Trump prépare son équipe

Trump prépare son équipe

Trump ayant gagné bril­lamment le vote du collège électoral, la gauche, qui ne décolère pas, lui prédit le pire. C’est parfois inquiétant (les menaces de troubles violents pour la cérémonie d’investiture le 20 janvier…), parfois risible.

Ainsi, la styliste de Michèle Obama « se refuse à offrir ses services » à Mélania Trump, qui ne lui a rien demandé !

À peine moins ridicule, l’affirmation selon laquelle « un président Trump ne pourrait de toute façon pas gouverner puisqu’il ne connaissait personne à Washington », comme si Trump comptait sur le personnel en place à Washington !

Pour « drainer le marécage » qu’est le Washington politique – une de ses promesses de campagne –, ce sont les personnels de plusieurs agences gouvernementales qu’il doit changer, des postes les plus élevés aux plus modestes, soit quelques milliers de personnes.

Après s’être reposé, pour la première fois depuis des mois, la journée du 9 novembre, Trump s’est remis au travail dès le 10, et tous les autres jours depuis, week-end compris, de 8 heures du matin à 8 heures du soir, selon son habitude.

Il poursuit clairement deux buts :

1) Former son cabinet en nommant aux postes-clés des personnalités qu’il choisit méticuleusement, en fonction des tâches et des priorités.

2) Faire savoir à la nation et au monde que l’Amérique est de retour avec un président hors du commun.

Certains assurent qu’il poursuit un 3e but : Organiser un théâtre politique permanent, politique-réalité, façon télé-réalité, com­me il faisait dans l’émission de télévision qui l’a rendu populaire, afin de rester créateur des événements et essouffler les médias.

En effet, il les ridiculise et les met à la traîne (comme une partie de l’establishment…) en continuant de twitter directement au public, de la façon la plus incérémonieuse qui soit.

Et ce théâtre est parfois très drôle : on voit les commentateurs pousser des cris d’orfraies et s’étrangler d’indignation à chaque annonce, alors même que Trump en lance déjà une autre.

Que cela soit « purement de l’esbroufe puisqu’il ne fera rien sans l’accord du Congrès » (dé­crète sentencieusement Charles Krauthammer, commentateur pessimiste) ou de la politique spectacle soigneusement mise en scène, force est de constater que c’est efficace.

Alors que les médias américains et internationaux n’ont encore pas compris ce qui leur arrivait (« Désolé, nous n’avons plus be­soin de vous », leur dit l’ex-vice-président Dick Cheney, admiratif et amusé), les chefs d’États étrangers, eux, reçoivent les signaux 5 sur 5.

Trump, c’est l’Amérique d’abord. À l’intérieur, il a déjà commencé à négocier en faveur des ouvriers américains (1 100 em­plois préservés de la délocalisation en persuadant le PDG des climatiseurs Carrier). Il refuse le nouvel Air Force One à 4 mil­liards de dollars, par souci des contribuables. Il organise une tournée de remerciements pour les électeurs qui ont vail­lamment ignoré les sondages mensongers. Il se rend auprès des victimes du dernier attentat (ce qu’Obama n’a jamais fait !).

Bref, il fait comprendre que la politique, c’est partout – pas seulement à Washington.

À l’extérieur, il réaffirme le rôle de l’Amérique en conversant avec la présidente de Taïwan. Donc avertissement à la Chine expansionniste et profiteuse, et aux autres États voyous : la récréation est terminée…

Trump a déjà choisi une vingtaine de collaborateurs qui de­vront, pour la plupart, être approuvés par le Sénat. Est-ce pour cela qu’il nommerait Rex Tillerson, PDG d’Exxon Mobile au poste le plus prestigieux, celui de Secrétaire d’État (ministre des Affaires étrangères) « parce qu’il est bien plus que le PDG de la plus grosse firme du monde, mais est un protagoniste de classe mondiale », et que John Bolton, sans conteste l’homme le plus qualifié pour ce poste ne serait que Secrétaire d’État Adjoint ?

La présence de Bolton rassurerait dans un cabinet où on compte plusieurs sympathisants apparents de Poutine, car deux livres circulent actuellement aux États-Unis en défaveur de Pouti­ne : celui de Douglas Schoen et celui de David Satter, que Trump a forcément parcourus.

L’inconnue qui persiste dans le théâtre de Trump, c’est sur quoi et jusqu’où les deux hommes pourront s’entendre…

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Comments (8)

  • Boismery Répondre

    Trump a certes des côtés excentriques, mais il est avant tout un homme de bon sens, comme le prouve les récentes nominations auxquelles il a procédé.

    14 décembre 2016 à 9 h 00 min
  • Gérard Pierre Répondre

    L’accusation selon laquelle Moscou aurait aidé Donald TRUMP à gagner les élections présidentielles américaines en se livrant à des opérations de piratage informatique serait une intox du Washington Post ! …… racheté par Jeff BEZOS !

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeff_Bezos

    14 décembre 2016 à 8 h 34 min
  • betsynette Répondre

    Quand j’entends ou que je lis les journaux politiques, je ne peux m’empêcher de penser que les américains ne sont pas si démocrates que cela, mais comme chez nous des personnes sectaires qui n’attendent pas de voir des résultats pour critiquer, salir , insulter, au fond des gôchistes poussaient par des politiciens qui veulent garder la place, une bonne chose pourtant que la smala clinton s’en aille.

    14 décembre 2016 à 8 h 25 min
  • Jacky Social Répondre

    @Brenus: 100% d’accord avec vous. Et j’ajouterai que choisir Rick Perry pour l’Energie est tres bien. Cela fait prevue d’acumen. On sent venir enfin le vrai changement et pas des slogans pour attardes mentaux genre “Yes, we can”.

    13 décembre 2016 à 17 h 14 min
  • BRENUS Répondre

    Certains se plaignent ou ricanent de certains choix de Trump pour ses “futurs cadres dirigeants” , ajoutant hypocritement qu’il s’agit de gens ultra riches, comme si cela constituait une tare. Bénéficiant, si je puis dire, d’une longue expérience due à mon âge, j’ai toujours remarqué qu’il valait mieux avoir affaire à un homme qui a déjà fait sa fortune et aspire à d’autres satisfactions qu’à des roquets fauchés, jaloux, aboyeurs, et avides d’avoir ce qu’ils n’ont pas . Comme me le disait un vieux parrain (pas celui du film) : “avec celui là on peut traiter sans risque : il est( assez riche et n’a pas besoin de te voler)! Pour les fausses pucelles effarouchées de la boboïtude french devant le possible retour de l’Amérique – des américains, pas celles des sangsues- je dis qu’il est toujours meilleur de traiter avec quelqu’un qui annonce la couleur qu’avec un spécialiste des compris foireux, toujours à votre désavantage.

    13 décembre 2016 à 16 h 48 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      en parlant de ” roquets fauchés “, c’ est l’ irréprochable Sarkozy que vous avez dans votre lunette de mire ? ***

      *** c.f. le développement, ce jour, de l’ affaire Christine Lagarde

      tiens , au fait, sur quel rivage inhospitalier a bien pu s’ échouer ce bon @ Homère ?

      14 décembre 2016 à 14 h 02 min
  • Janvier Répondre

    Ok avec vous, il doit virer des dizaines de milliers de personnes dans toute son administration, tous les ministères , les 2 chefs du FBI, nettoyer la CIA et d’autres agences, la Representation diplomatique etc.., promouvoir les lanceurs d’alerte de 15 agences qui ont balancé à WikiLeaks , idem pour les cadres du FBI, le chef du NYPD , les pompiers qui se sont associés à lui pour refuser d’assurer la sécurité du spectacle pyrotechnique des Clinton le 8 novembre (spectacle annulé) et il y en a d’autres, qui ont survécu à des “accidents” ou “suicides” ou agressions pour vol en conservant argent liquide, cartes de crédit et Rolex, la veille de témoigner au FBI.
    Pour ceux-là, il ne peut plus rien faire, si ce n’est rendre justice à leurs familles.

    13 décembre 2016 à 14 h 30 min
  • Janvier Répondre

    Exxon Mobil, c’est tout sauf rassurant pour la paix mondiale et en contradiction avec son but affiché de stopper les ingérences dans les états étrangers , qu’il s’agît de coups d’état, de financements de candidats à la présidence etc…
    John Bolton, lui, est le type intègre
    Espérons que Trump sait ce qu’il fait car on ne voit pas là une rupture.
    Trump est un rude négociateur , voyons quel a été le deal.

    13 décembre 2016 à 14 h 13 min

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