11 mars 2004 : aspects économiques

11 mars 2004 : aspects économiques

Le massacre de deux cents Espagnols à Madrid nous rappelle que les Démocraties sont en guerre depuis le 11 septembre 2002. Tout un courant intégriste et violent issu de la religion musulmane a décidé de détruire la société occidentale, corrompue par l’argent, l’alcool, le cochon et le sexe. Après le péril brun nazi, le péril rouge communiste, les Démocraties subissent aujourd’hui le péril vert de Ben Laden. Malgré leurs insuffisances, malgré leurs lâchetés, les vieilles démocraties ont jusqu’à maintenant triomphé des deux premiers totalitarismes, grâce à l’énergie et à la puissance de la démocratie américaine. On peut donc espérer triompher aussi du péril vert.

Le massacre de Madrid montre que nous sommes manipulés par Ben Laden. Aznar avait décidé de s’engager militairement derrière les USA. Bien avant l’attentat, la gauche espagnole avait fait de cet engagement un des thèmes de son programme. Elle a ensuite immédiatement utilisé l’attentat comme argument central de sa campagne. C’est pour punir l’engagement militaire d’Aznar que des Espagnols ont été massacrés. Donc Aznar est indirectement responsable du massacre. Les pacifistes espagnols de tout poil se sont mobilisés « pour la paix », comme les pacifistes allemands s’étaient mobilisé pour la paix avec le péril rouge prenant pour slogan « Besser rot als tot », il vaut mieux être rouge que mort. Une partie de l’opinion a suivi et Aznar a été battu.

Cette défaite est une victoire politique pour Ben Laden. L’Italie, la Pologne et les USA peuvent suivre l’exemple de l’Espagne. Quand un peuple vote, il préfère voter pour la paix plutôt que pour la guerre… Les oppositions vont appliquer la méthode mise au point en Espagne.

Cette défaite est une victoire militaire pour Ben Laden. La première mesure qu’a annoncée le nouveau premier ministre espagnol a été le retrait des troupes espagnoles d’Irak. Les forces démocratiques capables de s’opposer à toutes les violences en Irak seront moins nombreuses. Les violents pourront plus facilement y prendre le pouvoir.

Cette défaite est enfin une grande victoire économique pour Ben Laden.

Elle met d’abord fin à la gestion économique libérale de l’Espagne, gestion qui avait amené une progression rapide de la richesse du pays et une régression importante du chômage. Le retour des socialistes au pouvoir va remettre en marche en Espagne la politique de répartition des revenus prônée par les socialistes, politique qui, au nom de l’égalité, réduit la richesse des plus riches, mais appauvrit encore plus les plus pauvres, en chassant du pays les capitaux et les entreprises.

La France et l’Allemagne, engluées dans cette politique folle de répartition des revenus, et incapables d’en sortir du fait des oppositions politiques ou syndicales, vont être rejointes par un nouvel allié de poids.

Une reprise forte touche les USA, qui permet au pays de réduire un peu le nombre de ses chômeurs, tout en réalisant d’importants investissements de productivité et de nombreuses délocalisations. On espérait que la reprise américaine allait profiter à l’Europe six à huit mois plus tard. Mais on ne voit rien venir. L’Europe socialisée est toujours en guerre contre les capitalistes et entrepreneurs. Les capitalistes hésitent donc à y investir, les entrepreneurs s’installent ailleurs et les entreprises délocalisent. Le chômage augmente toujours.

Le retour de l’Espagne dans le camp socialiste va aggraver la situation économique de l’Europe. Dès le lendemain de la victoire des socialistes en Espagne, le CAC 40 a commencé à chuter.

Ceci indique que les investisseurs ne croient plus à la reprise en France. C’est peut-être la plus grande victoire de Ben Laden. Un pays pauvre est fragile.

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Comments (1)

  • pompom Répondre

    11 septembre 2001, non ?

    31 mars 2004 à 10 h 36 min

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