À propos de la pénibilité et des retraites

À propos de la pénibilité et des retraites

Oui, il serait positif de pouvoir tenir compte de la pénibilité dans le calcul des retraites, mais gardons-nous de faire une usine à gaz qui recréerait des « régimes spéciaux ».

Comment évaluer la pénibilité ? Cela risque de conduire à des frustrations, des jalousies (grand sport national). Ne vaut-il pas mieux avoir un système, certes un peu injuste, mais lisible par tous ?

Pénibilité physique ? mentale ? psychologique ? On entre dans des domaines bien souvent subjectifs et qui ne seront pas facilement évaluables.

Il y a tout de même des pistes que le système à points permet de suivre de façon plus souple.

Ainsi le système mis en place depuis des décennies pour les accidents du travail, fonctionne bien et s’adapte à de nombreux cas de figure. Ce système est même excédentaire depuis quelques années car il incite les acteurs à faire diminuer les accidents du travail.

Pourquoi ne pas créer un système du même type pour le calcul de la retraite ?

Un métier aurait un taux de pénibilité défini à partir des tables de mortalité qui, maintenant, sont assez précises et révisées chaque année. Certes, la mortalité ne dépend pas seulement de la pénibilité mais ce critère a le mérite d’être assez simple à définir et de n’être pas lié à la subjectivité de celui qui l’évalue, à la différence des critères du type « port de charges lourdes » ou « stress au travail » !

Exemple d’un couvreur dont les tables de mortalité ou d’espérance de vie à 64 ans (âge pivot) indiquent qu’il vivra 3 ans de moins que la moyenne des Français. Alors le taux appliqué sur une carrière complète devra lui procurer le nombre de points suffisants pour partir à la retraite 3 ans plus tôt.

La cotisation retraite (répartie entre employeur et salarié) de chaque métier serait alors ajustée à ce taux de pénibilité.

Un métier plus pénible donnerait lieu à une cotisation plus élevée, et donc à plus de points. Le salarié gérerait son capital points et déciderait lui-même de partir plus tôt avec une retraite convenable (puisqu’il aurait acquis des points supplémentaires) ou de partir plus tard (s’il ne se sent pas trop usé) avec un montant plus élevé.

Autre avantage, c’est la profession concernée qui financerait le système et non pas l’ensemble des citoyens (mécanisme comparable au principe pollueur payeur).

Chaque profession serait alors incitée à améliorer les conditions de travail pour faire baisser son taux de cotisation.

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Comments (1)

  • Gérard Pierre Répondre

    Il y a un aspect de la pénibilité dans le travail qui n’est jamais abordé par les politiques comme par les lecteurs de prompteurs : ……

    « Le côtoiement du matin au soir, cinq jours par semaine, 46 semaines par an, et ce parfois durant des années, d’un ”collègue” (voire d’un supérieur hiérarchique) imbuvable, vaniteux, prétentieux, prompt à humilier ses collègues ou collaborateurs » …… comme, à titre d’exemple, un certain commentateur de ce site !

    Ça mériterait le versement mensuel d’une indemnité compensatoire aux victimes d’un tel prédateur social !

    22 février 2020 à 7 h 42 min

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