Blair poursuit la politique de Thatcher

Blair poursuit la politique de Thatcher

Tony Blair vient d’être réélu pour un troisième mandat, avec pour second son ministre des Finances Gordon Brown.
L’histoire économique de l’Angleterre est exemplaire.
Dans une première étape, dans les années 1960, les travaillistes-égalitaristes (l’équivalent des socialistes français) sont au pouvoir. Ils croient en l’utopie égalitariste.  Ils mettent donc en place des contraintes étatiques sur les entreprises pour les empêcher « d’exploiter » leurs salariés  et imposent lourdement les « riches », le capital. (L’impôt progressif sur le revenu prend par exemple jusqu’à 90 % des revenus).
En quelques années l’économie anglaise se met à stagner et le chômage envahit le pays.  L’échec d’une telle politique est évident. Aux élections suivantes, les conservateurs prennent le pouvoir et le conservent une vingtaine d’années.
Cette deuxième étape est essentiellement marquée par les réformes libérales que Margaret Thatcher impose avec énergie à un pays totalement socialisé. Les contraintes sur le capital et sur les entreprises sont systématiquement réduites ou supprimées. On privatise à grande allure. Les syndicats s’y opposent bien évidemment et se mettent en grève. La dame de fer ne cède pas et résiste aux troubles sociaux. Elle poursuit imperturbablement ses réformes libérales, malgré une interminable grève des charbonnages qui durera près d’un an. Margaret ne cèdera pas. Ronald Reagan s’inspirera  des réformes libérales efficaces mises en place par Margaret Thatcher.
L’activité  économique en Angleterre redémarre et le chômage disparaît pratiquement. Le nombre des demandeurs d’emplois tombe en effet à 4,8%, ce qui est normal dans une économie en pleine restructuration du fait de la mondialisation. On y change nécessairement souvent d’emploi.
Dans une troisième étape, il y a dix ans, le travailliste Tony Blair et son ministre libéral Gordon Brown prennent le pouvoir. Ils ne reviennent pas à l’utopie égalitariste responsable de la stagnation économique qui avait transformé l’Angleterre en un pays bien plus pauvre que la France. Mais ils poursuivent la politique économique libérale mise en place par Margaret Thacher. Ce sont des socialistes-libéraux. L’aile gauche du parti travailliste demeurée socialiste-égalitariste n’apprécie pas  ce revirement économique, mais elle est bien obligée de suivre.

Virage libéral des travaillistes


L’économie anglaise continue à progresser rapidement, le chômage n’existe plus. Quand on perd son emploi, on en retrouve rapidement un autre. Même les jeunes et les vieux. L’exclusion engendrée par le socialisme-égalitariste a disparu. Tout le monde devenant plus riche, il devient  possible de lutter efficacement  contre la pauvreté.
Tandis que la France stagne, l’Angleterre se développe rapidement. Le revenu moyen anglais a maintenant rattrapé et dépassé le revenu moyen français. Le dynamisme économique a supprimé l’exclusion, c’est-à-dire l’inégalité supplémentaire introduite par le socialisme-égalitarisme.
Les Anglais viennent pour la troisième fois de confier leur pays au socialiste-libéral Tony Blair.  Ils ont raison car, dans tous les pays où les recettes de Margaret Tatcher sont appliquées (par la droite ou par la gauche), ça marche. L’économie est dynamique, le chômage et l’exclusion disparaissent. Car les entrepreneurs sont libres d’entreprendre et les capitaux dont ils ont besoin pour investir et créer des emplois  ne sont plus confisqués par l’État ou chassés du territoire.
En France, c’est la merveilleuse « exception française ». Nous n’avons que des socialistes-égalitaristes. C’est regrettable, mais l’égalité économique est la base même du socialisme français. Mais nous n’avons aussi que des conservateurs-égalitaristes. L’utopie égalitariste a contaminé les conservateurs actuellement au pouvoir. Et nous n’avons aucun parti non égalitariste, socialiste ou conservateur  pour qui voter. Nous sommes des condamnés à vie.

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Comments (6)

  • cris Répondre

    En Angleterre en 2006 il y avait quatre fois plus de malades longues durée qu’en 1981, soit 2.5 fois plus qu’en Allemagne et 4 fois plus qu’en Italie. Quand on sait qu’il plus avantageux économiquement de se déclaré "inapte" au travail (voir l’étude de C.Beatty et S Fothergill, 2005, Université Sheffield) on peut facilement faire le lien entre le chômage étonnement bas et ces chiffres plus qu’alarmant.

    Savez vous qu’au Royaume uni un enfant sur trois vit sous le seuil de pauvreté? Qu’aucun parti politique depuis 1925 n’a construit moins de logement sociaux? (source: UK poverty programme, Oxfam, 2005)

    L’auteur de cet article est un naïf et je lui recommande à lui et à tous ceux qui croient sincérement en libéralisme thatchérien et blairien ne serait-ce que d’aller en Angletterre, le nord notamment, pour voir ce qu’est ce "miracle". Cet article serait presque drôle s’il n’était pas si lourd de conséquence.

    Renseignez vous!

    29 août 2008 à 12 h 42 min
  • sandra Répondre

    ce qui me géne c’est l’opposion forcenée à l’Etat, il semble le coupable idéal de la crise. Celui-ci est nécessaire (qui nie que la liberté totale aboutit à la tyrannie du plus fort ?)et son financement n’est pas forcément le seul coupable de l’asphyxie de l’économie. En effet, il ne faut oublier que ce qui ponctionne les bénéfices des entreprises c’est aussi (et surtout ?) la rémunération des actionnaires (de l’ordre de 15 % l’an pour les fonds de pension américains. Cette rémunération excessive empeche les entreprises d’investir.

    19 mars 2006 à 14 h 27 min
  • le vengeur masqué Répondre

    mais oui c’est bien connu, elle n’a fait que du bienautour d’elle la dame de fer. A t’écouter mon pote elle a des couilles! merci à elle d’avoir fait des émules et notamment Reagan.Tu plaisantes ou quoi!Si le but d’une société c’est uniquement de faire baiser les statistiques du chômage et ce à n’importe qu’elle prix, alors là effectivement c’est une réussite.C’est sûrement de la mesquine propagande de gauche égalitariste mais il y a peu de temps j’ai vu une émision édifiante sur la baisse du chômage aux états unis.Il semblerait que la tendance c’est la paupérisation d’une bonne partie de la société.Baisse du chômaged’accord mais des tas de gens cumulent trois ou quatre emplois dans les services et à temps partiel pour ne même pas gagner l’équivalent d’un smig.Figurez-vous qu’ils sont trés nonbreux.Mais ce n’est pas grave ils vivent avec rien et peuvent retomber trés rapidement dans la précarité.A mais ça non plus ce n’est pas important,parce que du jour au lendemain ils retrouves des tafs de merde qui vont les faire vivre trés heureux.Et tout va bien dans le meileur de mondes possibles!L’important et qu’ilsauront toujours suffisamentpour s’acheter des pizzas énormes,avec la télé et le sattelite pas cher, et ils pourrons mourir devant leur télé à regarder la FOX et à se sastifaire d’être aussi bien gouvernés.Vive le libéralisme.Amen

    16 juillet 2005 à 1 h 11 min
  • franck Répondre

    les Français imaginent que notre exception française doit être précieusement préservée, et que toute autre solution généralement qu’inspirée que par le bon sens, ne suarait être que ultra-libérale ! notre société est soi-disant humaniste et protectrice, et la précarité serait censée ne pas exister chez nous ! mais nous patissons déjà de la précarité : le chomage est précaire, le RMI c’est aussi précaire je pense, ainsi que le manque de libre entreprise ou de libre évolution professionnelles ne sont à mon sens pas synonymes de liberté. Donc en somme, nous avons le pan négatif du libéralisme, sans pour autant bénéficier des bienfaits que pourrait nous apporter une politique dite “libérale”.

    7 juillet 2005 à 9 h 23 min
  • lola leroy Répondre

    en angleterre bien des personnes travaillent et demeurent pauvres.Est ce une telle société que désirent les francais.Lors du referendum sur la constitution ils ont clairement exprimé leur refus d’un libéralisme excessif.Votre journal existe et cest tres bien mais vos idéés ne sont pas pres de parvenir à infiltrer la population francaise et c’est tant mieux.L’economie doit etre au service du peuple et non l’inverse. Personne ne reve de travailler 50h par semaine pour demeurer pauvre.Ceci dit si travailler consiste à écrire des articles totalement “de parti pris”et pour lesquels les recherches se limitent au manuel de propagande neo liberale je veux bien echanger ma place contre la votre.

    30 mai 2005 à 22 h 55 min
  • TEO Répondre

    Il n’existe plus de gauche au R.U aujourd’hui…. De la même maniere qu’il n’existe plus de droite aujourd’hui en France. Même le front national, par son projet de politique economique, fait figure de National Socialisme (au sens strict du terme: Un protectionisme nationaliste doublé d’une economie planifié ) En Angleterre, au contraire, les Tories comme les Neo-travaillistes sont tous liberaux….. Bilan: Il y a pres de 20% de chomage en region Parisienne alors qu’a 3 heures de la, a Londres, on avoisine les 3%….. Heureusement, la constitution europeene va tous nous sauver!!!

    21 mai 2005 à 8 h 20 min

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