Chômage et contrainte étatique

Chômage et contrainte étatique

Plusieurs études récentes revoient à la hausse les chiffres du chômage. Les contraintes que l’État fait peser sur les entreprises sont en grande partie à l’origine de cette perturbation majeure de l’économie. Des raisons psychologiques, économiques ou monétaires expliquent ce grave dysfonctionnement.
D’abord les contraintes tuent la créativité de l’entrepreneur. Plus les contraintes imposées par l’État sont fortes, plus la créativité de l’entreprise est faible. L’entreprise n’est plus un lieu d’innovation. L’entreprise devient un lieu de fabrication dirigée par l’État. L’évolution n’existe pratiquement plus. La stagnation s’installe. C’est l’URSS sous le plan… On n’innove plus et on copie au besoin les technologies étrangères.
C’est la France d’aujourd’hui. Le profit n’est plus l’instrument de mesure de l’efficacité d’une entreprise. Quand l’entreprise passe au rouge, c’est de la faute de l’État et en toute logique, l’entreprise exige des aides de l’État.
L’entreprise efficace est maintenant celle qui sait le mieux obtenir les aides de l’État.
Puis, les contraintes détruisent la trésorerie des entreprises. Toute contrainte quelle qu’elle soit a un coût que l’entreprise doit payer. Les charges sociales, la taxe sur les salaires ou l’impôt sur les sociétés ont un coût parfaitement chiffré. Mais les contraintes comme le SMIC, les conditions du travail,  la durée du travail,  le respect de l’environnement  ou le licenciement ont un coût plus difficile à chiffrer. Mais il est tout aussi réel.
Tant que le marché n’est que national, toutes ces contraintes ne modifient pas la compétitivité des entreprises: elles sont toutes logées à la même enseigne. Chaque entreprise répartit le coût des contraintes étatiques entre ses salariés, ses actionnaires, ses fournisseurs et surtout ses clients. Les prix montent. La marche des entreprises n’est finalement pas trop perturbée. La France a connu pendant les trente glorieuses un chômage inférieur à 400 000 personnes…

Contrainte et mondialisation

Mais, du jour où le marché est ouvert aux produits étrangers, produits fabriqués dans des pays n’imposant pas toutes ces contraintes, l’entreprise ne peut plus augmenter ses prix . Elle ne peut plus faire payer par ses clients le prix des contraintes étatiques. Sa trésorerie devient insuffisante.
Pour conserver l’équilibre, elle réduit ses investissements, elle embauche moins, voire licencie, elle résiste  avec de plus en plus de force aux demandes d’augmentations de salaires ou elle distribue moins de bénéfices. L’entrepreneur est dans une situation difficile de pénurie d’argent, et il doit répartir au mieux cette pénurie. Enfin, les investisseurs préfèrent de loin les pays ayant moins de contraintes.
Depuis 1967, dans le cadre du marché commun, la France a ouvert ses frontières sans réduire les contraintes. Elle s’enfonce dans dans le chômage un peu plus chaque année.
Enfin, toutes les contraintes sur les entreprises sont inflationnistes et dans de telles circonstances, toute augmentation de salaire devient une source  d’inflation supplémentaire.
– Avant l’euro, une dévaluation compétitive permettait de remettre les pendules à l’heure et de rendre les entreprises à nouveau compétitives. Avec l’euro, ce n’est plus possible.
– L’inflation détruit le pouvoir d’achat supplémentaire issu de la création monétaire. Dans de telles conditions, créer plus de monnaie n’aboutit qu’à plus d’inflation ,sans augmentation du pouvoir d’achat. C’est la « stagflation »
– L’inflation contraint la Banque Centrale Européenne à rendre le crédit plus coûteux, pour réduire la création monétaire.  Elle réduit ainsi les augmentations de pouvoir d’achat issues de la création monétaire. Le chômage grimpe.
Les contraintes sur les entreprises plongent le pays dans plus de pauvreté et plus d’inégalité. C’est une des raisons qui poussent les Français à voter non.

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Comments (3)

  • sas Répondre

    A blamont, j’ai fermé 4 entreprises en martinique et licencié 50 personnes salariés sans aides ni subvention depuis 10 ans donc péreines…pour des anomalies de fonctionnement des institutions judiciaires locales… (juge radié, mis à la retraite, d’autres mutés…) mais rien ne fut repris sur les délits et les crimes pénaux opérés pendant leurs exercices…et à ce jour cela continu de plus belle… ….moralité l’emploi privé…nos technocrates,politicard.droit commun nationnaux et les cooptés régionnaux s’en foutent…notre modèle économique est au croisement de la soviétisation des marchés….et de la prédations de la haute finance internationnale…le reste n’est pas leur problème…quant aux reprises d’affaires en difficultées…il n’y a qu’ à d’abord s’occuper des tribunaux de commerces et des administrateurs qui pillent s’en vergogne nos plus beaux fleurons, aspirés souvent volontairement dans ces machines maçonniques à dépecer et prédater…cqfd sas

    28 avril 2005 à 15 h 05 min
  • JEAN YVES METAYER Répondre

    je suis tout à fait de votre avis. Bravo pour votre analyse. jean-yves Métayer http://souverainis.site.voila.fr

    27 avril 2005 à 14 h 43 min
  • Blamont Répondre

    il suffit de cosntater les contraintes en matière de rémunération du fait des conventions collectives: Après quelques années de chômage, je reprends comme associé minoritaire, une entreprise tertiaire. Les obligations de rémunérations minimales en fonction de critères (diplômes, ancienneté professionnelle) font que le total du coût salarial global dépasse le chiffre d’affaires! Après avoir exposé la situation aux Assedic, effarés de ce cas précis, je puis excercer mon activité sans être rémunéré comme salarié et avec le maintien de l’indemnité ASSEDIC… On comprend plus aisément le chômage des seniors qui ne peuvent ou ne veulent reprendre une entreprise.

    27 avril 2005 à 10 h 38 min

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