurité sans voir où on les conduisait, on leur souhaiterait en premier, non de mourir dans la dignité, mais de vivre dans la dignité, dignité qui fondait leur avenir quand ils étaient hommes. Dignité qui ne caractérise plus leur destiné depuis qu’ils ont accepté d’être les domestiques des religieux pour un paradis hypothétique  facile à prendre…  

     

     

     

     

    26 mars 2008 à 11 h 15 min
  • Daniel Répondre

    Iosa:    "bonnes pâques à ceux qui vivent de leur labeur… les paysans… " 

    Labeur oui! .  Mais vivent- ils  de leur labeur ou des subventions? 

    A eux qui ont vendu leur liberté pour une apparence de sécurité sans voir où on les conduisait, on leur souhaiterait en premier, non de mourir dans la dignité, mais de vivre dans la dignité, dignité qui fondait leur métier quand ils étaient paysans. Dignité qui ne caractérise plus leur emploi depuis qu’ils ont accepté d’être les domestiques des technocrates pour 4 euros  faciles à prendre…   

     

    Aregundis et Barthelemy:   S’il vous plait, arrêtez de contrarier le Grand Maitre!    Chacun a besoin de béquilles pour dominer, d’autant plus quand l’orgueil est décuplé.    L’objectif  de P. Lance est de démontrer que tous les maux présents et passés sont liés de prés ou de loin à la religion, avec une nette délectation haineuse quand il charge la religion chrétienne. L’obsession de P. Lance est de trouver à tout prix un lien entre un fait posé comme négatif  et la religion Chrétienne. Et quand on cherche dans une seule direction, on trouve précisément ce qu’on cherchait.   Bien sûr, on est amené à   rejeter  tout ce qui permettrait de comprendre: en effet, on ne peut haïr et comprendre en même temps.

     Pour comprendre, il faut l’humilité d’imaginer que quelque chose nous dépasse! Heu ? Dieu par exemple! oh pardon, c’est un gros mot pour P. Lance! .  Mais que met-il donc comme préjugé derrière un tel mot ? N’aurait-il pas dé-fini Dieu pour avoir une telle allergie?

     Pour qu’il y  ait une réponse mieux vaut que la porte soit ouverte par une question.

    P. Lance oublie une chose essentielle: son propre rôle ici et maintenant par lequel il doit du coup démontrer combien ses actes sont au dessus de ce et ceux qu’il dénigre.  Hors, comment ne pas faire la comparaison entre sa haine systématique et la haine des faux religieux qui exercait leur mépris et leur intolérance en faisant dire à Dieu ce qui leur permettait de dominer. Que ferait P. lance à ceux qui l’agressent par leur crétinerie en tendant l’autre joue,  s’il disposait d’une arène pour traduire ses charmants propos en actes? 

     Et Pierre se voit et se décrit comme un grand humaniste… Intentions contredites par la réalité des rapports de force qu’il établit:   croyances, croyances!  Comme les mauvais curés: je prêche et je "crois" que cela suffit comme démonstration; et je "crois" que cela me donne le droit de traiter de haut (mépriser)  toute personne qui douterait de mes propos, moi qui prêche si bien et que j’admire!.

    Mais Pierre , le professionnel qui vit des mots et des textes, c’est toi,  pas nous. Tu as la charge de l’exemplarité! ce qui est un dérapage parmi tes lecteurs devient une faute professionnele chez toi; et pire vient réduire ta démonstration précisément dans sa dimension humaniste.

    Qu’en reste-t-il alors?  

     

    26 mars 2008 à 0 h 21 min
  • IOSA Répondre

    BRAVO !  BRAVO !!!

    Oups!! excusez moi…. un instant j’ai cru que j’étais au théatre, alors j’ai applaudis car j’ai aimé cette pièce, surtout le dernier acte qui met en si parfaite évidence l’obcurantisme religieux de certains ( à vrai dire, il y en a beaucoup ici ).

    Au début j’ai pensé que les 4 vérités se disant de droite libérale, était un mouvement touchant des subsides du vatican. Mais là et fort heureusement M.Pierre Lance redonne un air de Liberté à tous ceux qui n’ont pas cette " conviction " de civilisation rimant avec religion.

    De tous temps, la religion et quelle qu’elle soit à profitée sans vergogne des pauvres, les amenant à s’abrutir pour que personne ne puisse relever la tête, pour que personne ne puisse voir à quel point elle ment .

    Combien de rois la religion à couronné en prétextant la volonté de Dieu?

    Quelle était le montant de la dîme que la religion prélevait aux paysans chaque année ?

    Ces deux questions toute simple suffisent pour comprendre à quel point les peuplades étaient dominées par deux entités et nullement amenée a devenir une civilisation grace à celles ci.

    Ce sont les hommes avec leurs sacrifices qui ont fait de ce monde une civilisation, pas la religion qui elle demeure encore le parasite du système humain, une sorte de sida du cerveau.

    Pour en revenir à ceux qui sont contre l’euthanasie en prétextant des dérives possibles…Je tiens à souligner que vous votez pour les hommes et femmes de votre choix, sinon à vous lire, il semblerait que vous ne sachiez pas qui vous mettez au pouvoir et là ..c’est GRAVE !!!

    L’euthanasie est un choix personnel fait par une personne désirant mettre fin à sa souffrance et pas seulement physique, elle se différencie du suicide par l’accompagnement des êtres chers pour affronter la mort comme une délivrance et le dernier d’amour des uns pour l’autre.

    Le défunt euthanasié de sa propre volonté laissera ses proches le sentiment que sa dernière volonté a été accomplit comme il le souhaitait, il laissera une trace moins pénible qu’un suicide ou qu’une mort lente et douloureuse.

    Le suicide n’a pas cette caractéristique d’amour ni de délivrance, on meurt seul, abandonné des autres comme si notre existence ne valait rien….On laissera aux autres que cette amertume de n’avoir pas compris avant le geste fatidique…la culpabilité !

     

     

     

    25 mars 2008 à 20 h 34 min
  • François Répondre

    Merci Aregundis pour votre brillant propos.

    Mr Lance,

    Je ne prendrai pas la peine de vous réfuter, vos convictions en tant que telles sont respectables mais le fossé qui nous sépare ne peut être comblé. Au moins ne vous effarouchez-vous plus lorsque je vous dit athée militant, ce qui est quand même la moindre des choses à reconnaître de votre part.

    "Aucune religion d’ailleurs n’a jamais créé de civilisation, où que ce soit sur la planète, et pas plus en Egypte qu’ailleurs. Les religions sont des formations parasitaires qui poussent sur les civilisations comme le gui sur le chêne, et qui peuvent les faire mourir."

    J’avoue que cette perle restera longtemps dans mon esprit, évidemment comme gage de paix et de tolérance de la part d’un esprit si élevé.

    Cordialement,

    25 mars 2008 à 14 h 56 min
  • Aregundis Répondre
    Cher Maître,
    Vous avez décidément plus le goût du « rentre-dedans » que celui de la saine polémique. On reconnaît dans vos propos le discours exterminateur de certains intellos, les bruyants et gesticulants Fouquier-Tinville de plateau, qui se recrutent habituellement plus à gauche que dans le stratus libéral de droite. Le dogmatisme, c’est vous. Quel dommage que votre suffisance (auto promotionnelle) s’accompagne d’un si solide mépris pour l’interlocuteur.*
    Je serai bref. D’abord ma remarque sur le sens du mot « crétin » n’était qu’une incise, à vrai assez impersonnelle. Il n’était pas nécessaire de me la resservir en copie conforme. J’ai des trous de mémoire, mais pas encore au point d’oublier ce que j’avais écris la veille.
    Ensuite, vous ne daignez pas répondre sur le contenu même de mon intervention qui récuse – faits historiques à l’appui – votre absurde négation de la genèse religieuse de l’Occident. Je passe sur « l’invasion » [de la Gaule par les chrétiens] « dans le sillage des marchands », cette antienne anticléricale usée jusqu’à la corde. Vos mots sont choisis dans le seul but de dénigrer et de blesser. Tout ce qui excessif est dérisoire, Monsieur Lance. Je passe aussi sur « l’absurdité » du christianisme. Je connais mes classiques, rassurez-vous. Je ne vous ai pas attendu pour lire Celsius cité par Origène (et autres détracteurs de talent). C’est le génie des Pères de l’Église que de nous avoir transmis avec leur foi les propos acerbes ou ironiques de leurs contradicteurs. Cette honnêteté intellectuelle est propre au christianisme. Mais là n’est pas votre intérêt.
    Car le plus triste, en définitive, n’est pas tant votre antichristianisme (qui n’empêche personne de dormir) que la pauvre pirouette qui consiste à tourner en dérision son interlocuteur plutôt qu’à répondre à ses arguments. Je crois qu’il est plus sage d’en rester là. Je vous salue bien humblement.
     *Drôle de marketing qui prend le lecteur éventuel pour un imbécile et omet son nom d’auteur. Sauf un homonyme sur Google, je ne vous trouve nulle par, cher maître, pas même sur Wiki.
    25 mars 2008 à 13 h 08 min
  • Pierre LANCE Répondre

    À Aregundis : Votre texte est à encadrer, car il est exemplaire de l’horrible mélange d’ignorance et de mauvaise foi auquel peut aboutir un esprit déformé par une dogmatique. Je vous suis très reconnaissant de ce morceau d’anthologie qui confirme avec éclat la justesse de mes propos. Je ne pouvais pas rêver de meilleure démonstration à mon profit. Merci, merci vraiment. Je vous bénis mon fils… Accessoirement : Je ne donne pas de connotation insultante au mot “crétin”, et votre dictionnaire historique est exact sur quelques points (sauf l’emploi du mot pour désigner un élève bûcheur, qui ne tient vraiment pas debout). Tout le monde sait que le “crétinisme” est un terme médical désignant une débilité mentale causée, en effet, par une carence en idode qui affectait autrefois une partie des populations alpines. Il n’empêche que les dictionnaires étymologiques, et même le petit Larousse, nous donnent bien : “Crétin”, du latin christianus, chrétien”. Et votre dictionnaire historique n’explique pas pourquoi. C’est toutefois assez facile à deviner. On sait que lorsque le christianisme commença d’envahir la Gaule, il remonta peu à peu vers Lyon par le couloir rhodanien, dans le sillage des marchands latins et sémites. Et les montagnards gaulois et païens de la Savoie, lorsqu’ils prirent connaissance sur les marchés de la doctrine chrétienne (pardonnez à vos ennemis, si l’on vous frappe une joue tendez l’autre, un dieu unique a créé le monde, son propre fils ‘est laissé crucifier pour racheter nos fautes, etc.), ils la jugèrent si complètement absurde, qu’ils firent tout naturellement le lien entre les simplets de leurs villages et les prédicateurs exaltés des fariboles de Palestine. Evidemment, ce n’est pas très flatteur pour les descendants spirituels des évangélistateurss, mais cela nous conserve la trace du bon sens de nos aïeux allobroges. Mais le clou de votre diatribe, c’est la négation de toute civilisation européenne avant l’apparition du christianisme. Je n’ai aucun besoin de répondre à une telle énormité. Aux yeux de nos lecteurs, même les moins cultivés, vous venez de sombrer dans le ridicule et il est inutile que j’en rajoute. En outre, votre texte est si imbibé de dépit, de colère et de rancoeur que je préfère le planter là. Et je vous déconseille absolument la lecture de mon livre “Alésia, un choc de civilisations”, qui me valut une longue lettre de compliments d’Alain Peyrefitte. Cette lecture vous infligerait sans nul doute une effroyable et inguérissable crise d’urticaire et je ne veux pas la mort du pécheur…

    25 mars 2008 à 1 h 26 min
  • Barthélémy Répondre

    Très remarquable intervention de Aregundis, à laquelle j’adhère totalement sans aucune réserve.

    Par quelle étrange perversion ( perversio, renversement ), une civilisation en arrive-t-elle à renier ou à nier son héritage ?

    On se demande parfois comment certains intellectuels en arrivent à convertir en (pseudo)réalité, le mythe que leur cerveau, déraciné du réel, a fabriqué en un monde dont ils sont les seuls auteurs.

    Ne pas vouloir reconnaître le rôle fondamentalement anthropologique des religions c’est ne rien comprendre aux phénomènes religieux.

    En outre, pour en revenir à l’euthanasie active, n’est -il pas paradoxal qu’on n’ait jamais tant parlé de la personne humaine qu’à notre époque, où elle sombre justement dans l’anonymat de la masse et de l’Etat omnipotent.

    Alors que les hommes d’aujourd’hui se cherchent des frères d’esprit par-dessus les frontières terrestres, et ne se reconnaissent plus eux-mêmes dans ceux qui les entourent, ils se veulent des frères d’idées et mettent leurs espoirs dans des parentés d’abstraction. Ils se sont réfugiés dans les régions de la pensée par crainte et par dégoût de la réalité. Ils méconnaissent toute espèce de sol et toute espèce d’attache charnelle comme si leur pensée tirait sa substance d’elle-même et se nourrissait de son propre fonds.

    Je soutiens mordicus, même si comme chacun le sait les civilisations sont mortelles, que jamais autant qu’à notre époque une civilisation n’a mis autant d’ardeur à s’autodétruire rongée par des idéologies perverses inoculées en doses massives de socialisme utopique( l’internationale sera le genre humain ) depuis des décennies.

    Comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, la société en déroute (la dissociété) fait désormais du socialisme sans le savoir.J’en veux pour exemple parmis tant d’autres le " liberté, égalité " hors justement, si nous sommes libres nous ne pouvons pas être égaux, et si nous sommes égaux, nous ne sommes plus libres. Entre liberté et égalité, il faut choisir. Il y a une INCOMPATIBILITE ONTOLOGIQUE entre les deux.

    "L’ignorance de tout est cultivée comme essence de la domination, le non savoir intensif appris dans le dictionnaire des idées reçues concentre en lui des pouvoirs que le savoir n’a jamais eus." comme le disait si bien PH. Muray.

    Barthélémy.

    24 mars 2008 à 21 h 18 min
  • Barthélémy Répondre
    Euthanasie active et suicide avec autorisation de l’Etat.
     
    L’écrivain Belge Hugo Claus, plusieurs fois nobélisable, a été euthanasié il y a quelques jours dans un hôpital d’Anvers.
     
    Hugo Claus se savait atteint de la maladie d’Alzheimer. Il avait signé récemment une pétition contre la séparation de la Belgique.
     
    Ainsi donc, ce vieil anarchiste anticonformiste et antifasciste, bref anti-tout d’Hugo Claus s’en est allé assisté en toute légalité grâce aux secours de l’Etat bienveillant.
     
    Je me souviens d’un vieil Oncle un peu râleur et plutôt réac qui montrait  quand on lui rendait visite un fusil accroché sur la cheminée et qu’il appelait le compagnon rassurant et apaisant de ses vieux jours. Sachant sa fin prochaine, il s’est suicidé avec ce même fusil.
     
    J’entendais lors d’ un débat, une vieil dame revendiquer l’euthanasie car disait-elle " Je ne veux pas être une charge pour ma famille ". Nous y voilà, de l’euthanasie compassionnelle à l’euthanasie économique et de "confort" pour les proches, il n’y a pas très loin.
     
    Après-tout, les familles pourraient éventuellement choisir le jour de l’euthanasie en dehors de la période des vacances.
    Connaissant le monde dans lequel nous vivons, je sais que nous y arriverons  un jour ou l’autre.
     
    Je ne suis ni pour ni contre l’euthanasie, mais je pense que comme dans toute vie, il y a des actes nobles et des actes laids. La modernité et le progrès n’ont pas à se glorifier sous couvert de compassion d’actes qui sont très loin d’être aussi nobles et beaux qu’ils voudraient le faire croire.
     
    Comment dès-lors ne pas penser à Tocqueville dans " De la démocratie en Amérique "? Sur le pouvoir tutélaire de l’Etat quand il dit " Que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre?
    "Dans les siècles de ferveur, il arrive quelquefois aux hommes d’abandonner leur religion, mais ils n’échappent à son joug que pour se soumettre à celui d’un autre. La foi change d’objet, elle ne meurt point. L’ancienne religion excite alors tous les coeurs d’ardents amours ou d’implacables haines; les uns la quittent avec colère, les autres s’y attachent avec une nouvelle ardeur: les croyances diffèrent, l’irréligion est inconnue.
    Mais il n’en est point de même lorsqu’une croyance religieuse est sourdement minée par des doctrines que j’appellerai négatives, puisqu’en affirmant la fausseté d’une religion elles n’établissent la vérité d’aucune autre.
    Alors il s’opère de prodigieuses révolutions dans l’esprit humain, sans que l’homme ait l’air d’y aider par ses passions, et pour ainsi dire sans qu’il s’en doute. On voit des hommes qui laissent échapper, comme par oubli, l’objet de leurs plus chères espérances. Entraînés par un courant insensible contre lequel ils n’ont pas le courage de lutter, et auquel pourtant ils cèdent à regret, ils abandonnent la foi qu’ils aiment pour suivre le doute qui les conduit au désespoir."  ( Tocqueville: De la Démocratie en Amérique.)
     
    Barthélémy " le vieux dinosaure Catholique ".
    24 mars 2008 à 9 h 44 min
  • Aregundis Répondre
    Une réponse à Lance Pierre.
    Non monsieur, le mot « crétin » ne dérive pas de « chrétien » dans le sens insultant que vous lui donnez. Ni ne vient « de nos ancêtres » (on se demande lesquels !) C’est – je transcris : « un terme (1750) originaire des régions alpines de Suisse romande où existait à l’état endémique un syndrome d’hypothyroïdie (crétinisme) parmi des populations carencées en iode. Le mot a été utilisé dans l’argot scolaire du XIXe siècle pour désigné un élève bûcheur avec des expressions du genre : crétin du Valais ou crétin des Alpes. ». Source : Dictionnaire historique de la langue française. Le Robert. 1997.
    L’évolution sémantique s’expliquerait donc par le comportement simplet, idiot – au sens médical – de ces malades, et par analogie irrévérencieuse, aux « pauvres d’esprit » de l’Évangile. C’est-à-dire les humbles, les modestes ; catégories dont on ne saurait faire partie quand on a écrit un livre « qui laissent les théologiens le bec dans l’eau ».
    Quant à voir une « civilisation européenne » antérieure au christianisme, j’ai beau fouiller dans le dédale de mes lointains souvenirs de lycée – avec l’appoint éventuel de quelques bons dicos quand ma mémoire flanche – cette « civilisation européenne » ante-chrétienne, je ne la vois pas.* Il y eu bien des peuples celto-gaulois de culture druidique, aux origines incertaines, dont le nom varie : les Grecs, les Actes des Apôtres et les Épîtres les disent « Galates ». Une culture celtico-bretonnante imaginaire qui a nourrit le talent du harpiste Alan Stivell et celui, littéraire, de l’excellent Jean Markale et sa saga du Graal.
    Je vois bien César en 70 av. J.-C, de "civilisation européenne très antérieure", point de trace. Sauf à appeler "civilisation" quelques incursions pillardes en Italie aux origines obscures. Les premières communautés chrétiennes venues d’orient évangélisent la Gaule romaine dès le 1er siècle. Une « Europe » chrétienne latine se forme dès l’édit constantinien de Milan en 311 qui met fin aux persécutions.* Puis c’est la fin de l’Empire romain sous les coups des invasions barbares, la Gaule romanisée conquise par les tribus germaniques. Ce sera la Gaule franque, la Francia de Clovis et Clotilde, l’Espagne wisigothique et les Vandales de Genséric en Afrique du nord. Le siège d’Hippone en 429 sous le regard de saint Augustin mourant. En 451 les Huns sont refoulés par Aetius. L’année suivante, le pape Léon le Grand parvient, on ne sait comment, à convaincre Attila d’aller voir ailleurs. En 466, surgit Clovis. Il comprend, lui, que le christianisme est la religion d’avenir. Il se fait baptiser à Reims par l’évêque Rémi. Ce n’est pas du luxe ; les Francs saliens sont des brutes à demi-sauvages que les évêques, les moines et quelques saintes femmes devront instruire, éduquer, patiemment, non sans risques. Disons-le : personne n’a contraint les guerriers du dieu Wotan, et les Alains, Burgondes, Suèves, Bulgares, et autres Ostrogoths à se convertir à la religion du Christ. La chose était faite, d’ailleurs, pour certains de ces peuples envahisseurs déjà convertis à l’arianisme. Vers 640 commencera la décadence mérovingienne jusqu’à Pépin en 751 qui boucle le dernier « roi fainéant » dans un monastère. Depuis Clotaire, l’Église reste la seule autorité à se dresser contre l’arbitraire et maintenir l’espérance d’une civilisation du droit face aux descendants de Clovis, des roitelets dégénérés, qui à peine pubères déjà s’entre-tuent. Au sud les fanatiques d’Ab Al-Rahman menacent. En 800 survient Charlemagne, sacré à Reims. C’est l’alliance de l’Église et du Trône. Le traité de Verdun en 834 voit la naissance du futur Saint Empire romain germanique. C’est à partit de cette date que commence à s’édifier réellement l’Occident chrétien. En ce IXe siècle les moines Cyrille et Méthode iront évangéliser les Slaves. Au XIe l’Europe se couvre d’églises et de monastères et bientôt de cathédrales. L’Europe est chrétienne.
    Refuser ce continuum historique (hâtivement résumé), nier la substance judéo-chrétienne de l’Europe ; et nier de façon plus générale que la religion n’est pas à la base de toutes les cultures, c’est énorme. C’est insensé. Il n’est point de civilisation qui se soit édifiée sur un vide religieux. Aucune. Pas même les cultures les plus primitives, Natura abhorret a vacuo. Depuis Homo erectus le besoin de croyance, avant de former un corpus doctrinal, est consubstantiel de l’esprit humain. La religion est le fondement de toutes les cultures, sans exception. Même les pires contempteurs de l’Église sous la Convention qui prétendaient « arracher le peuple à la superstition », en l’envoyant à la guillotine, se sont fabriqué – sous l’impulsion des loges maçonniques – un déisme abstrait, un culte de l’Être suprême. Et même une déesse Raison ! Une autre de la Liberté ! Robespierre lui-même professait le dogme de l’immortalité de l’âme. Quant aux moines et à la Bénédictine… Taisez-vous donc, c’est grotesque.
    A quoi attribuer ces outrances ? A un goût pour la provoque ? A un parti pris de dénigrement autodestructeur de ses propres racines ? Ce n’est pas très original. C’est même fort branché en ces temps de repentance forcenée.  Ce qu’on peut affirmer sans risque d’erreur, c’est que tous les régimes ayant fait profession d’athéisme, tous sans la moindre exception, sont se mués en tyrannies. Et tous, des nazis à Pol Pot, de Lénine à Mao, verront dans la Révolution française le creuset de leur idéologie.
    C’est étonnant. Il suffit pourtant de regarder autour de soi pour les voir partout ces signes de cette christianité que vous refoulez avec un zèle d’apostat. « Ils auront des yeux mais ne verront point ». Il est des cécités volontaires. A lire vos papiers je ne m’attendais pas, jusqu’ ici, à de telles énormités, à un tel extrémisme qui n’a même pas l’excuse d’être laïcard. Il est vrai que je suis nouveau. Or, tout cela n’à rien à voir avec le sujet de votre article (déjà passablement agressif). Mais c’est vous-même qui prenez la mouche (et la tangente par rapport à votre sujet) chaque fois qu’un de vos interlocuteur n’abonde pas dans le sens que vous souhaiteriez. Vous lui volez carrément dans les plumes ! C’est votre droit d’affirmer votre hostilité à la religion car, certes, Internet est un immense défouloir où chacun peut déverser tout ce qui lui traverse le crâne. D’ailleurs, c’est un fait que les gens pondérés y cherchent, souvent en vain, un espace où les intervenants sachent au moins s’exprimer lisiblement. Pour autant, est-ce que cela confère licence de débiter d’inadmissibles invraisemblances ? Les « graines de philosophie » auxquelles vous vous référez pourtant vous l’interdisent : au nom de la raison, justement.
     *Il faut bien lire « ante » et non anti. Je préfère le préciser…
    24 mars 2008 à 2 h 09 min
  • IOSA Répondre

    Simple remarque mais pertinente tout de même, mais attention pas de vous, mais de moi pour vous !

    (1) je dois à l’honnêteté de dire que Simone VEIL à laquelle on doit la "Loi dite VEIL" était loin de penser que, chaque année, plusieurs dizaines de milliers de femmes décideraient de mettre à mort leur bébé pour des raisons qui n’ont rien à voir avec les possibilités d’anomalies ou de handicaps majeurs de leur futur enfant, ni même une cause de viol, comme cela avait été prévu par le Légilsateur. Celui-ci aura ainsi joué à l’apprenti-sorcier, comme il est à craindre que ce le soit pour une éventuelle loi autorisant l’euthanasie.

    On parle de la Shoah et malgré tout on va vers l’amalgame prévisible…

    Mais puisque l’on y est, allons ‘y, parlons de ce qui ne vous regarde pas…l’avortement est un droit qui doit rester aux femmes et celà quelque soit le motif, parce que bien évidemment il y a toujours un motif personnel de choisir  comment mieux vivre sa vie et surtout comme on l’entends…celà semble déranger bon nombre de personnes, qui par ailleurs ne sont même pas des femmes.

    Imaginons à l’inverse que des femmes viennent s’occuper de ce que sera demain la vie des hommes ( sous entendu des garçons) Qu’elles vous disent de porter des jupes ou même des strings et que vous devez être bien de votre personne tout le temps, mais que vous devez surtout oubliez de réfléchir.

    Imaginez aussi que cela soit vous en tant qu’homme qui devait porter un enfant que vous ne désirez pas, que vous sentez que vous ne pouvez pas donner de l’amour et un avenir à ce futur enfant …

    Quel serait véritablement votre choix, si demain les femmes devaient vous autorisez ou non à avoir une famille?

    D’autre part, l’avortement en France est autorisé tant que la date limite d’IVG n’est pas atteinte….Ce qui veut dire aussi et celà n’ en déplaise à certains, que l’embryon n’est pas un enfant.

    Ce qui dans vos propos laisse sous entendre le contraire, y compris sur la volonté du législateur que vous déformez à votre avantage en appelant "bébés" des embryons et ceci à seule fin d’ameuter le plus de pro-religieux possible à votre cause…n’est ce pas?

    Pouvez vous seulement un instant, pensez en homme libre de toute conviction religieuse ?…En somme, pensez par vous même et considerez le libre arbitre de chacun et chacune comme un fait acquis et un bienfait pour l’humanité.

    Bonnes Paques à tous les crhetiens et juifs et bon printemps pour ceux qui vivent de leurs labeurs..les paysans…(il y a des athés parmis eux)

    23 mars 2008 à 23 h 09 min
  • PASTOUT Répondre

    ce que vous demendez aux médecins, c’est de se substituer à une personne encore relativement valide pour la sucider.

    Imaginez un instant que le médecin a, non pas une seringue à la main mais un pispolet pour mettre une balle dans la tête de son patient.

    Toujours aussi convaincu!

    Bonnes Pâques

    Pastout

    23 mars 2008 à 11 h 26 min
  • Anna Woudhuysen Répondre

    Un aspect concernant ce pénible fait divers du décès de cette malheureuse semble n’ avoir pas été abordé.
    Madame Sébire a eu la terrible infortune de développer une maladie extrêmement rare autant que cruelle. Il est certain que ce cas suscitait le plus vif intérêt pour la recherche médicale; Sa mort prématurée met fin à la curiosité scientifique …

    23 mars 2008 à 8 h 25 min
  • VITRUVE Répondre

    vas-tu encore me squizzer, modérateur?
    AVE
    sujet plus que difficile
    d’autant plus que si on en venait à légiférer, j’aurais peut-être un jour ma survie qui ne tiendrait que dans la décision d’un individu bâti sur la moralité et l’humanité de certains qui s’expriment aux sujets des armes sur les commentaires de l’article de Guy MILLIERE exposé dans ces colonnes ce jour.
    J’en tremble d’avance…
    VALE

    22 mars 2008 à 17 h 20 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    "Plutôt que d’euthanasie, à la connotation sulfureuse, je préfère l’appellation de la loi MOURIR DANS LA DIGNITE" écrit ce bon JAURES. Bon sang ! mais c’est bien vrai, les gens n’aiment pas que l’on appelle EUTHANIE, l’EUTHANASIE, pas plus qu’AVORTEMENT le bébé que l’on tue dans le ventre de leur mère. Pas même "femme de ménage", une femme de ménage, "concierge", une concierge … Les gens sont si sensibles !

    Alors, on a forgé le mot INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE (et même "IVG", parce que cette appellation "interruption volontaire de grossesse" avait sans doute elle aussi une "connotation sulfureuse"). Cet euphémisme cache ce qui est devenu "l’assassinat légal" de plus de 200.000 bébés chaque année. (1) De même les partisans de l’euthanasie, au lieu de forger l’appellation "ASSOCIATION pour l’INTERRUPTION VOLONTAIRE DE VIE" (IVV !) ont préféré celle d’ "ASSOCIATION POUR LE DROIT A MOURIR DANS LA DIGNITE", ADMD (voir à ce sujet mon précédent "post"). Ainsi, le tour était joué : qui, en FRANCE aurait le courage de refuser à ses concitoyennes et concitoyens le "DROIT DE MOURIR DANS LA DIGNITE" ? A commencer par les législateurs (qui sont "tous des lâches !", nous a dit Pierre LANCE) ? Et, bien sûr les Mesdames et Messieurs TOUTLEMONDE qui comptent bien, eux aussi, mourir dans la dignité ? Tout comme moi-même ! Et c’est ainsi que, peu à peu, à grands coups de lobbying, de pressions en tous genres, voire même de menaces ou de chantage, l’idée d’euthanasie (dont pas même JAURES a le courage de prononcer le mot) fait son chemin dans l’esprit des gens. Le procédé est du même type que celui utlisé par la CGT et d’autres syndicats d’ailleurs, pour convertir des gens qui n’en veulent pas, à la grève, comme je le relevais également dans un précédent  "post".

     Heureux dimanche de Pâques à toutes et à tous, dans la Paix et la … dignité, Jean-Claude THIALET

    P.S. Dans son article, Pierre LANCE cite les 88% de Français qui se déclarent favorables à l’euthanasie. N’ayant pas vu ce sondage, et sans mettre en doute la parole de Pierre LANCE qui l’avait d’ailleurs cité dans un pécédent article, je m’interroge pour savoir si on a parlé d’EUTHANASIE ou de DROIT A MOURIR dans la dignité. Par ailleurs, je rappellerai qu’une majorité de Français sont aussi partisans du rétablissement de la peine de mort. Alors ?

    (1) je dois à l’honnêteté de dire que Simone VEIL à laquelle on doit la "Loi dite VEIL" était loin de penser que, chaque année, plusieurs dizaines de milliers de femmes décideraient de mettre à mort leur bébé pour des raisons qui n’ont rien à voir avec les possibilités d’anomalies ou de handicaps majeurs de leur futur enfant, ni même une cause de viol, comme cela avait été prévu par le Légilsateur. Celui-ci aura ainsi joué à l’apprenti-sorcier, comme il est à craindre que ce le soit pour une éventuelle loi autorisant l’euthanasie. Sans parler de l’utilisation ultérieure qui en serait faite par un Gouvernement voulant résoudre le problème des personnes âgée incotatives (voir à ce sujet les propos de Jacques ATTALI dont on sait qu’il est le conseiller et le rapporteur de Nicolas SARKÖZY) et pourquoi pas de TOUS les inactifs vivant non de leur retraite (donc des fruits de leur travail), mais des aides permanentes de l’Etat, et qui se sont installés à vie dans le parasitisme…. Allons, j’extrapole, une fois de plus , comme dirait Pierre LANCE ! Mais ne vivons-nous pas dans un pays ou l’exception devient la règle … Même si par ailleurs tout est exception dès lors qu’il faut en revenir à chaque petite personne dans un pays qui a perdu tout sens de la solidarité. Chacun pour soi, l’ETAT pour tous ! 

    22 mars 2008 à 10 h 32 min
  • Pierre LANCE Répondre

    ” je simplifie votre pensée et supprime les précautions de vocabulaire, puisque nous croyons en dieu nous sommes automatiquement des crétins incapables de penser et de s’interroger.” Bien que le nom n’apparaisse pas, je suppose que c’est M. François qui écrit cela. Vous ne simplifiez pas, vous déformez totalement afin de vous croire victime d’attaques personnelles. Je n’ai jamais dit ni pensé cela (même s’il est vrai que le mot “crétin” dérive de “chrétien”, ainsi adapté par nos ancêtres, mais je n’y suis pour rien). Ce que je pense et que j’ai déjà dit à maintes reprises, c’est que ces opinions n’ont rien à voir avec l’intelligence, qui se partage tout autant chez les croyants que chez les athées, au même titre d’ailleurs que la sottise. Ce que je dis, c’est qu’un croyant, à quelque religion qu’il appartienne (et je mets le marxisme au nombre des religions), est dans l’incapacité de mettre à profit toutes les ressources de son intelligence, parce que celle-ci est hypothéquée par une dogmatique à laquelle il se heurte dès qu’il veut essayer d’examiner certaines questions. Vous ajoutez très sérieusement : “Je vais vous dire en quoi les religions sont  utiles: elles expliquent, entre autres choses, le mystère de la naissance et de la mort, ce qu’aucune philosophie, la philosophie est par essence une philosophie du vivant, ne pourra jamais faire.” Ce qui confirme que vous n’avez jamais lu les philosophes, indépendamment du fait que les religions n’expliquent absolument rien concernant la naissance et la mort et se contentent d’affirmer des billevesées à peine crédibles pour des enfants de cinq ans. Ce qui, de plus, confirme superbement ce que je disais plus haut : Vous êtes un homme intelligent, mais dont l’intelligence est demeurée en jachère parce que la religion l’a remplie de mauvaises herbes. Fauchez donc votre pré, cher monsieur, et puis labourez-le et semez-y quelques bonnes graines de philosophie, et votre vie s’éclairera de lumières nouvelles. Et puisque la naissance et la mort vous interpellent, je me permets de vous conseiller mon livre “La prodigieuse aventure de la mort” (préfacé par Arthur Conte – 18 € port inclus à “L’Ere nouvelle”, BP 171, 06407 Cannes cedex. – Ce n’est pas de la pub car il est presque épuisé.) Et vous verrez qu’on peut dire sur la vie et la mort des choses qui laisseraient tous les théologiens le bec dans l’eau. J’ajoute que vingt siècles de christianisme n’ont en aucun cas fait jaillir une civilisation. La civilisation européenne est très antérieure au christianisme, qui a bien failli la gâcher complètement et elle s’est développée non pas grâce à mais malgré le christianisme. (Attention, je ne dis pas malgré les chrétiens, qui lui ont évidemment apporté leur contribution, en proportion de leurs talents, mais cela en tant qu’hommes européens et nullement en tant que chrétiens. Quand des moines font une bonne liqueur, ils la font en tant que liquoristes et non en tant que moines, et la Bénédictine, par exemple, n’a que faire de la messe.) Aucune religion d’ailleurs n’a jamais créé de civilisation, où que ce soit sur la planète, et pas plus en Egypte qu’ailleurs. Les religions sont des formations parasitaires qui poussent sur les civilisations comme le gui sur le chêne, et qui peuvent les faire mourir. À Joresse : L’opinion est versatile ? Mais oui, et vous pensez qu’en trois semaines, elle va chuter de 88 % à 22 ? Allons, vous n’êtes pas sérieux. Il y a une progression remarquablement régulière de la demande de légalisation de l’euthanasie volontaire au cours des trente dernières années. En outre, si vous me connaissiez un peu mieux, vous n’oseriez jamais dire que je “colle à l’opinion publique”. Il se trouve en l’occurence qu’elle coïncide avec la mienne. Tant mieux, mais quand ce n’est pas le cas, je défends mes opinions personnelles sans me soucier une minute du “qu’en dira-t-on”. Décidément, vous me lisez en diagonale ou vous parlez sans réfléchir.

    22 mars 2008 à 1 h 21 min
  • Daniel Répondre

    Sujet difficile.

    La vie de chacun lui appartient.  Et choisir le moment de sa mort, résume la liberté recherchée pendant une vie entière.  Que ce choix ultime soit ou non une erreur ne regarde que celui qui fait ce choix. La  dignité  et l’intensité de vie exigée en un tel instant  mérite le qualificatif de sacré.

    A quel point de dépendance,  c’est à dire de non conscience de ce qu’est notre liberté, sommes nous "soumis" pour attendre de l’Etat qu’il assiste l’individu dans ce court instant?  La personne fait-elle ce choix pour rendre  sa carte de  citoyen? ou bien se tourne-t-elle plutôt vers l’Essentiel?   un Essentiel qui doit se ressembler fortement dans un coeur  athée et dans un coeur religieux.  Ces instants sont privilégiés au point d’être les plus intenses de la vie; les lâchetés et les finasseries n’ont plus beaucoup d’ intérêt!

    Alors quel serait la place idéale de  l’Etat  et de la légalité dans ces instants? Légalité dont il faut rappeler que les 200 millions de morts violentes du siècle dernier l’ont été selon la  légalité… Faisant de la légalité le plus grand organiteur de morts et de violence; faisant de la légalité l’ennemi n° 1 du bon citoyen.

    Comment faire pour confier à un tel système de mensonges, qui organise le racket, le vol,  la destruction ou la mort de citoyens , d’élaborer une loi qui respecterait ce moment exceptionnel de la vie de la personne?

    Que l’Etat avec ses gros sabots se reconnaisse incompétent dans ce type de choix totalement personnel et qu’il assure son rôle: protéger l’individu fragile non pas contre lui même mais contre d’éventuels prédateurs extérieurs, en accompagnant discrêtement celui qui a fait ce choix particulièrement respectable et admirable. 

    L’Etat et ses collabosrateurs s’est approprié la plupart des libertés individuelles pour se rendre indispensable et incontournable. Il est évident que ce débat /euthanasie ne devient nécessaire que par notre culture qui a réussi à nous faire remplacer le mot moral par le mot droit. Nous pouvons légiférer à l’infini avec des millions de textes de lois répressives et plus ou moins contradictoires que nous n’arriverons pas à la cheville de la dimension humaine de la morale et de la notion de devoir, lequel se passe d’une armée de flics.

     Peut être pourrions nous observer que certaines morts se passent plutôt bien sur le plan de la souffrance et de la dignité:  comprendre si des habitudes ou des conditions de vie conduisent  plus vers des difficultés  en fin de vie … ?   voir si des règles de vie élaborées en permanence  autour de la dignité individuelle  améliorent la gestion des derniers moments?.  Bien sûr cela irait à l’encontre des intérêts pharmaceutiques! alors, restons dépendants…  

    22 mars 2008 à 1 h 11 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    21/03/08    – "Les 4-Vérités" –

    Non Monsieur LANCE, ne vous en déplaise, je n’extraplole pas, ou en tout cas pas plus que vous !  Même si vous vivez dans la tour d’ivoire de votre "Ere Nouvelle" (que je respecte), vous ne pouvez ignorer qu’il y a dans le monde ce que j’ose appeler des "forces du mal" qui savent très bien profiter des détresses humaines pour avancer leurs pions en profitant de la compassion qu’ils déclenchent par ci ou par là. Le cas dramatique de Chantal SéBIRE en est l’illustration parfaite.

    Il y a une loi, la Loi LEONETTI qui, même si elle a peut-être des lacunes, permet d’apporter aux malades qui souffrent atrocement le soulagement dont ils ont besoin, et cela au risque d’abréger leur vie sans pour autant y mettre brutalement fin comme le réclame le lobby de l’euthanasie. Un lobby qui se garde bien, précisément, d’évoquer cette Loi et de s’étonner, par exemple, qu’elle ne soit pas mieux connue des membres du Corps médical. J’entendais cet après-midi, dans "Les Auditeurs ont la Parol" (RTL),  une jeune étydiante. Elle avait fait précisément sa thèse sur l’euthanasie à laquelle elle était favorable. Elle a reconnu honnêtement qu’elle avait évolué depuis en constatant que la quasi totalité des patients qu’elle avait rencontré après avoir publié sa thèse, et qui réclamaient qu’on mît fin à leurs jours à cause de douleurs insupportables, N’EN VOULAIENT PLUS un fois qu’on avait mis fin à … leurs souffrances.

    Une loi sur l’euthanasie, serait une arme dangereuse entre les mains de certain POUVOIR, car elle est la solution finale ! Laquelle, ne vous en déplaise, n’appartient qu’à Dieu ! Et que ceux qui la réclament décident de se l’appliquer à eux-mêmes ! Comme l’ont fait tous les grands ancêtres. Comme l’a peut-être fait Chantal SéBIRE elle-même. J’aurais aimé d’ailleurs qu’au lieu de me reprocher d’extrapoler (comme vous me semblez le faire vous-même d’ailleurs !), vous apportiez vos commentaires aux propos de Jacques ATTALI qui ne cache pas que, dans sa société idéale, le Pouvoir puisse s’arroger le droit de faire disparaître les "vieux" qui ne produisent plus ! Votre morale est peut-être prête à accepter cette solution, PAS LA MIENNE !

    Je maintiens qu’il y a un lobby qui profite de loin en loin de cas dramatiques pour faire imposer cette loi dangereuse sur l’euthanasie en apitoyant l’opinion publique jsuq’à ce que les Pouvoir Publics décident de légiférer. Pensez-vous, avec 88% de Français favorables à une telle loi ?. La méthode de ce lobby (1) est presqu’aussi simpliste que celle utlisée autrefois par la CGT pour faire voter à mains levées une grève (pardon, une "journée d’action") : "Camarades, êtes-vous d’accord pour qu’on amélore la cantine ?" – OUI, OUI, OUI !  – "Camarades, êtes-vous d’accord pour que les toilettes soient nettoyées plus souvent ?"  – OUI, OUI, OUI ! etc. jusqu’au fameux : "Camarades, être-vous d’accord pour une journée de débrayage !"

    Vous le savez mieux que moi :  dans le cadre de la Loi Léonetti, il y a des possiblités d’alléger, et même d’abréger les souffrances ou les fins de vie qui deviennent insupportables. Mais ce n’est pas suffisant pour le lobby…. Ceux (je ne parle pas des particuliers qui sont instrumentés et manipulés) qui réclament une loi sur l’euthanasie ne sont pas dénués d’arrière-pensées qui n’ont rien à voir avec la maladie ou la déchéance irréversibles. Oui, je sais, j’arrête là… je suis sans doute en train d’extrapoler; on ne se refait pas  !

              Cordialement, Jean-Claude THIALET 

    P.S. Ceci étant dit, je vous écouterai volontiers sur RADIO COURTOISIE (en me souvenant que j’avais conseillé au regretté Serge de BEKETCH, malgré vos "divergences" de "philosophie de vous inviterà ainsi que mon ami Jean-Paul LE PERLIER dont je termine l’excellent livre sur "LOÏC LE RIBAUTL" (chez Trédaniel). Alors, rendez-vous sur Radio-Courtoisie, 95.6, le 27 mars ! Entre les "SAVANTS MAUDITS" et "LOÏC LE RIBAULT", vous aurez l’un et l’autre de quoi passionner les auditeurs …

    (1)  Il s’agit de l’Association pour le Droit à mourir dans la Dignité (2) (ADMD) dont le président est le député Jean-Luc ROMERO (ceux qui le connaissent savent qu’il ne milite par que pour cela). Fondée en 1980 par l’écrivain Michel LEE LANDA (son fils siège aujourd’hui au Comoté directeur) , l’ADMD fait un lobby incesant auprès des parlementaires, milieux médicaux, etc. Elle dispose d’un site internet, et d’un Blog sur le réseau social FACEBOOK, et de 44.000 membres (à 26 euros la cotisation). Son budget, avec les dons et les subventions, dépasse le million d’euros. Inutile de dire qu’elle a su s’emparer de ‘"l’affaire SéBIRE". Un mailing très important vient d’être adressé à des adresses ciblées…

    21 mars 2008 à 21 h 05 min
  • Anonyme Répondre
    Ah bah, monsieur Lance, je ne suis pas si réac que ça ! En parlant de la vox populi, je ne fais que constater la versatilité bien établie du populo. Comme on a pu une fois de plus en constater les effets lors des dernières municipales.
    Je ne suis pas davantage une grenouille de bénitier en dépit de mon attachement aux valeurs chrétiennes. L’Eglise reste la seule instance qui sait encore dire « non » au raz-de-marée du conformisme « citoyen » destructeur qui tient séance permanente sur le plateau de Canaille Plus, comme sur celui de Moati. Pour ne rien dire du « progressisme » BCBG de la chaîne Arte dite « Al Artezeera », pour son penchant et ses docus clairement islamo-arabophiles.
    Je crois que vous avez tort de mésestimer l’influence de l’Église. Si son poids cultuel a fortement diminué depuis Vatican II, son aura morale et son poids politique restent considérables en France comme dans le monde. Quant à l’affaire qui fait l’objet de votre article, je ne puis que vous répéter mon incompétence totale pour en discuter. C’est d’ailleurs ce que pensent la plupart des intervenants sur d’autres forums. Si! il y a des personnes plus qualifiées: le corps médical, les comités d’éthique internationaux, les autorités morales et religieuses, les représentants des familles concernées. Prétendre consulter "le peuple" sur un sujet aussi sensible est pure démagogie. Désolé. Que les politiques prennent leur responsabilité. C’est pour cela qu’on les a élu: pour décider ce qui doit être décidé. Au nom du peuple, justement. C’est ma conception de la démocratie.
    21 mars 2008 à 17 h 23 min
  • sophie Répondre

    Demander qu’on vous suicide ou se suicider, pour moi c’est la même chose. Ne jouons pas sur les mots. Par contre, dans la demande d’euthanasie, on fait porter la responsabilité de ses actes par les autres. Rien à voir avec la religion catholique dont je ne suis d’ailleurs pas une adepte. Il faut tout essayer pour éviter l’euthanasie à un malade et des équipes médicales dans les hôpitaux s’y emploient pour essayer de redonner à ce malade un peu de goût de vivre … j’ai beaucoup d’admiration pour eux ….l’euthanasie pour moi est un dramatique constat d’échec.

    21 mars 2008 à 13 h 05 min
  • Jaures Répondre

    Plus que d’euthanasie, à la connotation sulfureuse, je préfère l’appellation de la loi: "mourir dans la dignité" qui malheureusement ne se donne pas les moyens de son appellation. Contrairement à ce qui est dit plus haut, le cas de Chantal Sébire n’est pas un cas particulier: ils sont des milliers chaque année à être assistés pour mourir sans souffrance. Le problème est que là aussi règne l’inégalité la plus totale. Les soins palliatifs ne sont accessibles qu’à une minorité. Or, si le patient doit pouvoir s’en aller comme il l’entend, il doit également pouvoir survivre, si il le souhaite, dans les meilleures conditions possibles. A ce sujet, il est significatif que les pays où le droit à la mort assistée est organisé, sont ceux qui ont le mieux développé les soins palliatifs. On assiste avec ce problème à la même ségrégation qui existait avant le droit à l’avortement: pour les privilégiés les soins accordés dans les meilleurs conditions, pour les autres, l’exil ou la souffrance.

    Je ne suis cependant pas Lance dans sa volonté de coller à l’opinion systématiquement, par sondage ou référendum. L’opinion est versatile et une même question pourrait prendre un tour favorable ou défavorable à quelques mois d’intervalles selon l’environnement médiatique. Cela est toujours problèmatique, surtout quand une majorité doit décider pour une minorité.

    21 mars 2008 à 13 h 05 min
  • Anonyme Répondre

    Mr Lance,

    Tout d’abord, je vous remercie de prendre le temps de nous répondre et croyez bien que, malgré ce que vous semblez craindre, cela en vaut la peine. Je dois dire que vous êtes un des rares, peut-être le seul, à faire cette démarche.Pour vous répondre sur le fond, je ne peux malheureusement que constater que ce que je vous ai déjà dit, ainsi, je vous cite:

     "je n’ai pas affaire à des personnes qui interrogent véritablement leur conscience et leur sensibilité, mais à des gens qui se débattent péniblement dans les filets d’une dogmatique religieuse qui paralyse l’autonomie de leur pensée".

    Pour vous, je simplifie votre pensée et supprime les précautions de vocabulaire, puisque nous croyons en dieu nous sommes automatiquement des crétins incapables de penser et de s’interroger. CQFD, votre athéisme militant vous aveugle. Mon cas n’est certainement pas unique, issu d’une famille largement agnostique ou athée, ce n’est qu’après un long cheminement que j’en suis arrivé à (re)devenir catholique et je suis encore largement inspiré par mes expériences précédentes aussi ai-je encore de nombreuses interrogations.

    Je vais vous dire en quoi les religions sont  utiles: elles expliquent, entre autres choses, le mystère de la naissance et de la mort, ce qu’aucune philosophie, la philosophie est par essence une philosophie du vivant, ne pourra jamais faire. Après on prend ou on ne prend pas, chacun choisi et au moins le christianisme vous permet de faire ce choix.

    Le christianisme a depuis 20 siècles permis de faire jaillir et de stabiliser une civilisation dont l’ensemble de l’humanité veut aujourd’hui partager les fruits et j’insiste sur le mot veut. Mr Lance, 20 siècles de continuité dans l’histoire c’est unique (à part peut-être la civilisation égyptienne) et ce qui est en plus remarquable c’est que ce modèle à conquis toute la planète. On objectera à ce constat très schématique les erreurs, les errances ou les violences commises au nom des religions, mais je vous répondrai que la violence et la bêtise font partie de l’être humain et que personne n’y échappe, pas même le meilleur des chrétiens. Quand on critique les méfaits des religions si facilement de nos jours, on ne prend pas en compte la part de simple humanité qi’il y a chez tout croyant, fut-ce le Pape. Et on prend encore moins en compte ce qui ne se voit pas mais qui ne peut que s’imaginer: quel réconfort et quelle miséricorde en des temps où il n’y avait ni médecine, ni électricité, ni frigidaire, ni supermaché, ni chauffage central, ni voitures, ni…

    C’est vrai qu’il est très facile aujourd’hui de relativiser tout l’apport du christianisme dans l’immense confort matériel que nous connaissons. Ce que je vois moi, en particulier au sujet de la France, c’est la décadence toujours plus grande des moeurs initiée depuis, grosso modo, 1789 et qui entraîne le pays dans une chute vertigineuse puisque nos élites sont maintenant devenues de vrais lavettes. Vous ne voulez plus des curés, bon, faudra faire avec les imams, à mon avis vous n’avez pas gagné au change. 

    Cordialement,

    PS (oui oui comme Jean-Claude Thialet!): en 2 post vous mettez en doute mon honnêteté, mon intelligence, la profondeur éventuelle de ma réflexion, ma sensibilité… j’en oublie? Le débat et votre athéisme philosophique et hautement spirituel n’ont rien a gagner à ces attaques personelles.

    21 mars 2008 à 12 h 31 min
  • Anonyme Répondre

    P.Lance

    Mon pauvre père ne parlait presque plus et les rares fois où il prononçait, c’était souvent incompréhensible,la dernière année de sa vie (?),il se croyait en 1930 et me prenait pour son défunt frère,il était don incapable de  demander d’ être euthanasié .Pour ma soeur et moi même qui avons son état physique se délabrait lentement,nous ne savions que faire et nous n’ avions pas le courage d’ euthanasier notre père et même si celui nous l’ avait demandé.

    Il ne s’ agit pas de compassion chrétienne mais simplement , d’ attachement filiale.

    Un devoir pénible, écrivez vous pourtant à lire vos arguments,j’ aurais plutôt penché pour une libération de votre devoir envers un être cher .Non M Lance, appuyer sur un bouton ou sur une seringue débrancher les fils d’ appareils médicaux n’est pas geste aisé sauf derrière un clavier ou un stylo.

    C’est pour cela que cet acte commis par un étranger c’est se décharger un peu beaucoup de sa culpabilité face à un acte qui ne nous est pas naturel puisque certains hommes revenaient de la guerre ont toujours des cauchemars.

    Tuer froidement n’est pas dans la nature sauf chez certains prédateurs que sont les "Sérails killers".

    Quand a Madame Sebire  ,c’est justement le coté spectaculaire qui a fait les beaux jours de la presse et des pros euthanasie. Je ne  voudrais pas laisser à mon épouse ou mes enfants de décider de cette éventualité " Être ou ne pas être".

    Vous qui pensez détenir un grand sagesse , voir le seul en ce monde ,laisseriez vous à vos neveux ou nièces ce choix et qui vous dit qu’ ils le respecterons .iais il est vrai que vous êtes dans une forme extraordinaire avec une ouïe extrêmement fine mais la grande faucheuse ne fait pas de bruit seul le chariot de l’ Ankou grince mais il est déjà trop tard.

    Oncques ne faillit

     

    21 mars 2008 à 9 h 05 min
  • Pierre LANCE Répondre

    Je me demande s’il vaut la peine de répondre aux derniers commentaires que je lis ci-dessus. Car je constate avec désolation que je n’ai pas affaire à des personnes qui interrogent véritablement leur conscience et leur sensibilité, mais à des gens qui se débattent péniblement dans les filets d’une dogmatique religieuse qui paralyse l’autonomie de leur pensée (à part IOSA et renaud dourges). Je ne mets en doute ni leur sincérité, ni leur compassion réelle pour Chantal Sébire et tous ceux qui sont dans un cas semblable et que les caméras ignorent parce qu’ils sont moins spectaculaires. Mais je vois bien que ni les arguments les moins réfutables, ni le simple bon sens, ni même le sentiment démocratique, qui devrait s’incliner devant une majorité populaire de 88 % (dont aucun homme politique n’oserait seulement rêver pour son programme), ne peuvent venir à bout de ce qu’il faut bien appeler une sclérose de l’âme, particulièrement dramatique pour des personnes qui se voudraient “spiritualistes” et n’y parviennent manifestement pas. Je vais tout de même énoncer encore quelques évidences, sans doute en pure perte. À Aregundis : Il ne peut exister de “personnes qualifiées” pour parler de la souffrance et de la mort, hormis ceux qui y sont confrontés, ce qui sera tôt ou tard le sort de chacun de nous. Ceux qui réclament le droit à l’euthanasie volontaire ne demandent rien d’autre que le respect de leur liberté fondamentale. Un responsable politique d’une démocratie n’a pas d’autre devoir que d’obéir à la volonté du peuple souverain. Que la vox populi soit bien inspirée ou non n’entre pas en ligne de compte, car nul individu ne peut se prétendre mieux inspiré qu’elle, sauf à tomber dans la vanité mégalomaniaque des dictateurs. La liberté contient le droit à l’erreur, pour les individus comme pour les peuples, et les erreurs se paient toujours. Vous citez Münich. Eh bien Münich fut cher payé, et c’est justice. Qui peut tuer ? dites-vous. Il ne s’agit pas de tuer mais d’aider au suicide celui qui le réclame. Si vous déformez les intentions, vous trichez. Quant à la position de l’Eglise, tout le monde s’en moque, y compris la plupart des prétendus chrétiens. Il reste en France à peine 12 % de catholiques pratiquants. Voyez comme c’est curieux : c’est exactement ce qui reste en face des 88 % qui réclament la légalisation de l’euthanasie volontaire. Et ces 12 % prétendent imposer leur volonté au reste de la nation. C’est indéfendable ! Au moins avez-vous le courage de vous avouer lâche, monsieur Aregundis, et cela mérite considération. À renaud dourges : Mme Boutin est l’exemple type d’une brave femme dont l’esprit a été complètement corrompu par le christianisme. Spectacle désolant s’il en est ! La pauvre n’est plus capable de raisonner en termes simplement humains. À François : “Les médias ne parlent pas de choses qui touchent beaucoup plus de monde” ??? J’apprends avec plaisir que vous êtes immortel et insensible à la souffrance. Mais je vous rappelle que tous les humains ordinaires, exception faite de ceux qui mourront de mort violente, seront confrontés à ce problème en fin de vie. Ce n’est pas un problème social, c’est un drame individuel, et la société n’a d’autre devoir que de donner à chacun le droit de le résoudre à sa guise. Je ne suis pas “violemment athée”, je suis simplement athée et cela vous paraît violent, parce que vous ne pouvez concevoir l’univers sans Président Directeur Général, ce qui est parfaitement risible. Heureusement, vous terminez en disant : “à chacun de faire selon sa conscience et sa croyance”. Mais c’est exactement ce que je demande, ni plus ni moins. Encore faut-il que la loi ne s’y oppose pas. À Jean-Claude Thialet : Vos extrapolations outrancières concernant les “dérapages” supposés possibles sont à la fois ridicules et déloyales. Je vous parle des tragédies réelles d’aujourd’hui. Ne me répondez pas en agitant des fantasmes de faux prophète. À no.second.to : Il ne s’agit pas de demander aux “autorités” de faire quelque chose à notre place, mais seulement de nous laisser faire ce que nous voulons et quitter la vie lorsqu’elle nous devient insupportable. Vous dites que votre père a souffert pendant des années. Mais vous ne dites pas s’il réclamait la mort. Or, là seulement est la question, car il ne s’agit évidemment pas d’éxécuter ceux qui ne le demandent pas. Si un être cher me suppliait de l’aider à mourir, je le ferais certainement, comme un pénible devoir. Je ne suis pas plus courageux qu’un autre, mais je suis beaucoup plus compatissant que les chrétiens, qui parlent sans cesse de pitié mais sont volontiers impitoyables, comme ils nous le montrent ici-même.

    21 mars 2008 à 1 h 30 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    20/03/08    – "Les 4-Vérités"

    Après avoir relu l’artuicle de Pierre LANCE, je reste confondu par la "spécieusité" (qu’il me pardonne, s’il me lit, ce néologisme !) de son argumentation. Voilà un homme dont on connaît la rigueur dans certains domaines qui touchent par exemple à la santé ou à la science, qui part de certains postulats plutôt discutables pour nous inviter à conclure qu’il est indispensable que soit votée au plus vite cette loi d’euthanasie qu’il réclame depuis quelques lustres j’imagine, et qui, selon lui, aurait été seule capable de "sauver" (façon d’écrire, j’en conviens) la malheureuse Chantal SéBIRE dont la France de tous bords, de toutes convictions (jen fais partie) a fait une martyre.

    Ce n’est pas parce que l’on convient que la France est mal gouvernée, que les parlementaires sont des pleutres (je prétends de surcroît qu’ils sont sinon tout à fait inutiles, du moins bien trop nombreux, et même parfois nuisibles ) (1) que l’on doit aboutir à la conclusion révélée ci-dessus.

    Ce n’est pas davantage parce que les parlementaires sont des nullités ou des lâches que les gouvernants (à commencer par le président) ne le sont pas.

    Et ce n’est pas non plus parce qu’un sondage révèle que 88% des Français sont pour ceci ou cela (par exemple l’euthanasie) qu’il faut absolument légiférer en ce sens. Les Français, pas seulement quand ils sont électeurs, sont généralement des girouettes. comme le sont d’ailleurs les gens qui les gouvernent sans qu’on sache qui fait le vent.

    Enfin, si Pierre LANCE a raison d’évoquer les référendums (2) il semble oublier (délibérément ?) que son protégé (Nicolas SARKÖZY) s’est bien gardé de soumettre à réferendum "son" (ça, c’est ce qu’il prétend !) projet de "Mini-traité" (le Traité de LiSBONNE, si l’on préfère) qui est la copîe quasi-conforme(Giscard a été le premier à en convenir !) du projet de Consitution européenne rejeté le 29 mai 2005 par une majorité importante de Françaises et de Français. Alors, à quoi cela servirait-il de soumettre à referendum un projet si, rejeté par la Majorité, il revenait quelques temps plus tard sur le tapis pour être voté par le Parlement ? 

    Oui, je sais, les Parlementaires sont "TOUS LES LÂCHES" selon le propos de Pierre LANCE. Mais qui est bien content de pouvoir travailler avec ces "lâches", sinon nos gouvernants, de droite comme de gauche ? Et pourquoi ces parlementaires sont-ils des lâches : tout simplement parce qu’ils savent bien que s’ils ne votent pas les projets comme on le leur demande, il perdront leur droit à investiture. Et pour eux, leur mandat, c’est leur job ! Ils ne savent rien faire d’autre, ou PLUS rien faire d’autre….Et, le clientélisme aidant, même s’ils ne valent pas grand’chose, ils savent très bien que les électeurs et électrices leur renouvelleront leur "confiance". La preuve, c’est que, de législature en législature, on retrouve les mêmes têtes, en plus ou en moins. C’est ce que l’on appelle l’alternance. Entre le P.S. et l’UMP qui sont en train, après des lustres d’alternance, de couler le "FRANCE-TITANIC". Je me demande au passage où Pierre LANCE peut-il trouver (s’il en a trouvé) des "conservateurs" et des "progressistes".  Je parle de "progressistes véritablement de progrès" !

    Après avoir rappelé que les gouvernants sont généralement issus du Parlement et que, oar conséquent, aux aussi sont tous des lâches. Et des lâches pas forcément repentis. la preuve, c’est qu’ils n’osent pas  – à commencer par Nicolas SARKÖZY – entreprendre les véritables réformes qui s’imposent (3)

    Et quand Pierre LANCE écrit que "GRIBOUILLE REGNE AI PALAIS BOURBON",  ou que la "DEMOCRATIE FRANCAISE EST EN TRAIN DE SE SUICIDER ELLE-MËME’" (sic) je reprends au vol sa formule. Oui, la démocratie française est en train de se suicider, oui Griboulle règne au Palais-Bourbon" mais pas tant parce que les députés refusent de légiférer sur l’euthanasie, mais bien plutôt parce que le "FRANCE TITANIC" est en train de couler, et qu’ils se refusent à le voir, qu’ils continue à danser la danse du ventre devant les électeurs. Et je m’interroge même pour savoir s’il n’y a pas aussi un "Gribouille" à l’Elysée. Un Gribouille ? oui,  quand on est aux commandes de l’Etat, et que l’on se refuse à tout plan de rigueur, alors que l’on sait, comme Eric WOERTH, le Ministre du Bidget vient de le confirmer, qu’il y a dans les Caisses de l’ETAT un trou de 38 milliards d’euro. Sans parler du déficit devenu chronique (comme celui de la sécurité Sociale..) de notre Balance commerciale. 

    Alors, personnellement, je ne plaindrai pas le Président de la République. Pas seulement parce que, contrairement à Pierre LANCE, je ne pense pas qu’il se soit laissé intimider par les chacals. Ce serait plutôt le contraire …Oui, je sais, on est loin du cas de Chantal SéBIRE et de son appel désespéré au Président de la République. Mais, à bien y réfléchir, combien d’autres appels désespérés  – certes d’une autre nature – sont parvenus à l’Elysée (je ne parle pas de particuliers plaidant pour leur propre cause)  qui, au mieux, s’est fendu d’un mot accompagné de belles paroles ou de belles promesses…

    Car c’est ainsi qu’on gouverne la FRANCE : par des mots et par des promesses. Des promesses jamais tenues. Comme Nicolas SARKÖZY est en train d’en faire la démonstration. Mais si d’aventure il lit Pierre LANCE, il aura la bonne excuse de dire que c’est à cause des chacals qui ne cessent de vouloir l’intimider …

    Mais je fais une suggestion, si nos gouvernants sont "paralysés" (ils le sont tous depuis des lustres !) pourquoi ne demanderaient-ils pas à profiter d’une loi sur l’euthanasie que les "chacals" seraient bien contents de voter pour s’en débarrasser ? Qui pourrait en effet, surtout quand on est progressiste, de supporter d’être ainsi paralysé à vie ? Mais j’arrête-là, je conviens que mon argumentation devient encore plus spécieuse que celle de Pierre LANCE !

          Cordialement, Jean-Claude THALET

     

    (1) outre le surcoût que ce sur-nombre représente, il constitue une perte de temps qui rend le Gouvernement encore plus inefficace dans la mesure ou Mesdames et Messieurs les parlementaires, pour exister; pour justifier leurs "appointements",  passent leur temps à poser des questions au gouvernement (des questions auxquelles il faut bien répondre et qui emploient des tas de conseillers ou de fonctionnaires) ou à déposer des projets de lois dont cette semaine "Les 4-Vérités" donnent quelques échantillons…

    (2) il y a des années que le FRONT NATIONAL réclame des referendum d’initiative populaire…

    (3) à ce sujet, jaimerais bien que Pierre LANCE m’indique UNE SEULE REFORME DIGNE DE CE NOM qu’ait entreprise Nicolas SARKÖZY

    20 mars 2008 à 23 h 59 min
  • ozone Répondre

    Dans le systéme politico-economique actuel qui fait de l’amoralité son credo (non avoué bien sur) cela se terminera en "Soleil vert"

    20 mars 2008 à 20 h 42 min
  • Anonyme Répondre

    Je suis rarement en accord avec Monsieur Lance mais il faut reconnaître qu’il pose une question simple:

    "Pour mourir doit on souffrir où mourir pour abréger ses souffrances"

    Cette dame désirait qu’ une personne assermentée , appuie sur le bouton un sorte de nouveau bourreau qui ne décapiterait plus les condamnés mais les malades incurables,

     "Bourreau fait ton office"

    Cela permettrait aux familles des malades incurables de se dédouaner de cette douloureuse situation en faisant prendre en charge pas l’état cet acte et au malade encore assez lucide pour se  suicider et ainsi ne pas commettre un acte honni de presque toutes les civilisations.

    C’est simplement cela, que ce soit des médecins avec une nouvelle spécialité qui fassent ce funeste travail. Se dédouaner, c’est tout.

     

    Mon père était grabataire,il a souffert pendant des années mais aurais eu le courage d’ appuyer sur la seringue pour le faire partir. Je ne sais pas mais pourtant sa souffrance faisait peine à voir pour ses enfants mais avions-nous le droit de demander aux autorités de le faire à notre place.

     

    Beaucoup de personnes demande moins d’état mais ici ils exigent que l’ état rentre dans leurs sphères privées pour prendre une décision  douloureuse ou trop encombrante pour leur moral.

     

    Oncques ne faillit

    20 mars 2008 à 18 h 06 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    20/03/08    – "Les 4-Vérités"

    Il fallait s’y attendre. Après l’article qu’il avait donné sur la malheureuse Chantal Sébire, iPierre LANCE ne pouvait que donner du canon en voyant son martyre se prolonger faute d’avoir obtenu qu’un Tribunal lui accorde le droit de se faire supprimer. Le hasard fait que Dieu, la nature, une main secourable, ou sa propre main a tranché. Le hasard fait que son article sort le jour où Chantal SéBIRE a rendu l’âme dans le secret de son appartement de Plombières-lez-Dijon qui a vu ses souffrances, mais aussi l’incessant défilé des stylos, des caméras et des micros et des journalistes qui, comme tant d’autres bonnes âmes n’ont pu compâtir au sort d’une patiente que d’aucuns ont déjà inscrite dans le long martyrologue de la médecine.

    Personnellement, et pas seulement par convictions chrétiennes (des convictions très ancrées, mais pas pour autant sectaires) (1) , je considère que loin de régler le problème, l’EUTHANASIE que réclame vigoureusement Pierre LANCE (2) risque, à terme, d’être un instrument étatique pour la suppression de toutes les "bouches inutiles".  Comme l’est dans tous ses dérapages l’IVG (plus de deux-cent mille avortements en France chaque année, ce qui facilite le "métissage" voulu en haut-lieu, à commencer par Nicolas SARJKÖZY !). Il suffit de lire ou de relire Jacques ATTALI, le conseiller de Nicolas SARKÖZY (que Pierre LANCE,  prend régulièrement sous sa protection !!!???) : "Dès qu’il dépasse 60 à 65 ans, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte alors cher à la société (…) Je crois que dans la logique du Système industriel (sic) dans lequel nous nous nous trouvons, l’allongement de la durée de la vie n’est plus un objectif souhaité par la logique du pouvoir (3) …". Et de conclure : "L’euthanasie deviendra un instrument ESSENTIEL de gouvernement".(fin de citation)

    Voilà qui devrait en faire réfléchir plus d’un parmi ceux qui réclament à grands cris une loi sur l’euthanasie" sous le prétexte de mettre fin à des souffrances indicibles, ou simplement pour abréger la vie de ceux qui ne veulent pas mourir "déclabrés" sans avoir le courage (ou la possibilité) de mettre eux-mêmes fin à leur jour. D’ici quelques années, on ne dira plus comme le faisait dire à un patient je ne sais plus quel humoriste "En somme, docteur, je meurs guéri ! ", mais, tout simplement "En somme, docteur, je meurs en bonne santé, et j’aurais pu vivre encore dix ans de plus si le Gouvernement m’y avait autorisé". Je conseille à toutes et à tous de lire "Le PASSEUR". On est en plein dedans !

    Et pour en revenir à Chantal SéBIRE, que Pierre LANCE me permette de lui demander, comme s’est interrogé ce matin sur RTL un médecin spécialisé dans les soins intensifs et dans l’accompagnement en phase terminale du Centre Hospitalier de PUTEAUX, pourquoi celle-ci a refusé tous les soins palliatifs (en dehors de la morphine) qui étaient à sa disposition ? Outre que je salue son courage, ma devise   – dès lors qu’il s’agit d’actes et/ou de décisions privés – étant NON JUDICARE, ne pas juger, je me garderai bien de me prononcer. Qui sait ce que je ferais moi-même en pareille circonstance?  Mais faut-il pour autant qualifier "d’odieuse" la Loi LEONETTI (4) ? Et faut-il croire que le "Président (ait été) paralysé" par cette loi comme l’affirme son ami Pierre LANCE ? On a connu Nicolas SARKÖZY moins légaliste en d’autres circconstances. Et même si, j’en conviens, il était lié par une "odieuse loi", on le sait, rien ne l’empêchait de dire ses regrets que cette loi …Ne serait-ce que par ce qu’il ne pouvait ignorer que 88% des Français sont partisans de l’euthanasie. Voilà qui, en pleine campagne pour les Municipales, aurait fait bon effet sur l’opinion publique ?

    Simple question : parmi les 88% de Français  "favorables à l’euthanasie", combien seraient prêts à utliser la seringue léthale?  Pour pratiquer l’IVG, il faut une pratique médicale, pas pour une simple piqûre !     

      En souhaitant à chacune et à chacun, croyant(e) ou non, des Fêtes de Pâques dans la paix, la joie et l’harmonie; cordialement; Jean-Claude THIALET

    P.S. qu’elle se soit suicidée ou non (je souhaite d’ailleurs qu’aucune autopsie ne soit pratiquée), je suis certain que Chantal SéBIRE aura été accueuilli dans ce que l’on appelle le Ciel. Après tout, bien des martyrs chrétiens qui sont vénérés comme des saints ont beaucoup moins souffert qu’elle ! 

    (1) contrairement à celles de certains pro-euthasie pour lesquelles l’euthanasie est la SEULE SOLUTION, comme il y a eu pour d’autres la SOLUTION FINALE ! 

    (2) il n’est pas le seul ! Avec lui toute une cohorte parmi laquelle les francs-maçons, les eugénistes de l’iVG, etc.

    (3) remarque personnelle : sur ce point précis, je ne suis pas moi-même partisan de touces ces médicaments qui sont sensés prolonger la vie pour faire des épaves humaines.

    (4) il faudrait peut-être commencer par faire connaître à l’ensemble du Corps médical les détails de cette Loi, et mettre à sa disposition les moyens de l’appliquer !

    20 mars 2008 à 17 h 42 min
  • François Répondre

    Mr Lance,

    Ne vous en déplaise, l’agitation médiatique autour de cette affaire est la preuve de son instrumentalisation. Il y a tant de choses dont nos media officiels ne parlent pas et qui touchent beaucoup plus de monde ou qui affectent la société en profondeur qu’effectivement je ne peux m’empêcher de penser que des intérêts très puissants poussent en coulisse cette affaire. D’autre part, comment se fait-il que si des millers de gens souffrent le martyre en ce moment, on nous montre le visage horriblement déformé de cette femme. Les autres cas seraient-ils moins aptes à nous faire réagir? en effet, c’est un cas exemplaire comme vous le dites, exemplaire par l’apitoiement qu’il tend à provoquer, tout le contraire de la raison et de la réflexion dont vous semblez par ailleurs être un inconditionnel.

    Pour ce qui est de la philosophie, vous avez raison, ça me dépasse souvent et j’en reviens à Muray citant Gombrovitz:  "la philosophie ne parle pas assez de téléphone et de pantalon" et je continue à penser que vous êtes violemment athée, comme le sont M.Onfray et bien d’autres.

    Quant à la fin de vie, je n’ai pas de solution toute faite et je ne crois pas qu’il en existe, à chacun de faire selon sa conscience et sa croyance. Autoriser l’euthanasie me paraît simplement dangereux, pour ne pas dire plus.

    20 mars 2008 à 12 h 18 min
  • sophie Répondre

    On pique un animal pour lui éviter de souffrir, peut on piquer un être humain pour la même raison, je ne crois pas. Il y a d’autres moyens et il faut les chercher ….

    20 mars 2008 à 9 h 27 min
  • Pierre LANCE Répondre

    À François : Si je vous comprends bien, lorsqu’on défend une cause qui a votre agrément à partir d’un cas exemplaire, on lance un légitime appel à la conscience publique, mais si la cause n’a pas votre accord, on “instrumentalise” ? Et cela vous semble très honnête ? En outre, un cas “exemplaire” n’est pas un cas “particulier”, c’est un cas général dont on montre un exemple significatif. Et je me permets de vous rappeler qu’en cet instant même, des milliers de gens souffrent le martyre dans l’indifférence et appellent de leurs voeux la délivrance que VOUS leur refusez. Interrogez votre conscience, Monsieur, et faites l’effort d’imaginer que vous-même ou l’un des êtres qui vous sont chers se trouve un jour dans la situation de Chantal Sébire. Comment osez-vous affirmer que l’on fait dire aux sondages n’importe quoi ? Avez-vous la moindre idée de la manière extrêmement scrupuleuse dont ils sont effectués ? Moi, je la connais, pour avoir vu de près ces personnes en plein travail. Et vous les insultez sottement. D’ailleurs vous oubliez que les instituts sont en concurrence permanente et que les résultats varient très peu d’un institut à l’autre, ce qui prouve la valeur globale du procédé. Mon athéisme n’est nullement “viscéral”, il est philosophique et hautement spirituel. Il est donc normal qu’il vous dépasse. En tout cas il ne m’empêche pas d’être totalement d’accord avec vos différentes propositions de référendum, que j’approuve tous sans exception. Or, ce qui est amusant, c’est que s’ils étaient réalisés, leurs résultats, qu’il est facile de deviner, me satisferaient tous, alors que ce ne serait certainement pas votre cas pour les deux derniers de votre liste. À patrick le breton : Je suis entièrement de votre avis en ce qui concerne le traité de Barcelone, qui est une entourloupette politique pour effacer le refus référendaire des Hollandais et des Français. Et je suis d’autant plus à l’aise pour le dire que j’ai milité pour le “oui” au référendum. Car il est indispensable de construire l’Europe, mais avec l’assentiment des peuples. L’échec du référendum devait inciter nos hommes politiques à réécrire un texte plus court, plus clair et plus honnête et à le proposer de nouveau aux électeurs. Je n’utilise jamais deux poids deux mesures et vous le sauriez si vous me connaissiez mieux. À jacques : La légalisation de l’euthanasie volontaire serait, dites-vous, désastreuse ? Parce que son absence, selon vous, ne l’est pas ? Avez-vous visité des mouroirs emplis de grabataires gémissants ? Je suppose que non, car vous n’oseriez pas proférer de telles énormités. Il est trop facile de refuser cette légalisation sous prétexte qu’elle pourrait donner lieu à certains abus, alors que nous sommes en permanence dans les terribles abus de la torture et du désespoir. Autrement dit, par crainte d’abus hypothétiques et imaginaires, on accepte une multitude d’abus réels, constants et tragiques. Quel superbe raisonnement ! Cordialement à tous.

    20 mars 2008 à 1 h 27 min
  • renaud dourges Répondre

    j’écriçs ces lignes peu de temps après l’annonce de la mort de cette pauvre femme ce qui a été indigne ces jours derniers sont les propos de la dame Boutin, critiquant Chantal supposée voulir mourir simplement parceque son visage était difforme (sic) sans rien connaître du diossier médical honte à cette pseudo humaniste

    19 mars 2008 à 23 h 41 min
  • IOSA Répondre

    Pas mal comme article, le fond y est un peu dévoilé en ce qui concerne cette personne qui réclame son droit à mourir. Oui c’est évident qu’elle se sert de son malheur pour les autres et celà personne ne peut lui reprocher.

    Qui donc serait pret à mourir dans la souffrance, alors qu’il est possible d’en finir autrement?

    Oui autrement c’est possible, c’est possible de ne pas attendre, mais est ce que tous, nous désirons mourir seul parce que la loi nous y oblige? Mourir comme un chien ?

     Personne ne veut mourir sans l’accompagnement nécessaire, sans amour autour de soi et se dire au moment de faire le grand saut… "Je ne regrette rien de ma vie "

    Il existe de moyens de mourir sans souffrir, de mourir dans la dignité ou dans le peu de dignité qui nous reste lorsque la fin se fait pressante.

    Qui donc veut mourir dans sa pisse? Et qui peut juger telle personne et telle autre à avoir ce droit ou non d’en finir ?

    Le seul bon sens devrait suffir à nous éclairer sur le sujet.

    Que la personne dont la vie est une souffrance incommensurable et qu’elle soit en état de bonne santé mentale devrait être les facteurs déterminants à l’accession de l’euthanasie.

    Nul doute que l’église y trouvera à redire en prenant l’exemple du Christ cruxifié et sollicitera les élus de faire comme elle, obstacle à ce qui doit être.

    Mais nous sommes encore dans un état laïc et personne ne peut affirmer le moment venu, si dans la souffrance, nous serions pas à même de demander grace.

    Mourir dignement est le seul souhait véritablement sincère de chaque homme et femme car inéluctable…

     

     

    19 mars 2008 à 23 h 29 min
  • Aregundis Répondre

       

    Monsieur,

    Il est permis d’avoir sur un tel sujet une position moins abrupte que la vôtre. Je ne doute pas des chiffres que vous citez à propos d’enquêtes et autres sondages d’opinion, lesquels évoluent sans cesse, comme vous ne l’ignorez pas. Il vous faut cependant reconnaître avec honnêteté qu’il a dans cette « écrasante majorité » que vous citez une majorité non moins écrasante de gens qui n’ont jamais été – et ne seront jamais – directement concernés. Là réside la faiblesse de votre papier. Pour ma part, n’ayant aucune compétence en la matière, je ferai largement appel aux avis de personnes que j’estime qualifiées pour y répondre.

    Ce problème de l’euthanasie pose à la société un énorme problème d’ordre anthropologique sous tendu de questions qui relèvent à la fois de l’éthique sociale, morale, religieuse et politique, car il s’agit de savoir vers quel type de civilisation on veut aller.

    Il faut bien cerner les responsabilités en cause. Il ne s’agit que de ma responsabilité personnelle, il est clair que je peux dire oui ou non à n’importe quoi. Mais si je suis un responsable politique élu de la nation, ou une autorité religieuse reconnue, ou un médecin confronté in situ à la question, je vais probablement y réfléchir à deux fois avant de me prononcer. Il y a une éthique de la responsabilité. Et cette éthique ne se délègue jamais. Il l’assumer, quoiqu’il arrive. C’est en somme le même problème qui se pose à propos de la sécurité nationale chaque fois que celle-ci est menacée de l’extérieur. Faut-il discutailler dans les chancelleries ou engager des hostilités ? La réponse n’est pas un sondage d’opinion, ni un référendum. Elle relève de la seule responsabilité du chef de l’État devant la nation… et devant l’Histoire. Rappelez-vous… le peuple à « une écrasante majorité » voulait la paix. On a eut Munich. Et la suite. La vox populi n’est pas toujours bien inspirée. Et l’opinion, versatile, comme on a pu le constater récemment.  

    Si l’euthanasie sur avis médical ne pose pas de question d’une ampleur comparable, le contenu moral reste cependant le même : qui peut tuer ? Et au nom de quoi ? On connaît la position de l’Église.  Quelques extraits : « La doctrine à ce sujet a été explicitée par la lettre encyclique Evangelium vitae (L’Évangile de la vie) du pape Jean-Paul II en 1995, l’euthanasie est en opposition directe avec le 6e commandement : « Tu ne tueras point » (Exode XX/13). En conséquence, toute forme d’euthanasie est prohibée. Le Vatican a réaffirmé en septembre 2007 que l’alimentation des patients dans un "état végétatif" était "obligatoire", à propos du cas de Terri Schiavo, une Américaine dans le coma pendant 15 ans et décédée en 2005 après que son alimentation eut été interrompue. »

    L’acharnement thérapeutique est lui aussi refusé : « Il faut distinguer de l’euthanasie la décision de renoncer à ce qu’on appelle l’acharnement thérapeutique, c’est-à-dire à certaines interventions médicales qui ne conviennent plus à la situation réelle du malade, parce qu’elles sont désormais disproportionnées par rapport aux résultats que l’on pourrait espérer ou encore parce qu’elles sont trop lourdes pour lui et pour sa famille. Dans ces situations, lorsque la mort s’annonce imminente et inévitable, on peut en conscience renoncer à des traitements qui ne procureraient qu’un sursis précaire et pénible de la vie, sans interrompre pourtant les soins dus au malade en pareil cas. »

    Le pape Jean-Paul II précise : « Le renoncement à des moyens extraordinaires ou disproportionnés n’est pas équivalent au suicide ou à l’euthanasie ; il traduit plutôt l’acceptation de la condition humaine devant la mort. »

     L’islam s’il est moins disert sur la question semble du même avis. Mais il est toujours difficile de savoir ce que pense le monde musulman sur les questions que se pose une civilisation qui n’est pas la leur. La position du bouddhisme est ambiguë. D’une part il considère que la suppression de toute vie est un acte négatif et, d’autre part, l’intervention d’un médecin à des fins léthales est vue comme un acte de compassion.  Allez comprendre…

    Sans doute les interdits religieux n’ont-ils plus la même force que jadis dans la société d’aujourd’hui. Mais l’influence de l’Église est toujours sous-jacente dans la réflexion collective. On ne se débarrasse facilement de deux millénaires de culture chrétienne et d’interdits bibliques. Ou alors, c’est à nos risques et périls.

    Il ne faut pas davantage négliger ce fait que la conscience collective européenne trimballe sans l’exprimer ouvertement le terrible souvenir d’une autre euthanasie : celle d’un eugénisme à grande échelle.  Jusqu’où un peuple qui entendrait se libérer de tous les carcans moraux au nom d’une conception idéologique du monde pourrait-il aller ?  L’Histoire a répondu.

    Mais c’est un communiqué de presse de la conférence des évêques en 2003 – suite au drame de Vincent Humbert et de sa mère – qui résume le mieux l’embarras de la société : « Aujourd’hui la confusion entre mort délibérément provoquée et légitime interruption de traitement est extrême, y compris dans certains milieux médicaux. Cette confusion ne facilite pas le nécessaire discernement éthique. Il est par conséquent devenu capital pour notre société de s’interroger sur les fonctions de la médecine, de façon à donner aux médecins des indications suffisamment claires sur les limites de leur mission. »

    Oui. Et les malades ? Qui peut juger sans erreur si la personne qui réclame sa propre suppression du monde des vivants est bien en mesure de juger sainement de son propre état ? Peut-elle l’imposer au médecin ? Ou, comme Vincent Humbert, à sa propre mère ? Ce que subit dans sa chair la malheureuse Chantal Sébire est une tragédie monstrueuse. Mais avait-elle le droit d’en appeler à la justice en prenant l’opinion publique à témoin, sachant qu’aucun juge (dans l’État de droit) ne pouvait recevoir sa requête ? En 2005, Christine Malèvre, infirmière a été condamnée.

    Et que ferais-je, moi, si un de mes proches, avait à me dire : « tue-moi, je souffre trop » ? Je crois que je ne pourrais pas. Oui, il y a une distance incommensurable entre être « favorable » à ceci ou cela, dans l’abstrait, et décider de la chose quand on est au pied du mur. Pour moi, c’est impossible. L’interdit du Décalogue est trop fort. Alors pourquoi devrais-je déléguer au corps médical une responsabilité que je n’ai pas le courage d’assumer moi-même ? Vous le voyez, moi aussi, je suis lâche, monsieur Lance.

    PS: votre système du copier-coller à partir de Word est déroutant. Je ne comprends pas son fonctionnement. D’où les bizarreries de ce texte.

    19 mars 2008 à 18 h 44 min
  • jacques Répondre

    Le problème de l’euthanasie est que bien qu’elle serait dans bien des cas particuliers sensée, il est difficile d’en faire la règle générale parce que son application serait désastreuse.

    Imaginez un peu la pression (dite et non-dite) que subirait les malades par les proches (pour toutes sortes de motifs que ce soit, et très souvent peu honorables), les soignants, et surtout le "système" de santé qui voudra tôt ou tard, surtout si une crise économique majeur intervient,  "optimiser" le rendement de l’hôpital en terminant les soins à ceux qui n’offrent pas un bon espoir d’amélioration.

    La meilleure solution serait probablement de continuer à l’interdire tout en ne poursuivant pas les contrevenants (sauf dans les cas d’abus) ou en appliquant des sanctions symbolique,  en invoquant des motifs humanitaires.

    19 mars 2008 à 16 h 22 min
  • patrick le breton Répondre


    Si l’euthanasie mérite un débat populaire et un referendum, que penser de la constitution Européenne rejetée par les français?

    Il semble que malgré le referendum nos « élites » se moquent bien de l’opinion publique fut elle exprimée par voie référendaire ou par sondage. Je suis ravi de constater votre indignation sur le sujet de l’euthanasie, mais j’aimerais l’entendre au sujet du mode d’adoption du traite de Barcelone. Y aurait il deux poids et deux mesures ?

    19 mars 2008 à 15 h 26 min
  • Le Conservateur Répondre

    "il est évident que si […] elle prolonge volontairement ses souffrances (qu’elle pouvait abréger en se rendant à Zürich), c’est dans le seul but d’être utile aux autres souffrants" écrivez-vous.

    Vous faites erreur, ou bien vous êtes de mauvaise foi. Nul doute que ce battage médiatique s’inscrit dans un agenda tout à fait concerté.

    On sait que la franc-maçonnerie souhaite sa légalisation – en ce qui concerne le Grand orient en tout cas. On ne me fera pas croire que le recours au tribunal d’une femme et sa médiatisation à outrance n’ont pas été forgés dans quelques habiles officines.

    19 mars 2008 à 14 h 03 min
  • François Répondre

    Nous ne pouvons tous qu’éprouver de la compassion pour Chantal Sébire et je souhaite qu’elle trouve le repos qu’elle désire et mérite. Il n’en reste pas moins que son cas est l’illustration parfaite d’une instrumentalisation.

    On ne peut se permettre le luxe de nouvelles lois à chaque fois qu’un cas particulier se présente. Quant aux sondages, on leur fait dire n’importe quoi, vous devriez le savoir.

    Votre émotivité ne transparait que trop dans cet article, tout comme votre athéïsme viscéral, militant et anit-catholique. L’emploi du terme "chacal" achève de discrétiter définitivement votre article.

    Un point positif tout de même sur la peur que le référendum inspire aux "élites" françaises. A quand un référendum sur la poursuite de l’immigration, la construction de mosquées, la peine de mort,  l’avortement et pourquoi pas l’euthanasie?

    Cordialement,

    19 mars 2008 à 12 h 57 min

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