Chirac : le degré zéro de la pensée économique !

Chirac : le degré zéro de la pensée économique !

 

Entre les décomptes macabres du nombre de victimes, le « voyeurisme compassionnel » des médias et les cocoricos de la générosité mondiale, toute l’actualité qui n’avait pas de rapport avec le tremblement de terre qui a frappé l’océan indien a été passée sous silence.

Ainsi le traditionnel discours de vœux de Jacques Chirac n’a-t-il pas fait, cette année, l’objet de commentaires médiatiques.

Pourtant, le chef de l’État a fait une déclaration surprenante : il a affirmé que la baisse de l’impôt sur le revenu devrait se poursuivre en 2006 ! Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce rappel de ses lointaines promesses de 2002 était inattendu… Mais il nous donne l’occasion de revenir sur la politique économique du Président !

Une première remarque touche à l’objectif : diminuer de 30 % l’impôt sur le revenu. On ne peut qu’applaudir à ce louable but, mais on ne peut non plus se défendre de songer qu’il s’agit de remplacer à terme l’impôt sur le revenu par une CSG, si possible devenue progressive, parfaitement indolore car prélevée à la source, et à l’assiette bien plus vaste que l’impôt sur le revenu. Vieille revendication socialiste…

Par ailleurs, cette baisse de 30 % de l’IRPP nous est annoncée comme équitablement répartie entre les différentes tranches de revenus. Or, il a déjà été maintes fois démontré que cette technique n’a aucun impact économique et que ce qui fit la réussite, notamment, de la politique de Reagan fut qu’il concentra la baisse d’impôt sur les tranches les plus élevées, permettant ainsi aux gros revenus d’investir et donc de créer des emplois.

Enfin, le but officiel de cette baisse d’IRPP est la « relance par la consommation ». Là encore, cette vieille lune est issue d’un keynésianisme mal digéré et n’a aucun sens dans notre situation : ce qui importe, pour être concurrentiel dans une économie mondialisée, c’est de relancer l’investissement, pas la consommation !

Au-delà de l’incroyable culot du chef de l’État d’oser rappeler ses promesses fiscales aux électeurs auxquels il a délibérément menti, on est obligé de constater que l’objectif lui-même est sujet à caution.

Et, si l’on ajoute que Jacques Chirac, dans ce même discours de vœux, a chaleureusement applaudi l’aggravation colossale des dépenses engagée par le plan Borloo, et a promis une hausse des salaires (alors que la France n’a plus les moyens de dévaluer), on constate que, décidément, la politique économique du Président, qui en est resté à ses cours d’économie de l’ENA, est bien celle des socialistes !

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Comments (7)

  • F&H Répondre

    Bonjour, 82% de la classe politique française décline le socialisme à tous les temps, tous les modes. Du “soft” chiraquien au “hard” trotskiste. Tous ces partis sont verrouillés, fermés, hermétiques. Irrémédiablement corrompu… Les 18% restant, n’ont, à mon sens, pas encore réellement définis leur voie. Qui se souvient d’un Le Pen se réclamant du Reaganisme le plus total dans les années 80 ?… …Pour glisser ensuite vers un anti-américanisme de circonstance, aussi inutile qu’ infondé. Mais le front national est un jeune parti, et reste la dernière chance libérale de notre pays. J’ai toujours su, et les trotskistes me donnent raison tous les jours, que c’est de l’intérieur que l’on fait changer les choses. Celles et ceux qui pensent que le FN peut et doit devenir le parti des valeurs européennes et de liberté savent ce qui leur reste à faire. Moi, je le fais. F&H

    13 janvier 2005 à 7 h 00 min
  • sas Répondre

    Les français ont les chefs qu’ils méritent , même si le jeux démocratique est “pipé” et qu’en plus d’être incompétent les CHIRAC,MITTERAND,GISCARD et consorts sont parachuté par l’intrigue et les combines des “loges” anti chrétienes,anti goyes et révolutionaires…. ….solution: principe synalagmatique (de droit), la citoyeneté est la contre partie de l’accès égal aux lois et aux droits….en FRANCE cela n’existe pas , donc il ne faut plus rien payer,boyecottertous les ervices de l’etat….et prendre des manches de pioche puisque c’est le seul moyen de réinstituer une vrai REPUBLIQUE en lieu et place de cette oligarchie mafieuse…dont chirac , ses mensonges , ses vols et son antidémocratie primaire (trotskysme) en est une illustration….moi j’ai honte d’être FRANCAIS… SAS

    12 janvier 2005 à 13 h 46 min
  • R. Ed. Répondre

    Le problème avec M. Le Pen est que comme le disait si bien François Mittérand :il n’y a que deux personnes en France qui parlent le français correctement, moi et M. Le Pen. Il ne croyait pas si bien dire. Pour avoir régulièrement côtoyer le président du Front National, j’abonde donc dans son appréciation sans aucune restriction. Sa fille, Martine Le Pen, UNE FEMME, pourquoi pas présidente des Français, sans vouloir offusquer le machisme des élus actuels de la République. En tout cas, il sera très difficile de lui faire “endosser” les méfaits du Troisième Reich, à moins d’utiliser la langue de bois.

    12 janvier 2005 à 0 h 51 min
  • Thierry Orlowski Répondre

    Cher lecteur, Je pense que Mr. Chirac fait, depuis sa reelection, la demonstration que sa politique, loin d’être de droite est de gauche voir d’extreme gauche. Du même coup, il montre aussi au reste du pays qu’il n’y a plus qu’un seul parti de droite en France: le front National. Ce qui m’attriste, dans l’absolue, est de voir l’ensemble de la classe politique Francaise glisser ainsi vers l’extreme gauche sans pouvoir rien y faire. Cordialement…Mais avec desespoir… Thierry Orlowski

    11 janvier 2005 à 16 h 05 min
  • ben Répondre

    Chirac est un imposteur, il plombe l’image de la droite par sa politique néo-communiste, comme si le communisme ou le socialisme étaient l’avenir!! Malheureusement, de nombreux compatriotes croient encore à ce discours….

    11 janvier 2005 à 12 h 02 min
  • Jacques Répondre

    Jean Rouxel: le degré zéro de la pensée tout court. On n’a pas l’impression qu’il écrit mais qu’il ânonne ce que d’autres ont pensé pour lui. Cela ne percute pas, l’information est faible bref on apprend rien et chaque semaine c’est pareil.

    11 janvier 2005 à 10 h 29 min
  • Observateur Répondre

    la politique économique du Président, qui en est resté à ses cours d’économie de l’ENA, est bien celle des socialistes, ou plutôt des communistes !!! Chirac est un nostalgique du communisme qu’il n’a jamais condamné en 40 ans de carrière politique, depuis qu’il vendait le journal L’Humanité sur les grands boulevards parisiens, avant de rentrer en politique. De plus, il ne cesse de défendre les idées des troskistes. (Pour s’en convaincre, il suffit de voir son soutien officiel à l’organisation mondialiste ATTAC qu’il fait financer, sa sympathie à peine cachée, pour les organisations syndicales les plus à gauche comme FO ou la CGT, ses discours récent à l’ONU pour créer des impôts mondiaux, sa volonté obsessionelle pour faire rentrer la Turquie dans l’Europe, pour se rapprocher d’un état mondial. Chirac n’a jamais fait une politique de droit quand il a été au pouvoir.

    10 janvier 2005 à 17 h 16 min

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