Votre mort appartient au député Jean Leonetti
Le député Jean Leonetti, ennemi juré de l’euthanasie volontaire, entend conserver droit de vie et de mort sur tous les citoyens français sans exception. Que dis-je, droit de vie et de mort ? Droit de torture et de martyre, plus exactement. Car nul être sensé ne saurait considérer comme étant de la « vie » cette effroyable décrépitude sanguinolente qui menace chacun d’entre nous durant les derniers jours qu’il passera sur cette planète mal famée, dont je me demande parfois si elle n’est pas le purgatoire attitré d’une de ses sœurs errant dans une lointaine galaxie.
Pour insolite qu’elle puisse paraître, cette supposition offrirait une explication logique au comportement féroce d’une espèce se disant humaine, mais qui se fait bestiale au moindre prétexte. La seule chose qui m’empêche de retenir cette hypothèse est que, si cette Terre était un purgatoire, que ferais-je donc ici, moi qui suis si juste, si bon, si pur, si sage et si modeste ? Aurais-je été victime d’une erreur de destination ? Les aiguillages célestes ne sont peut-être pas aussi fiables que d’aucuns le présument.
Bref, le sieur Leonetti vient de rendre un rapport sur l’application et les conséquences de la loi qui porte son nom et sur les améliorations qui pourraient lui être apportées. Cette loi avait été spécialement concoctée par lui en 2005 pour renvoyer aux calendes grecques la légalisation de l’euthanasie volontaire, à laquelle 88 % des Français se disent pourtant favorables. Mais quand bien même ils seraient 99 %, M. Leonetti n’en aurait rien à cirer. Car, de toute évidence, la démocratie n’est pour lui qu’une pantomime, un moyen détourné d’imposer son despotisme et celui de ses complices au peuple prétendu souverain. François de Closets a vu clair en dénonçant ce complot « des mandarins et des cardinaux » contre le peuple.
Ayant consciencieusement écarquillé les yeux, Jean Leonetti a trouvé « sa » loi si parfaite qu’il n’a rien trouvé à y changer. Tout au plus regrette-t-il que l’accompagnement des personnes en fin de vie (les fameux « soins palliatifs ») laisse à désirer, faute de moyens. Ah les moyens ! Tout est là ma bonne dame. Et comme tout irait bien en notre doulce France si seulement on avait les moyens ! Sur ce point, l’unanimité est sans faille : Donnez-nous les moyens et vous aurez les fins. Mais ce n’est pas avec la crise actuelle que nous avons quelque chance de les trouver. Donc, faute de moyens, 20 % seulement des vieillards en sursis ou des malades incurables ont droit aux soins palliatifs de Saint Leonetti. Un sur cinq, vous avez bien lu. Les quatre autres crèveront lentement, abandonnés de tous, hébétés de morphine et pataugeant dans leur caca. C’est le sort qui vous attend, mes chers lecteurs, n’en doutez pas. Sauf évidemment si vous êtes député ou sénateur, car en ce cas, grâce aux retraites mirifiques que vous vous êtes votées unanimement, vous n’aurez pas trop de peine à vous offrir des soins palliatifs, et même un joli suicide camouflé, car, nul ne l’ignore, tout est possible quand on a les moyens. Du reste, il suffit de se faire transporter en Suisse, où l’association « Dignitas » vous aidera à passer légalement de l’autre côté avec toutes les précautions requises. La souffrance grabataire prolongée, ce sera seulement pour les fauchés. D’ailleurs, la loi Leonetti refuse l’acharnement thérapeutique et autorise l’arrêt des traitements et des perfusions nutritives, mais tout en interdisant le suicide assisté. Ainsi, grâce à ces dispositions ô combien charitables, vous pourrez agoniser tout à loisir, en proie à la douleur, la faim, la soif et la suffocation. Nul doute qu’à votre squelette cela ne fasse une fort belle jambe. Mais je crois que le karma de M. Leonetti sera très lourdement chargé jusqu’à la septième génération.
PS : Je remercie vivement les nombreux lecteurs qui m’adressent chaque jour des souscriptions au N° 188 de « L’Ère nouvelle » à paraître le 15 janvier, et qui sera largement consacré à l’analyse du livre de Richard Heinberg « Pétrole : la fête est finie ! ». Je rappelle à quelques étourdis que pour 10 euros ils recevront 3 exemplaires de la revue (ou 10 exemplaires pour 22 euros) et non pas des exemplaires du livre lui-même (380 pages), le Père Noël n’étant pas associé à l’opération. (« L’Ère nouvelle », BP 171, 06407 Cannes cedex).
Comments (60)
Venons au sujet de notre échauffourée , la Gloire qui ne la cherche pas! Elle ou sa cousine, la Reconnaissance, mais on les trouve pas au milieu d’ un champ ou au coin d’ une rue, il faut savoir être un excellent chasseur.
Allez bonne chasse et que Cernunnos vous soit favorable
Pierre Lance, sauf erreur de ma part, ce ne sont pas tant les politiques que les militants d’organisations euthanasistes qui cherchent à imposer au corps médical des actes qui ne sont pas de son ressort
c’est votre façon de vouloir prêter aux politiques des tendances qui sont en fait celles des militants d’organisations euthanasistes qui m’a poussé à vous accuser d’être de "mauvaise foi"
s’il n’y a que la vérité qui blesse alors on pourrait sans doute conclure qu’il y a de la vérité à vous accuser d’être de "mauvaise foi"
ceci étant, je vous présente toutes mes excuses si vous m’avez trouvé désagréable, telle n’était pas mon intention
À Sinik : Excusez-moi, mais je n’avais pas compris que vous cherchiez seulement à nous faire rire. Alors je viendrai sur cet espace de liberté “pour chercher la gloire que je n’ai pas ailleurs” ? Eh bien mon colon, comme dispensateur de gloire, je vous trouve assez gratiné… À grutjack : Ce ne sont nullement mes contradicteurs que je considère comme “pauvres gens et tristes sires”, mais uniquement ceux qui sont incapables de compassion (alors qu’ils se présentent volontiers comme des compatissants professionnels) devant la détresse des personnes en fin de vie et en grande souffrance. Que l’on me contredise ne me gêne nullement. Mais ceux qui veulent interdire à leurs compatriotes le droit de mourir dans la paix et la dignité sont donc des adeptes du despotisme le plus odieux qui soit et méritent d’être dénoncés comme tels. Ce n’est pas moi qu’ils contredisent, mais les neuf dixièmes des Français, qu’ils prétendent réduire en esclavage. À Bainville : Le pauvre Blaise Pascal était vraiment bien placé pour parler de la “misère de l’homme sans Dieu”, lui qui a donné le plus triste exemple historique d’un homme de valeur complètement détruit par son dieu. Faut-il rappeler que ce chantre fanatique du catholicisme le plus rigide est mort à 39 ans dans une décrépitude physique épouvantable, à la suite des mortifications et des supplices qu’il s’infligeait à lui-même ? Savez-vous qu’il portait sous son vêtement, autour de la taille, une ceinture piquetée de clous et que lorsqu’il prenait quelque plaisir à la conversation d’un visiteur, il serrait la ceinture jusqu’au sang afin de compenser ce plaisir par une souffrance, comme si le seul fait de ressentir une joie le rendait coupable ? Un âme aussi égarée me semble être une bien mauvaise référence pour son seigneur imaginaire. Je vous rappelle aussi que le tribunal révolutionnaire de 1793, dont je condamne autant que vous les folies meurtrières, a été institué par Robespierre, qui était lui-même un déiste aussi fanatique et déséquilibré que Pascal et qui voulait imposer aux Français le culte de l’Etre suprême, c’est-à-dire de Jéhovah déguisé sous un pseudonyme. Mon corps et mon âme m’appartiennent. Je les ai créés moi-même au fil des millénaires dans le sang de mes aïeux et votre dieu de pacotille, inventé par des esprits malades, n’a aucun droit sur eux. À veritas veritatis in vino : Vous ne devriez pas lire mon livre “Le crépuscule des idéologies”, même aux cabinets. C’est de la viande pour les lions. Vous risquez d’attraper un psoriasis. Ce livre de haute philosophie va réduire votre cervelle en bouillie. Rien ne vous a préparé à une telle épreuve, mon pauvre cher, et c’est grande témérité que prétendre accéder à de tels sommets quand on est si mal encordé. Rendez-le vite à l’imprudent qui vous l’a prêté. Oh oui, je sais, vous aurez peine à vous en séparer, car, d’évidence, il vous fascine. Je devrais essayer d’avoir moins de talent, car je constate avec étonnement que mes adversaires les plus résolus ne parviennent pas à se priver de me lire. C’est étrange tout de même… À wawa : Merci de nous communiquer cette sage réflexion du professeur Puybasset. Je l’approuve entièrement. Effectivement, les politiques ont tort de vouloir imposer au corps médical des actes qui ne sont pas de son ressort. À part ça, je vois mal ce qui vous autorise à parler de ma “mauvaise foi”. On peut sans doute me faire bien des reproches, mais certainement pas celui-là. Auriez-vous seulement succombé au plaisir pervers d’être désagréable ? Un peu de dignité voyons !
Le professeur Puybasset, chef de l’unité de neuroréanimation chirurgicale de la Pitié-Salpêtrière, répondrait comme ceci (avec pertinence) à la mauvaise foi de Pierre Lance:
« Si certains politiques veulent ouvrir un droit à la mort, qu’ils l’assument pleinement, sans instrumentaliser la profession médicale. Rien ne s’opposerait à ce que la distribution de potions mortifères soit réalisée dans un bureau idoine des maries avec des garanties qu’ils estimeraient nécessaires. L’euthanasie n’est pas un acte médical. Apprendre à la pratiquer requiert quelques minutes de formation. »
sas sait lui qui cultive la vie…….et qui cultive la mort…..
…….depuis longtemps déjà ,il mesure les arbres à la qualité des fruits qu’ ils donnent……
……les fruits actuels sont amers….dégueulasses……souillés, inconsommables…..des OGM quoi….
sas qui vous souhaite à tous sans exceptions une bonne année 2009……et que la vérité , enfin frappe à votre porte.
sas
AVE
joyeux noël à tous
Pour en revenir au débat, SAS décidemment, se révèle plein de lucidité sous ces affirmations quelque fois plus que bourrues… Ne pas donner d’armes supplémentaires, "ils" les ont déjà toutes retournées contre nous…" il faut y penser aussi , sinon on se retrouvera bientôt dans des scénarios à la "soleil vert"…Les pourris du cap Martin et de St Barth( paradis fiscal français, qu’en pense le locataire de l’Elysée?) y ont déjà sûrement pensé…
VALE
Pour faire cour sur ce sujet…..
avec les manches à couilles qui nous dirigent ; que dieu ou le grand architecte fassent que jamais ne soit accepté l euthanasie dans notre pays……car beaucoup d opposants auront du souci ce faire…..
qui gros, qui petit, qui riche, qui bien portant…..tôt fait le contradicteur de se retrouver euthanasier à l insue de son plein gré….
ne leur donnons plus aucunes armes supplémentaires, "ils" les ont déjà toutes retournées contre nous…
sas
bainville & mimi @
La preuve viscérale des crétins-chrétiens, trop idiot du cerveau, que les seuls mots qu’ils puissent écrirent ne proviennent pas du conscient, mais de l’automatisme réflexe acquis par leurs aïeuls, de l’atavisme en toute simplicité….comme les singes avec un bout de bois, ils se réclament de Dieu pour dénier la liberté individuelle.
En vérité je vous le dis…..Vous ressemblez étrangement aux islamistes intégristes