Veut-on réellement en finir avec l’islamisme ?

Veut-on réellement en finir avec l’islamisme ?

Vous publiez le tome II d’« Officiers perdus », à la suite du succès du tome I (plus de 1 500 exemplaires), qui s’arrêtait au putsch d’Alger en 1961.

Oui, le tome I finissait sur l’échec du putsch après avoir couvert la fin de l’Indochine avec Dien Bien Phu, puis l’Algérie et le putsch présenté comme aussi inévitable que voué à l’échec. Le tome II commence par les condamnations qui entraînèrent les uns en prison et les autres en exil forcé en Patagonie pour mon roman !

Vous dites que les condamnations contre les membres de l’OAS ont été très sévères ?

Bien sûr ! Pas moins de 14 condamnations à mort et 4 exécutions, c’est simplement énorme ! Plusieurs condamnations à mort l’ont été sans crime, mais seulement intention de crime : la plus célèbre étant celle de Jean Bastien-Thiry condamné à mort et exécuté pour avoir tenté de tuer de Gaulle sans y parvenir. Quand on regarde les sentences actuelles pour des crimes au moins égaux si ce n’est pires, cela laisse rêveur. D’accord, c’était il y a 60 ans et la peine de mort existait mais c’était surtout à une époque où, quand l’État français était attaqué, il savait se défendre et il n’a pas hésité à le faire !

Et il n’y a pas eu que les condamnations à mort ?

Non bien sûr ! Tout d’abord les grands chiffres : plus de 200 officiers ont été arrêtés et incarcérés et plus de 100 condamnés à une peine de prison dont la répartition est la suivante : 72 condamnations à moins de 5 ans de prison, 17 de 5 à 9 ans, 19 de plus de 10 ans, 6 à la perpétuité et 14 condamnations à mort. Total : 128

Donc, plus de cent condamnations à des peines de prison, dont 25 à des peines sévères de plus de dix ans ! À cela, il faut ajouter tous ceux qui ne sont restés en prison que 6 mois ou quelques semaines et qui ont eu quand même un casier, ou qui ont été en résidence surveillée pendant plusieurs mois, sans compter celles et ceux qui ont été interrogés brutalement à Alger par ceux qu’on appelait les « barbouzes » et qu’on a proprement occultés, mais là, il s’agissait de civils ! Tous les moyens possibles ont été employés pour briser l’OAS sous le prétexte qu’elle s’attaquait à l’État français. Tous les moyens étaient bons, y compris ceux en dehors du droit.

Aujourd’hui, l’État français est à nouveau menacé selon vous ?

Oui, il existe à mon sens deux menaces distinctes pour le moment mais relevant du même concept, l’islam politique :

– le terrorisme islamique présent simultanément en dehors de nos frontières comme à l’intérieur ;

– la mise en coupe réglée de nos cités dans nos banlieues sous diverses formes, dont le trafic de drogue est la plus visible, comme le triste exemple de Vaulx-en-Velin nous le démontre.

Mais il y a toutes les autres formes d’actions communautaires à partir des mosquées, des clubs de sport et même des cafés interdits aux femmes !

On aimerait bien que, face à l’islamisme, l’État fasse preuve de la même détermination que celle dont il a fait preuve en 1961.

Êtes-vous en train de comparer l’OAS avec les djihadistes de tout poil ?

Non, je ne les compare évidemment pas, mais disons qu’ils ont un point commun : celui de s’attaquer à l’État français. Face à l’OAS, celui-ci s’est défendu avec des polices parallèles, des disparitions, des arrestations arbitraires, des enlèvements, des passages à tabac sévères, pour ne pas dire plus, des juridictions d’exception, des condamnations brutales, exemplaires. L’État français a brisé l’OAS en deux ans, mi-61-mi-63. Pour cela, pour briser l’OAS, il est sorti du droit, on l’a vu.

Aujourd’hui, le terrorisme islamique, bras armé d’un islam politique conquérant qui nous hait et a juré notre perte, présent à l’extérieur de nos frontières comme hélas à l’intérieur, nous mène une guerre sans merci depuis des années – une guerre que nous ne faisons pas. Pourquoi ? Si nous utilisions contre le terrorisme islamique les mêmes moyens que ceux qu’on a utilisés contre l’OAS, il est probable que le problème serait vite réglé. L’OAS a duré deux ans, les islamistes ne dureraient pas plus ! Mais le veut-on ?

Offre spéciale: Les deux tomes d’Officiers perdus

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Comments (2)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    ne vous faites surtout pas d’ illusions : jamais vous n’ arriverez à supprimer totalement , à éradiquer, les ” fous de Dieu ” ! Des ” fous de Dieu ” ( ou des dieux ) il y en aura toujours !
    c’ est une ” Génération spontanée ” et il y en a partout : en Occident comme en Orient
    l’ important est de les ” déceler ” et de les supprimer

    25 janvier 2023 à 14 h 02 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    Moneyval , organisme du Conseil de l’ Europe , vient de signifier à la Principauté de Monaco, l’ injonction de mener une lutte efficace contre le ” blanchiment d’ argent ” et le … financement du … terrorisme !
    l’ ennemi n’ est pas toujours là où on croit qu’ il est

    23 janvier 2023 à 15 h 19 min

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