Baisser les salaires augmente le pouvoir d’achat

Baisser les salaires augmente le pouvoir d’achat

Contrairement à ce que je crois, Jean-Louis Villard pense qu’il faut augmenter les salaires, et ceci pour 2 raisons : réhabiliter la valeur travail et mettre un frein à la paupérisation (n° 796 des « 4 Vérités »).

La situation actuelle en France est la suivante. Depuis 20 ans, la France a accepté le Marché commun européen, donc la suppression des droits de douane.
Nos entreprises sont ainsi soumises à la concurrence des entreprises allemandes. Or, tandis que les Allemands réduisent, chaque fois qu’ils le peuvent, les charges pesant sur leurs entreprises, les Français les augmentent sans arrêt. Aujourd’hui, la France impose deux fois plus ses entreprises que l’Allemagne.
Il est donc normal que les entreprises françaises ne soient absolument plus compétitives et que notre balance commerciale chute un peu plus tous les mois.

Proposer d’augmenter les salaires, sans proposer en même temps de sortir du Marché commun, ne fait qu’augmenter le mal dont souffre dangereusement, chaque jour un peu plus, notre économie.

Vouloir compenser les augmentations de salaires par une diminution des charges pesant sur les entreprises est théoriquement possible. Mais cette compensation ne résout pas le problème actuel et il faut faire beaucoup plus. Du fait des énormes différences existant entre la France et l’Allemagne.
M. Villard dit qu’il faudrait augmenter les salaires pour « réhabiliter la valeur travail ».
La diminution des prix a exactement le même rôle.

Supposons qu’une entreprise donne actuellement un salaire de 2000 euros par mois. Quand ce salarié dépense la totalité de son salaire, il a un pouvoir d’achat correspondant à ces 2 000 euros.

Pour augmenter son pouvoir d’achat de 10 %, il y a deux solutions.
Soit l’entreprise augmente les salaires de 10 %. C’est la relance « keynésienne » qui s’est toujours soldée par un échec, car cette augmentation des salaires expose au bout de quelques semaines à l’inflation. De plus, dans un Marché commun et mondialisé, elle tue les entreprises qui sont encore moins compétitives.

Soit le gouvernement réduit les charges de l’entreprise exposée à la concurrence étrangère d’une somme suffisante pour qu’elle puisse conserver les mêmes bénéfices tout en vendant ses produits 10 % moins cher. C’est la relance « monétariste ». La seule possible dans la situation économique actuelle de la France.

M. Villard dit aussi qu’il faudrait augmenter les salaires « pour mettre un frein à la paupérisation ». Or, pour moi, c’est l’augmentation des salaires qui est responsable de la paupérisation, du fait de l’inflation qu’elle entraîne. Que cette augmentation de salaires soit financée par l’entreprise ou par le gouvernement qui emprunte de l’argent, donc augmente sa dette.

La paupérisation dont nous sommes victimes vient du fait que nos responsables économiques ou politiques ignorent totalement l’existence de l’inflation et de son effet normal : une inflation de 20 % nous appauvrit tous de 20 %. C’est mathématique.

Dans la France actuelle, la pensée marxiste est encore largement dominante. Pour elle, l’entreprise « exploite » ses salariés, donc leur vole de l’argent. C’est au gouvernement à corriger les mauvais effets de cette « exploitation », en imposant des contraintes économiques aux entreprises et en redistribuant l’argent ainsi récupéré. Et nos entreprises subissent actuellement des dizaines, voire des centaines de contraintes économiques… Même les spécialistes ne s’y retrouvent plus !

M. Villard semble ne pas avoir lu les œuvres de Rueff ou de Friedman. Et, à mon avis, ce qu’il propose ne peut donc pas marcher. Ce qu’il propose va au contraire aggraver le mal.

Mais je le remercie vivement de m’obliger à préciser ma pensée : il me permet d’avancer.

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Comments (18)

  • Anonyme Répondre

    Jaurès devrait poster sous le pseudo de Guesde, ca lui conviendrait mieux…

    28 juin 2011 à 16 h 50 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<Pourquoi les restaurateurs n’ont-ils pas dit que cette manne n’aurait aucun impact sur l’emploi ou les prix ?>
    Ils voulaient sauver leur affaire et certains auront réussi avec en prime un effet heureux pour leurs employés.
    Aucune promesse n’a jamais été faite, où sont les preuves?
    Pls. les noms des restaurateurs qui ont promis? Ils vont le payer cher!
    Le candidat Sarko avait promis de ne pas créer de nouveaux impôts, résultat il y en a plus d’une vingtaine de plus depuis. Alors les promesses…

    PS: j’adore le mot "manne", cette nourriture gratuite qui tombait du ciel pourrait faire le beurre de tous les restaurateurs de ce pays. N’ayant pas été achetée elle ne pourrait donc pas être assujettie à la TVA. Encore un racket que l’état n’aurait pas!

    <<cela valait-il le coup, pour un si piètre résultat, de fermer des lits d’hôpitaux, des classes et des commissariats ?>>
    Il en resterait encore quelques uns dans la banlieue parisienne, tout le reste a été pratiquement décimé. On cherche désespérément de nouveaux entrepreneurs pour renflouer les caisses, alors chiche?

    26 juin 2011 à 22 h 05 min
  • Jaures Répondre

    François, merci pour vos calculs intéressants.
    Maintenant je vous pose les questions suivantes:
    Pourquoi, vos calculs étant d’une simplicité élémentaire, les pouvoirs publics ont-ils consacré l’équivalent des économies budgétaires en personnel aux restaurateurs (ils auraient pu réduire la dette, investir dans la recherche, aider les personnes dépendantes,…) ?

    Pourquoi les restaurateurs n’ont-ils pas dit que cette manne n’aurait aucun impact sur l’emploi ou les prix ?
    Si la totalité de cette manne était allée aux salariés, ceux-ci auraient touché plus de 3200€ brut de prime annuelle. Quel salarié a touché pareille prime ?

    Les restaurateurs affirment avoir créé 25 000 emplois, ce qui n’est pas faux. Sauf qu’avec le même taux de croissance (3,5% dans ce secteur) ils embauchaient autant, voire plus, avant la baisse de la tva.
    A ce titre, le patronat a signé un accord instituant un salaire minima de 1% supérieur au smic, soit 9,10€ au lieu des 9€ légaux. Ce qui est déjà ça. Sauf qu’à la première revalorisation du smic, les 9,10 n’ont pas bougé.

    Bref, les 2,5 milliards reversés n’ont eu d’impact ni sur les prix, ni sur l’emploi, ni sur les salaires.

    Ma dernière question est donc la suivante: cela valait-il le coup, pour un si piètre résultat, de fermer des lits d’hôpitaux, des classes et des commissariats ?

    26 juin 2011 à 16 h 16 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<Réaction collectiviste typique (pur matérialisme dialectique" dit Hans.>>

    J’ai lu F.Engels "Dialektik der Natur" dans sa version originale, c.à.d. dans la langue de mes aïeux.  L’avoir lu en traduction est un peu comme visionner un film couleur en n/b. L’ensemble y est mais des nuances subtiles peuvent échapper à la traduction.
    De quoi parlions-nous au fait?
    Ah, oui de matérialisme dialectique et de réaction collectiviste typique.
    Où est le problème?

    Apparemment mon offre de création d’entreprise a été ignorée. Je la remets, qui sait en insistant cela peut prendre, un peu comme la mayonnaise…

    26 juin 2011 à 14 h 30 min
  • François Répondre

     Petit calcul élémentaire à l’usage des socialistes:
     Avec une TVA à 19,6%, ce que l’on payait 100€ avant valait 83,8€ HT. Avec une TVA à 5,5%, la même chose sera payée 88,2€ TTC . Soit une différence de 11,8€ . Si cette différence est répartie sur 3 postes de façon égale, on payera 96,08€ ce que l’on payait 100€ avant. Ce que l’on a dans l’assiette subira en effet une baisse de prix de 11,8/3= 3,93€.
      Et si on faisait un repas pour 20€ avec une TVA à 19,6%, on le fera à 19,2€ après avoir répercuté le 1/3 de la baisse de TVA passant à 5,5%. Les 2/3 restant étant répartis entre embauche et augmentation des salaires. Et là aussi, nos socialistes hurleront que cela ne fait pas assez tout en disant que l’on ruine l’état…
      Les mathématiques sont décidément implacables contrairement aux sentiments ou aux dogmes…

    26 juin 2011 à 11 h 22 min
  • François Répondre

      Jaures, 14% font toujours 14%. Et quand on les divise par 3 ( avec 3 priorités), cela fait combien par secteur? Moins de 5%. Et moins de 5%, cela ne fait pas beaucoup. Mais c’est certainement trop compliqué comme calcul pour un socialiste!
      Allez, le coup de pied de l’âne: Augmentation du SMIC de 2%: Ca ne fait pas des masses. Mais si on multiplie par le nombre de bénéficiaires, cela fait beaucoup, d’après Jojo…( n’oubliez pas de compter l’augmentation des charges sociales dans la même proportion dans le coût employeur, Jojo).
      Dernier point, une baisse d’impôt n’est pas une dépense ( et ne "coûte" donc pas). C’est un manque à gagner ce qui n’est pas la même chose. Mais garder leur sens aux mots est sans doute aussi trop compliqué pour un socialiste?…Et comment compense-t-on un manque à gagner dans une économie de père de famille? Par une réduction des dépenses. Mais ça aussi, c’est trop compliqué!
      Bref, dire qu’une diminution d’impôt est une augmentation des dépenses est un non sens par quelque bout qu’on le prenne!

    25 juin 2011 à 23 h 06 min
  • R. Ed. Répondre

    Jojo croit encore qu’un " petit restaurateur " ( pour info, ce sont les plus nombteux, rien à voir avec MA Q Donald ou Quick Halal) mets des sous " de côté "ou  bien va aux Maldives (où c’est, ce truc, moi je ne sais pas mais Jojo, lui, il sait, il a les moyens – grâce à nos impôts – d’y aller sans doute).

    Le petit restaurateur, il est écrasé sous les charges, sous les normes, sous presque tout, quoi !

    Il est souvent fanfaron, il plastronne et se vante de gagner beaucoup d’argent, mais confond presque toujours la recette du jour et le bénéfice du jour.

    Le fisc l’attend au tournant pour le descendre en flammes.

    Et le petit restaurateur ne pourra même pas aller  rejoindre la cohorte des Rmistes à 400 euro et quelques par mois, sauf si sa couleur le lui permet.

    25 juin 2011 à 22 h 07 min
  • Jaures Répondre

    "Réaction collectiviste typique (pur matérialisme dialectique" dit Hans.
    N’utilisez pas ainsi des mots à tort et à travers ce qui donne à croire que vous n’en connaissez pas le sens.

    La vitre de Bastiat est un accident, comme l’est une guerre ou une catastrophe amenant des destructions inopinées. Mon exemple est donc tout à fait pertinent.
    D’ailleurs essayez donc d’adapter au monde moderne les HLM de Clichy sous Bois !

    Les gens ne tombent pas comme des mouches ailleurs, certes, mais pour prendre l’exemple des Etats-Unis, la santé privée c’est 4 points de plus de PIB, les "free clinics" pour les plus démunis ou les imprévoyants, le surendettement pour les malades chroniques.
    Et une espérance de vie qui diminue.

    Et apparemment, quand je vois la masse de profits amassés ces dernières années par les grandes entreprises, leur seuil de tolérance semble bien loin d’être atteint.

    Et puis que diable avez-vous donc contre les musées ? Etes-vous si rétif à la peinture ?

    25 juin 2011 à 20 h 46 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    En temps de guerre il y a automatiquement destruction, ceci est hors sujet.
    Comme toujours quand les arguments manquent on va puiser ailleurs. Réaction collectiviste typique (pur matérialisme dialectique). Il faudrait enfin faire marcher les neurones et rester dans le sujet.
    Il est inutile de détruire un bien surtout immobiler, il suffit de le restaurer et de l’adapter aux exigences modernes.

    <<Par ailleurs, si les entreprises ne paient plus de charges, les organismes sociaux devront être remplacées par des assurances privées. Les salariés n’y gagneront que l’incertitude et la précarité.>>
    Cliché socialiste!
    Le monde abonde de cas qui contredisent cette phrasologie gratuite à résonnance collectiviste primaire. Les gens ne meurent pas comme des mouches ailleurs. Les entreprises poussées à bout pourraient très bien cesser leurs activités une fois qu’un seuil critique de prélèvement sera atteint. Il faudra alors que les visiteurs de musées soi-disant gratuits trouvent une occupation plus vitale quitte à manger de l’herbe.
    Quand la crise présente aura cessé certains viendront au monde une seconde fois.

    A quand la sortie d’une vie assistée et l’entrée dans le monde de l’entreprise ou de la responsabilité?
    Manque de courage ou d’initiative?
    Peur de l’inconnu?
    Ou autre excuse?

    25 juin 2011 à 14 h 15 min
  • Jaures Répondre

    "Quand on veut tout faire avec pas grand chose" dit François.

    Ce "pas grand chose" a coûté 2,5 milliards à la collectivité, soit plus que le non remplacement d’un fonctionnaire sur 2 pendant 4 ans.

    C’est à dire que, ces dernières années, on a fermé des classes, des commissariats, des lits dans les hôpitaux,…pour que les restaurateurs empochent le magot et en garnissent leurs comptes d’épargne ou se fassent bronzer aux Maldives.

    Mais, pardonnez moi ! Je ne fais sans doute que "généraliser dans les intentions"…

    25 juin 2011 à 11 h 15 min
  • François Répondre

       Gelbo, avec d’autres, vous nous resservez systématiquement le coup de la baisse de TVA dans la restauration qui n’a pas eu d’effet sensible. Votre référence est faussée et malhonnête pour 2 raisons principales:
       – La baisse de TVA ( 14%) a été "ventilée" sur 3 postes: Les prix , l’embauche de salariés, l’augmentation des salaires. Quand on veut tout faire avec pas grand chose ( 14%) il n’y a rien d’étonnant que chaque rubrique ne subisse pas une amélioration spectaculaire. Ce serait même le contraire qui serait surprenant…
       – La restauration n’est pas une activité délocalisable.
     Alors cessez de généraliser dans les intentions un exemple aussi particulier et surtout essayez un peu l’honnêteté et la rigueur dans les analyses, cela nous changera agréablement!
     

    24 juin 2011 à 20 h 15 min
  • Jaures Répondre

    Hans, l’histoire du vitrier de Bastiat est contredite par la réalité économique.
    Bastiat dit que si l’on casse une vitre, on ne facilite pas l’industrie pour autant car l’argent utilisée pour changer la vitre ne sera pas utilisé à un autre usage et le consommateur aura jouissance de moins de biens.
    Or, on voit qu’après une guerre ou une catastrophe, le pays, après avoir subi une récession repart de plus belle. C’est que la reconstruction, le remplacement des moyens de production se fait avec des investissements modernes et mieux adaptés.
    En France, le remplacement d’habitations obsolètes par des bâtiments modernes moins énergivores, mieux adaptés à la demande et moins enclavés permettrait une relance économique par le qualitatif.

    La concurrence est un leurre. Elle ne fonctionne que sur un marché en puissance. Dés qu’il est en acte, les entreprises s’entendent pour en conserver une part stable. Le marché du téléphone portable est un exemple flagrant: les 3 entreprises gardent une part du marché semblable depuis 10 ans alors que les marges sur les produits sont encore énormes.
    Dés qu’un distributeur d’électroménager propose des prix inférieur à la moyenne, il est fait pression sur les fournisseurs pour que ses magasins ne soient plus approvisionnés (voir à ce sujet les nombreuses dénonciations des associations de consommateurs).

    Je rappelle que les restaurateurs s’étaient engagés à augmenter les salaires et embaucher. Ils n’ont fait ni l’un, ni l’autre. Cela montre que la concurrence ne fonctionne pas mécaniquement. Si on baissait les charges des entreprises, rien ne dit qu’elles ne se contenteraient pas de se partager le butin.
    Par ailleurs, si les entreprises ne paient plus de charges, les organismes sociaux devront être remplacées par des assurances privées. Les salariés n’y gagneront que l’incertitude et la précarité.

    Enfin je vous rappelle que "ce pays collectiviste" est le 6ème mondial pour le nombre de résidents millionnaires (400 000), chiffre stable qui montre que ceux-ci n’y sont pas si maltraités.

    24 juin 2011 à 14 h 58 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Ce n’est pas en foulant aux pieds du papier serviette dans un lieu clos que l’on relance l’économie. Voir aussi l’histoire du vitrier de Fred Bastiat qui l’explique encore mieux.
    Bien plutôt en abaissant les charges et régulations plombant les entreprises privées et en réduisant la voilure de l’état.
    En ce qui concerne la baisse des prix, la concurrence s’en charge si on la débride tant soit peu. Pour celles ou ceux qui l’oublient, la concurrence permet d’améliorer la qualité des produits disponibles. Sans elle nous en serions encore au tube CRT dans ce pays. Que l’on se rappelle le foin que les syndicats avaient fait lors de la fermeture des usines françaises qui en produisaient.
    Le cas des restaurateurs n’est pas relevant, beaucoup d’entre eux ne seraient plus de ce monde, s’il n’y avait pas eu baisse du taux de TVA. Certes il n’y a pas eu gain pour l’état glouton et c’est tant pis pour lui, mais maintien d’emplois et c’est tant mieux pour celles et ceux qui ont pu rester.

    NB pour les phraseurs: que celles ou ceux qui ne le croient pas aient le courage de démarrer un business dans ce pays frelaté par les idées collectivistes. Ils pourront en reparler ensuite en toute connaissance de cause.

    24 juin 2011 à 11 h 50 min
  • GELBO Répondre

    Je suis si ému de votre candide analyse économique que j’ai envie d’acheter un manuel d’histoire économique et vous l’envoyer, à votre journal. Selon vous, la relance dite "keynésienne" ne fonctionne pas, à l’inverse de la relance "monétariste", réputée pour son efficacité. Dès lors, je songe aux origines de ces deux stratégies opposées. Keynes fut le conseiller du président Roosevelt, qui eut à faire face au Krach de 1929, véritable cataclysme qui a autrement plus changé le monde que la choc pétrolier qui le problème dont la solution optée fut la relance monétariste. Keynes est directement l’instigateur du New Deal, qui a si bien fonctionné qu’il a permis aux américains d’obtenir le leadership sur l’économie mondiale, rejoint ensuite par le leadership sur la culture occidentale qui fut consécutif à la victoire américaine sur le sol européen. Le choc pétrolier, lui, a mis fin à cette période faste et bienheureuse dont on se souvient, emprunt de nostalgie, sous le nom de "30 glorieuses". Le choc. Le chômage explose. La consommation s’effondre. L’inflation galope. Thatcher fut la première (avec Pinochet de son coté) à mettre en oeuvre la politique économique de Milton Friedman. Je passe les détails, mais le monde a imité Thatcher. Le monde n’a jamais regagné le dynamisme d’antan. Jamais.
    L’explication est simple : lorsque vous faîtes baisser les charges qui pèsent sur les entreprises, les entreprises ne baissent pas leurs prix. Pourquoi le ferait-elle ? Une entreprise se définit selon un critère simple : maximiser ses bénéfices. Lorsque sa marge augmente sous la grâce des suppôts de Friedman, pourquoi la réduire ? L’exemple de base est récent : la baisse de la TVA sur le secteur de la restauration. Les prix ont-ils baissé ? De façon anecdotique. Qui est perdant ? L’Etat et le consommateur.
    Alors votre opinion personnelle quant au devenir des ouvriers sous-payés, des smicards à temps partiel, des caissières qui doivent payer leurs pauses, et autres forçats de l’économie française, je m’en moque comme d’une guigne. Que vous invoquiez des notions économiques qui vous dépassent et interprétiez l’Histoire à votre guise, en malmenant les faits avec si peu de scrupule, ça me choque. Je parie que vous vous prétendez journaliste, avec ça. Pauvre France.

    24 juin 2011 à 2 h 39 min
  • sas Répondre

    A homere…..a l ecole des impot de Clermont ferrand ……les futurs contrôleurs fiscaux…sont conditionnés et formés A CE QUE LES FUTURS CONTROLES aient déjà estourbie ou dissimulé 30 % DE LEURS REVENNUS…..;

    ……..Riche de ces aprioris et de tels enseignements à la con……JE CONSEIL DONC VIVEMENT A TOUS ENTREPRENEURS OU CHEFS D ENTREPRISES OPERANT EN FRANCE …de dissimuler et prendre ces 30%………… car de toute manière en préalable de toutes discussions avec le fisc…ils vous seront récupérés…d office.

    cqfd

    sas

    23 juin 2011 à 13 h 04 min
  • HOMERE Répondre

    Les patrons volent leurs salariés ….et l’Etat vole les contribuables.Nous sommes tous volés sauf les voleurs….devenons voleurs …voilà la solution….!!

    On peut aussi accepter que les salariés volent les patrons et que les contribuables volent l’Etat…alors devenons salariés contribuables….!! heum !! c’est bien ce que nous sommes non ?

    23 juin 2011 à 11 h 15 min
  • Jaures Répondre

    "Baisser les salaires augmente le pouvoir d’achat". C’est bien vrai ça !!!

    D’ailleurs, il y a quelques mois, lors des négociations salariales avec mon entreprise, je me suis battu corps et âme pour que nos salaires soient au moins bloqués ! Demander une baisse était utopique, on m’aurait ri au nez !
    Il n’y a rien eu à faire ! On nous a imposé une augmentation générale de 2,2% qu’il m’a été impossible de refuser. Inutile de vous décrire le dépit des salariés ! Vous pensez, Trémeau le dit, cette augmentation va provoquer une baisse énorme de notre pouvoir d’achat !

    Heureusement, pour nous consoler, nous avons songé aux patrons du CAC 40 qui ont été augmentés en moyenne de 24% en 2010.
    Vous vous rendez compte la baisse de pouvoir d’achat qu’ils ont subi !

    23 juin 2011 à 9 h 47 min
  • ozone Répondre

    Et si ma tante en avait se serait mon oncle……

    Ceux qui gagnent le plus avec les délocs ce sont les importateurs,ils augmentent leurs marges en ne baissant leur prix que juste ce qu’il faut pour baiser leur concurrent.

    Et encore sans parler dans beaucoups de cas de la qualité des produits

    Le distributeur va dire aux entreprises "Ok,vos prix de production baissent?,alors si vous voulez passer par chez nous vous savez ce qui vous reste a faire",et en fin de compte l’entreprise ne gagnera pas plus

    22 juin 2011 à 20 h 06 min

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