Chirac veut la taxe Tobin !

Chirac veut la taxe Tobin !

L’année 2004 a été une excellente année pour les pays en voie de développement qui ont participé à la mondialisation des échanges économiques. Tandis que les échanges entre tous les pays progressaient de 10 %, la progression du PIB de ces pays était deux fois plus rapide que celle des pays riches. En tête du palmarès, l’Inde et la Chine. En queue, la France.
Mais la libéralisation des échanges ne porte en pratique que sur les produits industriels. Les pays riches protègent leur agriculture. Les taxes à l’entrée en Europe ne sont plus que de 4 % en moyenne pour les produits industriels ; elles atteignent presque 20 %, cinq fois plus, pour les produits agricoles. En plus de cette protection aux frontières, d’énormes subventions sont distribuées aux agriculteurs dans les pays riches. En Europe, la politique agricole commune (la PAC) garantit aux agriculteurs un prix de rachat de leur production. Plus on produit de blé, plus on gagne d’argent. La production devient excédentaire et le surplus est ensuite vendu à perte. Comme les Américains appliquent une méthode identique, et que des pays comme le Mexique, le Brésil ou la Turquie se mettent à subventionner leurs agriculteurs, les cours du marché international sont bas. Bien trop bas pour permettre à un petit paysan d’Afrique de vivre correctement en exportant sa production.
En mettant en place une politique de soutien à l’agriculture, les dirigeants politiques des pays riches rendent encore plus pauvres les pays les plus pauvres, c’est-à-dire ceux qui ne sont pas encore capables d’exporter des produits industriels.
C’est ici qu’intervient, à Dakar, notre généreux Président.
Il a toujours été en France, puis en Europe, l’ardent défenseur d’une politique de soutien aux agriculteurs. Il est le grand responsable européen de la PAC. PAC qui permet aujourd’hui d’offrir aux agriculteurs européens un revenu moyen supérieur au revenu moyen européen…
Il est normal qu’en Afrique, Jacques Chirac devienne favorable au soutien des agriculteurs. Comme, dans les pays très pauvres, les agriculteurs représentent pratiquement la totalité de la population, il est impensable qu’une politique nationale de soutien puisse être mise en œuvre. Cette politique ne peut être qu’internationale.
Notre Président a une position de principe favorable à la diminution des impôts. Mais, il propose avec une étonnante insistance une taxe internationale, dont la fameuse taxe Tobin est le prototype. Une petite taxe sur tous les échanges de capitaux dans le monde. Or, la mondialisation de l’économie fait que, chaque jour, des milliards de dollars changent de main. En imposant les méchants capitalistes qui ne peuvent que spéculer sur le dos des pauvres citoyens, la taxe Tobin fournirait les capitaux nécessaires pour sortir de leur misère les pays pauvres. Quoi de plus généreux ?!
La mise en place d’une telle taxe exigerait l’installation d’un immense contrôle mondial des échanges des capitaux. La complexité du système est telle aujourd’hui que tous les pays du monde ont refusé énergiquement d’appliquer une telle taxe. Même Tobin a avoué qu’elle était inapplicable. Notre président peut proposer sans risque ce nouvel impôt. Il sait qu’il sera refusé.
Une fois de plus, se renouvelle une attitude bien particulière du comportement des hommes politiques français. On met en place une contrainte étatique sur l’économie. Une intervention était justifiée à une époque où les agriculteurs français passaient du cheval au tracteur et d’une exploitation de quelques hectares à une exploitation de centaines d’hectares. Ils avaient alors besoin d’être aidés.
Puis, l’évolution de l’agriculture, la mondialisation de l’économie, la création de l’Europe rendent cette aide néfaste pour les agriculteurs des pays les plus pauvres. Au lieu de la supprimer, ou de la transformer progressivement en quelques années, on la maintient et on propose de nouvelles taxes, de nouvelles contraintes pour aider ceux que l’on enfonce dans la misère…

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Comments (6)

  • sas Répondre

    EXCUSEZ MOI VOUS AVIEZ DEJA CORIGE:lire dans l article ci dessus Dumas ,maçon et avocat à la tête du conseil constitutionel…pour l’absolution judiciaire opportune de chichi… sas

    26 février 2005 à 18 h 24 min
  • Bernard Dubois Répondre

    A sas, Certes, en France, il n’y a pas de pluralité d’information , mais une pensée unique de gauche que la fausse droite comme la vraie gauche s’est acharnée à mettre en place. Mais, ils n’ont pas encore réussi à abolir les élections, ni à faire interdire les partis réformateurs de droite, ni les candidats de droite qui sont toujours présents à chaque élection. Mais comme à chaque élections, ce sont toujours les mêmes socialistes qui sont élus, qu’ils s’appellent UMP, UDF, PS, Verts … ils font toujours la même politique, une politique qui serait considérée à l’étranger comme d’extrême gauche et qui appauvrit toujours plus les Français. C’est à se demander s’il y a des électeurs de droite en France ?

    26 février 2005 à 9 h 26 min
  • sas Répondre

    a bernard dubois, bernard en france il n y a pas de de vote libre et democratique , telles les élection de tibéri,mittérand,chirac,bush berlusconi….les élection sont pipées….il y a un groupe occulte et secrét (le siècle) qui décide et met en place….selon le contrôles des pantins en question(passé pénal et judiciaire,moeurs,morale ou appartenance aux sectes maçonnes voilà les critères e choix) ….c’est pour cela qu’on c’est arrangé pour que le droit commun chirac ne passe pas devant une simple juridiction…et qur c’est l’autre droit commun ,maçon,DUMAS (lui même rendu intouchable arbitrairement)et président du conseil d’etat…qui statut sur le cas chirac…. ON n’est pas en démocratie en FRANCE….pour vous convaincre LEPEN vient d’être condamner pour avoir dit ce que tous gaulois normalement cérébré et pas atteind de myopie peuvent malheureusement déjà constater partout en FRANCE…… SAS nb) si vous censurez encore , je ne chatterais plus ici,et vous tergiverserez sur la qualitée des eaux dans le golfe de gascogne…..

    25 février 2005 à 15 h 43 min
  • Bernard Bubois Répondre

    Tout cela est très logique, puisque l’on sait que Chirac est un gauchiste, tendance altermondialisme/trotskisme. Si vous voulez que ça change en France, la seule solution est de ne plus voter pour lui, ni pour un clone du même type, comme Jospin, Fabius… D’une manière général, je pense qu’il faut condamner les discours démagogiques, plus ou moins teintés d’égalitarisme, de mauvaise foi et de corporatisme de la fausse droite UMP/UDF qui n’est pas différente du PS.

    22 février 2005 à 16 h 42 min
  • sas Répondre

    chirac qui a une idée liée à l’économie et au monde financier (pour le moins opaque)…..c’est comme si les canards et autres galinacés nous donnaient leur avis et leurs goûts sur la nouvelle cuisine à base de viande….comme le boeuf bourguignon ou la côte de boeufs à l’achalottes……tout le monde sait que les canards ne savent rien sur ces sujets.chirac dsitribuait l’huma quand il était étudiant,son père s’était enrôlé dans les brigades communistes pendant la guerre d’espagne…et il a à titre personnel plus de point commun avec KRIVINE ou GREMETZ qu’avec DE GAULLE SAS NB) pourquoi la loi TOBIN (économiste réputé) est vouée à l’échec ??? car elle est par essence contre l’intérêt de la haute finance internationale,et le monopole du veau d’or et de son contrôle….par les initiés ,alors taxer leurs spéculations permanentes…!!! c’est ce qui maintient ce peteit groupe activiste aux manettes. SAS

    22 février 2005 à 15 h 03 min
  • Jean-Claude Lahitte Répondre

    CHIRAC II (en attendant CHIRAC III) se répand tous azimuts poour faire parler de lui. Et, pour ratisser large en “bluffant” les gogos d’électeurs, il enfourche tous les dadas-marottes de l’altermondialisme, du charity-business, etc. Il a même déteint puisque, récemment après le “raz-de-marée asiatique, sa fidèle MAM réclamait une “taxe humanitaire”. Et ce alors que, primo, les Français de tous bords, avaient largement craché dans la sébille du “tsunami”, deuxio, que des tas de sinistrés bien de chez nous (Arles, AZF, l’Erika, etc.) attendent (attendront sans doute des lustres) d’être indemnisés. La passion de CHIRAC pour les arts primitifs va jusqu’à privilégier les pays d’où viennent ces oeuvres (pas toujours d’art). Je rappellerai simplement cette phrase de Saint-Paul: “Ne pas s’occuper des siens est un anathème !” dont devraient s’inspirer nos gouvernants. Cordialement, Jean-Claude Lahitte

    21 février 2005 à 22 h 16 min

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