Verdun : La mobilisation paie !

La semaine dernière a été marquée par une mobilisation sans précédent contre la participation d’un rappeur dénommé Black M. aux commémorations du centenaire de la bataille de Verdun.

Bien que le rap ne soit pas une musique très bien choisie pour honorer les « poilus », je ne crois pas, contrairement à ce qu’en a dit la « grande presse », que cette mobilisation ait eu grand-chose à voir avec la musique de l’intéressé.

Le problème était évidemment qu’il avait insulté la France, « pays de koufars » (c’est-à-dire de mécréants, en arabe). Les premiers insultés par le concert de ce contempteur de « koufars » auraient d’ailleurs été les soldats musulmans « venus des colonies pour sauver la patrie », comme disait une vieille chanson de la « Coloniale ».

Car, pour ces soldats musulmans, comme pour tous les poilus morts à Verdun ou ailleurs, la France était une patrie charnelle, pour laquelle on pouvait mourir, parce qu’on l’aimait.

Le fait que des Black M. se produisent et soient si nombreux sur les scènes de France est, à l’évidence, le signe d’un effroyable échec de l’intégration et de l’assimilation.

Mais, le plus intéressant, c’est que l’on ait pu songer à organiser ce concert.

La mission du Centenaire, la mairie de Verdun et les services de l’État, coresponsables de cette idée lamentable, ont rivalisé de promptitude pour s’en désolidariser quand il fut devenu clair que l’idée faisait l’unanimité contre elle.

Je note, au passage, que la mission du Centenaire qui n’avait pas un kopeck pour certains excellents projets dont j’ai eu connaissance – et qui se sont montés sans elle ou sont restés dans les limbes – était prête à financer copieusement ce con­cert insultant pour la mémoire de nos morts.

Mais je note surtout que la mobilisation a payé. Cette mobilisation est née sur les réseaux sociaux. Ce sont des blogues qui ont lancé l’alerte (fdesouche, je pense, en l’occurrence). D’abord repris par d’autres blogues de la réinfosphère, puis par des élus (du FN et de LR).

Les prises de position de ces élus, transformant l’affaire en sujet politique d’importance nationale ont attiré l’attention des « grands » médias. Et l’irresponsabilité générale de nos dirigeants a eu raison du front commun de défense de Black M.

Cela nous donne une leçon : quel que soit le sujet, il ne faut rien lâcher. Nous ne gagnerons pas toujours, mais, en tout cas, nous sommes sûrs de toujours perdre si nous ne réagissons pas !